Bonjour à tous
voilà une nouvelle fic que j'ai écrite et qui tranche avec mes textes habituels. J'espère qu'elle vous plaira. Comme toujours les personnages ne sont pas à moi mais à JKR. Seule l'histoire est ma propriété ainsi que les personnages inventés pour cette dernière.
Passez un bon moment et bonne lecture.
Enchantra83
Chapitre 1
*** H ***
Aujourd'hui, c'est fermé l'ultime chapitre de la seconde guerre contre Voldemort puisque nous avons jugé le dernier mangemort capturé lors de la bataille de Poudlard. Enfin ceci, c'est l'histoire officielle. Officieusement c'est une autre affaire. Malgré les deux années qui se sont écoulées, certains continuent de courir encore sans avoir abandonné leurs sinistres idées. Seuls quelques membres hauts placés du ministère ainsi que l'ordre sont dans la confidence. Ce choix a été fait, car notre monde a besoin d'avancer et de cesser d'avoir peur. Certains d'entre nous ont cru pendant un moment, que Harry laisserait les aurors les poursuivre et s'autoriserait à avoir sa propre vie, loin de toute cette douleur et du poids de la responsabilité qu'il a portée durant toutes ses années. Mais il ne pouvait pas. Il ne se pardonnait pas. En particulier, après qu'il est découvert l'étendue de ce que Bellatrix m'avait fait subir même si j'ai réussi à le dissimuler durant un temps. Elle ne s'était pas contentée de me lancer de simples doloris avec une cicatrice. Non, cela aurait été en dessous de ses talents de tortionnaire. Elle a montré toute la capacité de la cruauté dont elle a toujours su faire preuve envers les gens de mon espèce comme elle disait. Elle m'a jetée un sort.
Pas mal de personnes savent que sur mon bras, cette folle y a inscrit le mot le plus infâme qui peut décrire une née-moldue : sang-de-bourbe. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que chaque nuit, il brûle l'empêchant ainsi de guérir. C'est pour cette raison que je ne porte jamais de manches courtes. Bien sûr, pendant des mois, les médicomages de Sainte-Mangouste ont cherché par tous les moyens à contrer cet effet. Néanmoins, ils n'ont pas réussi à le défaire. Et un jour, Harry l'a découvert. Il était venu à l'improviste chez moi et il a assisté à mon calvaire. Il a été en colère que je lui cache une chose si important. Puis, il s'est surtout un peu plus détesté. J'ai bien tenté de lui faire comprendre qu'il n'était pas responsable. Toutefois, quand les yeux émeraude ont accroché les miens, je n'ai pas aimé ce que j'y ai aperçu. Du coup, à la tomber du jour, Harry m'aide à tenir quand il est là.
La douleur commence à se manifester insidieuse et violente dans ma chaire. De cette façon, je garde en mémoire continuellement les derniers mots qu'elle m'a soufflés avant que mes amis viennent me sauver.
******** flash-back********
Cela faisait des heures que je me tordais de douleur sur le plancher sous le regard amusé et mêlé de fureur de la mangemort. Elle ne cessait de m'interroger sur la façon dont nous nous étions procurée l'épée. Pour la première de ma vie, je ne connaissais pas la réponse. Elle était apparue par magie pour Harry. Bellatrix n'aimait pas ce que je disais et sans aucun remord, elle n'hésita pas à lancer, plusieurs fois d'affiler, le sort sous les yeux de la famille Malefoy. Draco tentait de détourner le regard, mais sa tante ne le laissait pas faire. Elle voulait qu'il assimile de cette façon ce qu'était un bon mangemort. Ainsi il pourrait honorer le nom de sa famille. Moi, tout ce que je savais à cette seconde, c'était que mon corps n'était que déchirement.
- Sale petite sang-de-bourbe, tu vas enfin parler !
Mais je souffrais trop pour aligner deux mots cohérents et évidemment le résultat ne se fit pas attendre. Un nouveau rayon rouge vint me frapper. Les larmes s'étaient taries depuis un moment... Les hurlements aussi...
