Disclaimer : Glee ne m'appartient pas, pas plus que les personnages (dommage, posséder un Sam, un Puck ou n'importe quel autre garçon de Glee me plairait bien... *OK c'était nul.*).

AN : Ma première fiction sur Glee en français ! :) (je me suis rendu compte que c'était quand même beaucoup plus simple à écrire qu'en anglais... ENFIN BREF.) Recommandé si vous voyez le Glee Club comme une grande famille, et si Rachel et Sam sont des personnages que vous appréciez. J'espère que ça vous plaira...


Every Now And Then I Fall Apart…

Ça faisait mal. Tellement mal.

C'était comme une lame qui se plantait constamment dans son cœur, toujours plus profondément à chaque fois. Un nœud dans la gorge qui l'empêchait de respirer normalement. Une douleur plus forte de jour en jour.

Cela durait depuis deux semaines. Depuis que Leroy, l'un des ses pères, était mort dans un accident de voiture. Depuis que son monde s'était écroulé.

Elle n'en avait parlé à personne au Glee Club, même pas à Mercedes ou à Puck (bien que celui-ci risquait de le découvrir bientôt, sa mère fréquentant le même temple que les pères de Rachel), pas plus qu'à Kurt ou à Blaine, qui pourtant étaient ses amis les plus proches. Elle ne l'avait pas fait car elle savait que quand elle le ferait, tout deviendrait réel. Elle voulait encore garder cela le plus loin possible, pour quelques temps du moins. Elle leur dirait, bien sur. Mais pas tout de suite. Pas encore…

Ce jour là, elle était retournée pour la première fois depuis l'enterrement au cimetière. Elle aurait voulu y aller avec Hiram, mais celui-ci travaillait incessamment depuis la mort de Leroy. Pour ne pas y penser, elle le savait. C'était ce qu'il lui avait dit, quand elle l'avait trouvé un soir, alors qu'il avait fini son travail à son cabinet d'avocat, pleurant dans la cuisine. Elle le comprenait. Mais ne pas le voir rendait la perte plus dure encore, se dit-elle en déposant des orchidées, les fleurs préférées de Leroy, sur sa tombe.

Elle resta quelques instants sans rien faire, accroupie devant la pierre tombale, lisant et relisant simplement l'inscription qui y était gravée :

« Leroy Berry. 1968-2011. Tu n'es peut-être plus de ce monde, mais tu vivras toujours dans nos cœurs. »

Au bout d'un moment, la douleur se fit presque insoutenable. Bien qu'elle se fut promis de ne pas le faire, elle pleura. Elle pleura pour le père qu'elle avait perdu trop tôt beaucoup trop tôt. Elle pleura pour le père qu'elle ne voyait pas, alors qu'elle en avait tellement besoin. Elle pleura aussi car elle se sentait seule, abandonnée. Elle pleura ainsi jusqu'à ce qu'une voix s'élève au dessus d'elle :

- Rachel ? Que… Qu'est ce que tu fais là ?

Elle se releva et sécha ses larmes rapidement, puis se composant un masque heureux, elle se retourna vers la personne qui l'avait interpellée, et qui s'avérait être Sam Evans.

- Oh ! Bonjour, Samuel. Comment vas-tu aujourd'hui ?

- B… Bien. Qu'est-ce que tu fais là ? répéta-t-il.

- Oh… Eh bien, je… Je me baladais, dit-elle en faisant son sourire « spécial Broadway ». D'ailleurs, je dois y aller, ajouta-t-elle en esquissant quelques pas vers la sortie du cimetière, à l'opposé de Sam.

- Rachel. ( Le footballeur blond attrapa le bras de la petite brune. ) Je suis peut-être stupide, mais pas à ce point. T'as pleuré, ça se voit. Et on ne se « balade » pas dans un cimetière… Dis moi pourquoi t'es là, dit-il, sa voix prenant un ton presque suppliant.

Rachel resta silencieuse durant quelques instants, se faisant la réflexion que c'était peut-être le plus long dialogue qu'ils avaient jamais échangés depuis le début de l'année. Elle hésita et lui répondit :

- Je pourrais te retourner la question.

