Disclaimer : Bon, ça change pas trop de d'habitude, mais comme je suis légèrement maso sur les bords, je le répète, aucun de ces magnifiques personnages du monde de Gundam Wing ne m'appartient…
Titre : Que puis-je lui refuser ?
Auteur : Ephemeris
Résumé : Plusieurs années après la guerre, Heero s'est construit une petite vie tranquille où Quatre vient le chercher pour lui demander de s'occuper d'un paquet pour lui. Mais si Heero avait su de quoi il s'agissait, il n'aurait jamais accepté…
Couples : Sans doute 1x2, c'est mon couple fétiche. Et sûrement 3x4 implicite pour le moment, on verra pour la suite…
Genre : Dans quoi je peux classer ça ? Je ne peux rien dire sans dévoiler des choses… Alors, je sais pas…
Rating : Je dirais T, je suis une violente dans l'âme et ça risque de dégénérer !
Warnings : Oneshot, sans doute Yaoi ! POV de Heero. Sûrement de la violence, même si c'est plus pour la deuxième partie. Je tiens à dire que c'est la première fois que j'écris du point de vue autre que le mien et que j'écris au présent. Je considère ça comme un challenge, j'espère que vous n'en souffrirez pas trop.
Partie 1
J'ai quand même bien arrangé ma nouvelle vie. Moi qui me demandais ce que j'allais faire une fois tous ces conflits armés terminés, j'ai réussi à me créer une petite vie tranquille. Cela fait maintenant six ans que ma mission est finie, et six ans que je n'ai plus de nouvelles de mes anciens compagnons de guerre, mis à part Quatre dont je suis la carrière dans les magasines sans avoir de contact direct avec lui. Ça me fait bizarre de l'avouer, mais malgré ma froideur et mon grand manque de sociabilité du temps de la guerre, ils étaient devenus mes amis et aujourd'hui, ils me manquent.
Même si je me suis amélioré dans mes relations avec les autres depuis, je n'ai pas d'amis, seulement des collègues de travail. J'ai trouvé un boulot dans une boîte d'informatique, original, je sais, mais c'est un travail agréable et qui subvient largement à mes besoins.
Et malgré les prévisions de tout le monde, je ne me suis pas marié avec Relena, je ne l'ai même pas revue depuis que l'affaire Mariemaia a été réglée. On m'a bien proposé le poste de garde du corps, je ne l'ai pas accepté. Il me fallait de l'air, j'avais besoin de me détacher de ce monde de violence dans lequel j'évoluais depuis mon enfance, et je dois avouer qu'une grande paix intérieure règne en moi depuis que Relena n'est plus dans ma vie.
Je vis donc seul dans un petit appartement de L2, cette colonie où régnait un misère incroyable mais qui a été prise en main par la compagnie Winner et qui est maintenant un endroit très agréable où il fait bon vivre. D'ailleurs, je viens de finir ma journée de travail et je rentre. C'est pas trop tôt, j'en ai marre de tous ces petits jeunes qui se croient super calés en informatique et qui me demandent tout le temps de venir à leur rescousse. Ou bien, ceux qui disent n'importe quoi aux clients et qui m'engueulent lorsque je les corrige, tout ça parce qu'ils perdent de la crédibilité et que c'est moi qui fait les meilleures ventes.
Donc, disons que je ne suis pas fâché de rentrer chez moi. En entrant dans le vestibule, j'enlève mon manteau et mes chaussures et je me dirige vers la cuisine pour me préparer un petit truc à manger. Mais je me fais déranger par le téléphone qui sonne. C'est bizarre, il n'y a pas grand monde qui possède mon numéro de téléphone puisque je n'ai pas d'amis et pas de famille connue. C'est peut-être mon patron qui a un problème. Même si j'espérais pouvoir passer une soirée tranquille sans penser au boulot, je finis par décrocher.
« Moshimoshi. » (1)
« Heero ? Salut c'est Quatre ! »
Je reste bête sur le coup. S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'est bien que Quatre, ou tout autre personne de mon ancienne vie m'appelle. Mais j'arrive quand même à lui répondre.
« Salut ! Quelle surprise ! »
« Ouais je sais. Disons que j'ai mis du temps à te retrouver. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? »
Je lui raconte donc ce que je fais, où j'habite et comment j'occupe mon temps. Il me parle un peu de sa vie à lui, qu'il a repris l'entreprise familiale et qu'il est débordé de travail. Faut dire que ça m'étonne pas, je peux parfaitement imaginer ce que peut être la vie d'un président de compagnie et c'est là que je suis très heureux de travailler dans une petite boîte sans trop de responsabilité.
