Les personnages appartiennent à SM.

L'histoire appartient à AnLynne, elle est parue sous le titre : '' Refuge in Darkness '' lien sur mon profil.

L'histoire comprend 23 chapitres et elle est classée M pour le langage et la violence. En clair, elle est interdite aux – de 18 ans.

lililoo est ma ßêta pour ce chapitre. Merci pour ton travail remarquable.


Chapitre un : Une infinie nostalgie

Jasper Hale la regardait de l'endroit où il se trouvait sur le campus. Deux ans après que son frère Edward l'ait quittée, elle fréquentait l'université. Il s'attendait à ce qu'elle ait changé comme tout être humain le faisait, mais ce à quoi qu'il ne s'attendait pas, c'était à quel point elle était restée la même.

Elle avait toujours les mêmes longs cheveux châtain foncé, ses grands yeux bruns étrangement profonds, les mêmes tics. Tout cela était identique. Il a adoré la façon dont elle a replacé une mèche de ses cheveux derrière son oreille, une habitude timide et nerveuse qu'elle avait. Elle a rougi lorsqu'un garçon lui a fait un clin d'œil alors qu'elle sortait par les doubles portes de la salle de musique. Le sang chaud contenu dans ses joues a envoyé un feu qui a descendu à toute allure dans sa gorge. Il a claqué ses dents en fermant les mâchoires, a serré les poings et il est resté à l'endroit où il était. Il allait se contrôler. Il s'est concentré sur elle et non sur son sang.

Les différences auxquelles il s'était attendu n'étaient pas celles qu'il avait devant les yeux. Elles étaient effrayantes. Elle n'avait aucun rire ni sourire. Elle marchait d'un air hébété. Un zombie. Il y avait des cernes sous ses yeux, elle était plus pâle qu'il ne l'avait jamais vue avec sa vision parfaite. Elle était presque aussi pâle que lui et il était incolore.

De l'endroit où elle était assise sur un banc, pliée sur un ordinateur portable, le vent prenait dans ses cheveux. Il tourbillonnait autour d'elle et amenait son parfum indéniablement délicieux vers lui. Il a avalé, la bouche pleine de venin au parfum de jasmin qui l'avait submergé, mais il s'est retenu. Il avait travaillé dur pour dominer ses pulsions de vampire, simplement pour l'instant où il serait en sa présence. Pour la regarder et être sûr qu'elle allait bien et qu'elle était heureuse.

Il avait été fermement résolu à partir, mais il ne pouvait pas, pas alors qu'elle ne souriait pas. Elle était malheureuse, une nostalgie infinie la submergeait. Il l'a sentie s'écraser sur lui. Il s'est accroché à l'arbre derrière lequel il se cachait pour rester debout.

Elle a griffonné sur son document avec rapidité et acharnement. Elle a porté le poignet portant sa montre devant ses yeux et elle s'est brusquement levée pour partir. Elle a trébuché sur le pied du banc et il a lutté pour ne pas aller l'aider. Elle a égratigné son mollet sur le bord du siège, mais elle n'a pas pris la peine de baisser les yeux pour regarder s'il y avait des dégâts. Il n'y avait pas d'arôme de sang et il a donc pensé qu'il était en sécurité. Il n'était pas encore suffisamment fort pour résister à l'odeur de sa force vitale.

Pressée de se rendre à son prochain cours, elle s'est éloignée très rapidement, mais pas tout à fait en courant. Au moins elle faisait attention, mais il a continué à la regarder, se disant que c'était pour être certain qu'elle ne se blesse pas. La vérité, c'était qu'il mémorisait chacun de ses mouvements, le balancement de ses hanches, ses pas maladroits et son visage impassible.

Il y avait une raison pour laquelle il fixait son expression, parce qu'il n'était pas nécessaire qu'il le fasse habituellement. Il pouvait sentir les émotions de tout le monde autour de lui et il pouvait les manipuler. Avec Bella cependant, il n'a pas aimé ce qu'il a ressenti. Ses émotions étaient pire que celles des adolescents qui étaient sur des montagnes russes psychologiques. Elle était... morte.

Si seulement elle avait souri ou donné quelques signes de contentement au lieu de l'engourdissement qu'elle dégageait. C'était la seule chose qu'il avait voulu voir ou ressentir, cela lui aurait donné une excuse pour partir, mais il ne pouvait pas. Non, pas quand il n'avait pas trouvé ce qu'il était venu chercher.

Jasper n'avait pas dit grand-chose à Edward quand celui-ci avait annoncé à la famille qu'ils devaient partir. Il lui avait dit qu'il était désolé de l'avoir attaquée. Ce jour-là le hantait, tout le monde le savait, mais cela n'avait pas d'importance. Rien de ce que tout le monde avait pu dire n'avait pu l'empêcher, Edward allait la quitter et le reste d'entre eux avait été contraint de le faire également. Le corps d'Esmé avait été secoué par les larmes qu'elle ne pouvait pas verser, Alice lui avait crié dessus et Emmett l'avait poussé contre le mur. Rosalie avait été la seule à être heureuse de cela, pérorant sur la façon dont c'était la meilleure chose à faire. Qui était-elle pour décider à leur place ?

