Attention ! Ce prologue est assez dur, mais il est obligatoire pour la compréhension de la suite.
Je conseille aux personnes sensibles de cesser de lire et, au choix, d'abandonner l'idée de suivre cette histoire où d'attendre le premier chapitre.
Pour ceux qui s'obstinent, je ne sais trop que dire... alors, bonne lecture ou bon courage ?
Hahn tah Yhel
Prologue : Le prisonnier
Les soldats d'OZ entraînent un prisonnier vers la clairière. Les ordres qu'ils ont reçu de leurs dirigeants sont très clairs : puisqu'il est certain que ce prisonnier ne parlera pas, même sous la torture, il doit mourir, mais pas trop vite, pour que ses complices puissent assister à son agonie.
Le jeune homme, il n'a guère plus de dix-huit ans, se laisse aller entre les mains de ses gardiens et ces derniers doivent presque le porter, le traîner plus exactement, ce qui ralentit leur progression. Lui réserve ses forces pour une ultime tentative d'évasion. Lorsque les soldats cessent d'avancer il redresse la tête, prêt à lutter, mais il est trop tard. Déjà ses poignets sont entourés de fils de fer barbelés et ses bras écartés sans ménagement, liés à des chaînes préparées à l'avance.
Il grimace de contrariété et de douleur mêlées, les liens lui entaillent la chair et il se doute que le pire reste encore à venir. Il ne se trompe pas.
D'autres barbelés sont apportés, un soldat entreprend de découper ses habits, non sans lui causer quelques blessures supplémentaires.
Il se retrouve nu face à eux et retient son souffle.
"Ils ne vont quand même pas..."
Le viol est de loin ce qu'il redoute le plus.
Mais les soldats ont d'autres projets pour lui.
Ses chevilles subissent le même sort que ses poignets et les chaînes sont tendues, jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus terre, que ses membres soient comme écartelés entre les arbres qui servent de supports. Ses plaies commencent à saigner.
Les soldats le contemplent un instant puis s'emparent des longueurs de barbelés et entreprennent d'emprisonner son corps avec. Lentement, avec application.
Ses pieds, ses jambes, son torse, ses mains et son cou disparaissent peu à peu dans un carcan de fer serré au maximum.
Il serre les dents pour ne pas gémir de douleur, ses yeux violets fusillent du regard ses tortionnaires qui ne font que rire de cette vaine menace.
"Bande de salauds, riez, vous rirez moins lorsque je sortirais de ce piège. Je vous jure que pas un seul d'entre vous aura envie de rire alors."
Il ne craint pas de mourir, il sait que tôt ou tard ses amis viendront le délivrer.
"Ils ne peuvent pas m'abandonner."
Il lui suffit d'attendre, d'être patient, de résister.
Ce ne sera pas la première fois.
"Mais on peut dire qu'ils innovent cette fois."
Un soldat se glisse derrière lui et il tente de tourner la tête pour le surveiller, les pointes acérées l'en dissuadent.
"Shit !"
Savoir un ozzie dans son dos n'est pas pour lui plaire.
"Enfin, je n'ai plus à craindre qu'il me viole maintenant."
La main de l'homme se pose sur ses cheveux et il n'aime pas ce contact.
- Pas touche ducon ! Propriété privée ! Lance t'il avec colère.
On peut lui faire endurer beaucoup de choses, mais pas toucher à sa natte. Cela, il ne peut l'accepter. Elle représente beaucoup trop pour lui. Trop de souvenirs. Comme un symbole.
Le soldat tire avec brutalité sur la tresse couleur de miel, lui renversant la tête en arrière, les barbelés autour de son cou pénètrent la chair de sa nuque. Il serre les dents.
Au bout d'un instant la traction cesse, il peut redresser la tête, mais la douleur persiste, lancinante. La crainte aussi.
"S'il me la coupe, je jure que je le réduirais en miettes !"
Les doigts du soldat sont en train de défaire la tresse, il les sent passer dans ses cheveux puis se retirer. Sa chevelure libérée s'étale sur les fils de fer. Le soldat s'empare d'une mèche brillante et d'un barbelé. Il en fait une tresse bizarre et lourde, la laisse aller pour agir de même avec une autre, puis une autre encore.
Jusqu'à ce que toute la chevelure soit ainsi traitée.
Il les réunit en des tresses plus grosses puis en une natte étrange, hirsute et lourde. Qu'il entoure d'un dernier barbelé avant de la lâcher.
Le prisonnier sent le poids de cette parure barbare lui tirer la tête en arrière, les piquants agressent à nouveau sa nuque.
- Il est prêt. Déclare l'homme dans son dos.
- Dans ce cas, passons aux choses sérieuses. Répond un autre.
"Parce que jusqu'à maintenant ils ne faisaient que plaisanter ? Et bien, je n'aime pas leur humour."
Deux soldats posent une lourde caisse aux pieds du prisonnier. Ils l'ouvrent et en tirent deux câbles munis de pinces. Celui qui les tient frotte les pinces l'une contre l'autre. Des étincelles jaillissent.
Le prisonnier retient son souffle.
"Les copains, j'aimerais bien vous voir rappliquer là, ça commence à sentir mauvais ici."
Mais personne ne vient et les pinces sont mises en place, se referment sur les fils de fer. Le courant parcourt le carcan de métal.
Les yeux violets du prisonnier s'écarquillent, se révulsent, de surprise et de douleur. Tout son corps se tend, ses muscles se crispent sous l'effet du courant. Il hurle sa souffrance sans pouvoir se retenir. Il ne contrôle plus rien.
