Titre : Terre en Flamme
Auteur : (La) Puce
Disclamer : Tous les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas ! D'une part parce que si c'était le cas, jamais, au grand jamais je n'aurais fait mourir Sirius, et puis aussi parce que je ne touche pas une thune en écrivant ceci.
Protection parentale :G( mais ça changera peut être…)
Livres : Tous les livres parus (donc les 5)
Résum :1976, l'époque des Maraudeurs. Le Seigneur des ténèbres monte en puissance. Une jeune fille doit vivre dans ce monde en péril. Et la question de base est : vers qui se tourner ?
Note de l'auteur (c'est moi ça, nan ?) : Tout d'abord, je tiens à signaler que c'est la première fic que j'écris. Donc, s'il vous plait, Ô grands lecteurs, ayez pitié de moi et ne me jugez pas trop méchamment !! D'une autre part, je voudrais remercier des gens qui m'ont soutenus Ahem s'éclaircit la voix d'abord à Kazy, qui m'a fais découvrir le site, les fanfictions HP, qui m'a fais pleuré en lisant sa fic (si si !! Allez la lire et vous verrez (Note de la correctrice : Gniark gniark gniark ! Je m'aime.)), qui m'a écrit ma bio (sans commentaires (NDC : re Gniark gniark gniark ! Je m'aime encore et toujours).), et m'a corrigée (et elle a eu du boulot !! (NDC : et en a encore puisque même pour écrire une note, cette demoiselle se sent obligée de faire des fautes.). Donc merci à toi, je t'adore !! Ensuite je remercie mon Ange pour m'avoir soutenue, je t'aime. Ensuite Alice, parce que toutes tes boulettes m'ont inspirée. Et puis J.K. Rowling de nous avoir pondu ce roman (même si la mort de Sirius était pitoyable !! )
Terre en FlammesChapitre 1er : Souvenir du passé, craintes de l'avenir
Le soleil était très déjà bas dans le ciel. La couleur déclinante du ciel inondait de lumière rosée et orangée les grands immeubles de Headley. Malgré l'heure tardive, l'air était toujours aussi lourd. Le mois d'août n'était jamais agréable dans une grande ville. De toute façon, passer les grandes vacances dans une ville plutôt qu'au bord de la mer n'était jamais agréable.
La jeune fille entra dans sa chambre. Elle s'assit à son bureau, et aperçu alors les deux volatiles qui cognaient frénétiquement contre le carreau de sa fenêtre. Elle l'ouvrit, et les deux hiboux entrèrent, l'un se posa sur la lampe de son pupitre, et l'autre sur la bibliothèque. Le premier lui tendit une carte postale, avec un magnifique paysage maritime dessus.
Salut ma petite Gaïa !!!
Je suis au bord de la mer (euh… je pense que tu devais t'en douter vu la carte…) et j'y passe des vacances… Comment dire ça sans me vanter… Grandioses !! C'est dommage que tu n'y sois pas, ça aurait été encore plus grandiose !
Je bronze comme une folle, vous allez voir à la rentrée, je vais faire pâlir d'envie May et sa clique.
J'espère que tu vas bien aussi, que tu ne te cloîtres pas chez toi…
Je t'adore, à bientôt
Karen
Un sourire illumina son visage. La carte était accompagnée d'une de ces petites merveilles qu'elle fabriquait avec n'importe quoi, et cette fois c'était un bracelet avec un coquillage. Elle donna un peu de nourriture à l'oiseau, qui la remercia d'un coup de bec. Elle lui caressa les plumes doucement. L'autre émit alors un cri strident, et força Gaïa de prendre sa lettre.
« Tu ne peux appartenir qu'à une seule personne toi… Vu le peu de patience que tu as… »
Elle prit la lettre, et vit alors le sceau. « Et merde !!!! »
Ma très chère Gaïa,
Comme le temps passe lentement sans toi… je ne cesse de compter les secondes, les minutes qui nous séparent…
Mais je crois que le pire fut de voir que je n'avais pas reçu une seule de tes lettres… sûrement le service des hiboux… Il ne manquerait plus qu'il devienne aussi peu fiable que celui des moldus !!
Mais assez parler d'eux !! Je suis en ce moment chez mes grands parents paternels. Je n'ai pas pu leur dire que nous sortons ensembles. Tu comprends, ils s'inquièteront de ma réputation auprès des autres sorciers. Je sais que nos origines n'ont pourtant aucune influences sur les capacités magiques, et c'est ce que j'essaye de leur faire comprendre. C'est ma mission de l'ét !! Mais de toute façon, je ne pense pas comme eux, et je me fiche de savoir si tu es d'origine troll ou moldues (Gaïa haussa les sourcils devant la comparaison.). Non pas que je te considère comme un troll, mais ma famille peut être…
J'espère que tu ne m'en voudras pas. J'en suis moi-même très chagriné.
A bientôt, ma perle
Je t'aime
Anthony
Anthony était devenu son petit ami au mois de mai. Elle ne l'aimait pas, elle l'appréciait plutôt. Lorsqu'elle lui avait demandé si il avait parlé d'elle à ses parents, il lui avait répondu que ceux-ci ne s'occupaient pas de lui, étant donné leurs hautes fonctions au Ministère, et que ces grands parents n'étaient pas au courrant de leur idylle.
