Disclaimer:Les persos et lieux dont vous reconnaissez les noms sont à JKR.
Rating : PG, on va dire. Rien de scandaleux.
A votre attention : pour les lecteurs de mes fics précédentes, mis à part certains éléments du passé de Rogue, il n'y a aucun lien avec Une carrière à risques et De l'autre côté du miroir.
J'ai décidé de mettre pour une fois Percy en avant. Je ne le trouve pas spécialement sympathique, mais il est encore peu utilisé, on verra ce que j'en ferais.
Je ne pensais pas commencer une nouvelle fic maintenant, car c'est pas la période idéale pour ça (boulot, vais pas avoir d'ordinateur pendant un moment, puis sortie d'HP6, mais bon…).
Un citoyen modèle
Chapitre 1
Soirée au Ministère
Percy Weasley fronça les sourcils en barrant une ligne du rapport sur les possibilités de failles dans le réseau de Cheminettes, puis laissa tomber sa plume, excédé.
Il n'arriverait pas à le terminer ce soir, de toute façon. Avec un soupir, le jeune homme, ex-secrétaire junior de Cornélius Fudge, laissa tomber sa plume sur son bureau et se laissa aller en arrière.
Dire que quelques mois auparavant, il était un des hommes de confiance du Ministre de la Magie. A 19 ans à peine, il était parvenu à un poste que peu de sorciers expérimentés atteignaient un jour. Et à présent… A présent qu'il s'avérait qu'il s'était trompé, qu'il avait choisi de servir la mauvaise personne, il n'était plus guère qu'un vulgaire gratte-papier au Département des Transports Magiques. Il n'était plus rien.
Son alliance avec Fudge et Ombrage faisait désormais tâche sur ses dossiers. Certes, Fudge était toujours ministre, mais avec des élections dans à peine un mois, et une opinion publique pour le moins défavorable… (Ce qui était un euphémisme, le courrier des lecteurs de La Gazette du Sorciers abondaient à présent de lettres pouvant se résumer à : Dehors l'incapable ! ou Présentez-nous la tête de Fudge au bout d'une pique !)
Depuis que la vérité sur le retour de Voldemort avait éclaté un mois plus tôt, Percy ne cessait de se vilipender intérieurement pour sa décision désastreuse. Comment avait-il pu croire une seule seconde que Fudge était plus fiable que Dumbledore ? Comment avait-il pu croire que Dumbledore n'avait pour but que de prendre le pouvoir ?
Désormais, il n'avait plus de carrière… Et plus de famille.
L'ancien Préfet-en-chef savait pertinemment qu'il devait retourner auprès des siens pour faire amende honorable. Il les avait rejetés et insultés quand ils avaient essayé de lui ouvrir les yeux, il avait prononcé des paroles impardonnables…
Mais en un mois, Percy n'avait rien fait. Il lui était déjà arrivé de croiser son père dans les couloirs du Ministère, mais tout ce qu'il avait pu faire à ce moment était de détourner les yeux et passer rapidement son chemin, rouge de honte. Si Arthur Weasley avait essayé de lui adresser la parole, il ne le savait pas…
Percy rassembla les parchemins qu'il avait déjà rédigés, les rangea soigneusement dans une serviette en cuir et alla revêtir sa cape accrochée à un portemanteau. Il pourrait terminer son rapport chez lui pendant le week-end. Il n'était pas en retard, au contraire. Mais s'il rendait ce rapport en avance, ses supérieurs…
Percy secoua la tête, à nouveau excédé. C'était fini, ça aussi. L'enthousiasme à faire son travail le mieux possible, et le terminer avant que tout le monde ait le temps de dire ouf. A présent tout ce qu'il faisait était accueilli avec la plus parfaite indifférence. Comment s'en étonner ? C'était sans intérêt. Tout ce qu'il avait fait était sans intérêt, pensa sombrement Percy en se rappelant son rapport sur l'épaisseur des fonds de chaudron, lors de ses débuts au Ministère.
