Oui, je sais, j'ai plein de fics à finir... je suis désolée, mais j'y peux rien, quand j'ai de l'inspiration, j'écris.

Titre : Blind (aveugle)
Auteur : Devil's Nest
Rating : K. Oui, c'est gentil, voir très.
Personnages : Un petit garçon de mon invention et des persos de FMA
Note : je ne sais pas encore si je ferai une suite ou non


Lorsqu'on le voyait, on ne pouvait s'empêcher de sourire.

Il était une sorte de rayon de soleil, il semblait irradier d'une lumière qui lui était propre.

Et lorsqu'il souriait, on ne pouvait que se sentir bien.

Ses cheveux étaient noirs comme le jais, ils étaient attachés en une petite queue de cheval et ceux qui étaient trop courts étaient à moitié plaqués sur le haut de sa tête, ayant toutefois un aspect touffu. Une mèche de cheveux passait de chaque coté de sa tête devant ses oreilles.

Son nez était rond, pas trop grand, pas trop petit. Ses joues étaient un peu rebondies, ce qui était normal, pour son jeune âge.

Ses vêtements étaient vieux et usés. Mais même s'il avait été richement vêtu, l'œil aurait été attiré par sa frimousse souriante.

Il n'avait cependant pas de quoi sourire autant.

Ses yeux brillaient, étincelaient, ils semblaient lire en vous et refléter la meilleure image de vous-même. Ce qui était plutôt bizarre, vu que l'enfant était aveugle.

Il était orphelin. Il n'avait jamais eu de père, et sa mère avait été tuée pendant la guerre, alors qu'il n'était qu'un nourrisson.

Il ne savait pas pourquoi ni comment, mais il s'était retrouvé dans cette ville, recueilli par un homme à l'aspect plutôt louche, mais gentil, dans le fond. Cet homme tenait un bar plutôt mal famé. Mais l'enfant ne se privait pas d'un saut ou deux là-bas. Il venait aider l'homme qui avait été comme son père, de temps en temps.

Du moins, il faisait comme il pouvait, avec son handicap.

Et puis, un jour, ils sont arrivés.

On aurait pu croire que c'étaient des êtres humains. Pourtant, à leurs manières, à leurs dents, ongles ou certaines capacités corporelles, on voyait tout de suite qu'ils ne l'étaient pas. Du moins, pas entièrement.

Mais lui, qui ne voyait rien, n'avait pensé qu'a des êtres humains, entrant en compagnie d'animaux. D'animaux divers et plutôt bizarre. Mais lorsqu'on ne voit pas, on peut interpréter les choses différemment. En tout cas, à l'odeur, il sentait qu'il y avait des hommes et des animaux.

Puis un homme, sentant le cuir, la fumée et une sorte de renfermé, était venu parler à son père adoptif, qui lui avait demandé d'aller un peu à l'écart.

Il s'était donc assit sur le canapé, sans doute à coté de quelqu'un d'autre, vu la forme que prenait le fauteuil.

Il tourna sa tête vers l'homme, cherchant à deviner à quoi il pourrait bien ressembler.

- Qu'est-ce que tu regardes, toi ?

Au son de sa voix, il déduit que l'homme devait avoir une trentaine d'année. Elle était dure, agressive.

- Je ne vous regarde pas.

Il s'écoula un petit peu de temps. L'enfant sentit un courant d'air venir le frôler, avant de sentir une main se poser sur son visage. L'homme avait les cheveux longs, sans doute. Mais pourquoi lui mettait-il sa main sur la figure ?

- J'aime pas les mômes. Et toi, tu m'énerves, effronté comme t'es.

Il ne comprenait pas. Que voulait lui donc lui faire l'homme ? En tout cas, sa main sentait le souffre. Il n'aimait pas ça.

- Eh, vous là-bas ! Lâchez ce gosse !

Il reconnut la voix de son père adoptif, tout comme le bruit de ses pas se rapprochant. Il était suivit d'un autre.

La seconde suivante, il était libre et l'homme sentant de cuir était en train de réprimander l'homme aux longs cheveux, qui lui répondit sur un ton ironique. Et puis, soudain, ce dernier se tu. Mais l'enfant ne savait pas pourquoi.

- Il est à toi, ce gosse ?

- Non. Pourquoi, ça vous intéresse ?

L'enfant sentit alors un courant d'air, lui indiquant que quelqu'un s'était accroupi à sa hauteur.

- Comment tu t'appelles, toi ?

- Je n'ai pas de nom, monsieur.

- Pas de nom ?

- Mon nom veut dire « aveugle ». Donc, c'est comme si je n'en avais pas, vu qu'il reflète exactement ce que je suis.

- Dis toujours.

- Seulement si je peux voir à quoi vous ressemblez, monsieur.

Il entendit l'homme soupirer et les autres s'éloigner. Mais il sentait aussi l'homme portant du cuir, qui n'était pas loin.

Il leva doucement sa main, de peur de cogner l'homme face à lui. Sentant un menton, il déplaça sa main sur le visage de l'homme, doucement. Des longs cheveux, une barbe de quelques jours, un menton fin, un nez un peu pointu, une absence de sourire.

- De quelle couleur sont vos yeux ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Toujours cette voix agressive, piquante.

- Je m'appelle Shelagh. Et je voudrais savoir de quelle couleur son vos yeux.

Il entendit l'homme de cuir rire, juste à coté.

- Ses yeux sont jaunes, gamin.

- C'est comment, le jaune ?

- Comme le soleil, répondit encore l'homme de cuir.

- Comme la lumière ?

Il sentit l'homme aux longs cheveux se lever.

- Ils doivent être magnifiques, alors.

Le courant d'air s'arrêta brusquement, tout comme l'homme qui allait partir.

- Eh bien, Kimblee, c'est quand même drôle qu'un gamin te ressemblant autant te fasse de tels compliments alors qu'il ne te voit même pas… quoique, c'est logique. N'empêche, j'ai été déçu que tu ne lui fasse rien. Tu as craqué, tu l'as trouvé adorable, c'est ça ?

La voix de l'homme était moqueuse, mauvaise. Et Shelagh ne comprenait pas de quoi ils parlaient.

Puis il sentit à nouveau cette main sur son visage.

- Moi, attendrit par un gosse ? Et puis quoi encore !

Et soudain, il eu mal. Enormément mal. Et il sentit quelque chose de chaud couler sur ses joues.

La main de l'homme se retira soudainement et il entendit un bruit de lutte. Peu lui importait. Il se tenait la tête dans les mains.

Même s'ils n'étaient pas comme ceux des autres, ç'avait été ses yeux… et maintenant, leur sang coulait lentement, sur ses joues, pareils à des larmes.