Juste une petite folie de ma part … Bonne lecture.
Joyeux Noël
Le 24 décembre,
Toujours un moment de joie, toujours un moment de chaleur, toujours un moment de partage, toujours un moment de bonheur, toujours un moment de retrouvaille. Bref, toujours un bon moment.
Aujourd'hui, je vais vous faire découvrir Noël chez une personne que j'apprécie beaucoup. Cette personne habite à Princeton, y travail comme directrice d'un hôpital, elle a une fille qui l'aime et qu'elle aime. Cette personne a tout réussie, elle est heureuse. Mais cette personne a un cœur bien vide.
Princeton Plainsboro Hospital
Noël, la neige, les rires, les décorations, les sourires, les cadeaux, les yeux qui brillent, les chants, les batailles de boules de neige. Autant de raison d'aimer noël, et donc aucune de le détester.
Cette année, le P.P.H. était magnifique. Encore plus que toutes les autres années réunies. Pourquoi ? Simplement parce que cette année, c'était la directrice elle-même qui s'était chargée de l'achat et de l'emplacement des décorations. Elle aimait cette période, car cela représentait pour elle la famille, ce qu'il y a de plus important au monde. Et cette année était d'autant plus importante pour elle car c'était le premier Noël de Rachel, sa fille. Elle avait donc décidé de tout prendre en main pour être sûre que tout soit parfais. Et cela l'était ! Il ne lui manquait qu'une chose, ou plutôt une personne. Mais elle faisait sans depuis des années.
Même s'il est vrai qu'en cette période de fêtes une personne à ses côtés aurait été la bienvenue, elle s'y était habituée. Et elle faisait tout pour ne pas y penser.
Alors, en ce soir de réveillon, elle rentra chez elle avec sa fille. Elle avait pris son après-midi pour être avec elle. Elle l'avait amenée à l'hôpital pour la présenter à tout le monde. On lui avait offert un bonnet père-noël qui lui allait parfaitement. Les employés s'étaient cotisés pour offrir un gros cadeau à leur directrice, Lisa Cuddy. Rachel pourrait en profiter aussi car il y avait des bons pour des magasins d'enfant, ainsi que des jouets. Lisa passa dans tous les étages, où elle fut reçue avec beaucoup de gaieté. Elle passa dans le bureau de son ami James Wilson, aussi oncologue de l'hôpital. James était complétement "gaga". Elle se posait la question si il ne ferait pas un bon mari. Il tenait très bien le rôle de père, mais s'il était divorcé 4 fois, ce n'était sûrement pas pour rien. Etait-elle désespérée à ce point pour analyser ses employés ? Après une bonne demi-heure passée dans le bureau de l'oncologue, Lisa partit en direction du bureau d'un autre de ses employés. C'était sûrement l'homme le plus dérangé du bâtiment, autres les patients du dernier étage, ceux du cadre psy. Il avait beau être comme ça, elle se sentait obligée d'aller le voir. Car même si lui ne le ressentait pas forcément, il l'avait aidée.
Elle entra donc dans le bureau. Sa fille dormait dans ses bras, et le Dr House somnolait tranquillement derrière son bureau. Elle prit la balle qui était posée sur ce même bureau pour la faire tomber bruyamment afin qu'il se réveille. Mais le Dr House ne dormait pas, il somnolait. Et l'effet de surprise fut inversé. Elle sursauta quand il commença à parler :
Je vous déconseille fortement de faire ça !
Je vois que vous vous impliquez toujours autant dans votre travail.
Vous savez, pour être à fond dans ce que l'on fait, il faut savoir se reposer.
Hum hum, très intéressant …
Quoi, je ne vous intéresse pas c'est ça ?
Oh mais si. Allez-y, continuer. J'aimerai bien découvrir votre nouvelle théorie pour ne pas avoir à travailler.
Un jour, mon prof de maths nous a dit : "Pou être bon en maths, il faut savoir être fainéant." Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours aimé ce prof.
Cela ne m'étonne pas, mais nous ne faisons pas de maths ici, nous sauvons des vies.
Il ouvrit ses yeux, la regarda et s'assit correctement devant elle. Elle prit la chaise qui était devant elle et continua d'écouter le récit.
Oh, la vie n'est qu'une longue équation qui n'a plus raison d'être quand on l'a résolue.
Si vous le dites.
Oui, je le dis. Et qu'est ce que c'est que cette coutume de mettre des bonnets de père-noël. Ces enfants n'ont-ils pas de parents ?
Regardez-vous avant de parler.
En effet, cette année, tous les employés avaient reçu un de ces bonnets pour que les lieux reçoivent mieux que partout ailleurs et que chacun puissent sourire.
Oui, mais moi ce n'est pas pareil.
Bien sûr, vous n'êtes pas comme moi, comme Wilson, comme Rachel ou comme tout le monde ici.
Pour toute réponse, je ne suis pas tout le monde car je suis UN homme, je ne suis pas Rachel car je suis un homme, je ne suis pas Wilson car j'ai des testicules et donc je suis un homme…
Très fin comme réponse.
ET enfin le meilleur pour la fin, je ne suis pas vous car je suis, je suis …
Vous êtes …
Vous ne voyez vraiment pas ?
Un crétin fini.
Mais non.
Ah bah je ne vois pas alors.
Parce que je suis un homme voyons !
Ah bah ça doit être pour ça que je n'ai pas trouvé.
Vous êtes très drôle vous savez.
Merci, je ne vous retourne pas le compliment.
C'est bien ce que je disais, vous avez un super sens d l'humour.
On peut continuer comme ça très longtemps vous savez.
Je n'en doute pas un instant.
Seulement je ne suis pas là pour ça.
Et vous êtes là pour quoi, au juste ?
Je suis venu avec Rachel
Je vois bien.
Ce n'est pas pour rien.
Je me disais aussi.
Bon, c'est quoi votre problème ?
Mais je n'ai aucun problème. C'est vous qui venez me voir. Moi j'ai rien demandé.
Donc si je comprends bien, vous vous en foutez que je sois là.
Bah vous pensez quoi, que je serais heureux d'être réveillé pour qu'on me présente un môme, qui plus est n'est pas le vôtre.
Vous vous prenez pour qui là, Dieu ?
Je n'oserai jamais.
Et pourtant.
Quoi ?
Elle se leva, plaça la petite dans le cosy et partit.
Je me demande comment je peux encore croire au fait que vous ayez un cœur.
Libre à vous de me juger.