- Visiblement je dois être trop tendre avec toi. Il est temps que tu saches qu'elle est ta place.
La femme brune, aux yeux démentiels, s'était rapprochée. Mon corps convulsait toujours. Elle a alors posé son genou sur ma poitrine afin de me maintenir en place et a relevé ma manche. Puis, avec sa baguette, elle a commencé à tracer les mots tout en marmonnant une formule que je ne comprenais pas, car mon esprit avait du mal à fonctionner. La brûlure était aussi violente que si j'avais reçu un nouveau sort interdit. Elle m'a soufflée alors :
- Ainsi, quoi qu'il m'arrive, tu sauras toujours ce que tu es... Vermine... Jusqu'à la fin de tes jours...
Puis, je m'étais évanouie avec pour seule image, celle de son visage empli d'une folie euphorique qui affichait un rire démentiel que je ne percevais pas...
******** flash-back********
Machinalement, je pose ma main où se situe mon infâme cicatrice. Comme toujours, je vais m'isoler. Je ne veux pas de témoin. D'ailleurs c'est l'une des raisons pour laquelle je me suis éloignée de Ron. Etant donné queje l'aimais, je ne me sentais pas de lui imposer un tel spectacle à vie. Certes il m'a dit que cela n'avait pas d'importance. Toutefois, après six mois de rejet, il a fini par se lacer et abandonner. Si on relève l'étoffe de mon vêtement, la plaie devient bien plus visible comme si elle venait juste d'être faite. Ma main se crispe encore plus sur mon bras pour tenter d'atténuer le choc. Je sais que c'est inutile et pourtant je continue d'appuyer comme une naufragée s'accrochant désespérément à sa bouée.
Je vis dans un petit appartement sur le chemin de traverse. Je l'ai acheté après la disparition de mes parents. Ne pensez pas que la guerre me les a pris. Ce n'est absolument pas le cas. Ils sont simplement morts dans un banal accident de la route, dû à un chauffard ivre. Même cela ne m'aura pas été épargnée. J'ai donc accéléré le pas, car je savais que je n'avais plus le temps de m'attarder. Mes pieds résonnèrent de plus bel. Je n'ai pas franchement envie que l'on découvre mon secret en pleine rue et de me retrouver demain à la une de la gazette.
J'ai rapidement gravi les marches de l'escalier puis ouvert la porte de mon deux pièces. J'ai précipitamment lancé le sort pour insonoriser mon domicile et soudain avalé la potion qui se trouve à l'entrée. Malgré cela, un cri affreux a retenti dans ce lieu si silencieux. J'ai enlevé mon chemisier pour assister une fois de plus, au scintillement des lettres sur ma peau. Cela n'a duré que deux minutes. Pourtant, chaque fois, j'ai la sensation que le temps se suspend inexorablement. A cette seconde, la scène de mon passé se rejoue dans ma tête. Une première larme amère coule suivi d'autres... La souffrance revient encore et encore. Ce petit manège dure plus d'une heure... Jamais je ne retrouverai la paix... J'en suis un peu plus certaine chaque jour.
Quand tout est fini, je lève l'enchantement et j'écoute de nouveau les bruits du dehors qui sont si assourdissants, me permettant de reprendre contact avec la réalité. C'est là que j'entendis frapper à ma fenêtre. Je me rapproche et voit un grand duc. Je sais parfaitement à qui il appartient. Comme toujours j'ouvre et je récupère le message. Son expéditeur, je suis certaine que vous avez deviné qui il est. C'est Malefoy. Vous vous demandez bien pourquoi cette fouine m'écrit. Et bien tout simplement, car il cherche un moyen de me guérir.
Détrompez-vous ce n'est pas par pure bonté d'âme. Non cela a été la condition qui lui a permis de ne pas se retrouver sur les bancs des coupables. C'est un marché qu'il a fait avec Harry. Vous me direz pourtant qu'il n'avait pas grand-chose à craindre après tout, ce n'est pas lui qui a tué Dumbledore. Il n'a ni torturé, ni assassiné personne. On peut même dire qu'il s'est retrouvé otage à cause de son échec et parce qu'il avait compris que finalement il ne voulait pas devenir comme son père. Néanmoins, il porte la marque et ce simple fait suffit à faire de lui un criminel. Alors,Harry a proposé ce deal à Malefoy. Son témoignage en sa faveur contre sa quête d'une solution à mon état. Et depuis le jour de son acquittement, il tient parole. Cela me fait sourire tout autant que vous...