Je lui demande ensuite s'il est resté en contact avec les autres pilotes. Il me répond que Wufei s'est engagé dans les preventers, ça, ça ne m'étonne pas du tout, que Trowa était parti faire le tour du monde et s'était installé en Afrique de Sud alors que Duo voyageait tout le temps et n'avait pas vraiment de port d'attache. Ça me fait plaisir d'avoir des nouvelles de mes anciens camarades.
« Et tu ne vis avec personne ? » me demande-t-il.
« Non, je vis seul et simplement. »
« Mais je croyais que toi et Relena- »
« Là je t'arrête tout de suite. Quoi Relena et moi ? Pourquoi tout le monde s'attend à ce qu'on soit marié et qu'on ait des enfants ? Quelle horreur ! »
« Quoi, les enfants ? »
« Non, avoir des enfants avec Relena. Mais je ne sais pas si j'aurais des enfants un jour, tu sais bien que les enfants de génies ont souvent une intelligence médiocre. »
Quatre se mit à rire. C'était nouveau pour lui d'entendre Heero plaisanter, mais c'était très agréable.
« J'aurais un petit service à te demander Heero, mais je ne voudrais surtout pas t'embêter. »
« Demande, je verrais si je suis dans la possibilité de t'aider. »
« Bon voilà. Je dois partir en voyage pour le boulot et il y a un paquet que je dois absolument récupérer mais qui doit rester sous surveillance. Pourrais-tu le prendre pour moi et le garder jusqu'à mon retour ? »
« Pas de problème, dis-moi seulement où je dois aller le chercher. »
Il se met donc à m'expliquer que l'endroit où je se trouve son paquet est sur L2 et que c'est pour cette raison qu'il s'est adressé à moi en plus d'avoir une confiance infinie en ma personne. Il m'indique un appartement dans un quartier que je connais bien même si je n'y vais pas souvent. C'est parfait, comme ça, je n'aurais pas à chercher des heures, je sais exactement où c'est. Il ajoute que l'appartement sera vide et que pour y entrer, je trouverai une clé sous un pot de fleurs à la droite de la porte de l'appartement. Et en entrant, le paquet m'attendrait sur le canapé.
Ayant tout compris, je lui confirme mon aide et je raccroche pour ne pas le retarder de trop en le remerciant d'avoir appelé.
« Ça m'a fait plaisir d'entendre ta voix, » me répondit-il. « Ça me manquait. Encore merci pour ton aide, tu m'enlèves une sacrée épine du pied. »
Comme j'ai cru comprendre que cette affaire était urgente, je prends mon manteau et me mets en route vers l'appartement en question. Il y a un petit vent très agréable qui me promet une promenade très plaisante. Les mains dans les poches, je traverse les rues et je finis par me trouver devant le bâtiment que Quatre m'a indiqué.
Je monte l'escalier et me retrouve devant la porte de l'appartement. La plante à ma droite me laisse penser que je ne me suis pas trompé et la clé que je trouve en dessous me le confirme. Je la glisse dans la serrure et ouvre la porte de la façon la plus naturelle possible. Je ferme la porte, me retourne vers le canapé et soudainement, je fige. Là, sur la canapé, en plein milieu de la pièce, juste en face de moi, se trouve une petite fille brune avec deux longues tresses de chaque côté de son visage. Je ne lui donnerais pas plus de cinq ans. Je regarde autour d'elle, pas de paquet, je ne comprends rien.
« Comment tu t'appelles ? » me demande-t-elle.
Je reste d'abord comme un con et je n'ose pas lui répondre. Mais enfin, ce n'est qu'une fillette, je ne risque rien.
« Heero. »
Elle sourit, pourquoi elle sourit ? J'ai dit un truc drôle sans m'en rendre compte ou quoi ? Elle se lève et vient vers moi.
« Tu es un ami de Papa. »
Pourquoi je suis si paralysé devant cette enfant ? Elle va pas me manger ! Et puis d'abord, c'est qui son papa ?