Elle reposa la lettre, donna une réponse brève aux deux hiboux, qui s'envolèrent par la fenêtre, et disparaissant dans le flot lumineux orangée.
La jeune fille s'effondra alors sur son lit et poussa un long soupir. Qu'est ce que les vacances passaient lentement… Elle s'épongea le front sur lequel perlaient des gouttes de sueur. Et cette canicule qui n'en finissait pas ! Si seulement elle avait le droit, elle n'aura pas ce problème… Au lieu de cela, elle devait se contenter d'un ventilateur déglingué, qui semblait avoir fait la guerre.
Gaïa poussa un second soupir. Elle devait bien être la seule adolescente du quartier, voire de la ville même, à regretter les cours. Certes, elle était sûrement bien la seule adolescente de la ville à être une sorcière. Un faible sourire se traça sur ces lèvres. Le mot la faisait rire.
Elle avait toujours utilisé ce mot pour désigner une vieille femme rabougrie assise à califourchon sur un balai. Elle se souvenait des fêtes déguisées que donnaient ses amies, elle avait toujours portée celui de la sorcière.
Comble de l'ironie, elle l'avait souhaité enfant, elle l'est devenue à présent.
Elle avait eu onze ans. A l'époque, elle vivait dans la campagne, près de Rochester. Le petit pavillon où elle habitait avec sa mère était le genre de maison à embaumée les crêpes pendant les longues journées d'automne, à avoir dans toute la maison des dessins représentant des animaux ou des paysages, à toujours avoir des pièces lumineuses et chaudes même par temps de pluie. La maison craquait de partout, et le toit semblait s'envoler à la moindre bourrasque de vent.
Ce jour là, il avait fait plutôt frais pour une journée d'août. Comme à son habitude, Gaïa était allé chercher le courrier. Elle y avait trouvé une lettre. La fameuse lettre. L'enveloppe était faite d'un papier ancien, et comme jaunie par le temps ; l'adresse dessus était écrite d'une magnifique écriture ronde à l'encre vert émeraude. Elle l'avait retourné et admiré le sceau dessiné dans la même encre verte. Un blaireau, un aigle, un serpent et un lion. Elle l'avait ouverte, et l'avait lut.
Collège Poudlard, école de sorcellerie
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur en Chef, Manitou Suprême
De la Confédération Internationale des Mages et Sorciers
Chère Miss Ackles
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Miss Ackles, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice adjointe
Elle avait lu et relu la lettre. A grands pas, elle avait retrouvée sa mère attablée dans le séjour, en train de lire un roman.
« Il y a du courrier pour moi, mon ange ? »
« Euh, oui. Mais j'ai reçu ça, et je sais pas ce que c'est. »
Elle prit la lettre, et lorsqu'elle l'a lu. Susan Ackles était institutrice. C'était sa vocation. Elle avait toujours eu ce sourire aux coins des lèvres, apaisant et doux à la fois. Elle regarda sa fille, et lui caressa les cheveux. Son regard semblait s'être éteint, comme prit dans une brume de souvenirs. Son visage si gai d'ordinaire, s'était brusquement assombri. Elle murmura « Je savais que cela arriverait… »
Gaïa s'assit alors. Et elle écouta sa mère. Au début, ce n'était que des phrases simples, mais maladroites, et Susan fini par lâcher un soupir. Elle se leva, et sortit d'un tiroir un boite en étain, fermée à l'aide d'un petit cadenas. Elle l'ouvrit, et avec précaution, posa la boite sur le table. Elle y sortit plusieurs photos. Certaines, contre toute logique, étaient animées.
Elle avait prit une photo, et le lui avait présenté.
« Voici ton père. »
Gaïa avait alors fébrilement pris la photo, et l'avait contemplé longtemps. Ce devait être un homme d'assez grande taille, plutôt mince. Il avait des cheveux bruns assez courts, et des yeux d'une couleur indéfinissable, qui s'approchaient d'un violet bleuté. Un sourire franc illuminait son visage. Les larmes aux yeux, elle avait demandé pourquoi. Juste pourquoi.
« Parce qu'il n'était pas comme moi. »
« Comment ça ? »
« C'est compliqu »
« Et moi non plus je suis pas comme toi ? »
« Non, mais j'ai appris à l'accepter. »
« Et qu'est ce que j'ai de si différent ? »
« Tu es une sorcière. Voilà ce que tu as de différent. »
Elle lui avait montré alors d'autres photos, celles qui s'animaient. C'était un jeune homme d'une quinzaine d'années. Et il volait. Mais pas n'importe comment. Il volait sur un balai ! Gaïa découvrit petit à petit un père. Mais pas seulement un père ; un nouveau monde, une nouvelle société, une nouvelle identité.
Le 1er septembre, lorsqu'elle s'était engouffrée dans le train rouge, elle avait eut peur. Peur de s'être trompée. Elle voyait les autres enfants parler de Quiddich, de vacances près d'un nid de dragons, ou de la dernière émission de Rita Gleens, animatrice radiophonique.
C'est à ce moment là que Karen était entré dans le wagon. C'était une fille de son âge, plutôt grande d'ailleurs. Elle avait de beaux cheveux mi-longs blond, et de grands yeux bleu foncés. Elle semblait aussi perdue qu'elle, et c'était tout de suite bien entendu. Leurs origines moldues les avaient tout de suite rapprochées.