Malefoy à ma rescousse...
Quand mon meilleur ami m'a racontée ce qu'il avait fait sans m'en parler, forcément je n'ai pas été la plus ravie de la terre. Il s'attendait à ce que j'ai une réaction vive, mais que je finisse par comprendre que c'était pour moi qu'il l'avait fait. Evidemment j'ai réagi, mais absolument pas de la manière dont il craignait. C'était pire. Je me suis murée dans un silence lourd de sens. Mon regard chocolat lui demandant comment il avait bien pu m'imposer cela, surtout après tout ce que ce type m'avait fait endurée lors de nos six années à Poudlard. Lorsqu'il avait ajouté qu'il fallait que le blondinet m'examine pour commencer ses recherches, mon expression ressemblait à celle d'un poisson hors de l'eau. Sans attendre alors, je l'avais planté dans le salon des Weasley et avait grimpé les marches quatre à quatre en claquant violemment la porte de la chambre de Ginny. Il avait fallu plus de quinze jours pour que cette dernière réussisse à me faire entendre raison même si je savais, au fond de moi, qu'Harry avait pris la bonne décision. La colère a la vie tenace parfois en particulier avec l'ex-serpentard dans l'équation. Ron n'avait pas non plus apprécié et cela avait mis de la distance entre les deux garçons depuis. Certes ils continuaient à se voir. Toutefois, ce n'était plus comme avant.
Cela fait maintenant quasi deux ans que Malefoy s'est lancé dans cette quête que je pense sans fin. Après tout si à Sainte-Mangouste, personne n'avait trouvé de remède, comment lui pourrait-il y parvenir ? Néanmoins, je m'y étais soumise parce qu'Harry avait besoin de se raccrocher à cet espoir. Je décroche à ce moment le papier et lis la missive :
Granger, (oui il y a des habitudes qui ne changent pas malgré le temps et l'évolution des gens)
J'ai fait une avancée significative grâce à mon voyage en Inde. Viens maintenant au manoir, je t'attends.
Malefoy.
Comme toujours monsieur est égal à lui-même. Comme si je n'avais pas de vie et que j'étais à sa disposition constante. Certes en apparence il est le même. Toujours autoritaire, sarcastique, mordant et sûre de lui. Mais ce n'est qu'une apparence. Après ce qu'il a enduré quand sa famille était en disgrâce envers Voldemort et son passage, de courte durée à Azkaban, en attendant son procès, il s'est remis en question. Ces idées ont évolué. Il ne croit plus à la supériorité du sang ou que la magie devrait être enseignée exclusivement aux sang-purs. Néanmoins, un Malefoy a tendance à rester un Malefoy sur certains points. Il ne s'est pas non plus découvert une amitié sans borne pour moi ou moi pour lui. Nous sommes simplement passés du stade d'ennemis qui se détestent inconditionnellement à celui pour ma part de connaissance presque supportable. A la fin de ma lecture, je lève les yeux au ciel. J'attrape un morceau de parchemin et griffonne :
Malefoy,
Il est tard. Est-ce que ça ne pourrait pas attendre demain. Je suis fatiguée. Je n'ai pas forcément envie de te voir à cette heure-ci ou encore la capacité de te supporter à cette seconde.
Granger.
Le rapace repart avec ma réponse. Mais je sais qu'il ne va pas tarder à revenir. Dire non à Malefoy est aussi impossible que d'empêcher Ron de manger sous peine de voir la fin du monde, tel que l'on la connaît, arrivée. Cinq minutes plus tard, l'oiseau est de retour. Je lui donne un peu de nourriture pour sa peine et récupère la missive qui sera sans aucun doute sèche, au vu de mes mots.
