Je vis avec un homme qui est très jaloux d'où le titre. Cette fic est venue très vite car elle reflète mon expérience personnelle. En effet, là où je travaille, je doit faire du convoyage. Et là, la jalousie de mon homme s'est réveillé.
Les phrases soulignées sont tirés de ma conversation avec mon homme quand je lui ai annoncé que je devais partir en convoyage.
JALOUSIE MALADIVE
- Je risque de faire un convoyage la semaine prochaine, me fais Duo.
- Déjà, mais tu viens à peine de commencer. Avec qui ?
- Avec une femme !
Je me présente Heero Yui, 28 ans, métis asiatique aux cheveux ébène en bataille et des yeux cobalts, vivant depuis 3 ans ½ avec un superbe baka de 26 ans aux longs cheveux couleur miel et aux yeux améthystes, portant le nom de Duo Maxwell.
Tout se passe bien dans notre couple mais voilà j'ai une maladie. Une maladie très difficilement guérissable : je suis d'une jalousie maladive. Ce n'est pas une maladie me direz-vous, et bien si, car à tout moment, elle peut nous détruire, moi, lui, notre couple.
Je ne peux pas m'en empêcher. Duo prend le train tous les jours pour aller travailler et j'ai peur qu'il trouve quelqu'un de mieux que moi ou qu'il se fasse draguer. J'ai confiance en lui, mais c'est plus fort que moi, je n'ai pas confiance en les autres.
- Je ne pourrais pas toujours choisir avec qui je vais faire les convoyages. De toute façon, on ne dormira pas dans la même chambre.
- Mouais, c'est ça.
- J'ai pas demandé à être là-bas moi, à l'origine.
Il s'en retourne à sa lecture, mais je sens que je l'ai blessé.
- Que veux-tu manger ? me demande-t-il.
- Je sais pas.
- Pourquoi tu es agressif comme ça ?
- Tu connais la raison.
Oui, tu la connais et même trop bien en plus. Certes, tu n'as pas demandé à partir pour cette ville, tu avais demandé ta mutation à Montparnasse et ils t'ont mis à Nanterre. Tu travailles avec des hommes comme dans la plupart des boîtes.
Je prépare à manger mais je bous à l'intérieur. Je t'aime, j'ai confiance en toi mais pas en les autres.
On mange tranquillement en regardant « Men in Black II », mais je suis toujours autant en ébullition.
- Je vais prendre une douche, me fais-tu.
J'en profite pour aller me coucher. Après ta douche, tu viens dans le lit, tu me prends dans tes bras et tu sens mes muscles qui se contractent.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien !
Tu sais qu'il y a quelque chose et tu sais quoi, je le sais que tu sais. Tu te retournes sans dire un mot, mais je sais que je t'ai blessé, encore une fois devrais-je dire.
Demain matin, ton réveil sonnera, tu te lèveras, tu te prépareras. Avant de partir, tu viendras m'embrasser en me disant que tu as fait du café (toi qui n'aimes pas ça), et … je resterais toujours autant en ébullition.
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Deux jours plus tard, je décide de te suivre à ton insu. J'ai posé ma journée mais tu ne le sais pas, je ne te l'ai pas dit.
Ton réveil sonne, tu te lèves, tu te prépares, tu viens m'embrasser et tu pars. Sauf que cette fois, je me lève peu de temps après toi.
Tu es là devant moi en train de finir un morceau de pain avec du Nutella avant de monter dans le bus. Je monte aussi derrière toi mais tu ne me vois pas, occuper à prendre ton livre dans ton sac. Je fais en sorte de ne pas me faire repérer, alors tu es au fond et moi je suis à l'avant du bus.
Tu descends du bus à la gare où tu te diriges vers ton quai. Tu passes ta carte et tu vas au bout du quoi. Heureusement pour moi, j'ai fait le plein de tickets.
Le train arrive, tu montes dedans, tu t'installes sur un strapontin à côté des portes, car tu descends dans 2 arrêts. Je me place face à toi mais très discrètement, je suis monté par la porte à l'opposé de toi. Je t'observe. Tu lis tranquillement, ton baladeur sur tes oreilles, tu ne te préoccupes pas de ce qui se passe autour de toi. Tu relèves la tête pour voir où tu es.
Tu es à ton arrêt, tu descends, je te suis à bonne distance. Tu passes sur un autre quai pour prendre ton train suivant. Rien autour de toi ne t'intéresse. Tu as tellement l'habitude de faire le trajet que plus rien ne te tracasse. Ton train arrive, tu montes dedans, tu t'assois et tu continues de bouquiner. Je commence à me demander si je n'ai pas eu une réaction exagérée. Mais je continu de te suivre.
Arrivé à La Défense, tu descends du train et tu marches jusqu'au RER A. Ta natte bat tes reins, tu marches vite, tu descends les escaliers pour arriver au quai. Là, tu vas discuter avec une femme. Tu m'en as parlé, c'est avec elle que tu as traversé Paris quand ils ont supprimé ton train. Elle est institutrice.
Ton RER arrive, vous montez dedans, vous discutez un peu ensemble, puis tu repars dans ta lecture. Tu arrives à Nanterre, tu salues la dame et tu descends. Tu prends le bus. Il est blindé, tu te positionnes au niveau de la porte arrière. Là, tu descends au premier arrêt. Je descends aussi mais c'est pour mieux te regarder aller à ton travail. Je ne peux plus te suivre, je n'en ai pas le droit.