Il avait essayé de ne pas être dérangé par cela, mais ayant été autour d'elle à l'époque où Alice, Bella et lui se cachaient de James, il savait qu'elle allait profondément lui manquer. Pas son parfum, c'était quelque chose qu'il n'allait pas regretter, mais elle. Ses sentiments altruistes, son amour et sa beauté. Il n'allait jamais se pardonner de l'avoir attaquée lors de son anniversaire, il était responsable de tout cela, de la souffrance qui était en elle alors qu'il la regardait. Elle souffrait plus que si Edward ne l'avait pas retenu ce jour-là. Il a tressailli en pensant à ce qu'aurait pu être le résultat de cela. Il n'allait jamais se le pardonner. Il avait pris de nombreuses vies, plus qu'il ne s'en était soucié pour les compter, mais s'il avait pris la sienne... il n'aurait jamais pu vivre avec lui-même.

Cela ne voulait pas dire qu'Edward était innocent. Il avait posé le dernier clou dans son cercueil, aussi inapproprié que c'était de le penser, compte tenu des circonstances, mais c'était la vérité. Jasper avait été désolé, réellement désolé, angoissé et consterné, mais pas surpris quand Bella lui avait immédiatement pardonné. C'était qui elle était et il le savait, connaissant ses émotions et sachant à quel point elle était bonne. Les actions d'Edward étaient décourageantes, il ne la méritait pas. Il regrettait de ne pas avoir pu le dire à Bella. Elle méritait quelqu'un qui la rendrait indiscutablement heureuse parce que sa souffrance était plus forte que ce que n'importe qui aurait dû ressentir.

Il a repensé à ce que sa sœur Alice lui avait dit, se souvenant d'elle debout en face de lui dans leur maison de New York, les mains sur les hanches. Il détestait le regard furieux qu'elle lui lançait, il était pratiquement impossible de lui résister.

'' - Tu ferais mieux d'aller la voir. '' Avait-elle dit d'un ton menaçant. Elle était véritablement un monstre effrayant en dehors du fait d'être un vampire. Son regard était plus meurtrier que ses dents remarquablement acérées. '' - Elle est étudiante au Peninsula Collège à Port Angeles. '' Elle a ensuite continué. '' - J'ai pris ton billet d'avion et tes affaires sont emballées. Tout ce que tu as à faire, c'est d'y aller. Tu dois partir dans une heure. ''

Il a répété pour la cinquième fois. '' - Nous ne devrions pas interférer. Nous l'avons promis à Edward. ''

'' - Cela n'a aucune importance ! Je l'ai vue, Jazz. Bella est malheureuse. Cela fait mal de la voir et je ne peux plus le supporter ! S'il te plaît ? Je sais que tu te soucies d'elle... ''

'' - Elle est un être humain comme les autres. ''

'' - C'est Bella. ''

'' - Et comme Edward a refusé de la transformer, cela fait d'elle une humaine. Ne te méprend pas, elle est différente, une bouffée d'air frais, en fait, mais cela ne change rien. Nous devons honorer la promesse que nous avons faite. ''

'' - Il est stupide et têtu. ''

'' - Nous sommes d'accord. ''

'' - Elle est ma meilleure amie et elle est malheureuse... ''

Il a soupiré. '' - Que sais-tu que je ne sais pas, Alice ? ''

'' - Je sais que c'est la façon dont c'était censé être. La façon dont cela a toujours été destiné à être. ''

Alice avait fait toutes les choses qu'elle avait dit qu'elle ferait, ce qu'il n'avait jamais remis en question. Elle avait toujours tenu ses promesses, peu importe à quel point elles pouvaient être extravagantes. Plus elles étaient exubérantes, mieux c'était et de ce fait, il avait transporté cinq valises inutiles avec lui. Il avait pensé qu'elles étaient superflues parce qu'il était certain que cela ne serait seulement qu'un court voyage. Il verrait que Bella était en vie et heureuse et il pourrait partir satisfait.

Les visons d'Alice ne s'étaient jamais trompées auparavant, mais cette fois il l'espérait. Pour une raison quelconque, pour la première fois, il voulait plus que tout qu'elle ait tort, non pas parce qu'il pourrait rentrer à la maison, mais parce qu'il voulait voir Bella heureuse.

C'était une bonne chose qu'il pouvait briser facilement les pierres, parce qu'il allait briser la pierre que Bella était devenue.


Pour son père et pour sa mère, Bella Swan vivrait. Certains n'avaient pas droit au bonheur, le bonheur ne les avait pas choisi. Certains n'avaient pas de chance. Elle vivait pour les autres, pour leur bonheur. Le sien n'avait plus d'importance, il n'existait pas.