- Oh… Euh, t'as raison, lança Sam, se passant nerveusement la main dans les cheveux.

Ils se regardèrent sans rien dire pendant ce qui sembla à Rachel une éternité, puis Sam rompit le silence :

- OK… Je te dis pourquoi je suis ici, et tu fais la même chose, d'accord ?

- D'a… D'accord. Tu ?…

- Ma sœur, prononça difficilement le blond. Elle habitait à New York pour ses études, et elle venait nous rendre visite après qu'on ait déménagé, cet été. Un chauffard ivre est rentré dans sa voiture à l'entrée de la ville. Elle est morte dans l'ambulance qui l'amenait à l'hôpital.

Il essuya du revers de sa main les larmes qui lui étaient montées aux yeux d'un geste rageur, l'autre bras enserrant toujours celui de Rachel.

- Je… Je suis désolée, Sam. Je ne savais pas… Je ne voulais pas… balbutia Rachel.

- T'inquiètes, répondit Sam en esquissant un sourire maladroit. Tu pouvais pas le savoir. Personne au lycée ne le sait. Et… Et toi ?

- Mon… ( La respiration de Rachel se fit plus sifflante, et la douleur revint, toujours plus oppressante.) Mon père. Il est mort il y a deux semaines, dans un accident de voiture lui aussi.

La pression de la main de Sam se fit plus insistante. Dans sa surprise, l'adolescent avait en effet serré le bras de Rachel, incapable de proférer un mot. Au bout d'un certain temps, il réussit tout de même à bredouiller :

- Mais… Tu… Rachel, pourquoi tu l'as pas dit ? On serait venu… On t'aurait aidé…

- Je… je voulais pas que… Que vous le sachiez. Parce que ça serait devenu… J'aurai compris que c'était…

- Réel ? demanda doucement Sam.

Rachel tourna ses yeux bruns, emplis de larmes, vers les yeux bleus du jeune homme, surprise. Surprise car elle pensait que le footballeur devant elle serait l'un de ceux qui la comprendrait le moins. En effet, elle ne le connaissait pas, et elle l'avait toujours trouvé, sous ses dehors attirants, un peu idiot.

- Exactement, murmura-t-elle.

- Je comprends. C'était la même chose pour Emily. (Rachel comprit à son air qu'il parlait de sa sœur.) Mais je me suis rendu compte que c'était pas une solution. Rachel, dit-il en mettant ses mains sur les épaules de la petite brune, il faut que tu le dises à tout le monde demain au Glee Club. Même si on le montre pas toujours, on est tes amis, Rachel. Ta famille, plutôt. Même si des fois tu nous tape sur les nerfs, on sera toujours là pour toi. Et je pense que Mercedes et Puck ont le droit de savoir.

- Tu… Tu as sûrement raison.

Dans un éclair de lucidité, Rachel se dit que les rôles étaient inversés. D'habitude, c'était elle et non Sam qui parlait autant. Mais elle ne le connaissait pas vraiment, peut-être était-il tout le temps comme ça en réalité. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits et ajouta :

- Mais… Tu peux… ne rien dire à personne d'ici là ? Je veux être celle qui leur annoncera.

- Bien sûr. Mais… Maintenant, on devrait sortir d'ici, tu penses pas ?

- Oh… Oui, bien sûr.

Sam prit naturellement sa main, et la guida jusqu'à la sortie. Arrivés, il la regarda et lui demanda :

- Je passe te chercher demain matin, OK ?

- Je ne sais pas si… Que va dire Santana ? Elle… Elle ne m'apprécie pas vraiment, murmura Rachel.

- Oh, t'inquiètes pas pour ça. On a cassé il y a deux jours, répondit Sam d'un air indifférent.

- Je… Je suis désolée pour vous…

- Pas besoin. C'était pas vraiment comme si on s'aimait ou quoi, tu sais. On était plutôt ensemble pour… Pour… ( Le visage de Sam prit une teinte rouge soutenue. ) Enfin tu vois. Je veux dire… T'en as sûrement rien à faire.

