Dans une rue tout à fait normale, par un temps des plus beau, enfermé dans sa chambre, un jeune homme de bientôt dix-sept ans tournait en rond. Ces cheveux d'un noir de jais étaient dans un indescriptible désordre. Sur son bureau étaient étalées les rares lettres que ses amis avaient déniées lui envoyé, au milieu de quelques journaux. Dans sa cage, une chouette dormait profondément. Au pied d'un lit trop petit pour un garçon de sa taille se trouve une malle ouverte d'où sortaient des t-shirts à peine dépliés, des chaussettes qui avaient bien besoin d'un lavage, des livres et toute une collection d'objets des plus étranges. Après avoir ressassé pendant près de deux semaines les derniers événements, après avoir retourné dans tous les sens les paroles d'un vieux sage mort trop tôt et après avoir envoyé valser tous les objets à porté de ses mains, Harry Potter, aussi connu sous l'appellation du « survivant » tournait maintenant en rond dans sa chambre, dans l'espoir sans doute vain que les explications qu'il attendait lui arrivent comme par miracle.
Il se jeta sur son lit et ferma quelques instants les yeux. Plus que six jours avant la libération. Harry enleva ses lunettes et les posa sur sa table de nuit, juste au-dessus d'une petite enveloppe blanche, marquée de deux anneaux dorés : l'invitation au mariage de Bill Weasley et de Fleur Delacour.
Harry repensa pour la énième fois à ce qu'il avait découvert l'an passé et surtout à ce qu'il allait devoir accomplir durant celle qui arrivait quand un ballon vint violemment frapper la fenêtre de sa chambre. Il ouvrit les yeux puis la fenêtre avant de hurler :
-VOUS POUVEZ PAS FAIRE UN PEU ATTENTION ?
-Euh… pardon, excusez-moi.
La jeune fille qui venait de s'excuser porter un court short moulant et un profond débardeur. Elle soutint le regard du jeune garçon à sa fenêtre. Celui-ci voyant qu'il ne s'agissait, contrairement à ce qu'il avait cru, pas de son cousin, rentra et prit ses lunettes. Harry déglutit avec difficulté. La jolie rousse parut soudainement gênée par le regard insistant d'Harry.
-Je… je voulais pas hurler, mais… j'ai cru que c'était mon cousin… désolé, s'excusa maladroitement Harry.
-Pas grave, c'est de ma faute.
Elle tourna le dos et rejoignit ses copines qui l'attendaient un peu à l'écart. Quand elle arriva à leur niveau, elles gloussèrent et repartirent. Harry soupira et referma la fenêtre. Cette intrusion dans ses pensées lui avait rappelé à quel point Ginny lui manquait. Certes sa décision lui paraissait toujours la seule solution, mais il commençait à amèrement regretter ses actes. Et puis quelle idée de vouloir se jeter sur les routes à la recherche d'objets dont il ne savait presque rien. Aller à Godric's Hollow, et puis ? Où irait-il après ? Sur le coup, ça lui avait paru une bonne idée, une très bonne idée, mais avec le recul ça ressemblait plus à un coup de tête qu'à autre chose. Et puis, il y avait Ron et Hermione, ils lui avaient promis de le suivre où qu'il aille. Non seulement il mettait sa propre vie en danger, mais en plus celle de ses amis, cela lui sembla soudainement inconcevable. Il ferma de nouveau les yeux dans l'espoir de chasser ces doutes, ce qui bien sûr ne marcha pas.
Harry décida de sortir un peu prendre l'air, histoire de se changer les idées. Depuis deux semaines, il n'était sortit que pour satisfaire les commandements Dursley et pour manger. Il descendit le plus discrètement qu'il le put les marches et sauta silencieusement les dernières marches bruyantes. La tante Pétunia était dans sa cuisine à astiquer un plat déjà étincelant. Il déverrouilla la porte et sortit. L'oncle Vernon devait encore être à son travail, il ne risquait donc rien pour le moment. Ses pieds le portèrent seul jusqu'à un parc qu'il avait beaucoup côtoyé l'été dernier et s'installa sur un tourniquet (les balançoires étant toutes détruites par Dudley et sa bande). Il commença à tourner lentement et laissa le soleil caresser son visage. Il resta dans le parc pendant de longues heures à ne rien faire d'autre que d'écouter le bruit du vent dans les arbres. Il ne se leva que lorsque le dernier rayon de soleil se cacha derrière l'horizon. Il marcha jusqu'à la maison de son oncle et de sa tante. Il ne tenta pas d'ouvrir la porte sachant trop bien ce qui l'attendait de l'autre côté s'il avait le malheur de rentrer après la tombée de la nuit. Il s'approcha d'un massif d'hortensia qui lui avait jadis servit de cachette pour écouter les informations et en sortit un balai, son balai, son éclair de feu. Il l'enfourcha et se laissa glisser jusqu'à la fenêtre de la salle de bain toujours entrouverte. Il entra sans un bruit et envoya l'éclair de feu jusque dans le massif, bien à l'abri des regards. Il tira la chasse d'eau et sortit comme si de rien était. Il regagna sa chambre sous le regard courroucé de Vernon.