Non Granger, ça ne peut pas attendre demain. Tu ne veux pas guérir le plus vite possible ? Je te croyais presser de vouloir retrouver ta petite vie. J'ai dû me tromper tout ce temps. Peut-être que ta condition te plaît finalement. Et que Potter s'est inquiété pour rien durant tout ce temps.
Dépêche-toi ! Me faire attendre, ne serait pas une bonne chose.
Comme à chaque fois, je souffle puis mordille ma lèvre signe de mon hésitation à lui faire confiance et surtout de ma colère par rapport à ce qu'il sous-entend. Et puis comme toujours je vais céder parce que je sais qu'il ne me laissera pas tranquille tant qu'il n'aura pas ma pleine collaboration. Ne vous méprenez pas si j'abdique, c'est uniquement pour Harry. Nous ne deviendrons jamais rien malgré le fait qu'il se soit excusé pour le passé, que nous ne nous haïssons plus vraiment, ce qui est censé être un immense progrès comparé aux relations conflictuelles du temps de Poudlard et que nous nous voyons très fréquemment. J'oserai même dire trop à mon goût. Cette constante universelle entre nous ne pourra jamais fluctuer. Je renvois alors le volatile avec ce mot :
Très bien Malefoy. Cesse ton entêtement. J'arrive dans quinze minutes.
Je ne me doute pas qu'à cet instant, ce qu'il va m'apprendre ne va pas me plaire. Je file sous la douche. Je laisse couler l'eau pendant cinq bonnes minutes afin de détendre mes muscles qui se sont crispés sous la violence de l'épisode. J'enfile un jeans noir et un tee-shirt violet. J'utilise ma baguette pour coiffer mes cheveux miels et toujours aussi indomptables quand je les mouille. Je fais une caresse à Patte-en-rond puis, je transplane devant le portail de la demeure de mon ex-adversaire.
La première fois que j'y suis retournée, évidemment j'étais tétanisée. Après tout, c'était là que j'avais été torturée. J'avais passé la grille surmontée d'un M entouré d'un serpent avec appréhension. J'avais cogné à la porte et un elfe était venu m'ouvrir. Lorsque j'avais pénétré à l'intérieur, je fus surprise de voir que tout avait changé. Il n'y avait plus l'ambiance lugubre ainsi que la décoration alourdie par des siècles d'entassement de bibelots. J'observais le lieu épuré et surtout avec une atmosphère plus légère et lumineuse. J'avais examiné chaque détail du salon en attendant que monsieur la fouine arrive. C'est en l'entendant dire qu'il avait dû vendre la moitié des choses en attendant de récupérer la fortune familiale, que je m'étais retournée, surprise de ne pas avoir perçu sa présence. Il fallait dire, pour ma défense, que sur la cheminée, il y avait un exemplaire original de Brigitte Wenlock traitant de sa découverte sur le chiffre sept en arithmancie et bien sûr en amoureuse des livres que j'étais, je n'avais pu m'empêcher de le contempler au point d'oublier où je me situais.
Aujourd'hui je n'ai plus cette appréhension et je rentre dans le manoir sans prêter attention à ce lieu,car je le connais que trop. Comme toujours c'est le même elfe qui vient m'ouvrir. Il s'appelle Dobtur. Il ressemble à Dobby physiquement mais, il n'a en rien son caractère. Je me suis toujours demandée s'il était de la même famille sans oser poser la question. L'elfe me dit alors :
- Dobtur vous informe que le maître de Dobtur vous attend dans son bureau. Il s'impatiente beaucoup.
Je marmonne sur le comportement du serpent et remercie la créature. Comme si le fait que Malefoy n'aime pas attendre, me fasse changer mon rythme. Je prends le couloir à gauche, grimpe une volée de marches et pénètre dans la pièce où le blond est. Il observe quelque chose par la fenêtre que je n'arrive pas à distinguer d'où je suis. Avant son visage ne laissait jamais rien paraître pour les autres et moi encore plus. Toutefois, avec le temps, j'ai appris à remarquer les signes quasi invisibles qui m'indiquent dans quel état d'esprit il est. Et à cet instant, je ne peux que constater qu'il est tendu, nerveux et amer. Ce qui me fait dire que certes il a avancé dans ses recherches, mais que cela pose un problème et je redoute alors ce qu'il va me révéler.