« Comment tu sais ça ? »
« Trowa m'a dit qu'un ami de Papa qui s'appelle Heero allait venir me chercher parce que Papa est parti. »
Le sourire qui était apparu au nom de Trowa disparaît à l'instant. Quoi ? Une gamine chez moi ? Mais je me suis fait complètement roulé par Quatre. Il était question d'un paquet, pas d'un enfant. L'ampleur de la chose n'est quand même pas la même. C'est sûrement la fille de Quatre, à qui pourrait-elle appartenir d'autre dans de telles conditions : Quatre qui me demande de récupérer un paquet pour lui, Trowa qui téléphone à la petite pour lui dire que je viens, pas de doute, c'est la fille de Quatre. Mais il aurait pu me le dire quand même, ça se fait pas ce genre de chose !
Mais maintenant que j'ai accepté et qu'il est parti, je ne peux pas l'abandonner là. En plus elle est mignonne, elle me fait penser à quelqu'un, mais à qui ? Je ne vois pas de grande ressemblance avec ce traître que je prenais pour un ami. Je finis par reprendre le dessus sur moi-même et je lui dis :
« Allez, Papa m'a dit de venir te chercher alors tu veux bien venir avec moi ? »
Elle me fait un grand sourire et met sa petite main dans la mienne. Ne me demandez pas où j'ai appris à y faire avec les enfants, je me surprends moi-même en ce moment. N'empêche que je me retrouve avec un enfant à charge pour une durée indéterminée et que je commence à stresser, moi qui, même en temps de guerre, étais toujours calme et posé dans ce que je faisais, je commence à m'inquiéter parce que je dois m'occuper d'un enfant.
Mais qu'est-ce qui a pris à Quatre de me la mettre dans les pattes ? Il ne le sait pas que je n'aime pas partager mon espace vital avec des étrangers et que je ne supporte pas les enfants. Ah non, ça c'est Wufei… Et surtout qu'il m'a demandé si j'aimais les enfants et moi, sans même me méfier, je réponds à l'affirmative. C'était un piège et je suis tombé dedans en beauté. Attends qu'il revienne pour la récupérer, ou bien qu'il appelle, il va entendre comment je m'appelle.
On arrive finalement à mon appartement et la petite a toujours sa main dans la mienne. Comment ça se fait qu'elle ait autant confiance en moi ? Sans doute la crédulité de l'enfant et comme elle sait que je suis un ami de son père, ça joue en ma faveur. Je tire mes clés de ma poche pour ouvrir la porte, mais elle me les prend pour le faire elle-même. Pas que ça me dérange, mais je la trouve pas mal effrontée. On entre et elle se met à courir dans l'appartement. Elle revient vers moi alors que je referme la porte derrière moi.
« C'est super chez toi. Où est-ce que je vais dormir ? »
Dormir ? Oh non ! J'avais pas du tout pensé à ça. Je n'ai qu'un lit et le canapé du salon. Bon ça va, je lui laisse mon lit et je prends le canapé. Si elle dort bien, elle m'embêtera moins. Je l'amène donc dans ma chambre.
« C'est ici que tu vas dormir. »
« Oh, c'est joli. »
Un détail me frappe soudain ; je ne connais pas son prénom. Je le lui demande et elle dit s'appeler Hélène sur un ton des plus fiers. Je ne sais pas ce que ce nom signifie pour elle mais il a l'air très important pour elle. Je lui fais un petit sourire qu'elle me rend au centuple. Il me semble que je connais quelqu'un qui sourit comme ça, mais qui ?
Mon estomac me rappelle alors qu'il se fait tard et qu'il serait temps de penser à préparer quelque chose pour le petit monstre. Je dis ça, mais je l'aime bien en fin de compte. Tant qu'elle ne fait pas de bêtise…
Je vais dans la cuisine et je fais cuire des pattes, c'est un plat que tous les enfants aiment, non ? De toute façon, je n'ai pas grand-chose alors elle s'en contentera. Quand tout est prêt, je l'appelle et elle vient manger de bon appétit. Et à peine elle a finit qu'elle repart pour aller jouer. Mais comment elle fait pour bouger avec tout ce qu'elle a avalé ? Bon, je la laisse se dépenser pendant une heure et je décide de la coucher, parce que j'ai pas passé une journée facile moi, et j'ai besoin de dormir.