- Non, au contraire, dit Rachel.

Elle esquissa un sourire, un vrai, le premier depuis deux semaines. Elle était amusée de l'attitude de Sam, qui avait apparemment tendance à parler beaucoup quand il était gêné. Elle trouvait ça… Charmant.

- Enfin bref. A 8h chez toi demain ? (Rachel acquiesça.) Et si t'as besoin de quelqu'un à qui parler… Ou à qui pas parler, tu sais que je suis là, dit-il en esquissant le même sourire maladroit que quelques instants plus tôt.

- Merci, Sam. Merci beaucoup.

Sam haussa les épaules, enveloppa Rachel dans ses bras rapidement, puis se dirigea vers sa voiture. Ce n'est que quand elle monta dans la sienne que Rachel se rendit compte que la douleur, bien que toujours présente, s'était atténuée.

GLEE !

La soirée de Rachel se déroula aussi lentement que toutes celle qu'elle avait passées depuis la mort de son père, mais elle put, pour la première fois depuis deux semaines, dormir sans interruption.

Elle était prête depuis un bon quart d'heure le lendemain, quand Sam vint la chercher. Complètement stressée à l'idée de la journée qui l'attendait, elle ne prononça pas un mot durant le trajet. Bien sûr, des murmures les accueillirent, Sam et elle, quand ils arrivèrent au lycée, mais comme ils ne s'embrassèrent ni se prirent la main, ils cessèrent vite.

Elle passa sa journée dans un état second, ne répondant aux questions que par des monosyllabes. Elle mangea le midi en compagnie de Mercedes, Tina, Artie et Mike, qui commençaient bien à se douter de quelque chose, mais n'osaient rien demander.

Quand elle arriva au Glee Club en fin d'après-midi, une surprise l'attendait. Kurt et Blaine étaient tous deux assis, à côté d'une Mercedes qui paraissait réellement surprise. Elle compris pourquoi lorsque Sam s'approcha d'elle et murmura :

- J'ai appelé Kurt. Je me suis dit que tu voudrais que lui et Blaine soient là aussi.

Elle acquiesça, troublée par le fait que ce soit lui, avec qui elle n'avait jusqu'à présent échangé guère plus de trois mots, qui fasse tant d'efforts. Elle alla s'asseoir loin de Mercedes, Kurt et Blaine, pour éviter leurs questions, et attendit que Mr Schuester arrive. Celui-ci entra dans la salle quelques instants plus tard. Il s'exclama en souriant :

- Oh ! Je vois que nous avons des invités ! Qu'est-ce que vous faites là, les garçons ?

- C'est ce qu'on aimerait savoir, répondit Kurt en glissant un regard à Sam qui resta impassible.

- … ( Will Schuester eut l'air interloqué qu'il arborait d'habitude après les interventions de Brittany.) C'est étrange, mais faites comme chez vous.

Rachel, le cœur battant à tout rompre, choisit ce moment pour lever la main, sachant qu'elle n'oserait plus après :

- Mr Schuester ? Je voudrais dire quelque chose au reste de la classe.

- Écoute, Rachel, si c'est à propos des solos…

- Non, non, ne vous inquiétez pas.

- Bizarre. Et… je dirai presque dommage.

Tous se retournèrent vers Santana, qui avait prononcé ces mots, et la regardèrent d'un air ahuri.

- Quoi ? Ça va faire deux semaines qu'on l'entend plus. Glee sans Berry, ça craint. Elle est super chiante des fois, mais on doit tous admettre qu'elle chante vraiment bien (Des murmures d'approbations parcoururent la salle). Et puis je peux plus me foutre de sa gueule quand c'est comme ça, alors…

- Hum… Merci, Santana, dit Mr Schuester. Je crois qu'on a tous compris ce que tu tentais de nous dire. Maintenant, laissons la parole à Rachel.

Rachel se leva, et se mit devant les autres élèves. De nouveau, elle sentit la douleur se répandre dans son corps, et voulut renoncer. Puis elle croisa le regard de Sam, qui ne la quittait pas des yeux, comme s'il avait peur pour elle. Elle comprit qu'elle devait le faire.