-Où tu étais ? aboya t-il.
-Aux toilettes…
-Ne te moques pas de moi ! Je t'ai appelé tout à l'heure et tu n'as pas répondu !
-Peut-être que je n'avais pas envie de répondre…
Le regard de l'oncle se chargea de toute la rancœur qu'il était capable. Harry l'ignora superbement et entra dans sa chambre. Un hibou s'écrasa lourdement contre la vitre à son entrée. Hedwidge tourna le dos à ce hibou même pas capable de remplir sa mission convenablement et referma les yeux. Harry reconnu le hibou Weasley et alla ouvrir la fenêtre. Le hibou entra et s'étala lamentablement sur le sol. Harry ramassa la lettre qui lui était destiné et donna le bol d'eau d'Hedwidge (qui lui donna quelques coups de bec) à l'oiseau.
Harry reconnu immédiatement la fine écriture d'Hermione.
Cher Harry,
J'espère sincèrement que tu vas bien, je suis arrivé au Terrier il y a quelques jours et je peux t'assurer que l'ambiance est explosive. Je tiens tout d'abord à m'excuser de t'avoir envoyer Errol mais un emplumé dont je ne citerai pas le nom n'a pas voulu me prêter son hibou…
Je t'écris pour te demander si tu n'as pas changé d'avis concernant le voyage, si tu as changé d'avis, inutile de lire la suite de ce paragraphe, mais dans le cas contraire, je veux que tu y réfléchisses bien. Il est sûr que je suis prête à te suivre où que tu ailles, mais je veux quand même que tu pèses bien le pour et le contre. Nous ne savons même pas où se trouvent les objets que tu t'ais mis en tête de chercher, nous ne sommes pas non plus sûr de ce qu'ils sont et du nombre à trouver et pour finir nous ne savons absolument pas où ils se trouvent… Deuxièmement, je suis convaincue que Dumbledore aurait voulu que tu retournes à Poudlard, je sais déjà ce que tu penses : « non, Dumbledore m'a dit de trouver les… » etc. Alors je te le dis moi, je pense qu'il faut que tu y réfléchisses, Dumbledore n'aurait pas voulu que tu partes sans préparation dans une aventure dont nous ne sommes pas sûr de l'issue. Il y a beaucoup de choses auxquelles il ne s'attendait pas (et je pense malgré sa grande intelligence que sa mort en faisait partie), mais il faut prendre en compte notre niveau de compétence, j'ai passé la plus grande partie de l'été à chercher dans les livres (Ron n'a d'ailleurs pas arrêté de me gonfler) et je n'ai vraiment rien trouvé…
Bon, j'espère que maintenant tu partages mon avis que tu vas prendre les bonnes décisions, quoique tu choisisses, je te suivrai sans hésitation.
Passons à une note plus heureuse, le mariage à lieux dans deux semaines et je crois savoir que Ron t'a envoyé une lettre pour te dire de venir plus tôt, connaissant Ron, je préfère m'assurer qu'il n'a pas oublié alors voilà, Mr Weasley viendra te chercher dans six jours chez ton oncle et ta tante.
Pour finir, j'ai joint à ma lettre une de Ginny (à sa demande), « elle m'a demandé de te demander » de ne la lire que si tu es toujours sûr (elle a vraiment insisté sur ce mot, je présume qu'il est important) de ce que tu lui as dit. Je dois avouer que je n'ai pas compris, qu'est-ce que tu lui as dit ? J'ai eu beau le lui demander, elle n'a rien voulu me dire, elle qui d'habitude me dit tout… enfin, voilà.
Amicalement, Hermione.
