Je te regarde, tu es la, devant moi. Nous sommes dans un bâtiment en ruine, je crois que c'était un gymnase, j'en sais rien, je m'en fout. Un type t'as sauté dessus, je l'ai tué, maintenant c'est ton tour. Tu me regardes, tes yeux rouges m'ont toujours fait un putain d'effet, si tu savais. Depuis le jour ou tu as enlever tes putains de lunettes de soleil à la con, j'en suis dingue.
Je t'ai haïs, au début, tu sais, et ça te faisait bien marrer. Avoue, ça te plaisait de m'emmerder, hein, fils de pute. Bien sur que ça te plaisait. Mais tu as arrêter, puis je t'ai aimé, puis désiré, de tout mon être, de toute mon âme, il n'y a que toi, que toi, et aujourd'hui, je vais te tuer.
Au début j'attendais ce moment avec impatience, je le voulait tellement fort, je voulais tellement te voir étendue dans une marre du liquide poisseux et sombre qu'est ton putain de sang. Au moins, j'aurais été débarrassé de ta putain d'ironie. Mais maintenant c'est différent, parce que je t'aime.
Tout ça c'est de ta faute, tu avais cas être plus prudent, on te l'as pourtant répété tellement de fois. Mais non, Monsieur Dave Strider n'en fait qu'à sa tête ! Comme d'habitude quoi.
Je soupire, en faite non, c'est sa faute à Lui, c'est lui qui t'as sauté dessus et qui t'as blessé, mordu, griffé...Non, c'est Ma faute, j'ai pas réagit assez rapidement, j'ai été surpris, j'ai été...faible, et j'ai pas tiré assez vite.
Peut être que tout ceci ne serais pas arrivé si on avait suivi Rose et qu'on avais pris à droite. Mais non, il à fallut qu'on prenne à gauche, et tu peut me dire pourquoi ? Non, tu ne peut pas, mais moi je peut.
Parce qu'on est des gros con, voilà, c'est ça la raison. Mais maintenant, tu va mourir, de mes mains.
Je m'approche, et je t'embrasse. Profite, c'est ton dernier baiser, c'est mon dernier baiser. Puis je recule, et soupire de nouveau.
Je te regarde, tes putains d'yeux me fixent, implorant, me pressant. Tes yeux, c'est des putains de miracles bro, mais les miracles ne sont pas éternels.
Tu me regardes.
Je lève le revolver.
Tu me souris.
Et je tire.
Je regarde les deux corps sur le sol, mais le seul qui m'importe, c'est le tien. Je te fixe pendant de longues minutes, détaillant la scène qui hantera mes cauchemars jusqu'à la fin de ma misérable vie.
Il commence à pleuvoir, une goutte roule sur ma joue. On est toujours à l'intérieur, et le sol n'est pas mouillé, mais je m'en fout, j'ai dit que c'était de la pluie, pas une putain de larme.
Tu es pâle, et les cheveux blonds dans lesquels j'adorais passer les doigts se teintent doucement de rouge au fur et à mesure que la flaque grandit.
Mais tu gardes ton sourire, tu le garderas à jamais. Un sourire doux, un remerciement silencieux, quelque chose que je suis le seul à comprendre, mais que je ne comprend pas. Quelque chose que je ne veux pas comprendre.
J'ai visé le front, je n'aurais pas du, tu aurais survécu. Mais après tout, c'est toi qui me l'as demandé.
Je regarde l'autre corps, celui de ton agresseur, et je donne un coup de pied dedans. De toute mes force. J'y met tout mon chagrin, toute ma haine, et je recommence. Une fois, deux fois, trois fois. Je vide le chargeur sur lui alors qu'il tentait de se relever lentement. Tout ça, c'est de sa faute, il à mérité de crever une deuxième fois ce fils de pute.
Je regarde ton corps une dernière fois, et la pluie recommence à couler sur mes joues.
Je vous regarde, tous les deux, une dernière fois, puis je me retourne, et marche vers la sortie.
Si ils n'avaient pas été la, tu serais toujours vivant. Avec moi.
« Foutus zombies »