« Viens Hélène, on va se coucher. »
Elle proteste un peu, mais c'est pour la forme parce qu'elle me suit jusque dans la salle de bain pour se brosser les dents et ensuite, direct dans ma chambre. Je l'installe bien confortablement dans les draps et je lui souhaite bonne nuit. Je m'éloigne et m'apprête à sortir quand j'entends :
« Tu me fais pas un bisou ? »
Je tourne la tête vers elle. Un bisou ? Moi lui donner un bisou. Mais oui que je sais comment faire, c'est pas ça le problème. C'est juste que je crois que je n'ai jamais embrassé qui que ce soit. Mais bon, il y a un commencement à tout, alors je me penche au dessus d'elle et l'embrasse sur la joue. Elle sourit et ferme les yeux. C'est drôle, mais je me sens différent qu'il y a cinq minutes. Enfin, je sors et je vais m'installer sur le canapé.
Ça fait à peine dix minutes que je suis couché que j'entends des petits pas feutrés venant de la chambre. J'ai beau avoir arrêté toute activité de soldat, mes réflexes ne se sont pas amoindris d'un poil. Je vois Hélène s'approcher du canapé et s'arrêter juste à côté de moi.
« Heero, » murmure-t-elle. « Heero, tu dors ? »
Plus maintenant, mais je ne lui dis pas question d'éviter une crise de larme à cause de mon mauvais caractère. Je la regarde, attendant la suite de ses paroles.
« J'arrive pas à dormir. »
Et alors, je ne suis pas le marchand de sable. Elle n'a qu'à compter les moutons et ça devrait venir. Mais ça non plus, je ne lui dis pas. Comme je ne réponds toujours pas, elle continue.
« D'habitude, quand je n'arrive pas à dormir, Papa me fais un câlin et après ça va mieux. »
Mais elle essaie de me manipuler ou quoi ? Et je n'ai aucun moyen de vérifier ses dires. Mais elle me fait une tête tellement mignonne que je ne peux pas lui refuser ce qu'elle demande. Je dois penser que ce ne doit pas être facile pour elle d'être séparée de son père et de se retrouver chez un inconnu. Alors, j'écarte ma couverture et m'enfonce dans le canapé pour lui laisser une petite place. Elle sourit et se glisse à mes côtés. C'est fou à quel point elle peut sembler petite et fragile ainsi.
Mais elle m'a bien eu quand même. A peine est-elle couché contre moi qu'elle ferme les yeux et s'endort paisiblement. Et moi, je reste là à la regarder dormir. Je me suis fait avoir, comment je la ramène dans la chambre maintenant ? Mais j'ai trop sommeil pour y penser et je sombre dans le monde des rêves à mon tour.
Il est huit heures lorsque je me réveille et Hélène n'est plus avec moi. Je commence à paniquer et je me mets à la chercher dans tout l'appartement pour la retrouver tout innocemment dans la chambre, devant la télévision. Comme j'ai débarqué dans la chambre comme un fou, elle me regarde d'abord étrangement avant de me sourire et de retourner son attention sur l'écran.
C'est vraiment perturbant de la voir sourire à tout bout de champ. Qui fait ça déjà ? Mais je n'ai pas le temps d'approfondir ma pensée que le téléphone sonne. Je sors de la pièce et vais décrocher dans la cuisine.
« Moshimoshi ? »
Un petit rire familier me répond, un peu embarrassé.
« Pardon Heero, mais je savais que tu n'aurais jamais accepté si je t'avais dis de quoi il était vraiment question. »
« Et comment que je n'aurais pas accepté ! Écoute Quatre, je t'aime bien et je suis prêt à te rendre service quand tu veux, mais là, tu exagères. Tu te rends compte que tu m'as confié un être humain, et un enfant pas dessus le marché ! »
« Mais j'étais vraiment embêté et tu étais mon dernier espoir. Je suis vraiment désolé d'avoir dû te tromper, mais c'est pour son bien à elle. »
Je laisse passer un instant de silence, je dois me calmer parce que rien de bon ne sort d'une telle conversation. Je prends une bonne inspiration et reprends.
« Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais une fille ? »
Il ne devait pas s'attendre à cette question parce qu'il met un peu de temps à répondre.