Harry posa la lettre d'Hermione sur son bureau et ramassa l'enveloppe qu'il avait négligemment jetée par terre pour en sortir un parchemin plié en quatre. Harry porta celui-ci à son nez et reconnu immédiatement le parfum de Ginny. Sur la partie extérieure, était écrit : Pour toi, Harry, de Ginny qui t'aime toujours. Harry s'assit sur son lit et hésita. Il était toujours sûr que son idée était la plus raisonnable, qu'il avait raison sur toute la ligne, mais… il restait toujours ce fameux « mais », celui qui lui disait que jamais il ne parviendrait à tenir si près de Ginny sans la toucher, sans passer ses doigts dans ses cheveux, sans s'enivrer de son parfum, sans l'embrasser. Il s'allongea et posa la lettre sur son cœur, il ferma les yeux. Non, décidément, il était sûr de ne jamais parvenir à respecter ses engagements, et puis s'il ne partait pas à quoi bon qu'il ne soit pas avec Ginny ? Il rouvrit les yeux et posa le parchemin sur sa table de nuit en se disant qu'il y réfléchirait le lendemain, la nuit porte conseil dit-on.
Les derniers jours de la « captivité » d'Harry furent les pires de sa vie, les Dursley semblaient vouloir profiter de lui au maximum, l'oncle Vernon avait même pris des congés pour être là durant la dernière semaine. La tante Pétunia ne cessait de demander des « petits services » (qui selon elle n'était rien comparé à tout ce que son mari et elle avait fait pour Harry durant ces seize dernières années). Et Dudley avait invité « quelques » amis à la maison soit-disant pour jouer à la console, mais en réalité, Dudley avait plus dans l'idée de défaire tout ce que son cousin faisait. Ainsi, se passèrent les journées d'Harry, si bien qu'il en oublia touts ses soucis, toutes les questions qui le hantaient et même la lettre de Ginny.
Le dernier soir, Harry s'allongea sur son lit et contempla le plafond de sa chambre, il allait fermer les yeux quand un léger bruit se fit entendre dans la pièce sombre. Harry se redressa et enfila ses lunettes, instinctivement, il attrapa sa baguette et chercha d'où provenait ce bruit. Il s'approcha lentement de son bureau quand il entendit une chute et des voix.
-Pff… Ron vraiment…
-Hermione ? demanda Harry.
-Qui tu veux que ce soit ? répondit la voix d'Hermione.
-Pourquoi il fait si noir dans ta chambre ?
-Mon cousin s'est amusé à démonter mon ampoule.
-Ton am-quoi ? demanda la voix de Ron.
-Ron ? Tu es là aussi ?
-Bien sûr que je suis là ! Je n'allais pas laisser Miss-je-sais-tout venir te faire la morale sans rien… aïe !
-Lumos.
-Ha, tiens, c'est pas bête ça, lumos.
La chambre fut éclairé par deux rayons de lumières en provenance des deux baguettes d'Hermione et de Ron. Hermione se tenait debout juste à côté de son bureau, elle portait une petite jupe courte robe et un débardeur blanc. Harry se surprit à la fixer un long moment, jamais il n'aurait cru admirer Hermione comme ça. Elle était vraiment très… jolie.
-Wouha… T'es très jolie, Hermione.
-Merci, t'es pas mal non plus.
Les oreilles de Ron prirent une teinte tomate et il fit une moue jalouse. Il leva la tête pour voir Hermione (il était tombé en arrivant) et la couleur de ses oreilles se répandit à tout son visage. Il ne fallut pas longtemps à Harry pour comprendre pourquoi et, malheureusement pour Ron, à Hermione non plus. Elle recula d'un bond.
-Ça va pas bien ! Ron, tu n'es qu'un…
Elle semblait bouillir de colère. Ron quant à lui, ne bougeait plus, comme pétrifié par la colère d'Hermione.
-HARRY, C'EST PAS FINI TOUT CE BOUQUANT ! hurla la charmante joie criarde de Pétunia.
Harry ouvrit la porte de sa chambre et y passa la tête.
-Désolé, c'est fini…
Il rentra et ferma la porte. Hermione tournait volontairement le dos à Ron, mais lui semblait hypnotisé par le bas du dos d'Hermione.
-Pourquoi vous êtes venu maintenant ?
-Ben, pour te parler de… d'après le mariage.
-Euh… en fait, j'ai bien réfléchis…
Hermione arrêta de respirer et Ron détacha ses yeux des fesses d'Hermione pour les poser sur Harry.
-…je… Je pense que je vais retourner à Poudlard…
Hermione fit un signe de victoire et Ron soupira. Elle se tourna vers Ron et lui tira la langue. Les yeux de Ron sortirent presque de leurs orbites et il avala difficilement sa salive.
-Il va falloir qu'on rentre, on est parti sans rien dire.
-Ha ouais, okay.
-Mon père viendra te chercher demain en voiture, lui dit Ron.
