Auteure : Amanda A Fox
Film : Avengers Age Of Ultron
Couple : Clint Barton/Pietro Maximoff
Genre : Suspence/Drame/Romance

Résumé : Enfermés dans cette salle d'interrogatoire aux allures presque anormales, assis face à une femme aussi fade qu'un automate programmé pour toujours sourire de façon hypocrite, Clint Barton et Pietro Maximoff sont fait comme des rats. Quel est donc le but de cette inquisitrice et de leur capture ? C'est bien ce que Clint et Pietro vont tenter de découvrir !

Notes : Attention, cette histoire est un gros projet, je considère un peu cette fic comme un thriller, mais très sombre. Je mets M pour le langage (Oui Steve, des gros mots !), pour le côté très sombre de cette histoire, mais aussi pour la présence de lemon. Voilà, j'espère ça va vous plaire, car elle me tient beaucoup à cœur ! La fiction comportera plus de dix chapitres.

S'éclipser

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Prologue
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« Bien, maintenant que nous avons fait le tour sur votre passé, nous allons parler du présent. »

Cette voix. Trop professionnelle. Trop sèche. Trop calculée. Aucune spontanéité ni surprise n'était au rendez-vous. Le genre de voix qui vous mettait mal à l'aise. Trop hypocrite. Trop propre. Trop machinale. Tel un automate qui ne laissait transparaître aucune émotion.

« Mon présent ? » ricana la voix rauque de l'homme menotté assis à cette table en fer où rien ne trainait. « Vous êtes si bien renseignés sur mon passé. Je ne vois pas ce que je pourrais vous cacher sur mon présent. »

La réponse. Dédaigneuse. Froide. Et craché au visage doucereux de cette femme au chignon impeccable et au tailleur irréprochable. Etait-elle même humaine ?

« Des détails nous échappent encore et restent à votre portée, monsieur Barton, » continua cette voix bien trop mielleuse.

Les poings de l'homme se serrèrent instantanément, ne lâchant pas des yeux ce regard opaque et vide de toute émotion. Impartial. Fade.

« Ce n'est qu'un simple interrogatoire, inutile de paraître si farouche envers nous. »

Second sourire faux à faire trembler de rage une personne à leur contact après des heures de manipulation et de tromperie.

« Vous m'expliquez donc ces menottes ? » râla ledit Barton en faisant tinter le fer des bracelets froids entre eux.

Essaie d'un sourire ironique à l'égard de la femme, mais qui ne semble nullement l'atteindre.

« Nous ne voulons pas que vous vous blessiez inutilement, monsieur. »

Fausse politesse déblatérée par tous ces gens contraint de sourire pour garder leur boulot. La mâchoire serrée, le captif tenta une seconde approche :

« Si je savais au moins une petite idée de ce que vous attendiez de moi, je pourrais gentiment refuser et foutre mon poing dans votre gueule d'ange. »

Un diable masqué par une coquille angélique déstabilisante. Anormale. Effrayante. Ce fut un simple rire raisonnant dans la pièce sombre et vide. Moqueur. Perfide.

« Est-ce que nous prenons la peine d'annoncer aux souris ce que le destin leur réserve ? »

Souris ? A nouveau, les poings de l'homme se serrèrent et ses sourcils se froncèrent gravement à l'encontre de cette étrangère. Des perles de sueur coulaient le long des tempes sales et granuleuses de l'homme, brillant sous les faibles lumières des néons jaunâtres.

« Si nous pouvons continuer-… »

Un violent coup de genou contre le pied de la table fit vibrer le fer et la mine du crayon appartenant à la femme étrange se brisa contre le papier grené. Barton ne pouvait rester de marbre face à toute cette supercherie répugnante, et son genou avait frappé avec force le fer de la table.

« Dois-je me répéter ! » s'exclama la voix de l'homme qui perdait son royal sang-froid, voulant ses réponses.

Les muscles de ses bras nus se tendirent à l'extrême tandis que son inquisitrice levait sa main fine à la manucure improbable et parfaite à l'encontre des deux hommes étrangers au fond de la pièce. Ainsi, les inconnus qui semblaient surveiller chaque mouvement de l'archer reprirent leur place, laissant la femme continuer sans venir corriger l'affront du prisonnier.