« Je ne sais pas, je crois que je ne voulais pas que tu me soupçonnes et que tu te mettes à me poser des questions. »
« Mais tu te rends compte que tu n'y échapperas pas. Je veux tout savoir, sinon, je la jette. »
« C'est bon. Un peu après la guerre, j'ai eu une aventure d'un soir avec une jeune femme que je n'ai jamais revu. Quelques mois plus tard, j'ai reçu un coup de téléphone de son frère qui m'a annoncé qu'elle était morte en mettant au mon un enfant, mon enfant et il voulait que je le récupère parce qu'il ne pouvait pas s'en occuper lui-même. Je suis donc allé la chercher et je l'ai élevé. Mais comme je devais partir pour affaire, je ne pouvais pas la laisser seule, alors j'ai pensé à toi. »
« Et comment fais-tu d'habitude, ce n'est pas la première fois que tu pars en voyage d'affaire, tu ne me feras pas avaler ça. »
« C'est sûr, mais habituellement, c'est Trowa qui s'en occupe. Elle aime bien Trowa, mais il est lui aussi en voyage en ce moment et donc dans l'impossibilité de la prendre en charge. »
Ouais, ses explications sont valables, je ne lui en voudrais pas trop longtemps. Mais ce n'est pas une raison pour le lui dire, autant le faire culpabiliser un petit peu.
« Et qu'est-ce que tu aurais fait si j'avais été trop occupé pour m'en occuper, de ta progéniture ? »
« Je me suis renseigné sur toi, avec ton petit travail, tu as tout ton temps pour toi et tu es un travailleur si exemplaire que ton patron n'aurait vu aucun inconvénient à te donner quelques jours de congé. »
Là je reste sans voix. C'est qu'en plus de me mettre son enfant dans les pattes, il enquête sur moi et qu'il en est fier. C'est pas possible, on croit connaître quelqu'un et finalement…
« Bon, ça va. Tu reviens quand ? »
« Je ne sais pas. Mais j'appellerais fréquemment pour prendre des nouvelles. Elle va bien Hélène ? »
« Oui, ça va. Tu veux lui parler ? »
« Ah non, il faut que j'y aille, réunion très importante. Je rappellerais demain. Bonne journée. »
« Toi aussi. »
Je raccroche et retourne voir la petite. Elle doit avoir faim, je vais lui préparer le petit déjeuner. Je l'appelle et elle accoure. Encore une fois, je la vois dévorer tout ce que je lui donne. A qui me fait-elle penser ?
Et la voilà repartie en courant pour aller jouer. Je ne comprends pas, on m'a toujours dit que de beaucoup manger, ça donnait envie de dormir. Alors pourquoi elle court encore ? Enfin, elle se calmera bien un moment ou un autre, n'est-ce pas ?
Je retourne dans le salon et range la couverture et l'oreiller pour m'y assoire, je me sens vidé de toute énergie. Je ferme doucement les yeux pour tenter de me reposer un instant quand j'entends un cri venir de la chambre et je vois Hélène qui accoure vers moi, une photo à la main. Ce qu'elle tient là, c'est le dernier souvenir qui me reste de mes compagnons de guerre avant que la paix ne nous sépare. On avait tous posé pour cette photo, les cinq pilotes avec nos gundams derrière nous. Hélène s'assied à côté de moi et elle dit :
« Papa ! »
Je souris et pointe du doigt Quatre en répétant le mot qu'elle vient de dire. Elle secoue fortement la tête, pousse mon doigt et pointe quelqu'un d'autre sur la photo en répétant le même mot. Je regarde ce qu'elle pointe et je la regarde elle. Elle continue de sourire et je comprends alors à qui elle me fait penser depuis le début. Je me rends compte soudain que ses yeux tirent bien plus sur le violet que sur le bleu comme je le croyais quand je l'ai rencontré. Je repose mon regard sur son doigt pointé sur son père, Duo.
A suivre…
(1) Bonjour au téléphone.
Note de l'auteur : J'ai eu cette idée en assistant à une formation palpitante là où je travaille (c'était horriblement ennuyeux !). Je sais que ce n'est pas une très bonne idée d'avoir mis cette idée par écrit quand on sait que j'ai déjà deux fanfics de commencées, mais ce n'est qu'un oneshot en deux parties qui ne viendra pas perturber mes autres activités. Et j'ai trop d'inspiration et je ne peux pas me contrôler, alors profitez-en, je suis peut-être dans une période super fructueuse qui pourrait mettre du temps à revenir…
Je sais que c'est une fin atroce, mais je n'ai pas vu d'autre moyen pour vous obliger à lire la suite...
-Ephemeris-