Hermione s'approcha d'Harry et lui chuchota, de manière à ce que Ron n'entende pas, à l'oreille :
-T'as lu la lettre de Ginny ?
-Non, j'avais oublié, et…
-Hermione, qu'est-ce que tu fais ? On y va, râla Ron.
-Oui-oui.
Harry vit par-dessus l'épaule d'Hermione, Ron poser un bout de papier sur son bureau. Puis Hermione se retourna et lui tendit la main, il la prit et ses joues s'empourprèrent. Ils disparurent dans un « pop » discret. Harry attrapa le message de Ron : « Demain, il faudra qu'on parle… Ron ». Harry retourna le parchemin dans l'espoir d'avoir plus d'indications mais ne trouva rien. Il se recoucha. Ron et Hermione n'étaient venu que pour se mettre au courant de ses intentions, pas même un « comment tu vas ? » ou même un « salut », rien. Harry sentit une vague de colère monter en lui. Il ôta ses lunettes et ferma les yeux, en attendant de s'endormir.
Le réveil fut très difficile, Harry se réveilla à cause de l'oncle qui lui hurla de descendre préparer le petit déjeuné. Il se leva péniblement et descendit les marches au ralenti, encore endormi. Il arriva en bas, encore en caleçon. Il passa devant toute la famille Dursley et alla droit à la cuisine. Il prépara le bacon, se servit un verre de jus d'orange et s'installa à table. L'oncle Vernon n'arrêta pas de lui jeter des regards lourds de mépris, mais Harry n'y fit pas attention. D'ici à quelques minutes, Mr Weasley arriverait pour le délivrer de cette famille qu'il détestait tant. Il mangea lentement et la tante Pétunia tenta vainement de le faire s'activer.
-Dépêche-toi, il faut encore que tu débarrasses et que tu fasses la vaisselle…
La sonnette retentit, coupant la tante dans sa liste. Une deuxième sonnerie retentit, suivit d'une troisième et enfin d'une sonnerie en continu. L'oncle se leva (et renversa son assiette de bacon) et se précipita à la porte. Il l'ouvrit sèchement, lançant apparaître un homme bien portant s'amusant avec le bouton de la sonnette et une jeune fille riant aux éclats, tous deux aussi roux l'un que l'autre. Arthur Weasley, père de Ron Weasley son meilleur ami et Ginny Weasley son ex et peut-être future petite amie, lâcha le bouton.
-Bonjours, dit-il comme si c'était tout à fait normal qu'il s'amuse avec un objet aussi banale que la sonnette.
-Qu'est-ce que vous voulez ? aboya Vernon.
-Je pense que Harry à dut vous mettre au courant que nous devions passer le prendre, non ?
-A oui… Définitivement, c'est bien ça ?
-Oui, c'est ça, répondit Harry.
Mr Weasley et Ginny le regardèrent un moment sans parler. L'oncle Vernon s'écarta et retourna finir son petit déjeuner. Harry les invita à entrer. Mr. Weasley brisa enfin le silence.
-Harry ?
-Oui ?
-Ne devrais-tu pas… euh…
-… aller t'habiller, compléta Ginny.
Harry vira au rouge et monta en courant les escaliers le menant à sa chambre. Comment avait-il put être aussi stupide ? Accueillir Mr Weasley et Ginny en caleçon, non mais vraiment. Il chercha, parmi les affaires éparpillées au sol, des vêtements relativement propres. Il commença à s'habiller quand on tapa à la porte.
-Deux secondes…
Harry enfila un pantalon et ouvrit la porte à Ginny. Elle avait coiffé ses cheveux en deux lattes qui pensaient sur ses épaules. Elle portait un vieux jeans et un t-shirt violet qui n'allait pas du tout avec ses cheveux flamboyant.
-Je suis venue t'aider…
Elle jeta un coup d'œil à la chambre et entra en passa sous le bras de Harry.
-Et visiblement tu en as bien besoin…
-Euh… oui.
Il attrapa un t-shirt qui pendait sur la chaise de son bureau et l'enfila. Ginny commença à ranger les vêtements traînant sur le sol. Harry lui aussi rangea, ou plutôt jeta, les objets dans sa malle. Ils rangeaient depuis une dizaine de minute quand Ginny s'arrêta et s'assis sur le lit.
-Ça va pas ? demanda Harry, en la voyant s'arrêter si subitement.
-Si…
Il s'approcha doucement d'elle. Elle fixait sa table de nuit avec intensité, ou plutôt ce qui se trouvait dessus.
-Tu ne la pas lus ? demanda t-elle en montrant sa lettre des yeux.