- Pour… Pour commencer, je voudrais demander pardon à Mercedes, Kurt, Puck et Blaine de ne pas vous avoir mis au courant de… De ce dont je vais vous parler. Vous… Vous êtes mes meilleurs amis, vous savez… Mais des fois on n'ose pas avouer certaines choses, même si c'est à ses meilleurs amis et qu'on sait qu'on le devrait.

Rachel sentit les larmes lui monter aux yeux et s'obligea à respirer calmement, tout en évitant les regards des autres, qui paraissaient maintenant réellement inquiets. Elle croisa cependant une nouvelle fois le regard de Sam, qui, d'un mouvement de tête, l'encouragea à continuer.

- Je… Je ne sais pas comment… ( Elle respira fortement.) Je vais essayer de le dire le plus simplement possible. Un de mes pères est mort, il y a deux semaines. Dans un accident de voiture.

Les murmures qui avaient suivis la déclaration de Rachel sur Mercedes, Blaine, Kurt et Puck se turent. La salle, pendant quelques minutes, fut plus silencieuse qu'elle ne l'avait jamais été depuis qu'elle abritait le Glee Club.

Rachel ne bougeait pas, les yeux à terre, laissant les larmes couler le long des ses joues, quand elle sentit des bras se refermer autour d'elle. Elle reconnut Kurt à l'écharpe de soie qu'elle lui avait offerte quelque mois plus tôt.

- Rach… Tu n'avais pas à supporter ça toute seule… Je t'aurai aidé, comme tu l'as toujours fait.

Sa voix se cassa. Rachel savait que la mort de son père allait davantage affecter Kurt que n'importe qui d'autre : il était un peu son mentor, son modèle, et cela lui rappelait sûrement la mort de sa propre mère.

Bientôt d'autre bras remplacèrent ceux de Kurt. Elle reconnut Mercedes à ses formes généreuses, qui la faisaient toujours se sentir en sécurité quand elle la prenait dans ses bras.

- Je t'aime, Rach, tu sais. Je suis là pour toi. Je le serai toujours.

Rachel pensa à la fois où ils s'étaient fait cette promesse, Kurt, Mercedes et elle, lors d'une soirée où ils évoquaient leur avenir. Cela lui semblait tellement loin maintenant, alors que ce n'était qu'il y a un mois… Mais tant de choses avaient changé depuis.

Puis, à la grande surprise de Rachel, Santana prit la place de Mercedes.

- Je suis désolée pour toi, Rachel, dit-elle en usant pour la première fois du prénom de la petite diva. Je l'ai peut-être jamais montré, et je sais que je suis une vrai garce la plupart du temps avec toi, mais… En fait, je t'aime bien.

Rachel esquissa un sourire, infime, mais bien présent. Le fait que la Latina la « déteste » avait toujours été quelque chose qui l'attristait sans qu'elle puisse savoir réellement pourquoi. Peut-être avait-elle toujours secrètement espéré être amie avec l'une des filles les plus populaires du lycée…

Rachel fut ensuite face à Artie, qui, faute de pouvoir la serrer dans se bras, lui prit les mains.

- Je veux juste que tu saches que si t'as besoin de n'importe quoi, n'hésite pas. Je suis ton ami, tu sais…

Rachel comprit, aux yeux du jeune homme, qu'il s'excusait de ne pas avoir été à ses côtés lorsque tous étaient contre elle. Il lui avait déjà demandé pardon pour ça peu de temps avant, et Dieu seul savait combien cela comptait pour Rachel. Elle ne le montrait pas, mais l'opinion des autres comptait beaucoup pour elle, surtout celle d'Artie, qu'elle avait toujours admiré pour être si fort, malgré tout ce qu'il avait traversé.

Puis des bras musclés la serrèrent fortement. Puck.

- Putain, Rach. Pourquoi tu me l'as pas dit ? Je t'avais promis d'être là pour n'importe quoi. Et je n'ai même pas pu te soutenir alors que t'en avais besoin.

