-1Tien an men
Place Tien an men, mes pas m'ont conduit jusqu'ici, jusqu'au bout du monde.
Quand les yeux ont tout vu et tout subi
Que même les dieux ont perdus de leur magie
Quand les mots ne vous répondent plus
On courbe le dos
Un jour au bout de la rue...
Je suis là, j'ai mené le dernier combat et la guerre est finie
Et je me tiens là dans ce pays étranger,
Seul
Vous mène là
A Tien An Men
A pas baisser les bras
Seul face à soi même
Seul avec moi-même, seul.
Ma natte s'envole doucement dans le vent frais de cet hiver finissant.
Personne ne fait attention à moi.
Il n'y a personne pour moi.
On
se voit faire le pas
De donner ses chaînes
Parcequ'on a
plus que ça
P't-être que Tien An Men
Est plus près
que ce qu'on croit
Que nos guerres quotidiennes
Valent aussi la
peine
Mais on ne les voit pas
Je suis au bout de mon chemin
Je ne sais pas où aller, quoi faire
Je n'ai nulle part où aller , je ne sais plus quoi faire
Tant de chose se sont passées depuis que j'ai rencontré Quatre dans cette église,
Empli de mes certitudes
Protégé par mes proches
Quand
les yeux ont tout vu et tout subi
Que même les dieux ont
perdus de leur magie
Quand les mots ne vous répondent
plus
On courbe le dos
Un jour au bout de la rue...
Et puis il y a eu l'incendie
Ils sont partis
Il y a eu la rue
Mes études d'infirmier inachevées
Je voulait tant aider les autres
Quand
les gestes fléchissent sous le plus fort
Qu'il ne vous
reste
Plus qu'a se rendre d'accord
Quand plus rien
N'est à
perdre ou à prendre
On ne vous retient
Un jour la fin
des méandres...
Il a eu la rue et l'oubli
Les vapeurs délétères
De la nuit et de la peur
Puis le caniveau…
Un jour la fin des méandres...
Vous mène là
A
Tien An Men
A pas baisser les bras
Seul face à soi
même
On se voit faire le pas
De donner ses
chaînes
Parcequ'on a plus que ça
Peut-être
que Tien An Men
Est plus près que ce qu'on croit
Que
nos petits combats
Valent aussi la peine
Mais on ne les voit
pas
Où ils m'ont ramassé
La main tendu de celui que j'appellerai Heero
Celui qui m'avait retrouvé
Avec de la volonté mais sans désir
Étrange, ironie, paradoxe
Ils m'ont proposé de les accompagner dans leurs combats
J'y ai cherché l'oubli, la délivrance
Parcequ'on
a encore ça dans les veines
Et pas d'autres choix
Un
jour le destin vous emmène
A Tien An Men
Je n'y ai rien trouvé à par moi-même
Sur cette place où l'histoire a défilé,
Le bout de mon errance
Des hommes sans armes ont arrêté les chars,
Je suis allé jusqu'au bout de la nuit
Et je suis là en morceaux mais vivant
Quand
les yeux ont tout vu et tout subi
Que même les dieux ont
perdus de leur magie
Quand les mots ne vous répondent
plus
On courbe le dos
Un jour au bout de la rue...
Vous
mène là
A Tien An Men
Dans ma main, il y a son code
Il me l'a laissé,
Sans un mot, sans geste inutile comme à son habitude
Il habite quelque part en Europe
Sa porte est ouverte
Au revoir Tien an men
