L'histoire se déroule dans la ville de Washington, où la famille Golvin a élu domicile depuis maintenant cinq ans, à la naissance de leur premier enfant Andrew (que ses parents appellent Andy). Sa sœur Emily (généralement appelée Emy,), quant à elle, n'a que six mois au moment des faits.

La famille habite au 2258, California bvd, dans la banlieue nord, à savoir la banlieue la plus aisée de la ville. La mère, Liliane (Lily), jeune femme de 35 ans actuellement en congé maternité, vit en compagnie de son époux, Jonathan Golvin.

CHAPITRE I - MEURTRE A WASHINGTON :

Le mari rentrait du travail. Il ouvrit la porte lorsque son fils se jeta à son cou en criant "papa". Cependant, il sembla plus préoccupé qu'à l'ordinaire.

" Bonsoir mon chéri. Comment s'est passée ta journée ?"

Jonathan, marmonnant "Hum ... bien et toi ?

- Oh, comme d'habitude ... Andy a hâte d'être à ce week-end, il réclame déjà "tonton". Il a également encore réclamé sa sœur aujourd'hui et ... Oh, écoute, je sais que tu n'aimes pas aborder le sujet, mais ..."

Malheureusement, on ne su jamais ce que Liliane voulait dire. A ce moment là, trois énormes pick-up noirs se garèrent dans la cour de la maison. Les grilles étaient habituellement fermées par un gardien et un système de sécurité. Max Lamberg, le chargé de sécurité, les avait pourtant ouvertes. La jeune femme eut juste le temps de prendre ses enfants au cou, et de leur dire d'aller se cacher "où ils savaient". Une dizaine d'hommes vêtus de noir et cagoulés pénétrèrent dans la maison au moment même où les enfants furent en sécurité. Puis, le silence. Plusieurs heures plus tard ... Pan ! Pan ! Pan !

Tilt ! On voit la porte de l'ascenseur s'ouvrir. En sort un DiNozzo tout guilleret, chantant et dansant "Goodnight Moon".

"Salut Tony !" Plus fort : "Salut Tony ! McGee, qu'est ce qu'il a aujourd'hui ? demanda Ziva.

- Oh, je connais cet air là. Généralement, il a vu ...

- Kill Bill ! s'exclama alors l'intéressé.

- Kill qui ?

- Kill Bill, Ziva ! Kill Bill ! LE chef d'œuvre de Quentin Tarantino !

- Tarantiqui ?

- Tarantino ! Kill Bill, Reservoir Dogs, Jackie Brown, Pulp Fiction ! TA-RAN-TI-NO, Ziva !

- Non, je ne connais pas ... ni Tarantino, ni Kill Bill.

- Ah, Kill Bill ... un chef d'œuvre. Beatrix Kiddo, la mariée, jouée par Uma Thurman - splendide femme, Uma Thurman. Excellente actrice, d'ailleurs- est surnommée Black Mamba.

- Pourquoi Black Mamba ?

- On s'en fiche, Ziva, c'est juste son surnom, comme on appelle McGee le Bleu !

- Mais...

- Bref, Black Mamba, la mariée, se fait assassiner le jour de son mariage, ainsi que toute la famille. Tout le monde la croit morte, mais elle a en réalité survécu, et lorsqu'elle se réveille quatre ans plus tard, elle n'a qu'une seule idée en tête, ...

- Laquelle, DiNozzo ? "

Cette question, ce fut Gibbs qui la posa. Il était, comme à son habitude, arrivé discrètement, par surprise, afin de savoir ce que trafiquaient ses agents. La réponse de Tony fut sans appel :

" Celle de se remettre au travail, Gibbs !

- Salut patron ! fit McGee.

- Bonjour, Gibbs ! Lança Ziva.

- On a deux cadavres. Une femme et son époux. Leurs enfants ont disparus. Ce ne sont pas des marines.

- Gibbs, si aucun d'eux n'appartient à la Navy, pourquoi est-ce au NCIS de se charger de l'enquête ? demanda Ziva, incrédule.

- McGee ?

- Eh bien... sans doute parce que l'un d'eux était rattaché à un département de la Marine.

- Bien, McGee. Vous vous améliorez de jour en jour !

- Merci patron !

- Lèche-botte ! Marmonna Tony. " Puis il fit plus fort : " Où est-ce qu'on va, Gibbs ?

- À Washington, au 2258 California bvd. Le mari était consultant pour un programme électronique de la Navy ; classé secret défense, bien entendu ! On aura donc besoin de votre aide, McGee.

Pendant que les équipiers rassemblèrent leurs affaires, Ziva questionna McGee :

" McGee, qu'est ce qu'il se passe à la fin du film ?

- La femme obtient vengeance en tuant Bill et en récupérant par la même occasion sa fille, qu'elle croyait morte."

Lorsque Gibbs avait prononcé l'adresse du meurtre, le visage réjoui de DiNozzo était soudain devenu blême, très blanc. Son petit sourire avait disparu et, une fraction de seconde durant, on eût pu voir l'angoisse envahir son visage, un immense stress comme on en a que très rarement dans sa vie. Pourquoi, soudainement, Tony avait-il pris peur, nul ne le savait à ce moment là. Néanmoins, une chose était sûre : Ziva n'avait pas été indifférente à la légère saute d'humeur de son coéquipier, et s'empressa de lui demander :

" Ça ne va pas, Tony ?

- Si, c'est juste que c'est la routine. Tous ces corps, tout le temps...