Draco se retourne et m'aperçoit enfin. Sans formule de politesse, il me dit :
- Granger, assis-toi.
Le ton est moins sec qu'à l'ordinaire même si c'est presque imperceptible.
- Malefoy, bonsoir tout d'abord.
Il souffle un bonsoir de manière agacée confirmant mon observation. Il n'aime pas quand j'agis de cette façon puis enchaîne :
- Granger
Je vois qu'il cherche ses mots et ne sait pas comment aborder la chose. Cela accrut mon angoisse et me fait dire que je ne vais réellement pas être enchanté au sujet de ce qu'il va suivre.
- J'ai retourné le problème en long et en large et je ne sais pas comment te le dire...
Je l'interromps sans attendre :
- Il n'y a pas de solution, c'est ça ?
Visiblement il déteste que je l'ai coupé et son regard métallique se fait plus orageux. Pourtant, cela ne m'effraie plus, car j'ai appris à passer outre au vu des horreurs que la guerre nous a faits vivre.
- Non ce n'est pas ça.
Mon cœur retrouve une pulsation moins rapide même si elle est encore élevée et je guette la suite de ses paroles.
- Donc comme je ne sais pas comment te l'annoncer, je préfère que tu lises de toi-même ainsi il n'y aura pas d'erreur d'explication.
L'ex vert et argent se dirige vers le bureau, prend un parchemin et me le temps en ajoutant :
- Comme tu le sais, le sort que ma tante a utilisé sur toi et une combinaison de deux magies. Jusqu'à présent nous n'avions pas réussi à identifier d'où était originaire le sort de permanence mais j'ai fini par trouver une piste que j'ai pu confirmer malheureusement. Il vient d'une ancienne magie orientale.
Quand il énonce cela. Je vois la réticence sur son visage. Est-ce que c'est si dramatique que cela ? Je m'empresse de demander :
- Il y a un contre sort alors ?
Il ne répond pas à ma question et m'ordonne :
- Lis et vois toi-même.
Je parcours rapidement des yeux les lignes et au fur et à mesure que j'avance dans ma lecture, je me tasse sur ma chaise en me liquéfiant d'horreur. Je relève mes yeux chocolat et lance :
- C'est une plaisanterie ?
Il y a un silence de quelques secondes où je scrute ses prunelles.
- J'aimerais bien que ce le soit. Je connaissais ma tante tordue, mais je n'imaginais pas que cela puisse être à ce point.
Ma main se sert sur le parchemin et je rétorque :
- Il est hors de question que je fasse cela.
- Parce que tu crois que j'en ai envie peut-être ? Seulement je ne pouvais pas te cacher cette découverte. J'ai donné ma parole à Potter, je te rappelle.
Mon mutisme est la seule chose qui lui fait face. A cette seconde, une larme commence à couler le long de ma joue. Malefoy est surpris par ça. Il m'a connue si forte et fière à Poudlard. Je me lève brusquement et pars sans plus attendre. Le jeune homme pourrait facilement me rattraper vu sa taille. Cependant, il n'a pas bougé d'un poil. Il savait que cela allait être un choc. Néanmoins, il ne s'attendait pas à ce que je fuis ainsi. Oui ce que je fais là ne peut s'appeler que de cette façon. Mais ce qu'il vient de m'asséner, ne cesse de tourner en boucle dans mon esprit. Jamais je ne pourrai faire cela au vu de tout ce que je devrais sacrifié... Jamais...
Je sors en trombe de chez Malefoy, transplane directement à mon appartement où je vais me jeter sur mon lit ignorant les protestations de mon chat, qui y dormait paisiblement jusqu'à présent. J'attrape la boule de poils et la sert contre moi espérant qu'elle va m'apporter du réconfort. Ce n'est absolument pas le cas, l'eau salée continue de s'échapper de mes yeux sans vouloir se tarir. Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures que je finis par sombrer dans le sommeil à cause de la fatigue émotionnelle...
