Bien le bonjour (ou le bonsoir) !
Bon... à cause d'une obsession de plusieurs jours, j'ai fini par écrire ça. Je ne sais pas si je le continuerai (ça dépendra de vous, je pense, mais aussi de mon temps car j'ai un autre gros projet en cours).
C'est ma première fic sur du SnK et la dernière aussi^^ J'ignore si c'est à peu près bien ou tout simplement à chier.
Si je poste la suite, cela aura lieu dans un AU, ou plutôt de la réincarnation (d'où ce chapitre...). Je ne sais pas encore comment classer ce truc, cela risque de changer si je continue à publier ou pas. Ca dépendra...
Bref, je ne sais pas vraiment quoi dire/écrire donc... bonne lecture !
J'espère qu'il n'y aura pas trop de fautes d'ortho et de syntaxe. Si c'est le cas, gomen^^
L'odeur du sang et de la poussière emplissaient l'air.
Un désastre…
Il toussa, crachant en même temps quelques gouttes de sang. Son corps était faible, non, fatigué. Depuis quand n'avait-il pas ressenti cela ? Il n'aurait su y répondre. Il toussa encore, secouant son corps de soubresauts. Il s'avança, clopinant. L'équipement tridimensionnel était beaucoup trop lourd, l'empêchant de se mouvoir comme il le voulait. Et pourtant, il se traîna, ignorant la douleur de sa jambe cassée. Ses yeux aciers fixaient la forme étendue à quelques mètres de lui, sanglante.
Ses poumons lui faisaient mal, ses gestes étaient beaucoup trop lents à goût. Il avait l'impression que tout se déroulait au ralenti. C'était la même sensation lorsqu'on faisait un cauchemar. Sauf que dans ce genre de mauvais rêve, on pouvait se réveiller, on pouvait observer la lueur rassurante des étoiles et de la lune. Pas là. Si seulement. Si seulement…
Il ignora les gravats autour de lui, les corps étendus ou en morceaux. Il ne fit pas attention aux restes du monstre qui s'évaporait. Non, il ne voyait que lui. Il ne pouvait détacher son regard de cette forme étendue.
Un rictus de douleur déforma ses fines lèvres. Toutefois, ce n'était pas du à une blessure physique. Il avait mal au cœur. Il semblait se serrer, prêt à imploser, il ne savait pas si son cœur battait vite ou au contraire, affreusement lentement. Il ne parvenait pas à l'entendre, ses oreilles semblaient être bouchées.
Au loin, il eut quelques cris, un rugissement… Actuellement, il n'en avait que faire, oubliant le monde autour de lui.
Il traîna sa jambe, traçant au passage un sillon dans la poussière, ponctué de quelques gouttes écarlates.
Ses lèvres esquissèrent un mot, mais aucun son n'en sortit. Ses sourcils se froncèrent encore plus. Rapidement, il redevint neutre, évaluant l'état du corps étendu à maintenant deux mètres de lui. A son approche, une paire d'yeux verts le fixa, affaibli, abattu. Où était donc passée cette détermination ? Où était donc passé ce sourire idiot ? Où était donc passée cette vie ?
Sans aucune grâce, il se laissa tomber près du corps et rampa les derniers centimètres qui les séparaient. Il baissa ses yeux sur le bras au sol. Sa main pâle, tâchée de sang, se tendit et attrapa une autre main, à la peau hâlée, qui s'était légèrement dressée à sa venue. Il la tint comme si c'était la dernière chose à faire, semblable à un port d'attache. En cet instant, il avait besoin d'une valeur sûre, un lieu où s'accrochait encore.
Il respira difficilement, toussant de nouveau et replongea dans ces yeux verts. Ils ne dirent rien, se regardant longuement, serrant leurs poings. Leur silence était seulement meublé par la respiration bruyante de celui aux yeux aciers.
Des rugissements et des bruits de gravas continuaient à résonner au loin. Il devrait se remettre en position, ou du moins se protéger. Il n'en avait que faire.
Celui étendu tenta d'avaler une bouffée d'air, mais il ne réussit qu'à tousser légèrement. L'oxygène semblait lui brûler les poumons. Ses yeux continuaient de fixer ceux aciers de l'homme qui tenait sa main. Un maigre sourire apparut sur ses lèvres, celle du bas portait une petite coupure.