Gaïa se retourna, se mit sur le ventre, et posa sa tête sans ses mains. Bientôt elle allait la revoir, sa Karen. Et Lily, et Beth, et Faith, et Elsa… Elle poussa un petit grognement plaintif. Comme il lui tardait de les revoir !!
« Gaïa, tu peux venir s'il te plait ? »
Sa mère la tira de ses pensées assez brutalement, ce qu'elle détestait encore plus que s'ennuyer. Elle s'arracha à son lit et à la faible fraîcheur du ventilateur, et alla dans la cuisine en traînant des pieds. Qu'avait-elle encore bien pu faire cette fois ci ?
Elle était devant la cuisinière et préparait le dîner. Ses mains ondulantes maniaient parfaitement les ustensiles, ce qui impressionnait toujours la jeune fille.
« Oui M'man, je suis là. »
« Est ce que tu pourrais mettre la table s'il te plait ? »
Nouveau grognement. Elle ouvrit le placard, et posa violemment sur la table les assiettes. Peut-être un peu trop, car un des plats se fissura.
« Merde ! »
C'est alors que l'assiette se mit à trembler, et un fin embrun bleu la recouvrit. Et sous ses yeux, l'assiette se répara. Comme par magie. Sa mère la regarda avec de grands yeux ronds. Gaïa en était elle-même très surprise.
Sa mère réagit, lâcha la cuillère qu'elle tenait dans sa main, et d'une voix étouffée, elle lui demanda ce qu'elle avait fait.
« Mais Maman, j'en sais rien moi !! »
« Comment ça t'en sais rien ? Mais regarde un peu ! »
« Mais je ne l'ai pas fait exprès !! »
« Je t'avais pourtant bien dis de ne pas utiliser la magie en ma présence ! »
« Mais je viens de te dire que je ne l'avais pas fait exprès !! Et tu ne te rends même pas compte que je risque l'expulsion pour ça !! »
« Tant mieux !! Peut être que j'arrêterais de voir des choses qui n'ont pas lieu d'exister ! »
« Moi, par exemple ? »
Gaïa avait les larmes aux yeux, elle alla se réfugier dans sa chambre. Elle ferma la porte à clefs, et se laissa glisser contre elle. Sa tête entre ses bras, le menton contre ses genoux, elle pleurait. Combien de fois encore devrait-t-elle se battre contre sa propre mère ? Gaïa n'en pouvait plus. Bien sûr sa mère avait depuis longtemps accepté le fait que sa fille soit une sorcière. Jamais elle ne voudrait refaire la même erreur qu'il y a seize ans. Pourtant, elle semblait toujours aussi sensible sur le sujet, et elle avait du mal à voir la réalité en face. Le pire était qu'elle était au courant pour ces sorciers qui disparaissaient, pour tous les meurtres de Moldus, et même pour Voldemort.
Gaïa le savait. Elle tremblait la nuit, de peur que cette fois ce ne soit son tour. Elle tremblait pour Karen, et aussi pour Lily. Pour tout ceux qui n'étaient pas sang pur. Elle avait peur chaque matin en lisant la Gazette du Sorcier, d'y découvrir la mort d'un camarade qu'elle appréciait. C'était chaque matin, la même angoisse, la même peur de savoir.
Ses amies le savaient. Elles savaient que Gaïa était quelqu'un de sensible. Quelqu'un de certainement très courageux, mais de très émotif, et sensible à son entourage.
On frappa à sa porte. Sa mère s'était appuyée contre la porte et lui demanda pardon. Gaïa ouvrit la porte et se jeta dans les bras de sa mère. Susan lui caressa les cheveux. C'était un geste qu'elle faisait pour s'apaiser. Gaïa pleura doucement sur son épaule, et fit couler son mascara sur le débardeur de sa mère. Mais Susan s'en fichait. Sa fille était là. C'était tout ce qui comptait.
Le lendemain, Gaïa et sa mère prirent le train en direction de Londres. Sa mère n'avait pas voulu la laisser aller seule à Londres. Pourtant, Gaïa savait à quel point Susan détestait cette ville, et encore plus sa face cachée. La première fois qu'il avait fallu lui acheter des fournitures, Gaïa avait bien cru que sa mère allait tomber dans le coma, tellement elle était blanche. Les années suivantes, c'est avec les parents de Karen qu'elle faisait ses courses au Chemin de Traverse.
Il devait être à peine huit heures du matin, mais le métro était déjà bondé. A croire que ce tunnel n'avait été inventé que pour oppresser la population londonienne ; ce qui soit dit en passant, ne semblait pas être très compliqué. Les gens se bousculaient, grognaient, et s'insultaient même parfois. Mais l'heure de pointe était quelque chose d'assez unique, parce qu'on y voyait toute sortes de gens, qui d'ordinaire ne se seraient jamais retrouvés au même endroit. Par exemple, on avait un magnifique spécimen d'homme d'affaire, avec son porte-documents en cuir noir, sa Rolex en or au poignet, son air hautin, et sa fine moustache impeccablement brossée ; il était à la limite de la caricature, et il ne lui manquait plus que le cigare, qu'il ralluma à la sortie du wagon. Et puis l'humble mère de famille, croulant sous le poids des courses, et pestant contres les passants trop pressés qui la bousculaient.
