Prologue

C'était un vendredi soir, il était 22 heures 30, ils venaient de résoudre une enquête sur laquelle ils avaient travaillé plusieurs semaines sans relâche. McGee était rentré chez lui depuis une vingtaine de minutes, lui et Ziva finissaient de taper leurs rapports, sous l'oeil méfiant de Gibbs. Au moment de rentrer chez lui, il avait proposé à Ziva d'aller prendre un verre mais celle-ci refusa car "elle avait du sommeil à rattraper". Elle était différente depuis quelques jours, il s'en rendait bien compte. Il décida que, dès qu'il la reverrait, il lui demanderait quelques explications. C'est alors qu'il entendit du bruit derrière lui.

"Zee Vaaahh!" s'exclama-t-il en se retournant. Mais ce n'était pas Ziva en face de lui, c'était … C'était impossible!

Il se réveilla. Enfin ! Il avait le front couvert de sueur. Son épaule droite le lançait et il ne sentait plus ses jambes. Il fallait qu'il prévienne son patron qu'il aurait du retard. Il tenta de trouver son portable en tâtant tout autour de lui. C'est alors qu'il se rendit compte que son poignet était retenu par un objet très résistant. Tout en s'habituant à l'obscurité, il scruta difficilement l'objet qu'il désigna comme étant des menottes.

Il regarda l'endroit où il était et ne vit qu'une seule porte, à l'opposé de la pièce. Impossible de l'atteindre tout en étant attaché, il devait donc abandonner l'idée de fuir. C'est alors qu'il entendit une voix, cette voix, qu'il connaissait tant et qu'il avait en vain essayé d'oublier.

« Comment va-t-il ?

- De légères contusions à l'épaule, le somnifère a eu un très bon effet sur lui, on a préféré ne pas trop l'abîmer, pour que vous puissiez le faire vous-même.

- Je dois vous l'accorder, il ne restera pas indemne très longtemps, et il va me dire très vite ce que je veux savoir ! »

Sur ces mots, la porte s'ouvrit, laissant apparaître une jeune femme brune d'une trentaine d'années, un peu moins belle que Ziva, mais belle quand même.

Elle n'a vraiment pas changé, songea Tony, à part peut-être que sa détermination pour les voir souffrir sa famille et lui a augmenté.

Un frisson le parcourut quand il entendit à nouveau sa voix.

« Alors Antonio, je ne t'ai pas trop manqué ? »