- Ne me ment pas, je sais que tu as eu peur quand Gibbs a donné l'adresse. Qu'est ce qu'il se passe, Tony ? "

L'impensable se produisit alors. Entraînant Ziva à l'écart, et lançant un bref "On arrive, patron !" à l'adresse de Gibbs, il déclara :

" Écoute, Ziva, ma vie privée est, par définition, privée. Si ça ne va pas, c'est moi que ça concerne, alors ne te mêle plus de ce que je peux ressentir, compris ?

- Tu as replongé, c'est ça ? Tu voulais que cette personne, là, qui est morte, t'aide à t'en sortir, ou je ne sais quoi, mais elle est morte, Tony, et c'est à tes amis que tu devrais demander de l'aide.

- Primo, je n'ai pas replongé, ni dans l'alcool, ni dans quoi que ce soit de substances malsaines. Deusio, ..."

- TONY ! ZIVA !

- Désolé, patron, on arrive.

- Oui, une simple formalité, déclara alors DiNozzo"

Arrivés tout secoués sur les lieux du crime (c'était Ziva qui avait conduit), les agents furent immédiatement interpellés par un policier :

" Oh, attendez, ceci est une scène de crime, vous ne pouvez pas...

- NCIS, agent spécial Gibbs.

- Oh, pardon, agent Gibbs. Agent Finnegan, de la police de Washington. On m'avait prévenu de votre arrivée ainsi que de celle de votre équipe, même si, entre nous, je ne vois pas ce qu'un simple informaticien a à voir avec le NCIS. D'accord, la femme a été dans la Navy, mais c'était il y a très longtemps, et... Oh mon dieu, Lily Golvin a eu un problème avec un de ses anciens collègues et il l'a tué, c'est ça ?

- Lily Golvin ? Vous parlez de la célèbre archéologue ? demanda alors Tony.

- Oui, pourquoi, vous..."

Tony se rendit plus vite que d'ordinaire sur la scène de crime. Lorsqu'il aperçut le corps de Lily Golvin et de son époux, ligotés, ensanglantés et mutilés, on eut pu voir, en faisant très attention, une petite larme couler sur sa joue. Il resta planté là, sans réagir ni à Ziva qui le bouscula pour installer les plots et délimiter la scène exacte du meurtre, ni à McGee qui prit des photos, ni à Gibbs qui l'appela afin qu'il interroge un possible témoin, le chef de la sécurité. Bien sûr, Ziva le pris de nouveau a parti :

" Bon, là tu ne peux plus mentir, Tony : il se passe quelque chose de grave, je le sais. J'ignore encore ce que c'est, mais, crois moi, je le devinerai. Je suis peut-être plus têtue qu'une bulle...

- Une mule, Ziva, "plus têtue qu'une MULE", pas qu'une bulle !

- Peu importe ! Je devinerai ce qui ne va pas chez toi en ce moment. Je t'ai vu pleurer, tout à l'heure, et la dernière fois que tu as pleuré, c'était à cause de Jeanne. Vous vous connaissiez, la victime et toi, je me trompe ?

- Si tu veux tout savoir, oui, je connaissais la victime. On était très amis lorsque j'étais plus jeune. On est même sortis ensemble à une époque, mais ça fait un peu plus de 16 ans, depuis qu'on s'est séparés et que ses parents l'ont envoyée étudier en France que je ne l'avais pas revue. On devait se revoir...

- Excuse moi, je ne savais pas, je suis vraiment désolée.

- Règle n°1 Ziva, règle n°1 !

- Ne t'excuse jamais, c'est un signe de faiblesse. Je sais, mais je trouve ça si... je suis vraiment navrée pour toi.

- DiNozzo, elle vient cette déposition ?

- J'arrive, patron !

- C'est pas fini Tony, on va en reparler. Tu devrais le dire à Gibbs.

- Pour qu'il me mette sur la paille ? Hors de question ! Question de principe, de loyauté ! Un seul mot à qui que ce soir de cette discussion et...

- Quelle discussion ?"

Même si elle souhaitait aider son ami, Ziva avait compris que parler des relations de Tony avec la victime serait non seulement néfaste pour lui, puisqu'il serait mis à l'écart de l'enquête, mais aussi pour elle, car quoi que pouvaient imposer les règles, son amitié pour lui était plus forte que tout, et elle ne souhaitait pas casser le lien si étroit qui l'unissait avec son coéquipier. Quant à Ducky et , qui s'étaient perdus en chemin, comme à leur habitude, ils venaient à peine d'arriver que Gibbs les harcela déjà. Après les brèves salutations d'usage, ce dernier entra sans plus tarder dans le vif du sujet :

" Heure de la mort, Ducky ?

- Vois-tu Jethro, à vrai dire, je n'en ai encore aucune idée. Merci, M. Palmer, fit-il à son assistant, qui venait de lui passer le thermomètre.

- Une estimation ?

- Eh bien, en observant les tâches de sang sur les vêtements, je dirais qu'ils sont morts il y a environ huit heures. Chacun des deux corps a été perforé de trois balles, mais elles n'ont pas été tirées sur les mêmes parties du corps.

- Une explication ?

- Pas encore, mais cela me rappelle une histoire tout à fait intéressante. Il y a longtemps de cela, en Caroline du Nord..."

Gibbs se retourna et sorti de la pièce avant que le pauvre Ducky n'ait pu finir sa phrase. Comme d'habitude, ce fut Jimmy Palmer ainsi que les corps sans vie qui recueillirent la fin de ses confidences.