Mais le pire n'était pas encore passé. Le Chemin de Traverse était, tout comme le métro, noir de monde. Si Gaïa avait été plus grande, elle aurait pu voir toutes les différentes sortes de chapeaux qui existaient dans le monde sorcier et moldu réuni. Les gens étaient de toutes tailles et de toutes corpulences.
On pouvait voir un attroupement particulier autour de Fleury et Bott, ainsi que devant le magasin de couture. Des nouveaux élèves pour Poudlard entre autre. Certains étaient joyeux, d'autres intimidé (« sûrement des enfants de Moldus » pensa Gaïa), ou encore excité, et certains paraissaient même ennuyés par tout le raffut que faisaient les autres. On voyait alors, non plus des grognements discrets ou quelques bousculades par ci par là comme dans le métro, mais une véritable émeute devant la librairie. Les gens se battaient presque pour attendre l'entrée, et c'était pire une fois arrivé à l'intérieur. La jungle dans toute sa splendeur.
« Qui a dit que les sorciers étaient plus posés, vu leurs grandes responsabilités envers les autres ? » soupira Susan.
Gaïa leva les yeux au ciel. Pourquoi le monde sorcier satisfaisait-il exactement ce que sa mère attendait, à savoir, trouver n'importe quel prétexte pour critiquer leur société ou parfois même leurs existences ?
Dans la boutique, elle reconnut quelques camarades qu'elle salua de la main. Faith attendait également dans la librairie pour sa faire servir. Lorsqu'elle eut finit, elle alla lui faire la bise. Faith était plutôt grande (mais qui ne l'était pas face à Gaïa et son pauvre mètre soixante), et avait un très beau maintien, très fier. A l'école, on la connaissait pour ses attitudes nobles, posées, son vocabulaire riche et varié. Certains la trouvaient même hautaine. Elle était très belle, avec ses longs cheveux noirs ondulés, toujours nattés, et ses yeux couleur ambre, cachés par ses fines lunettes rectangulaires. Elle était accompagnée d'une de ses condisciples de Serdaigle, Edith Portman. Gaïa ne connaissait pas trop Edith. Elle était, tout comme Faith de sang pur, mais elle était beaucoup plus froide et paraissait snob. C'était une condisciple de Faith à Serdaigle.
« Bonjour Gaïa » dit-elle après l'avoir chaleureusement embrassée « comment ce sont passé tes vacances ? »
« Plutôt longuement dirons-nous… »
Elle lui adressa un clin d'œil, que celle-ci répondit par un sourire malicieux. Faith savait les angoisses de Gaïa. Mais qui ne les avait-il pas, ces peurs ? Son sourire rassura son amie. Peut être parce que maintenant elle était là, sa présence suffirait à calmer cette paranoïa qu'elle avait tous les soirs. Edith chuchota quelque chose à l'oreille de Faith, et partit dans les rayons bouchés. Gaïa n'y prêta pas attention et continua.
« C'est bizarre que lorsque l'on est en cours, on veut être en vacances, et que lorsqu'on est en vacances, la seule chose qu'on souhaite c'est que le temps passe plus vite pour retourner en cours… »
« C'est vrai que tu es parfois un peu contradictoire, ma petite Gaïa »
« Oh mais j'assume, ne t'inquiète pas ! »
« Tu as réussi à lui faire avouer sa bêtise ? Tu es plus persuasive que je ne le pensais, Faith. »
Elles se retournèrent et virent une jeune fille aux cheveux châtains mi-longs, la peau bronzée, faisant ressortir ses grands yeux bleu foncés. Elle affichait un grand sourire narquois, et semblé très amusé. Gaïa lui sauta au cou, et lui colla un bisou sur la joue.
« Oh la !! Tu t'es donc à ce point ennuyée sans moi ? »
Karen lui rendit son étreinte. Karen n'était pourtant pas une fille très expressive, très démonstrative, à cause de sa grande timidité. Mais elle savait également que son amie avait passé des journées horribles à s'imaginer le pire, et cette preuve d'amitié la touchait énormément.
Gaïa lui sourit. Puis, lui demanda où elle avait passé ses vacances.
« Je les ai passées au bord de la mer, en Corse dans la famille de mon père. »
Le père de Karen était français. Ses grands parents pour leur retraite, avaient décidé de déménager sur cette île, au soleil. Karen savait parfaitement parler français, avec un petit accent, certes, mais parfaitement quand même.
« Avoue que tu as utilisé un autobronzant magique… » se moqua Faith.
« Même pas vrai d'abord !! »
Karen vira au rouge écrevisse. Les deux amies se regardèrent et poussèrent un « aha !! » victorieux. Karen ne savait pas mentir.
« Mais c'était vraiment pas beaucoup !! » gémit-elle avec un teint tellement cramoisi que sa tête semblait sur le point d'exploser sous la pression.
Et là, ce fut le véritable fou rire entre les deux jeunes filles. Faith, qui essayait tant bien que mal de se retenir, se cachait finalement le visage dans son foulard pour qu'on ne voie pas ses larmes couler. Gaïa, elle, ne se retenait pas. Elle était appuyée contre une étagère, et se tenait le ventre. Karen semblait plus que gêné et essayait en vain de les arrêter.
