Elle n'était pas belle Pansy mais elle avait cette lumière qui attirait l'objectif.
Sur chacune des photos qu'il prenait d'elle, elle paraissait tellement en vie que s'en était presque devenu douloureux.
Elle était si vivante Pansy sur ses clichés, elle était si belle et pourtant elle n'était qu'une poupée inanimée. Une coquille vide que la guerre avait brisée et qui ne s'animait que devant un appareil photo.
A chaque photo qu'il prenait d'elle il avait l'impression d'absorber un peu plus son âme, de fixer sur le papier le peu de vie qui lui restait encore.
C'était quelque chose de douloureux de fixer sur papier glacé la superbe femme qu'elle aurait put être.
Pourtant il continuait inlassablement à la photographier. Sans jamais se lasser il s'acharnait à la faire se souvenir de la femme qu'elle avait était autrefois. Il mettait toute sa détermination dans cette quête insensée de la Pansy qui était morte un 2 mai 1998.

Il restait à ses côtés malgré les racontars, rumeurs et horreurs que les gens chuchotaient sur elle. Les gens ne comprenait pas ce qui liait une Serpentard à un Gryffondor. Ils ne voulaient pas savoir ce qu'un héros de guerre, un résistant de la première heure faisait avec une traitre, avec celle qui avait voulue livrer le survivant. Parfois les gens venaient le voir pour lui dire qu'il pouvait trouver mieux. Souvent ils entendaient les murmures qui bruissaient dans leur dos. Toujours ils refusaient d'acheter les photos lorsqu'ils reconnaissaient le modèle. Ils se détournaient alors avec une moue de dégout de l'oeuvre qu'ils avaient admirée quelques minutes plus tôt, avant que le nom de Pansy Parkinson ne soit chuchoté. Mais malgré tout, il restait aux côtés de celle qui était sa muse, presque son amie et peut être plus un jour