Le jeune homme sortit dans le couloir et commença à arpenter silencieusement les corridors déserts en direction de la sortie. Il avisa la porte d'un bureau entrouvert, et sursauta lorsqu'il entendit une voix. Lui qui croyait être toujours le dernier à quitter le travail !
« Puisque je vous dis que c'est impossible ! » s'exclama quelqu'un d'une voix plaintive.
Intrigué, Percy s'approcha et jeta un coup d'œil dans le bureau. Tout son être lui disait de ne pas le faire. Ecouter aux portes n'était pas digne d'un garçon bien élevé. C'était plutôt du genre des jumeaux… Percy grimaça en essayant de chasser Fred et George de sa tête. Ils avaient toujours pris grand plaisir à se moquer de lui. Mais pourquoi, alors, avait-il se pincement au cœur chaque fois qu'ils pensaient à eux ?
Assis derrière un bureau surchargé de paperasses se tenait Silas Burns, un responsable du Département de la Magie expérimentale. Percy le connaissait à peine et ignorait exactement en quoi consistait son travail. Pour l'heure, il avait l'air terrifié.
Deux hommes, que Percy ne pouvait identifier car ils lui tournaient le dos parlaient à Burns. Ils étaient vêtus de noirs, et le capuchon de leur cape était rabattu sur leur tête.
« Pourquoi , pensa Percy. On est à l'intérieur… »
Un des hommes se pencha vers Burns, et dit d'une voix doucereuse qui était étrangement familière à Percy :
« Rien n'est impossible, quand on le veut vraiment. Vous savez forcément où est le dossier Clothier. Remettez-le nous gentiment, et vous ne vous souviendrez même plus de notre visite… Opposez-vous à nous, et… »
L'autre homme fit un geste impatient et sortit sa baguette de sa poche.
« Tu vois bien que c'est inutile. Il ne doit même pas savoir où est ce dossier. Nous perdons notre temps ici. »
Sous les yeux écarquillés de Percy l'homme leva sa baguette et rugit : « Avada kedavra ! »
Il y eut un éclair de lumière verte et Burns fut propulsé hors de son fauteuil contre le mur de son bureau.
« Imbécile ! s'exclama le premier homme dont la voix avait perdue sa tonalité doucereuse. Comment est-ce que… »
Percy, paniqué essaya de reculer le plus discrètement possible. Il venait d'être témoin d'un meurtre. En plein ministère… Non…
Brusquement, la porte s'ouvrit toute grande sur les deux hommes encapuchonnés. Avec un cri, Percy prit ses jambes à son coup.
« Tue-le ! » hurla un des hommes, et un éclair vert lui frôla la tête.
Si seulement il pouvait transplaner ! pensa Percy, aux abois, en tournant au hasard dans les couloirs, dans le but de semer ses adversaires. Mais le temps où l'on pouvait transplaner à n'importe quel endroit du Ministère était terminé : par mesure de sécurité, on ne pouvait le faire que dans le grand hall. Et il s'en éloignait de plus en plus…
Percy se jeta dans l'encoignure d'une porte, à bout de souffle et sortit sa baguette. Il n'arrivait pas à croire que dix minutes auparavant, il était tranquillement dans son bureau à sécher sur un rapport ridicule. A présent, deux Mangemorts le traquaient…
Une main le saisit et Percy poussa un petit cri, son cœur s'emballant.
L'homme qui lui faisait face, tout de noir vêtu, était un des hommes qu'il avait vu dans le bureau de Burns. Cette fois, sa carrière au Ministère était vraiment, vraiment terminée… Il n'aurait jamais l'occasion de s'excuser de sa conduite auprès de sa famille…
Mais à sa grande surprise, l'homme en noir ne le tua pas. Il sortit juste un briquet de sa poche et le lui fourra dans la main.
« Tais-toi imbécile ! Prends ça et attends-moi. »
Avant que Percy ait pu poser une seule question, il sentit une brusque traction au niveau du nombril, le décor se brouilla et, il fut emporté loin du Ministère et de la scène dont il venait d'être le témoin impuissant.