« Non, s'il vous plait arrêtez … allez c'est pus drôle… »
Les rires redoublèrent. Finalement, elle décida de prendre leur partit et de rire elle aussi, mais toujours aussi mal à l'aise. Quand elles furent calmées, elles recommencèrent à parler de leurs vacances, jusqu'à ce qu'Edith revienne. Elle avait dans ses bras plusieurs volumes assez lourds, et semblait crouler sous le poids des énormes livres. Son front était humide, et elle était essoufflée.
« C'est dingue !! On dirait que les gens ont tous besoin d'un grimoire. Surtout en ce qui concerne la Défense Contre les Forces du Mal. Pratiquement tous les exemplaires de 'Comment se défendre quand sa vie en dépend' ont été vendus. Je ne parle même pas des livres de Kasimir Tulenoir… »
« Qui c'est Kasimir Tulenoir ? » demanda timidement Karen.
« Un sorcier soi-disant expert en DCFM… Pas étonnant que tu ne le connaisses pas » dit elle en mettant une de ses mèches de cheveux derrière ses oreilles. « Pour ma part, je trouve ce type très stupide puisqu'il semble penser que son livre peut aider des gens dans une période comme la nôtre. C'est donné de l'espoir là où il n'y en a pas. »
« Les gens ont tous peur. C'est normal étant donné les circonstances de vouloir se protéger. »
« Pff !! Comme si c'était l'achat d'un livre qui pourrait les sauver… »
Gaïa la toisa. Mais quelle mégère ! De quoi ce mêlait-elle celle l ?
« Ne sois pas aussi méprisante envers ceux qui ont peur. Tu pourrais un jour en faire parti. » siffla-t-elle
Edith la scruta de la tête au pied, mais décida qu'elle n'en valait pas la peine, puisqu'elle partit, évitant soigneusement de toucher Gaïa.
« Excuse-la, mais tu sais ce que c'est, quand on vient d'une famille de sang pur, on t'élève à mépriser les autres… » dit Faith les yeux dans le vague.
« Alors pourquoi tu n'es pas comme elle ? »
« Parce que j'ai eu des amies très persuasives »
Elles échangèrent des regards, et sourirent. Elle se souvenait du fameux jour où Faith s'était montrée particulièrement arrogante, et que Gaïa l'avait mis au tapis. Elle lui avait dit d'arrêter de jouer les grandes dames et de redescendre sur terre. Elles s'étaient prise une colle toutes les deux, et avaient fini par trouver un terrain d'entente. Pour une meilleure attente, elles firent un marché, qui fut celui de se connaître avant de se juger. Elle avait accepté, comme si elle relevait un défi. Il va sans dire qu'en définitive, elle a changé d'avis.
« Au fait, et avec Anthony ça va ? J'espère qu'il a au moins eu la gentillesse de t'envoyer une lettre cet été. »
Karen n'aimait pas Anthony. Depuis son entrée à Poudlard, elle l'avait détesté.
« Oui ne t'inquiète pas. Mais si on pouvait parler d'autre chose ce serait bien. »
« Ok, ok… Mais tu sais ce que j'en pense. »
« Bon je vais devoir y aller, sinon je sens que Edith va m'en faire une syncope. Donc à dans deux semaines. Ne sois pas en retard, Karen ! » ajouta-t-elle en se fondant dans la masse.
Karen fit mine de bougonner. Elle marmonna quelque chose s'approchant du « Qu'est qu'elle veut dire par l !! Comme si j'étais une retardataire…» Gaïa pouffa. Susan arriva. Déjà que Edith lui était apparue dans une position pas très confortable, mais sa mère semblait véritablement en nage. Elle avait même une marque de griffure sur la joue.
« Allez, on sort !! C'est une véritable fournaise ici. »
Elle les attira à l'extérieur et elle sortit son mouchoir afin d'essuyer la sueur de son visage. Puis elle salua Karen. De toutes ses amies, c'était Karen que sa mère préférait. Peut être pour ses origines totalement moldues, elle avait l'impression d'avoir plus de point commun avec elle plutôt qu'avec Faith.
« Alors Karen, ces vacances ? »
« Elles sont très bien passées, merci Mme Ackles. »
« Bon, et bien on va devoir y aller, si on ne veut pas rater le train. A bientôt Karen. »
Les deux amies se quittèrent. Gaïa aurait aimé rester avec elle, ne pas à avoir à attendre encore deux longues semaine épuisantes. Mais elle attendra encore un peu.
Les deux semaines passèrent assez vites au goût de Gaïa. Les journées se succédaient, toujours aussi ennuyeuses, toujours aussi monotones. Elle avait déjà lu tous les livres intéressants (donc, ce qui éliminait la métamorphose, parce que c'était barbant, et également la Défense Contre les Forces du Mal, parce que de toute façon, le nouveau prof n'allait pas suivre le programme mis en vigueur.).
Le Poudlard Express était impressionnant. Gaïa en avait toujours gardé ce sentiment. C'était un train avec une de ces anciennes locomotives à vapeur, qui crachaient de grandes effluves grisâtres, enfumant ainsi tout le quai 9 ¾. La peinture rouge était étincelante, et Gaïa se demanda si on ne repeignait pas le train tous les ans. Déjà, de nombreux adolescents s'affairaient autour des wagons. Il y avait des larmes (sûrement des Première Année), des cris de joie, des cris tout courts. D'ailleurs, c'était vraiment très bruyant. Un peu trop.