*** D ***
Je savais que cette soirée allait être dure. Mais je n'imaginais pas ça. Quand j'avais découvert d'où venait le second sort, je mettais dis qu'enfin j'allais pouvoir remplir ma part du contrat établi deux ans plutôt avec Potter. Mais aussi pouvoir oublier les cris de torture de Granger, qui continuaient de me hanter par moment, depuis ce jour où ma folle de tante s'était amusée avec elle. Cependant, lorsque j'avais découvert la solution, j'avais blêmi. Je savais la mangemort cinglée, sadique mais j'ignorais qu'elle était perverse. C'est peut-être aussi sa façon de se venger de son humiliation, due à mon échec. J'avais donc relu, une bonne dizaine de fois, ce qui avait été écrit mais la réponse ne changea pas. Il n'y avait pas vraiment de contre sort à proprement parler. Néanmoins, il y avait une solution pour le faire disparaître. Toutefois, si moi je haïssais déjà la conclusion, Granger allait la trouver immonde et cela n'allait pas raté.
Certainement vous vous demandez pourquoi. Mais pour le moment, je suis incapable de vous le formuler. Il faut dire que je n'ai toujours pas digéré l'information. D'ailleurs c'est pour cette raison que je l'ai faite lire à Miss-je-sais-tout. Je pensais qu'elle allait éclater de rire et me dire que j'étais fou, que je devais certainement me tromper. On ne pouvait contrer un sort de cette façon. Mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de cela, j'ai vu une larme coulait le long de sa joue. Puis soudain elle est partie sans attendre une explication de ma part. Mais bon qu'aurai-je pu lui dire pour atténuer sa douleur ainsi que sa frustration face à l'ironie de la situation. Rien, son cerveau est trop brillant pour se laisser berner. Je n'arrivais même pas à réaliser toutes les conséquences que cela pouvait avoir sur nos deux vies.
- Foutue Bellatrix
Si Molly Weasley ne l'avait pas tué lors de la bataille, je me serai arrangé pour aller moi-même à Azkaban afin de l'achever, quitte à y rester enfermer pour le restant de mes jours. Je n'avais cessé de pester contre elle depuis ma découverte et je continuais encore en cet instant, imaginant tout ce que j'aurai pu faire avant qu'elle ne rend son dernier souffle. Comment pourrais-je accepter cela ? Certes ce n'est pas rapport au sang que je me braque. Non c'est surtout parce qu'il s'agit de Granger, Miss-je-sais-tout. Celle qui a toujours résistée face à tout ce que je lui ai fait endurer sans jamais abandonner la moindre once de sa fierté de gryffondore. Celle qui me battait pour les notes et l'admiration des professeurs. Ce que je ne supportais que peu et me rendais encore plus acerbe dans mes coups bas...
Pour vous dire, j'étais tellement choqué que j'avais hésité un long moment à dévoiler mes informations. Cependant, j'avais donné ma parole à Potter et je ne pouvais revenir dessus et la petite voix au fond de ma tête me l'avait rappelé sans hésiter une seconde en me remontrant la scène.
******** flash-back********
J'étais dans une salle avec deux aurors devant la porte attendant de passer en jugement. Mon père avait déjà été condamné à la prison à vie quelques jours plutôt et je pensais subir pareil. D'ailleurs je me rendais compte que même si je trouvais cela cher payé, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Certes mon père avait toute autorité, malgré tout, je n'aurais jamais dû emprunter cette voie. J'avais eu tout l'été dans une cellule pour le comprendre. Et malgré le fait que je regrette, rien ne viendrait me sauver. C'est là que je me trompais.
Je vis brusquement le survivant pénétrait dans la pièce seul. Je me demandais bien ce qu'il faisait là. Enfin non, j'étais plutôt persuadé qu'il venait rire à mes dépends de ma situation. Cependant, lorsque je croisais son regard, je me rendis compte à quel point il avait l'air sérieux.