« Je vous garantis que votre famille ne sera pas blessée ni même approchée si vous coopérez. »

De nouveau cette voix sourde. Trop parfaite. Trop claire. Une nouvelle mine prit place au bout du crayon qui s'abattit avec douceur non feinte contre la feuille blanchâtre.

« J'ai ici l'adresse de votre frère. Et de votre ex-femme gardant vos enfants. »

Une colère s'empara de Barton qui tenta un regard furieux et noir vers l'étrangère aux yeux impropres, mais celle-ci notait à nouveau quelque chose avec agilité et grâce sur son papier.

« Si nous continuons ? » reprit-elle en levant la tête pour dévoiler un sourire sucré à l'égard de l'Avenger.

Capitulation. En effet, il savait qu'il était fait comme un rat maintenant. Cette femme, ainsi que tout ce qui lui incluait semblaient au courant de bien des choses. Des choses hautement confidentielles qui n'auraient jamais dû arriver aux oreilles de cette vile personne.

« Vous avez ainsi quitté votre femme… Vous avez peut-être la date ? »

Sourire dissimulant l'air narquois qu'elle devait porter derrière ce masque feint. Cherchant encore un plan de fuite ou d'attaque, Barton sentit ses ongles s'ancrer profondément dans la chair de ses paumes.

« Octobre 2015… »

« Réponse juste. »

Un test. Encore un test. La moitié des questions étaient un putain de test pour vérifier si Barton disait la vérité ou non, et le tireur dut se contenir pour ne pas exploser à nouveau, et se faire tranquilliser par des produits étranges sortants tout droit des seringues des messieurs contre le mur derrière.

« Et vos enfants ? Vous ne devez pas souvent les voir. Fréquence de vos retrouvailles ? »

Compatie nauséeuse et rictus abject. S'il le pouvait, il fracasserait le crâne de cette femme contre la table solide pour lui faire payer cet interrogatoire interminable et déplacé.

« Week-ends, » répondit-il simplement, ne voulant pas s'étendre sur la question ou bien d'autres mots pourraient lui échapper.

« Deux week-ends par mois si je ne m'abuse ? »

Hochement de tête sec de la part de l'archer qui se mordait la langue pour ne pas l'insulter à nouveau. D'où pouvait-elle savoir tout ceci ? La mine en bois grattant le papier irrita les oreilles de Barton dont les idées de meurtres envers elle et ses compères ne cessaient de croître.

« Bien. Venons-en aux histoires de cœur. Vous vivez avec votre compagnon, c'est bien ça ? Celui qui a finalement survécu à son sacrifice…»

Aucune réponse. Simplement un regard froid et méprisant qui voulait en dire beaucoup. Barton savait que ladite personne était aussi entre leurs mains viles et malsaines.

« Date de votre rencontre ? Vous l'avez peut-être en tête ? »

Encore un test. Et encore cette même rengaine. Ce même air curieux et faux. Tout était faux.

« 2015. »

« Ce n'est pas très romantique de connaître si peu précisément la date de votre rencontre. »

Il se retint au dernier moment de se lever de sa chaise pour agripper la femme hypocrite entre ses mains ligotées, auquel cas il pouvait être incertain du futur des personnes qu'il chérissait et à la lucidité de son esprit. Cependant, elle continua d'écrire, sereinement, appliquée, imperturbablement.

« Parlons un peu de lui. Parlons un peu de votre compagnon. »

Ses mains se joignirent, ses doigts s'entremêlèrent et elle dépose ses bras contre le fer de la table, la tête penchée sur le côté pour observer un peu mieux l'Avenger dans les yeux.

« De son nom, Pietro Maximoff. »

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« Vous voulez que je vous parle de Clint Barton ? »

James écartées devant lui. Fausse lassitude. Air dégagé feint. Mèches de cheveux blanches, humides de sueurs placées négligemment contre ses yeux cernés de noirs. Plus jeune à l'accent prononcé.

« Vos impressions sur la personne. Votre relation. Les faiblesses et les atouts de votre couple. »

Même dame. Même voix plate et professionnelle. Même regard superficiel et impénétrable.