« Ah, mais c'est pas vrai qu'est ce qu'elle fait ? »
C'était vraiment énervant tout ce bruit. Elle en avait marre d'être sur le quai. Tout ce qu'elle voulait, c'était mettre ses affaires dans le train, s'asseoir dans un compartiment, manger des tonnes de sucreries, qu'elle regrettera d'avoir dévoré le lendemain en voyant la balance, et d'arriver le plus vite possible à Poudlard pour constater à quel point elle peut être pitoyable quand elle a faim. Mais bien sûr, Karen était en retard. Comme d'habitude. Elle n'avait jamais su respecter un emploi du temps. Et ça avait le don d'énerver Gaïa.
A onze heures moins trois, elle arriva enfin, son tee-shirt à l'envers, son pantalon à moitié boutonné, et ses cheveux en désordre. Elle s'excusa.
« Allez, allez, on se dépêche, sinon vous allez le rater. »
Elles montèrent en catimini dans un wagon traînant la lourde valise derrière elles. La porte se referma juste après leur passage. Gaïa se retourna, et par la vitre, vis sa mère les yeux brillant de larmes. Elle lut sur ses lèvres un « je t'aime », auquel elle répondit par un large sourire, et lui adressa un signe de main. Le train parti, laissant sur le quai Susan qui sentait un pincement au cœur.
« Allez il faut se dépêcher… » dit Karen en tirant sa valise
« Bah ! De toute façon, vu le retard qu'on a, il y a peut de chances pour qu'on ait de bonnes places. »
Karen rougit violemment, sentant la critique cachée. Elle entrèrent dans un wagon où Faith, Lily Evans, et Cristelle Gaminier étaient déjà installés. Les jeunes filles furent accueillies avec chaleur. Elles les aidèrent à monter les valises. Une fois installées, la conversation dévia sur les vacances. Lily était allée en colonie de vacances moldue, et elle avait adoré.
« C'était super marrant faire semblant d'être Moldue. J'avais l'impression de retomber en enfance. »
« Personnellement, je suis allée dans la famille d'Eddy, en Ecosse. C'était… intéressant. Surtout le fait de pouvoir boire de l'alcool dans les bars, alors qu'on est mineurs. »
« Dis surtout que tu avais le droit de dormir dans une chambre à part avec lui. »
« C'est vrai que c'était pas mal non plus. » dit elle avec un sourire satisfait sur les lèvres.
Toutes ce mire à rire. Cristelle Gaminier et Eddy Salla étaient ensemble depuis leur troisième année. Ils ne s'étaient pas quitté depuis, et était bien parti pour être le couple de la promotion de cette année. De plus, Cristelle étant une jeune fille très bavarde, elle adorait raconter ses histoires de couples, jusqu'aux moindres détails. En résumé, toutes les jeunes filles qui dormaient dans le même dortoir savaient tout du couple, en passant des cadeaux des anniversaires (car il y en avait un certain nombre), jusqu'aux ébats amoureux (car il y en avait encore plus que d'anniversaires, c'est pour dire !).
« Tiens en parlant de mecs, comment ça va avec Anthony, Gaïa ? »
« Il n'a rien dit à ses parents si c'est ça que tu veux savoir, Cristelle. »
« Mouais… c'est moyen ça. Ça ne t'embête pas un peu cette histoire ? »
« Euh… Disons que je ne supporte pas le fait que ces parents ou même ses grands parents puissent me juger sans me connaître. Mais bon, il faut faire des concessions, non ? »
« Pas de ce genre l ! » protesta Lily « S'il t'aime, il devrait assumer ses sentiments. »
Gaïa se sentait mal à l'aise. D'une part parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser que son amie avait raison, et aussi parce qu'elle n'aimait pas faire croire que ça la touchait vraiment. Parce que, c'est vrai que les parents de son petit ami avaient un mauvais état d'esprit, mais pouvait-elle vraiment reprocher à l'attitude des parents d'Anthony, alors qu'elle ne s'intéressait que très peu à lui ?
« C'est vrai Gaïa ! Ce n'est pas parce que Monsieur est mignon qu'il peut se permettre de ne pas te considérer comme ton égal ! »
Et c'était reparti pour un débat idéologique, uniquement animé par Lily Evans. Il était normal pour une fille de féministe de finir par lutter pour l'égalité entre sorciers et sorcières, d'origines moldues, ou non.
« Je sais pas pourquoi mais je sens le portrait d'un autre garçon… et son nom ne commence pas par A, si tu vois ce que je veux dire. »
Cristelle lui adressa un clin d'œil. Les joues de Lily s'empourprèrent légèrement.