Il y avait deux ans, l'homme pour qui elle vivait l'avait quittée dans les bois. C'était pour son propre bien, quelle que soit la façon dont elle voyait cela. Il essayait constamment de lui faire comprendre à quel point il était dangereux pour elle, mais elle ne le voyait pas. Personne n'aurait jamais pu lui faire du mal comme il l'avait fait. Il lui avait prouvé qu'il avait raison, mais il n'était jamais revenu pour voir qu'elle savait. Il n'aurait jamais compris qu'elle connaissait les dangers et qu'elle ne s'en souciait pas. Quelque part le long de la ligne, elle avait accepté cela, il n'y avait pas que lui qui lui avait manqué et lui avait brisé le cœur. C'était la famille avec qui elle voulait vivre. Ils l'avaient tous quittée.

Elle fréquentait l'université et avait un emploi à temps partiel dans un café local à quelques minutes à pied de son appartement. Elle avait refusé toutes les sommes d'argent qu'Edward avait essayé de lui envoyer, elle était déterminée à réussir par elle-même. Il était faux de dire qu'elle n'avait pas besoin d'argent, mais il était vrai de dire qu'elle était trop têtue pour le prendre. Il en avait déjà fait trop pour elle comme c'était. Le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble valait plus que les mots ne pourraient le décrire et prendre son argent aurait été exagérer.

Elle avait l'impression qu'ils essayaient de la tuer. Ils avaient renoncé à boire son sang et avaient décidé de la tuer avec la gentillesse qui était la marque déposée des Cullen, comme l'était leur nature végétarienne. En conséquence, elle avait choisi de garder toute la dignité qu'il lui restait et avait fait une demande de bourse, pour l'argent de poche elle avait un emploi dans un café et elle avait pris un appartement. C'était mieux que de partager un dortoir avec quelqu'un qui ne ferait que l'irriter.

L'endroit ne se composait que d'une seule pièce en dehors de la salle de bain. Elle avait fait une chambre de cet espace restreint, ajoutant seulement un bureau dans un coin pour ses études. C'était tout ce dont elle avait besoin.

Elle a traversé la pelouse parfaitement tondue pour se rendre à son prochain cours. L'histoire. Elle devait encore se décider pour une maîtrise. Elle avait pris tous les cours qui semblaient intéressants. Quelle personne allait-elle décider d'être puisque vampire était hors de question ?

Elle est entrée dans le massif bâtiment blanc et a monté les deux volées de marches pour entrer à l'intérieur d'une grande salle. Elle s'est assise dans un coin dans le fond comme à son habitude. Aussi loin de tout contact qu'elle pouvait obtenir. Elle a regardé par la fenêtre donnant sur la cour dont elle venait.

Le professeur avait commencé sa conférence sur les tactiques médiévales, mais sa voix a disparu devenant un bruit de fond. Elle s'est penchée davantage vers la fenêtre en voyant un homme blond et pâle familier marcher vers le banc où elle s'était assise un peu plus tôt. Il s'est assis en se penchant en arrière, les coudes sur le dossier et les mains pendantes. Il a levé son visage vers le ciel assombri, le vent ébouriffant ses cheveux ondulés.

Elle s'était penchée jusqu'à ce que son nez soit presque pressé contre la fenêtre. Puis son siège s'est renversé et elle est tombée sur le revêtement de sol froid.

'' - Mademoiselle Swan ? Vous allez bien ? '' Le professeur a fait une pause alors qu'il tournait une page, ignorant les rires du reste de la classe.

'' - Je vais bien, Monsieur. '' A-t-elle répondu en brossant ses vêtements. Elle a regardé par la fenêtre en espérant que ce n'était pas son imagination. Elle avait travaillé trop dur pour commencer à voir ses choses, mais le chagrin est tombé sur elle quand elle a vu que l'homme qu'elle avait cru voir n'était pas là.

'' - Mademoiselle Swan ? ''

Elle a secoué la tête et a repris sa place. '' - Désolée, Monsieur. '' A-t-elle marmonné sans quitter des yeux la fenêtre, attendant, espérant qu'il reviendrait. Cela ne pouvait pas être lui, cela aurait pu être n'importe qui, cela faisait trop longtemps qu'elle attendait qu'il se passe quelque chose lui prouvant qu'elle ne rêvait pas.

Son professeur a continué son cours, mais elle ne l'a pas écouté. Elle n'a pas arrêté d'espérer jusqu'à la fin de la leçon, juste au cas où, mais elle s'était trompée. Cela ne pouvait pas être lui. Cela aurait été trop beau pour être vrai. Les Cullen étaient partis, chacun d'entre eux. Ils ne reviendraient pas, son conte de fées était terminé et elle aurait dû le savoir. Les personnes étranges n'avaient pas de fin heureuse.


Bonne semaine à tous.