Foutue Tempête !

Rating : M je prévois du beau lemon ! x)

Genre : De la Romance et du yaoi pur et dur !

Remerciements : Joannie pour m'avoir beaucoup aidé et Popow pour avoir été mon DJ motivation ! 8D

Disclaimer : Tout est à Oda, croyez moi j'aimerais bien lui piqué Mihawk malheureusement, c'est impossible T_T

J'espère de tout cœur que vous allez aimer. En tout cas, je prévois une suite plutôt longue, j'ai à peu près tous les chapitres en tête, suffit juste de les écrire. On y croit !


- Repliez les voiles ! Barre à tribord !

A peine Nami eut-elle fini de prononcer cet ordre que déjà tout l'équipage s'activait. Ussop s'occupait de la barre, complètement courbé contre la tête de bélier qui surmontait cette dernière. Sanji et Zoro montaient sur l'échelle de corde pour ranger des voiles tendues tandis que Luffy couvrait les mandariniers de la rousse, après avoir reçu à un bon coup sur la tête pour avoir rechigner à cet ordre de la redoutable navigatrice. Vivi était à ses côtés, tenant le plus fort possible la bâche pour éviter qu'elle ne s'envole. La mer s'agitait de plus en plus et le ciel se couvrait de gros nuages noirs qui ne présageaient rien de bon. Des rafales de vent violentes s'abattaient sur le Vogue Merry qui tanguait plus qu'à l'accoutumée.

Zoro s'arrêta un bref instant pour balayer l'horizon du regard. Il avait l'impression que cette tempête qui se préparait allait être très violente. L'air était lourd et il flottait une sorte d'aura menaçante dans l'atmosphère.

- Oi, marimo dépêche toi !, lui hurla Sanji, le tirant ainsi de ses pensées.

L'épéiste ne lui répondit que par un vague grognement et termina de ranger la voile, en luttant contre le vent qui ne cessait de s'engouffrer à l'intérieur de cette dernière. Déjà, des vagues immenses percutaient violemment la coque du navire qui paraissait à présent pas plus grand qu'une fourmi dans cet océan déchaîné. Plusieurs d'entre elles traversaient le pont de part et d'autre, entraînant dans leur passage de nombreuses caisses et autres tonneaux. « Tss, foutue tempête, c'est du bon rhum gâché ça ! », pesta dans sa barbe Zoro. Il redescendit rapidement du mat, en tâchant de ne pas perdre l'équilibre sur l'échelle ballotée par les vents. Ses bottes noires émirent un « splash » sonore quand il réussit enfin à atterrir sur le pont.

- Luffy, Zoro, Sanji ! Sortez les rames, il faut se sortir de là, cria Nami pour couvrir le bruit de la tempête.

- Pourquoi on ne remet pas tout simplement les voiles ?, demanda le capitaine avec de grands yeux interrogateurs.

- Le vent est trop fort, il risque de déchirer la voile et de casser le mat ! Et ne discutez pas mes ordres !

Zoro n'avait pas attendu d'entendre la réponse de la navigatrice pour extraire les longues rames de leur rangement et plonger l'une d'entre elles dans l'eau écumante tandis que le cuistot se chargeait d'assurer de l'autre côté. Luffy se dépêcha de le rejoindre, ayant sûrement décidé qu'il ne valait mieux ne pas contrarier la rousse. Il pesa de tout son poids pour réussir à manœuvrer la rame, la force des vagues et du courant ne l'aidant en rien. La tempête semblait enfler de secondes en secondes et à présent, les éclairs et le tonnerre s'en donnaient à cœur joie, illuminant et résonnant dans les alentours. Néanmoins, il avait beau dire que Nami était une véritable sorcière, l'escrimeur avait assez confiance en elle pour savoir qu'elle allait les tirer de là vite fait.

- Vivi, prend la longue-vue ! On se trouve dans un endroit rempli de coraux et de récifs. Certains sont tellement gros qu'ils émergent de l'eau ! Va à bâbord et préviens moi dès que tu en vois un ! Moi, je vais à tribord !

- Oui !, hurla la princesse bleue, une lueur déterminée dans le regard.