« Tu ne vas pas recommencer !! A croire que tout ce que je dis se ramène à Potter pour toi ! »
« Tu vois que tu ramènes tout à lui !! » s'exclama triomphalement Cristelle
« Mais non, c'est toi qui… Oh et puis merde, je ne vais pas m'égosiller à essayer de te faire entendre raison. »
Alors que Cristelle ouvrait la bouche pour la taquiner encore un peu (c'était son jeu préfér !), la porte du compartiment s'ouvrit, et laissa apparaître quatre filles : Ruth Barry, Nayumi Akata, Emily Greep, et May Kastner. Ces filles étaient les pires garces que l'école avait eu jusque là. Ruth était de taille moyenne, plutôt ronde, les cheveux bruns au carré et de petits yeux porcins qu'elle plissait pour un oui ou pour un non. Nayumi était japonaise. Elle de longs cheveux noirs qui lui arrivaient dans le bas du dos, un peu comme Gaïa, mais nettement plus fins et fourchus. Elle avait les mensurations des mannequins professionnelles, c'est-à-dire très minces, et assez grandes. Si elle ne s'affichait pas continuellement ce mauvais sourire, elle aurait pu être très belle Les deux jeunes filles étaient à Serpentard. Emily était quelqu'un d'assez lunatique. Elle changeait d'humeur comme de chemises, et cela pouvait être parfois très délicat d'engager une conversation avec elle. De taille moyenne également, elle avait des cheveux blonds platine, des yeux d'un bleu perçant et des courbes plutôt avantageuses. Le problème était que sa lunatico-manie touchait également son intelligence et son bon sens. May était quant elle la leader de cette bande. D'une part pour sa facilité à éviter les ennuis, mais aussi pour sa capacité de se rendre intouchable : en effet, elle était brillante, gentille, et même douce. Elle s'était construite en trois ans, une réputation d'élève modèle que rien ne semblait pouvoir démolir. Qui soupçonnerai la magnifique préfète de Serdaigle d'être la responsable toutes les horreurs qui se produisaient parfois dans l'école ? Même son physique jouait en sa faveur. Ses cheveux étaient châtains foncés formaient des anglaises parfaites au début de ces cheveux raides. Son nez légèrement en trompette était constellé de taches de rousseurs. Elle avait vraiment un visage d'ange. Mais les seules personnes qui avaient le droit et le « privilège » de voir le véritable visage de May, à savoir celui d'une fille cruelle, diabolique, malsaine, et sans pitié, étaient les Gryffondor féminines et particulièrement Gaïa, Lily, Karen, et Cristelle. Personne ne savait pourquoi elles les avaient dans le nez. Peut être parce qu'elle se sentait en compétition. On lui avait toujours soupçonné un faible pour l'un des Maraudeurs, parce qu'en leurs présences elle était particulièrement gentille et agréable.
« Tiens ! Mais regardez qui voila !! Les petites Gryffondorettes se font une séance de remise à niveau ? »
Elles ricanèrent. Ce que c'était pathétique les larbins ! D'un regard noir, May fit arrêter leurs gloussements (qui ressemblaient beaucoup à ceux que faisaient les poules).
« Alors ? » reprit-elle un sourire en coin « Je vois que vous êtes toujours l »
« Oui oui, Kastner, ne t'inquiète donc pas, nous sommes toujours en vie. » répliqua froidement Lily
« C'est bien dommage, Evans ! » siffla Nayumi.
« Ferme-la Akata » s'exclama Karen.
« Tiens tu sais parler, toi ? Tu protèges ta maîtresse ? C'est un beau petit chienchien ça !! » dit-elle avec mièvrerie.
« J'ouvre ma bouche quand je suis sûre de ne pas me tromper » étouffa Karen « et je vais le redire tiens, histoire que ta tête vide imprime bien : Ferme la ! »
Gaïa fut soufflée par le courage de son amie. Karen n'avait jamais supporté les conflits, et d'ordinaire, c'était elle qui la défendait, pas le contraire !
« J'aime pas ton chien » dit alors Emily avec mépris. « Il faudrait que tu le dresses mieux ! »
« C'est sûr, tu ne veux pas une petite leçon de dressage, Ackles ? » demanda May.
« Va te faire mettre, Kastner ! »
« Et en plus elle fait des rimes !! » railla Ruth
« Kastner, dégage ! On t'a rien fait alors lâche-nous ! » s'exclama Gaïa
« C'est là, qu'est le jeu ! Pourquoi est-ce que j'attendrais sagement que vous bougiez vos petits culs pour vous rappeler que vous m'êtes inférieures ? »
« Tu m'expliques en quoi tu m'es supérieure ? » demanda Gaïa, tremblante de colère
« Tu m'as parfaitement comprise, sale sang-de-Bourbe »
Elle fit mouche. Lily, Gaïa et Karen se levèrent d'un bond, et sortirent leurs baguettes, suivit de près par Cristelle. Faith quant à elle ne bougea pas. Elle avait un livre dans les mains, qu'elle avait laissé tombé à l'entente de l'insulte. Les autres filles aussi avaient leurs baguettes en main. Elles semblaient toutes sur le point de combattre, quand la porte s'ouvrit de nouveau. Entrèrent alors quatre jeunes hommes. L'un portait des lunettes rondes, avait les cheveux en bataille, des yeux très noirs, et un sourire magnifique. Un autre avait les cheveux châtains clair, et son visage semblait être épuisé. Ses petits yeux vert clair étaient bordés de grands cernes violâtres. Le troisième était assez grand, élancé. Il était brun, ses cheveux étaient mi-longs, son sourire très charmeur, et il y avait dans son regard une lueur puérile. Le dernier était plutôt rond, pas très grand, mais il dégageait un certain charme. Ses cheveux blond foncés lui tombaient devant les yeux, et une fossette se dessinait au coin de sa joue replète. Un ange passa.
Presque au même moment, toutes les jeunes filles abaissèrent leurs baguettes. Un deuxième ange passa.
« On… on arrive peut être pas au bon moment ? » demanda timidement James.