- Malefoy, j'ai un marché à te proposer...- Si tu veux que je t'implore pour avoir ton aide, il en est hors de question Potter.
Evidemment le naturel était revenu au galop, mais je vis le jeune homme soufflait et ajoutait.
- Ecoute, ce n'est pas toi qui a besoin de mon aide, mais moi.
Je l'avais fixé méfiant en essayant de voir où était la duplicité. Pourquoi le survivant aurait-il besoin de moi qui ne suis plus rien ni personne ?
- Je sais que ton père t'a formé depuis longtemps à la magie noire et que tu dois avoir sûrement de grandes connaissances. Lui ne m'aidera jamais même si on lui promettait la lune surtout en sachant pour qui c'est.
Je continuais à rester silencieux et à écouter patiemment. Il poursuivit la conversation
- Je sais que tu as regretté la mission qu'on t'a confiée durant la sixième année. Que tu n'as pas pu l'accomplir parce que tu ne voulais pas devenir ce genre d'homme. J'étais là, dans le bureau, la nuit où Dumbledore est mort. Je sais que ce n'est pas toi qui l'a assassiné. Je sais ce que tu as dit au professeur et que tu avais abaissé ta baguette. Je me souviens aussi que quand on a été capturé, tu ne m'as pas trahi en disant que c'était moi. Que tu as été marqué parce qu'à subit Hermione...
A l'évocation de ses souvenirs, j'étais mal à l'aise en particulier au sujet du dernier. Parfois j'entendais encore le rire hystérique de ma tante, mélangé aux plaintes de la rouge et or.
- Donc je suis prêt à peser de tout mon poids dans ton procès malgré que tu portes la marque afin que tu t'en sortes à une condition.
Je m'empressais alors de demander :
- Laquelle ?
- Que tu aides Hermione.
Je fus perplexe durant un court moment et jetais :
- Que pourrais-je bien faire, moi, pour l'aider ?- Tu es le dernier à avoir assisté à ce que cette cinglée lui a fait.- Et alors ?
Harry avait l'air gêné, mais il n'hésita pas à me raconter la situation de son amie. Je mesurais toute la portée de ses paroles et surtout la souffrance que devait endurée la jeune fille. Certainement les traces de mon passage dans la prison sorcière qui m'avait marqué.
- Qui te dit que je ne vais pas te dire oui et une fois libéré, ne rien faire.
Il me répondit en me fixant:
- A cause de l'orgueil et l'honneur des Malefoy. Je sais que si tu me donnes ta parole, tu ne la trahiras pas. S'il y a bien une chose que j'ai apprise de ta mère lors de la bataille, c'est que vous êtes des gens de parole.
J'avais pris en compte ces derniers mots qui piquaient le peu de ce dit orgueil qui me restait. Je savais à quoi il faisait allusion et je ne pouvais le démentir. Il me tendit la main.
- Très bien. Je te donne ma parole que je ferai tout ce qui est possible afin de guérir Granger. Qu'importe le temps et ce que cela me coûtera.
Je l'avais prise mes yeux plongés dans les siens. Il avait alors tenu sa part du contrat. J'avais été libéré grâce à lui...
******** flash-back********
Voilà pourquoi nous en étions là aujourd'hui et que je me retrouvais dans cette situation si improbable. En serai je capable ? A présent, que dois-je faire ? Informer Potter ou tenter de trouver un autre moyen. On parle quand même de Granger là. De toute façon, je me dois d'effacer cette dette que j'ai envers lui qu'importe ce que cela voulait dire. Il était hors de question que je vive avec cela jusqu'à la fin de mes jours au-dessus de ma tête. J'en étais là de mes réflexions lorsque je m'installais dans mes draps, cherchant le repos dont j'avais tant besoin depuis ces derniers jours. Je ne mis pas longtemps à m'endormir...
*** Fin du chapitre ***
J'espère que celui-ci vous a plu. Je tenterai de publier chaque semaine ou tous les 15 jours. Cela dépendra de ma charge de taffe.
A bientôt.
