La vérité n'est pas toujours ce qu'on voit
Dans le long chemin obscur, on ne voyait que la lumière d'un réverbère sous lequel se trouvait un banc. La rue était calme, si calme qu'on pouvait entendre le vent souffler entre les arbres. Il ne faisait pas encore trop tard cette nuit-ci, mais les gens étaient déjà rentrés dans leurs maisons.
Soudain le calme continu se fut coupé par un son venant du loin, des pas d'une silhouette un peu longue avec de larges épaules, et les mains dans les poches d'un long manteau. En s'approchant du réverbère, son visage apparaissait : une peau bronzée, des yeux comme ceux d'un démon, avec une cicatrice sur l'œil gauche; mais il avait d'étranges cheveux courts teintés d'un vert bleuâtre, plutôt rigolos qu'étranges. Malgré son apparence bizarre, il lançait le regard d'un meurtrier provoquant un sentiment de terreur dans toute âme vivante.
Il s'assit sur le banc, sortit ses mains de ses poches et les frotta pour se réchauffer. On ne pouvait voir que son côté gauche dans cette position, révélant la cicatrice clairement, et trois boucles d'oreilles dorées attachées à son oreille gauche; son nez était droit avec une couleur rose-rouge, ses petites lèvres formaient une ligne de couleur mauve, ses joues étaient rougies par le froid, en fait, il faisait froid, tellement froid qu'on ne voyait presque aucun être vivant dans la rue, aucun être vivant sauf cet homme, . . . et un petit chat; un chat qui avait juste surgi des buissons. Il sauta sur le banc près du jeune homme, qui après, le pris dans ses mains froides et le posa sur ses genoux, puis le caressa doucement derrière les oreilles. L'animal semblait avoir adoré les doigts froids qui lui touchaient la tête; qui croyait qu'une personne comme celle-ci aura un cœur aussi tendre pour un animal errant.
Peut-être que toute personne assez étrange et affreuse n'a pas toujours un cœur aussi froid que les mains, alors peut-être que les personnes ne doivent pas être jugées sur leurs apparences, car la vérité n'est pas toujours ce qu'on voit.
