Author's note: Sorry it's in French. I'll do the translation soon. I just noticed how easier it was for me to write in my own language (logical indeed…) and then do the translation. Even then, I'm not sure the translation will be that great. Oh well.

--

Caspian courait dans les nombreuses ramifications du château avec son mentor pour fuir les soldats qui voulaient clairement sa mort. Rendu à l'écurie le professeur essoufflé et paniqué lui donna une trompe magique et lui somma de ne l'utiliser qu'en cas de grand danger.

« J'aurais tellement de choses à vous dire… à vous expliquer. Si seulement j'avais eu plus de temps mon prince. Vous devez fuir maintenant et vite pendant qu'il est encore temps! »

« Aller vous être en sécurité ici professeur? »

« Miraz n'oserait jamais me faire du mal. Il a bien trop besoin de mes connaissances. Fait moi confiance, maintenant va! »

Caspian s'apprêta à partir et s'arrêta brusquement seulement quelques pas plus tard.

« Johanna! Je dois aller la chercher! Ils vont la tuer! »

« Elle est en sécurité aussi mon prince. Elle n'est pas héritière du trône, maintenant partez! » Répéta le professeur qui gesticulait frénétiquement des bras pour lui indiquer de partir.

Au loin on commençait à entendre les soldats crier et les bruits d'armures qui s'entrechoquent résonner dans tous les murs du château. Caspian considéra qu'il était peut être le temps de partir, en effet, s'il désirait rester en vie. Il donna cette fois un solide coup de jambes au cheval et parti au galop en dehors de son domaine dont il était, semblait-il, dorénavant banni.

--

Johanna se réveilla en sursaut, en sueur. Elle sentait le mal partout autour d'elle. Pourquoi cette étrange sensation? Se demanda-t-elle. Elle essuya son front du revers de la main, se leva de son lit avec des jambes tremblotantes et décolla sa délicate et riche robe de nuit de son corps complètement trempé. Jamais un cauchemar ne l'avait fait avoir autant de sueurs froides dans toute sa vie. Elle ne comprenait pas pourquoi son corps réagissait ainsi ce soir là en particulier. Pourquoi ses sensations semblaient décuplées? Chaque bruit la faisait sursauter, de nombreuses odeurs lui parut plus perceptibles qu'à l'habitude. L'adrénaline cause tout cela c'est certain… mais pourquoi?

Quelques heures plus tôt, une grande fête eut lieu. Son oncle Miraz avait eu un fils. Ce fut une grande célébration et Johanna fut nommée marraine à son grand bonheur. Le petit homme était fort mignon pour un bébé naissant. Il était légèrement ridé comme tous les bébés naissants, mais puisqu'il était de sa famille, il était bien plus beau que n'importe quels autres bébés à ses yeux.

Plusieurs feux d'artifices retentirent dans le ciel, ce qui fit sursauter Johanna. Elle prit de grandes inspirations pour se calmer et s'approcha de ses grandes portes fenêtres pour admirer le spectacle. Elle avait toujours adoré les feux d'artifice. C'était tellement magique, toutes ces lumières! Elle en oublia presque ce qui la fit réveiller. Elle ouvrit délicatement les portes et se dirigea sur la rampe de son balcon. Elle contempla, avec des yeux d'enfants, le merveilleux spectacle. Soudain, elle entendit des cliquetis au bas, son regard se déplaça rapidement vers cette source de bruits et vit une troupe de cavaliers qui sortaient à grande vitesse du château. Quelque chose de grave se passait. Elle en était maintenant certaine. Soudainement, toutes ses craintes revinrent. Elle fit donc ce qu'elle faisait depuis son tout jeune âge quand elle avait des peurs ou qu'elles venaient de faire quelconques cauchemars. Voir son frère Caspian.

Elle alluma la bougie sur sa table de chevet, ouvrit légèrement la porte de sa chambre, regarda si le chemin était libre et, lorsqu'elle se sentit complètement en sécurité, elle sortit rapidement de sa chambre sur la pointe des pieds jusqu'aux quartiers de Caspian.

--

À peine quelques instants plus tard, le professeur Cornelius cogna de très petit coups sur la porte des quartiers de Johanna, tellement délicats qu'ils étaient presque inaudible. Le professeur savait qu'en ces temps sombres, il devait agir sans alarmer quiconque. Heureusement, il savait également que Johanna avait un sommeil plutôt léger. Il n'eut aucune réponse. Il tenta à nouveau de cogner sur sa porte, cette fois un peu plus fort, mais à peine. Toujours aucune réponse. Il vérifia si la porte de sa chambre était barrée en tournant légèrement la poignée et il vit que non, il décida alors d'ouvrir la porte de sa chambre et la réveiller. Il tourna la poignée et ses yeux s'écarquillèrent. Son lit était vide, les draps complètement défaits, ce qui indiquait qu'elle s'était couché et était maintenant réveillé. Les portes qui menaient à son balcon étaient grandes ouvertes et les rideaux délicats se laissaient emporter par le vent lentement. Elle a tout vu. Il en était certain. Et maintenant dieu seul sait ou elle est rendue. Oh pauvre Johanna, dans quel pétrin tu t'es lancée cette fois…Cornelius avait maintenant peur pour la survie de cette pauvre et délicate enfant.