-Non… je…
Il s'assit sur le lit à ces côtés. Elle prit le parchemin toujours plié en quatre.
-J'ai beaucoup réfléchi et…
Sa phrase resta en suspend.
-Et ? demanda Ginny avec une pointe d'impatience et d'espoir dans la voix.
-Et je me suis dit que c'était idiot… que…
Les yeux de Ginny commencèrent à briller de larmes.
-Qu'est-ce qu'il y avait dans cette lettre ? demanda Harry pour changer de sujet.
Elle déplia le papier et le tendit à Harry. « Je t'aime. Ginny. ».
-C'est tout ? demanda Harry, surpris.
-Oui…
Elle releva la tête et s'empara des lèvres d'Harry. Il ferma les yeux et accentua le baiser. Tout deux perdirent momentanément la notion du temps. La porte s'ouvrit et Mr Weasley entra. Ginny et Harry se séparèrent rapidement et tous deux prirent une jolie teinte rosée. Harry pensa que Ginny était encore plus belle quand elle était embarrassée.
-Je… commença Harry.
-On devrait se dépêcher, ils t'attendent tous au Terrier, dit Mr Weasley comme si de rien n'était.
Mr Weasley sortit sa baguette et fit se ranger d'elle-même les affaires d'Harry. Il donna encore un coup de baguette et la lourde valise se leva à quelques centimètres du sol et avança devant Mr Weasley. Ginny glissa sa main dans celle d'Harry et ils suivirent Mr Weasley. Arrivé en bas de l'escaliers, Harry fit des adieux peu émouvants à sa famille et sortit dans le jardin. Il inspira une grande bouffée d'air, l'air de la liberté.
Il allait rentrer dans la voiture quand il s'arrêta. Il revint sur ces pas et sortit son balai du massif d'hortensias.
Le trajet avait été très silencieux, Mr Weasley conduisait et Ginny s'était calée contre Harry. Ils n'échangèrent pas une parole jusqu'à leur approche du Terrier. Ginny se redressa et embrassa Harry.
-Je te conseil de rester en minimum dans la cuisine. Surtout évite de rester avec Ron et Hermione seul, surtout s'il sont ensemble… Ho et une dernière chose, si Fleurk te demande tout avis ne réponds pas, quoi que tu dises ce ne sera jamais bon…
Ginny ouvrit la portière et sortit. Harry l'imita. Il alla récupérer sa valise et avança lentement vers le Terrier. Un bruit étrange s'en échappé, un peu comme quand on s'approche d'un nid d'abeilles. Harry poussa la porte de la cuisine et n'eut pas le temps de chercher ses amis que déjà Mme Weasley le serrait dans ses bras.
-Ho Harry ! Comme tu as encore grandi ! Ils ne te donnaient pas à manger ou quoi ? Tu es tout maigre. Aller, viens je vais arranger ça.
Elle assis Harry de force à la table de la cuisine et lui servit une assiette avec quelques mets suspects.
-Merci beaucoup, Mme Weasley, mais je n'ai pas très faim…
-Ha. Bon… Ron t'attend dans sa chambre. Et si tu as faim, n'hésite pas à me demander…
-Oui-oui.
Suivant le conseil de Ginny, Harry sortit rapidement de la cuisine et monta dans la chambre de Ron. Il entra.
-JE T'AI DIT QUE JE VOULAIS PAS ! Ho, c'est toi Harry, désolé.
-Qui tu croyais que c'était ?
-Personne, personne…
Harry s'assit à côté de lui.
-Aller, dis-moi tout…
-Bon, d'accord, céda Ron. J'ai cru que c'était Hermione. On avait fait un pari et elle l'a gagné…
-Qu'est-ce que tu es sensé faire ?
-Je dois mettre la robe que Fleurk à prit pour moi…
-C'est tout ?
Ron tourna la tête vers la fenêtre où une robe rose fuchsia était accroché par un cintre.
-Ha quand même…
-Ouais, le seul truc qui me rassure c'est que la tienne n'est pas forcément mieux…
-La mienne ? s'inquiéta Harry.
-Oui, normalement, Fleur ne va pas tarder à apprendre tout arriver et là…
-Il faut qu'on se planque, coupa Harry à qui l'idée d'une robe rose ne plut pas du tout.
Ron rigola franchement et acquiesça.
-J'ai tout prévu…
J'espère que ce chapitre vous a plu, il est plutôt long et je pense que mlheureusement, le prochain le sera moins... Laissez-moi des reviews, non pas que je quémande... mais presque... A+