« Pou… Pourquoi tu dis ça ? » demanda May avec un grand sourire.
Et revoilà la May Kastner parfaite ! Gaïa leva les yeux au ciel. Sa schizophrénie allait finir par la bouffer un jour, et ce jour là, elle serait aux premières loges pour la voir se ridiculiser, se faire lyncher, se faire mal ou pire encore. En attendant, Gaïa serait les poings pour ne pas hurler de rage.
« Non, mais vous alliez quand même vous battre l ! » dit Sirius avec un petit sourire.
« Quoi ? Nous battre ? Sirius, je suis préfète. Jamais je ne me serais battue, contres elles ou contre n'importe qui ! »
« On a eu peur quand même. Ça m'aurait attristé de devoir lever ma baguette contre toi, May. » dit Sirius, toujours avec ce même sourire.
« Tes paroles pourraient porter à confusion, Sirius. Je pourrais les prendre au pied de la lettre… »
« Pourquoi pas… »
Tout le monde savait que Sirius Black était un coureur de jupons. D'ailleurs, il pouvait se le permettre, car il était véritablement canon.
« Bon on va devoir partir. Désolée Sirius. Une autre fois peut être… »
Et elles partirent. James eut un rapide regard vers Lily, mais celle-ci détourna ses yeux. James Potter et Lily Evans. Depuis la première année ils se haïssaient. Enfin, Lily haïssait James. Parce que depuis peu, l'un des plus beau garçon de l'école semblait avoir changé d'avis sur la question. James était tombé amoureux de Lily-la-Tigresse, Lily-la-Bêcheuse, Lily-l'Intello-Psychopathe (d'après les doux sobriquets de Potter). Oh ! Pas juste un béguin comme il en avait l'habitude. Non ! Un amour fou et passionnel, à sens unique apparemment. L'épisode d'après les examens, sur la pelouse du parc, l'an dernier, ne semblait pas l'avoir découragé.
« Tout va bien ? » demanda Remus.
« Oui, ne vous inquiétez pas !! » dit Karen avec reconnaissance. « Vous êtes arrivés juste à temps. »
« Un peu plus et vous auriez eu le droit à un véritable duel. Je les aurais tuées !! » dit Gaïa, bouillant encore de rage.
« Vous exagérez, les filles. » dit alors Black. « Elles sont très gentilles ces filles ! »
« C'est sûr que les dragons sont moins prévenants qu'elles ! » ironisa Lily.
« Kastner est une véritable garce ! » rugit Karen.
« May est très gentille… Vous savez pas vous y prendre avec elle… »
« Ton problème, Black, c'est que tu penses plus avec ce que tu as entre les jambes, plutôt qu'avec ce que tu as dans la tête ! » dit malicieusement Gaïa.
Tout le monde se mit à rire. Sirius se vexa, et partit du compartiment en grommelant. Le fou rire redoubla de force. Lorsqu'ils furent calmés, Remus leur dit :
« On était – je devrais plutôt dire j'étais – venu vous dire que le train allait arriver. Donc il faudrait peut-être s'habiller. »
Et les trois Maraudeurs sortirent à leur tour. Poudlard enfin. Après deux long mois d'attente, elle y était enfin. Gaïa était pressée d'arriver. Elle s'habilla en vitesse et sortit pour voir à une fenêtre le paysage.
Elle fut percutée par un jeune homme plutôt costaux qu'elle ne reconnut pas. Il avait des cheveux châtains très courts et des yeux bleu vert. Il était très beau. Il passa vite en s'excusant. Gaïa était certaine de ne l'avoir jamais vu. Qui était ce ? Un nouveau ? Pourtant il paraissait vieux, plus vieux qu'elle. Elle aperçu un écusson de Serdaigle. Sa mémoire se détériorait… Elle resta dans le couloir pendant quelques minutes à regarder dans le vague, certaine que ce type ne lui était pas inconnu pour autant. Une sorte de familiarité qu'elle n'arrivait pas à identifier.
Faith sortit du compartiment et lui demanda ce qu'elle regardait. Elle sursauta, comme si elle s'était assoupie.
« C'est que… je viens de croiser quelqu'un et je sais pas qui c'est… Pourtant je ne l'ai jamais vu ! Un mec grand, cheveux courts clairs, yeux verts, plutôt bien foutus… A Serdaigle apparemment »
« Ah je vois ! Tu parles sûrement de Will Watson. C'est quelqu'un d'assez discret, un 7ème année. Je ne le connais pas très bien, mais il paraît que son père est un grand diplomate irlandais. C'est un batteur de l'équipe de Quidditch. »
Gaïa rêvassa encore quelques instants. Il est vrai que lorsqu'elle assistait à un match de Quidditch, elle regardait l'attrapeur ou les poursuiveur, et non les batteurs.
« Allez viens ! »lui dit Faith « Ne t'inquiète pas. C'est normal de ne pas connaître tout le monde ! »
Gaïa approuva de la tête. Pourtant, elle savait qu'il ne lui était pas inconnu… Mais le train commençait déjà à siffler, signe de son entrée en gare.
L'année allait être plus intéressante que prévu…
Fin du 1er chapitre.
NDC : OUEEEEEE !! ET LA PROCHAINE FOIS MA RUBRIQUUUUUUUE !!! CA VA SAIGNERRRRRR !!!