--

Johanna se rendit à la tour de Caspian et remarqua que la porte de sa chambre était déjà ouverte. Étrange… se dit-elle. Elle savait que, comme elle, Caspian fermait toujours sa porte pour dormir. Elle avança très lentement, poussa la porte de sa chambre et figea sur place. Ses yeux se remplirent de larmes et son corps entier se remit à trembler devant la scène horrible qui était juste devant elle. C'était donc ça cette sensation. Cette peur.

Les draps du lit baldaquins de Caspian étaient transpercés à maints endroits. Aucune chance de survie, s'il se trouvait à l'intérieur au moment de l'attaque. S'il. Se dit-elle. Un léger espoir naquit dans son cœur. Elle avança d'un pas maladroit. À chaque fois qu'elle posait un pied l'un devant l'autre, elle avait l'impression qu'un monde s'effondrait autour d'elle. Plus ses bras approchaient les rideaux meurtris, plus les larmes ruisselaient sur son visage pâle. Ses doigts s'étirèrent et s'agrippèrent sur un bout de tissu. Elle le tint sans bouger pour un certain temps et pris une grande inspiration. Du moins le respire qu'elle était capable de prendre considérant sa gorge nouée. Puis, finalement, tira un grand coup. Un sourire apparut sur son triste visage. Elle ne voyait pas très bien, sa vision étant embrouillée par les larmes, mais elle voyait assez pour constater que son frère n'avait pas été là au court de l'attaque. Il n'y avait aucune trace de sang, que des draps troués et des plumes éparpillées un peu partout que les flèches avaient fait sortir du matelas.

Tout devint clair alors pour elle. Le nouveau-né et la tentative de meurtre de Caspian. Miraz devenait le roi en titre si Caspian mourrait. Il était en sécurité maintenant qu'il avait un héritier. Elle, ne représentait aucun danger, car chez les Telmarins, les femmes ne pouvaient devenir souveraine, seul les hommes pouvaient gouverner. Une femme acquérait le titre de reine si seulement elle avait un mari qui pouvait être au pouvoir. Son filleul devenait donc le successeur en titre.

Johanna entendit des bruits de pas métalliques qui montaient vers la chambre de Caspian. Elle se retourna rapidement vers la provenance du son, sa respiration s'accru profondément. Elle devait fuir, on ne pouvait la voir en ces lieux, sinon elle aussi devrait mourir! Elle se rua vers la même armoire par laquelle le prince Caspian s'était enfui, mais elle, malheureusement, le soldat la vit s'enfuir. À peine était-il entré, qu'il remarqua la trainée de la délicate robe blanche de Johanna qui disparaissait dans l'armoire.

Le soldat courut à sa poursuite. Johanna remarqua bien assez vite qu'elle était poursuivie et courut du plus vite qu'elle put malgré le fait qu'elle était en robe et pied nue. Chaque contact de ses pieds sur la pierre froide était extrêmement souffrant tellement elle donnait le plus fort de ses capacités pour fuir. Elle atteignit finalement ses quartiers, ferma la porte derrière elle, la barra à double-tour et poussa son armoire à linge sur la porte. Cela me donnera un peu de temps. Pense-t-elle.

Elle se dépêcha pour se changer d'une façon à mieux se camoufler à travers la foule, car elle comptait bien fuir. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval et les plaça dans un chapeau, s'habilla d'une façon plus masculine avec un pantalon et un gilet bouffant, pris un sac en bandoulière et y entassa un peu de nourritures et quelques effets personnels. Pendant qu'elle se préparait, elle entendit quelque fois cogner à sa porte, certaines fois plus violemment que d'autres. Ce qui lui faisait très peur. À chaque coup donné à la porte, elle fermait les yeux et son cœur battait la chamade. Il y eut un léger répit, mais lorsqu'elle fut enfin prête à quitter, les coups devinrent vraiment plus violents. Ils vont défoncer ma porte! Se dit-elle. En effet, sa porte commençait à courber sous l'impact de ce qui était, pensait-elle, une des statues de marbre du couloir.

Elle courut à l'extérieur, lança la corde fait à partir de plusieurs couvertures qu'elle s'était fait rapidement, l'attacha à la garde du balcon et commença sa descente effrénée, en espérant très fort que sa corde improvisée tienne le coup. Elle était presque rendue au bas quand les soldats réussirent enfin à défoncer la porte de sa chambre. Les soldats virent que Johanna était sur le point de fuir et sifflèrent très fort pour indiquer aux autres soldats sur le sol qu'elle était en bas. Elle courut vers l'écurie, pris son cheval, ne prit même pas la peine de mettre sa selle et s'enfuit comme Caspian l'avait fait une demi-heure plus tôt.