« Vous êtes allé chercher loin dites-moi… Rares sont les personnes qui sont au courant. »

Plus habitué aux séances de torture de l'esprit. Plus accoutumé à ces interrogatoires secs et interminables. Il paraît plus détaché, et à l'aise. Il sait que la seule chose qu'il puisse faire, c'est rester insolent contrôlé, paraître maîtrisé et se renseigner sur l'ennemi par la même occasion.

« Nous savons énormément de choses, monsieur Maximoff. »

Haussement d'un de ses sourcils mi-bruns mi-blancs à l'adresse de cette femme qui semble ne pas vouloir en dire plus sur ses petits secrets.

« Vous voulez savoir quoi au final ? » grinça pourtant le jeune homme en haussant les épaules d'un air faussement indifférent et supérieur. « La fréquence de nos relations sexuelles ? Vous voulez aussi peut-être savoir qui est le passif du couple ? Je peux vous dire que mon archer sait parfaitement mener la danse, même si j'aime aussi parfois prendre les devants. Mon pouvoir nous réserve bien des surprises. »

Langue bien trop pendue, mais ayant pour but de percer la coquille froide de l'étrangère au chignon trop parfait. Néanmoins, ce fut un échec, car elle le fixa droit dans les yeux avec le même sourire satisfait et presque maternel, répugnant.

« Toutes informations nous peut être utiles, ne vous fourvoyé pas, monsieur. »

Et elle nota à nouveau, ce qui énerva maintenant grandement Maximoff. Son index tapotait nerveusement sa cuisse, et son talon frappait le sol de manière continue et agitée. Ce fut la coquille du coureur qui commençait à se briser.

« Date de votre rencontre ? » continua-t-elle sans lever les yeux vers lui, paraissant lire ce qu'il y avait d'écrit sur son étrange papier.

Il ne répondit pas. Une première pour lui qui était resté vif et insolent durant tout l'interrogatoire, restant docile mystifié.

« Alors ? Vous avez déjà utilisé toute votre salive ? » l'interrogea à nouveau cette hypocrite tout en haussant ses sourcils fins et noirs cendre, encrés sur une peau blanche et lisse.

Réfléchissant à toute vitesse au comportement à adopter, le cœur battant, il laissa entrevoir son anxiété naissante quant à leur avenir ici.

« 22 avril 2015, » la voix à l'accent semblable au russe s'éleva dans le calme plat de la pièce avec pourtant fermeté.

A nouveau, visiblement comblée par la réponse, elle écrivit avec vigueur, et l'expiration lourde du sokovien se fit entendre, trahissant son irritation naissante. Cette femme. Cette pièce. Cette scène. Comme tout ce qui se déroulait durant cet interrogatoire paraissait anormal. Si différent de ce qu'avait pu vivre le plus jeune.

« Quel est le statut qui vous représente alors tous les deux ? » renchérit-elle de sa voix plate mais élancée et portée, désignant Barton et Maximoff.

« Fiancé. Vous croyez qu'elle vient d'où cette bague que vous m'avez volée ? » lâcha l'homme aux cheveux blancs d'un air dédaigneux et insolent.

C'était donc pour cela que Maximoff tripotait nerveusement son auriculaire gauche depuis son arrivée ici. Mais pourtant, ça ne semblait pas être une surprise pour l'étrangère. Rien ne semblait être une surprise pour elle de toute façon, même si le jeune homme crut percevoir à l'aide de son pouvoir un tout petit temps d'arrêt chez cette femme.

« J'aimerais que vous me parliez de votre régime alimentaire. Mais d'abord, fumez-vous ? Buvez-vous ? Vous droguez-vous ? »

A nouveau tout un tas de questions précises sur la vie privée mais aussi quotidienne du sokovien qui plissa les yeux de suspicion. Avec soudain une terreur infime tiraillant le fin fond de son estomac, Maximoff était perdu.


(Peu d'explication, et c'est normal)

Je vous retrouve donc pour un nouveau projet, et j'espère avoir votre attention, et subvenir à vos attentes :)

Pour la date du 22 avril 2015, j'ai pris celle de la sortie du Film Avengers Age of Ultron. La base.

Donnez moi votre avis sur ce prologue, sur ce, gros bisous à tous !