Rachel comprit que le fait qu'elle ne lui ai rien dit avait blessé Puck bien plus qu'elle ne le pensait. Celui-ci la traitait comme sa sœur à présent, et la simple idée qu'elle puisse souffrir le mettait en colère. Elle savait combien elle était chanceuse d'avoir un ami comme Puck, qui malgré ses défauts, avait été à ses côtés bien plus que tous les autres membres du Glee Club.

Lauren la serra ensuite dans ses bras.

- Je te connais pas beaucoup… Mais je suis désolée pour toi. Vraiment.

Ces simples phrases réchauffèrent le cœur de Rachel. Elle avait toujours regardé avec un mélange de peur et d'admiration la nouvelle arrivante, que rien ni personne n'effrayait, et était heureuse qu'elle fasse le bonheur de Puck. Le fait que celle-ci se préoccupe d'elle signifiait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé.

Après, ce fut le tour de Brittany. L'ex-cheerleader lui chuchota doucement :

- Tu sais, je suis certaine qu'il oubliera pas de t'envoyer un carte du paradis. Tu lui manque sûrement beaucoup.

Rachel sourit à nouveau de manière presque invisible aux paroles de la jeune fille blonde. Elle avait l'habitude de ne pas essayer de comprendre ce que Brittany disait la plupart du temps, comme tous au Glee Club. Mais ce jour elle espéra, même si elle savait que c'était impossible, que ce qu'elle disait était vrai… Et que cela se réaliserait. Que quelque part, son père pensait à elle, et qu'il essaierait de lui faire comprendre.

Elle sentit le contact du velours remplacer les bras frais de Brittany. Tina.

- Rachel… Je sais combien c'est dur pour toi. Enfin, pour dire la vérité, je ne sais pas. Mais je ferai tout ce dont tu as besoin pour t'aider ne serait-ce qu'à être un peu moins triste.

Rachel fut reconnaissante à Tina de dire la vérité. Elle préférait que les gens avouent le fait qu'ils ne comprenaient rien à ce qu'elle pouvait endurer, plutôt que d'essayer de se mettre à sa place presque hypocritement. C'était la dernière chose dont elle avait besoin maintenant.

Tina laissa place à un corps mince et musclé, embaumé d'un parfum un peu exotique. Mike.

- Au moindre problème, tu m'appelles, Rach. Tu connais mon numéro.

Il faisant référence aux fois où Rachel l'avait appelé après que Finn l'ai quittée. En effet, Mike avait été l'un des seuls à l'écouter réellement et à se préoccuper d'elle, et ils s'étaient beaucoup rapprochés depuis cette époque. Ils s'appelaient toujours de temps en temps, juste pour le plaisir de bavarder et de rire avec un ami.

Rachel sentit ensuite les bras du professeur l'envelopper doucement :

- Rachel, on est tous avec toi. On est tes amis… Ta famille, dit Will Schuester, reprenant sans le savoir les mots de Sam.

Être dans ses bras lui donna l'impression, pendant quelques secondes, d'être dans ceux de son père. Elle se sentait en sécurité et avait l'impression que rien ne pourrait lui arriver tant qu'il restaient comme ça. Mais elle savait que ce n'était que son professeur, et qu'elle ne pourrait plus jamais serrer dans ses bras son père de cette manière.

Puis elle sentit des mains fraîches l'entourer, et de longs cheveux blonds lui frôler la joue :

- On n'a pas vraiment été amies jusque là, Rachel… Mais ça ne veut pas dire que je me fiche de toi. Alors, si t'as besoin de quoique ce soit… Oh, est-ce que tu voudras que… Que je pries pour ton père ? demanda d'un ton incertain Quinn.

Rachel acquiesça, touchée par la requête de Quinn. Elle savait combien celle-ci était croyante, et que si elle proposait de faire une prière pour quelqu'un, c'est qu'elle s'intéressait réellement à cette personne. Quinn resta encore quelque temps dans les bras de Rachel, et lui chuchota d'un ton doux un « Il faudra qu'on parle, Rachel » avant de laisser place à une odeur de shampooing à la vanille. Des boucle brunes caressèrent le visage de Rachel. Blaine.