- Ussop ! A mon signal, tu vires de bord !

- Oui !, hurla t-il depuis l'intérieur du bateau.

Zoro jeta un coup d'œil par-dessus par le bastingage et écarquilla légèrement les yeux en apercevant au milieu des flots déchaînés les amas de rochers qui pointaient vers le ciel noir et qui semblaient aussi tranchants que des lames de rasoirs. Si le Vogue merry en heurtait un, c'était le naufrage assuré !

- Droit devant, à trois quatre mètres !, cria Vivi à coté de lui.

- Ussop, à droite toute !, ordonna aussitôt la navigatrice. Les autres, plus vite !

Tout le monde se mit aussitôt en mouvement et l'escrimeur empoigna plus fermement la rame et força dessus pour faire avancer le navire. Ce dernier suivit le mouvement et passa sans encombre à côté du sombre récif battu par les vagues en furie.

Mais brusquement, l'océan lança une nouvelle attaque, déçu de ne pas avoir réussi à fracasser le Vogue Merry la première fois. Plusieurs vagues se dressèrent subitement, encerclant, comme des soldats d'une gigantesque et monstrueuse armée, le petit navire. Dans un réflexe de survie, Zoro lâcha la rame et s'agrippa au bastingage le plus fort possible. Du coup de l'œil, il vit Vivi plonger à terre et se cramponner à la rampe de l'escalier tandis que les autres faisaient de même, après un avertissement hurlé par Sanji. Les vagues les frappèrent de plein fouet et des trombes d'eau dégringolèrent sur leur épaules. L'épéiste avait l'impression d'être passé dans une machine à laver géante. Crachant des litres d'eau salée, il entendit alors un hurlement de frayeur tout près de lui. Tournant la tête et plissant les yeux, il aperçut une chevelure bleue flottant au vent, précédant une silhouette féminine qui était en train de basculer par-dessus bord et qui se raccrochait désespérément au bastingage.

Comprenant l'urgence de la situation, Zoro se précipita vers Vivi et réussit à lui attraper son bras. La princesse d'Alabasta releva la tête et son visage terrifié parut se détendre légèrement en le reconnaissant. Il la tira à lui, s'aidant d'un pied sur la rambarde. L'océan vicieux se chargea de lui compliquer la tâche et envoya une vague monstrueuse qui frappa le Vogue Merry, balayant le pont d'un bout à l'autre. Le bretteur aux trois sabres eut juste le temps de pousser Vivi dans un recoin, en sécurité quand l'eau le percuta. Une fois de plus, il se raccrocha comme si sa vie en dépendait – ce qui en un sens était plutôt vrai – au bastingage. Seulement, ce dernier ne pouvait en supporter autant. Zoro entendit un craquement inquiétant. Ce n'est pas bon signe, ça, se dit-il.

Et en effet sans même qu'il eut le temps de crier à l'aide ou de bouger le moindre de ses muscles, un morceau de la rambarde céda et se détacha du reste. Entraînant ainsi avec elle la silhouette d'un jeune homme aux cheveux verts, trois sabres à la ceinture, dans les flots déchaînés.

Quand Zoro toucha la surface de l'eau, son cerveau dut se résoudre à faire la part des choses. Autrement dit, une liste de nécessités à suivre dans pareille situation. Attraper ses trois sabres d'un main, lame et fourreau, et de l'autre aggripper le plus fort possible le reste de rambarde parurent alors un bon compromis. Ses ongles s'enfoncèrent dans le bois dur tandis que les vagues le faisaient décrire des rouleaux, des sauts périlleux, des roulades. L'eau pénétra dans chaque orifice de son corps, ses oreilles, sa bouche, son nez, comme si l'océan tout entier voulait le noyer de l'intérieur. Il tenta de bouger les jambes à défaut de pouvoir bouger les bras, de se débattre pour tenter de diriger un tant soit peu ses mouvements mais face aux forces de la nature, il ne faisait clairement pas le poids. Ses poumons réclamaient de l'oxygène à grands cris et quand les vagues le repoussaient à la surface, il ne pouvait qu'inspirer si violemment qu'il se brûlait la gorge avant que la mer s'abatte de nouveau sur lui, cruel tortionnaire. Enfin, la peur, la pire des ennemis, lui vrillait les entrailles, enserrait ses tempes d'un étau glacé malgré tout ses efforts pour ne pas céder à la panique et garder un tant soit peu de raisonnement. Je ne veux pas mourir, je ne peux pas mourir maintenant, gémit-il intérieurement.

