Bonsoir !
Je ne sais pas du tout où cela va me mener car j'ai écrit ce petit prologue d'une seule traite pendant une réunion... Je sais, ça n'est pas bien, mais c'était horriblement ennuyeux et mon esprit à vagabondé... Je n'ai quasiment rien retouché par rapport à la version papier, j'espère donc que vous ne serez pas trop sévères avec moi ! De ce fait, il m'est impossible de vous donner le nombre de chapitres ou encore les délais de mises à jour... Je n'en ai aucune idée ! Avec cette fic, j'ai envie d'y aller au feeling !
Pour ceux qui suivent "L'arcane sans nom", ne vous inquiétez pas, je n'abandonne pas l'écriture de cette fic ! J'aime bien terminer ce que je commence !
Bonne lecture !
Le monde a changé. Beaucoup de choses ont changé, en fait. Mais le premier changement notoire est ma toute nouvelle liberté. Ni Dieu, ni maître ! Je ricane en réalisant que cette maxime moldue est devenue ma devise.
Peu importe. Le fait est que je ne suivrai plus jamais personne d'autre que moi-même !
Moi-même… Je frissonne en murmurant ces deux mots…
A force de tournoyer d'un camp à l'autre, j'en avais presque oublié ma propre allégeance… Je suis du bon côté… Je suis du bon côté… Je suis du bon côté… Pourquoi ne me croiraient-ils pas ? Après tout, Granger leur a fourni les souvenirs de Dumbledore, non ?
Granger défenseuse des causes désespérées ! Saleté de gamine ! Je la revois encore, agenouillée à mon flanc, serrant ma main devenue froide au creux de la sienne, le visage en pleurs.
Ses mots résonnent toujours dans ma tête. C'est un des seuls souvenirs que je garde de mon séjour à Sainte-Mangouste… Même pendant mon coma, il aura fallu qu'elle me jette sa pitié au visage. « Professeur Rogue… je ne vous laisserai pas maintenant… Pas après ce que j'ai vu… je savais qu'on pouvait avoir confiance en vous. »
J'ai dû ouvrir les yeux à certains moments, car je revois les siens, anxieux, posés sur ma personne. Je n'avais pas remarqué jusqu'alors la couleur si particulière de ses prunelles. Un marron praliné, très doux, avec de petits éclats dorés et de longs cils noirs, alourdis par les larmes.
Mais pourquoi Diable pleure t-elle ? Je me souviens m'être posé cette question alors que mon corps souffrait le martyr et que je sombrais à nouveau dans un état de semi conscience.
La médicomage m'a dit que j'étais resté près de sept semaines dans un sommeil artificiel. Pour m'éviter de souffrir, a-t-elle cru bon d'ajouter, sûrement en s'apercevant de mon air renfrogné… Et bien quoi ? Je n'ai jamais aimé que l'on prenne une décision à ma place, a fortiori lorsque cette décision me concerne directement !
Elle m'explique que je suis tiré d'affaire et qu'ils n'ont plus de raison particulière de me garder, mais que je suis toujours très faible... Que je dois me ménager… Une maison de repos serait idéale… Je la fusille du regard. Je ne suis pas encore grabataire, à ce que je sache !
Sauf que lorsque je tente de me lever, mes jambes flageolent et je dois me rassoir immédiatement sur mon lit.
- Je vais rentrer chez moi, trouvez-moi juste un portoloin pour m'y rendre, je déclare fermement.
La médicomage me regarde, visiblement gênée…
- C'est que…
- Oui ? Je ne peux m'empêcher de la couper. Son hésitation m'agace au plus haut point !
- Votre maison a été complètement détruite… Les Mangemorts, selon la Gazette…
Ce n'est pas possible ! C'est un véritable cauchemar ! Ma bibliothèque ! Mes précieux livres ! Certains exemplaires étaient extrêmement rares, quelques uns uniques !
- Je vois… Ma voix, devenue rauque, peine à exprimer mon ressentiment.
Elle se tortille les doigts. Si la situation n'était pas aussi désespérée, j'en aurais presque ri ! De voir cette femme d'un âge respectable, une des plus éminentes médicomages de Grande-Bretagne, soudainement si embarrassée… Pourquoi est-elle aussi embarrassée, au fait ?
Je la transperce de mon regard le plus glacial, celui qui a fait trembler des générations d'élèves. Va-t-elle enfin se décider à cracher le morceau ?
- Miss Hermione Granger est venue prendre de vos nouvelles tous les jours, vous savez…
Ça, je l'avais cru comprendre, mais je ne me donne pas la peine de lui répondre. Sa face contrite me remettrait presque en humeur ! Que lui répondrai-je de toute façon ?
- Une jeune femme très comme il faut, un bon cœur cette Miss Granger… D'ailleurs…
Elle ne termine pas sa phrase que la porte de la chambre s'ouvre sur une Molly Weasley, tout sourire, faisant presque oublier la présence de l'horripilante je-sais-tout cachée derrière elle, les yeux perdus dans la contemplation de ses chaussures.
- Severus ! Quel plaisir de te revoir !
- Molly.
- J'ai déjà signé tous les papiers et rassemblé tes affaires. Ron t'as laissé sa chambre. Tu verras, tu y seras très bien ! s'exclame t-elle en avançant vers moi.
Merlin ! Je rectifie ! C'est bien pire qu'un cauchemar ! Granger, viens ici que je t'étrangle !
Je me rallonge sur mon lit et ferme les yeux. Avec un peu de chance, elles seront peut-être parties lorsque je me réveillerai…
Est-ce que ce début vous plaît ?
N'hésitez pas à reviewer !
BIZ