Tu disparais de ma vue et je décide de repartir.
Je vais refaire le trajet inverse pour rentrer à la maison. Ai-je vraiment si peu confiance en toi ? C'est ma nouvelle question existentielle.
Mon téléphone bipe, tu m'écris que tu es bien arrivé. Je le sais, je suis là mais je ne te le dirais pas.
Je m'interroge sur ma conduite. Je ne me comprends pas. Pourtant, j'ai décidé de revenir pour refaire le trajet inverse avec toi mais sans que tu le saches.
De retour à la maison, je m'occupe pour éviter de compter les heures qui me séparent de toi.
Ca y est, je suis parti te rejoindre. Je suis à l'entrée de la gare.
Je te vois arriver, tu t'es fait amener en voiture par un de tes collègues. Tu arrives en discutant avec un autre de tes collègues. Je t'observe, tu discutes le plus simplement du monde. Tu es le Duo que je connais, simple, naturel et toujours souriant.
Tu t'installes et vous discutez jusqu'à La Défense. Tu descends seul. Tu remontes par l'escalator puis tu marches vite jusqu'à ton quai pour le prochain train. Ta natte bat tes reins, dans un mouvement que je trouve sensuel, mais il ne l'est pas pour les gens qui nous entourent. Ils ne voient rien, ils sont pressés de rentrer chez eux.
Tu arrives dans ton train, tu t'installes et tu sors un cahier et ton baladeur. Je te vois mettre tes écouteurs et commencer à écrire. Tu aimes écrire, tu écris des fanfictions. J'aime les lire après.
Tu t'occupes le long de ton trajet, parfois tu regardes par la fenêtre, ou tu mimes les paroles d'une chanson sans que les gens ne se préoccupent de toi.
Tu as l'air las. Oui, j'en profite pour t'observer. Ton visage est fermé, tu ne souris pas. Tu as sûrement hâte de rentrer à la maison.
Te voilà à Saint-Cyr, tu descends et prends ton train qui te ramène à la maison. C'est le dernier. Tu as l'air d'avoir hâte d'être rentré pour te poser un peu. Mais je ne serais pas là quand tu rentreras, je n'arriverais que quelques minutes plus tard.
Tu arrives à notre gare, tu es déjà debout, prêt à sortir. Tu descends du train, les sorties sont blindées de monde. Tu prends ton temps. Tu passes à la boulangerie avant de rentrer, à notre boulangerie préférée. Tiens, tu t'es pris un petit pain pour le chemin du retour.
Tu marches d'un pas décidé et tu arrives à la maison. Tu sors les clés, tu prends le courrier et tu montes à l'appartement. Je reste quelques minutes caché avant de monter l'escalier. J'ouvre la porte, tu es en train de retirer tes chaussures.
- Bonsoir mon cœur. Ca a été ta journée.
Ton sourire est revenu sur ton visage. J'espérais le revoir.
- Bien et toi ?
- Tranquillement.
Tu ne me demandes pas où j'étais. Tu as confiance en moi. Je me sens mal d'un coup.
- J'ai une mauvaise nouvelle. Je suis de convoyage avec Réléna la semaine prochaine.
- Ah bon. Ben, vas retrouver tes amants alors !
Je n'ai pas pu m'empêcher de sortir cette phrase. Tu me regardes avec les larmes au bord des yeux.
- Je pars avec une femme et en plus je ne connais personne sur Brest.
- Il n'y a pas que des femmes à Brest !
C'est la phrase de trop. J'ai la joue qui me brûle. Tu viens de me gifler. Je la mérite, je le reconnais. Je viens de te pousser à bout.
- Comment peux-tu dire une chose pareille ? Si j'avais voulu un amant, il y a longtemps que j'en aurais pris un, ce n'est pas ça qui manque. Mais je t'aime trop pour cela.
Je te vois te rhabiller.
- Où vas-tu ?
- Je vais faire un tour. Je n'en peux plus. Je suis à bout. Il va falloir que ça change, je ne supporte plus ta jalousie. J'en ai marre !
Ton ton est dur. La porte claque. Je suis tout seul. Qu'est-ce que j'ai fait ? Moi aussi, je t'aime.
Tu as raison, il va falloir que je change d'attitude. Je ne veux pas te perdre.
Je commence à tourner en rond dans l'appartement. Ca fait 1 heure que tu es parti.
La nuit est là, mais pas toi. Je vois les aiguilles tourner et tu ne reviens toujours pas.
T'aurais-je perdu mon amour ? Vas-tu rentrer ? Tu es sûrement chez Quatre.
Je suis fatigué, je n'arrête pas de pleurer. Je voudrais que tu sois là mais j'ai tout gâché.
A bout de force, je m'endors sur le canapé.
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Voilà le début de mon histoire. Ce n'est pas évident de vivre avec quelqu'un de jaloux, j'en fais parfois les frais. Ma conversation avec mon compagnon ce jour-là m'a effondré. Ce sont les termes exacts, seul les noms changent. Quand au trajet, c'est le mien mais avec des changements de nom.
La première partie était tirée de mon expérience personnelle mais la suite sera plus de l'inventer.