Son épaule heurta dans une violence telle qu'il avait presque senti son os se fissurer une surface dure et tranchante. Le cerveau hébété de terreur du bretteur mit un instant à comprendre que c'étaient les rochers dont parlait Nami. Oh non, c'était vraiment le bouquet ! Une vague l'envoya contre un second récif, déchirant ainsi la peau de son dos. La douleur se mêla à sa peur, achevant de paralyser son corps et sa réflexion. Il ne fut plus qu'une misérable épave, engloutie sous la colère de Mère Nature mais continuant malgré tout à s'accrocher avec obstination à son morceau de bois. Et ce ne fut qu'au bout du troisième choc contre un de ces foutus rochers que Zoro perdit tout notion de temps, d'espace et toute connaissance. Une pointe rocheuse lacéra son dos, une autre se chargea de ses cuisses, l'eau l'engloutit sous la surface, épuisant ses poumons.

Et quand finalement la tempête se calma et que son minuscule radeau se mit à dériver lentement, l'éloignant un peu plus de ses nakamas, l'épéiste avait perdu un peu plus d'un litre de sang et continuait d'en perdre de ses plaies ouvertes. Les blessures sur son corps se comptait par dizaines, plusieurs de ses côtes étaient cassés et ses épaules étaient déboitées. La cicatrice qui lui barrait le torse, la plus importante, n'avait pas tenu le choc malgré les bons soins de Chopper et la chair fragile s'était rouverte. En bref, l'escrimeur était dans un triste état, avec ses vêtements en lambeaux et sa respiration à peine plus légère que le battement d'ailes d'un papillon.

Je ne vous décriverez pas les longues heures de dérive de notre escrimeur. Il serait difficile pour moi de dépeindre la douleur éprouvée, les moments de conscience comateuse ou bien de profonde détresse, à se demander où il était. Et les mots me paraissent trop faibles pour exprimer sa volonté de vivre, de s'accrocher malgré tout. Comment aurait-il pu regarder Kuina droit dans les yeux s'il mourrait ici ? Non, je pense passer ces minutes interminables où la souffrance était telle qu'elle en était devenue anesthésiante, à tel point que l'épéiste ne sentait plus aucun de ses membres, où il se battait pour ne pas sombrer dans l'inconscience car Zoro savait très bien qu'elle lui serait fatale.

Passons ces douloureux instants, et intéressons-nous plutôt au moment où le misérable radeau de Zoro heurta dans un bruit sourd une surface dure. L'eau clapotait furieusement autour de lui, signe qu'il y avait un obstacle. Le bretteur voulut relever la tête, pour voir ce qu'il allait encore subir. Mais les muscles de son cou semblaient refuser d'accéder à sa demande et il ne put que lever les yeux, réussissant à apercevoir que la coque d'un bateau. Il était épuisé au dela du possible, physiquement et mentalement. Les brumes tentatrices de l'inconscience recommencèrent à s'emparer lentement de son cerveau. La force pour lutter lui manquait. Pitié, faites que ce ne soit pas un ennemi…

Soudainement, une main se posa sur son avant-bras. Sur sa peau glacée par la mer qui ne devait pas dépasser les 15°C, elle semblait brûlante. Il fut tiré de l'eau avec une étonnante facilité. Mais son corps ne parvenait plus à ressentir quoique ce soit. Son cerveau vidé de toutes réflexions, il eut juste le temps d'apercevoir un regard doré avant de sombrer dans le néant salvateur.


Voilà, voilà ! Laissez moi une petite review pour me dire ce que vous pensez de ce début, la suite est en cours d'écriture et devrez venir très vite, enfin j'espère !

Concombrement vôtre,

Wolfy