_ Caporal ? Murmura-t-il enfin.
Ce dernier resta impassible, tentant de ne pas froncer les sourcils sous la crainte qu'il avait. La voix de son protégé était bien trop faible. Vide.
Il pouvait dire qu'il avait peur. Il avala de la salive, mouvant sa pomme d'Adam. Il ne devait pas faire paraître ce qu'il avait au fond de lui, il ne voulait même pas ressentir cette frayeur. Pas en cet instant.
Il fit un effort pour reprendre contenance et fixa le jeune homme, totalement neutre.
_ Quoi ? Demanda-t-il enfin.
Il sentit la main se serrer un peu plus, contenant la faible force qu'il possédait encore.
Ils savaient… Son état était alarmant… malgré sa capacité de régénération, il avait les tripes à l'air. Le Caporal se demanda même s'il n'en manquait pas une partie. Il lui manquait une jambe, ce qui n'était pas grave en soi. Mais son buste était troué, traversé par deux épées en acier renforcé.
Un rictus de colère déforma cette fois-ci ses lèvres pâles.
Une embuscade… Une trahison… et maintenant, leur Bataillon se faisait lamentablement massacrer en dehors des Murs protecteurs.
Ses yeux aciers reportèrent leur attention sur ceux verts de son cadet. Il ne voulait pas le regarder, et pourtant, il le devait, même si cela faisait mal. Qui l'eut cru ? Mais même là, il ne voulait pas se l'avouer. Car l'admettre le détruirait encore plus. Alors il taisait ce qu'il avait au fond de lui. Par contre, il avait remarqué que son protégé avait abandonné la bataille. Et les derniers mois, il n'avait pas tenté de cacher ce qu'il avait vraiment du fond de lui, attisant le mépris et la fureur de sa pseudo-sœur.
Mais lui, il ne devait pas. Et les voilà maintenant dans cette situation. Le Caporal ne voulait pas d'une fin stupide et romantique. De toute façon, ils n'étaient pas ensemble. Il n'était que le gamin et lui le Caporal. Il était son subordonné et lui son supérieur. C'était tout ce qu'il avait à savoir. Les fins heureuses n'existent pas.
Le gamin lui donna un sourire, tendre, désolé. Il n'avait presque plus de force et dans sa main, le Caporal sentait sa chaleur diminuait petit à petit.
Les lèvres mutilées esquissèrent un mouvement, dévoilant un fin filet de sang entre elles.
_ Je suis désolé.
Il ne répondit pas. Que dire de toute façon ? Il n'était pas doué avec les mots et il ne voulait pas lui offrir des paroles sans aucun sens. De toute façon, ils étaient tombés dans le piège, comme des rats coincés face à des chiens enragés.
Le Caporal le regarda gravement. Il scella ses lèvres, sans sourire, visage neutre. Mais au fond de lui, tout se détruisait. Cette main bronzée donna quelques coups de force, le serrant. Ces petits mouvements eurent raison du Caporal, sentant sa carapace et son âme se briser. Les yeux verts se fermèrent à moitié.
Et il n'eut plus rien.
Le Caporal serra les dents et un petit ploc retentit, provenant de sa veste. Quant il baissa les yeux, il aperçut une goutte. En levant sa main libre, il capta que ses yeux étaient humides.
Il desserra la mâchoire et lâcha la main déjà tiédie. Il se releva, accordant un dernier regard à ses yeux verts à demi-clos.
Il fronça les sourcils.
_ La mort appelle la mort, murmura-t-il.
Claudiquant, il dégaina de nouvelles lames et activa la manœuvre tridimensionnelle.
Un rugissement retentit de nouveau, plus proche.
Bip ! Bip ! Bip !
Une main tâta une table de chevet wengé jusqu'à trouver le bouton du réveil qui faisait un bruit assourdissant. Il tapa d'un coup net, sans une once de douceur.
Un grognement s'éleva et sa main passa sur son front humide, relevant par la même occasion quelques mèches noires.
_ Encore ce cauchemar.
Yep, c'est court et c'est pas joyeux^^ Quelques avis ?