- Tu sais…. Tu seras toujours la seule fille que j'ai jamais embrassée. Ça mérite une place spéciale dans mon cœur, donc… Tu peux m'appeler n'importe quand, je te répondrai toujours.

Le souvenir de la soirée du baiser fit monter de nouvelles larmes aux yeux de la jeune fille. Des larmes de mélancolie. Elle aurait tellement voulu revenir à cette fête et durant les jours qui suivirent, où la seul chose qui requérait son attention était de savoir si Blaine éprouvait quelque chose pour elle.

La tête de le petit brune reposa soudainement sur un torse musclé. Finn.

- Rach… Tu sais que je t'aime toujours beaucoup. T'aurais du… Enfin, tu sais. N'oublie surtout pas que… Je crois en toi. Et que je serai toujours là pour toi.

La position dans laquelle ils étaient rappela à Rachel qu'il n'y a pas si longtemps, ils sortaient encore ensemble. Étrangement, ça ne lui fit pas autant de mal que d'autres fois. Etait-ce là le signe que Finn n'était pas son âme sœur comme elle l'avait toujours cru, mais peut-être simplement destiné à être un de ses plus proches amis ?… Elle ne savait pas. Elle ne savait plus.

Une dernière personne l'enlaça. Cela ne pouvait qu'être Sam. Bizarrement, Rachel éprouva de la joie à ce que le footballeur blond fasse lui aussi l'effort de la consoler, alors qu'il l'avait déjà aidé. Tellement aidé.

- Rachel… Je pense que je ne peux pas ajouter grand chose à ce qui a déjà été dit. Mais je veux juste que tu saches que la Rachel tyrannique qui veut à tout prix gagner les Régionales et devenir une star de Broadway, mais qui est aussi une des personne la plus attachante, talentueuse, sympa et courageuse que je connaisse… Eh bien, elle nous manque tous. Et on espère tous qu'elle va bientôt revenir.

- Tu… Tu n'es pas obligé de dire ça, Sam. Le fait que mon père soit mort ne t'obliges pas à dire ce que tu ne penses pas pour me faire plaisir, tout comme pour les autres.

- Rach. ( Sam prit le visage de la jeune fille entre ses mains, et le leva pour qu'elle lui fasse face. ) Je ne dis jamais quelque chose que je ne pense pas. Et je suis sur que tout le monde dans cette salle t'a dit ce qu'il pensait réellement..

- Je… Dans ce cas, merci. (Rachel rougit.) Et… Je te promet que dès que la vraie Rachel sera de retour, tu seras le premier à le savoir. Elle… Elle essaiera sûrement d'être un peu moins tyrannique, et un peu plus… Humaine.

- Qu'elle ne s'inquiète pas. Qu'elle change ou pas, je suis sûr qu'elle trouvera au moins 13 personnes à l'accueillir à bras grand ouverts.

Rachel sut dès ce moment que Sam disait la vérité, et que peu importe le fait qu'elle soit parfois impossible à supporter, un peu prétentieuse et souvent trop volubile, elle était sûre que, dès qu'elle en aurait besoin, 13 personnes seraient là pour elle. Elle n'aurait pas à lutter contre sa douleur seule. Elle sut qu'à partir de ce moment elle aurait ses amis à ses côtés, et peut-être même des gens qu'elle n'aurait pas soupçonné. Des gens tels Santana, Lauren ou… Sam.

Elle sut que quelque part, au fond de son cœur, une lumière venait de se rallumer.


AN : Voila voila ! C'est tout pour le premier chapitre (qui est quand même assez long, je trouve). Qu'est ce que vous en pensez ? Personellement, en me relisant, j'ai trouvé que c'était un peu trop mélodramatique et que Sam était peut être un peu trop... Intelligent par rapport à son personnage. x) Mais comme je n'imagine pas cette histoire autrement, j'ai laissé comme c'était.

N'hésitez pas à me laisser des appréciations en reviews, car comme tout auteur qui se respecte, j'aime ça. Merci ! :)