Titre
:
dans sa toile
Auteur
:
ylg
Fandom
:
Naruto
Personnages/Couple
:
Kidōmaru x Tayuya
Rating
:
PG -13 à R / M
Disclaimer
:
Kishimoto Masashi.
fic écrite pour un mème à kink
anonyme
Prompt
:
Tayuya/Kidōmaru, dans sa toile
Avertissement supplémentaire
: hum, les grossièretés de Tayuya ?
Note : trois parties
différentes, relativement indépendantes, et pas tout à fait
compatibles entre elles.
oOo
Les
mecs, ronchonne Tayuya, tous des connards. Ou des gros porcs. Ou les
deux. Jirōbō se passe de commentaire : beurk. Les jumeaux sont
décidément trop flippants, 'tournent pas ronds tous les deux.
Kimimaro… elle ne trouve pas de mot pour le qualifier, mais elle le
déteste. Elle le déteste d'autant plus qu'il est beau, plus
puissant que le reste du Quintet, qu'il a la faveur
inconditionnelle de l'Otokage. Il a tout pour plaire, et pourtant
en dedans, il est plus pourri que quiconque. Elle le déteste
d'autant plus qu'elle aurait pu l'aimer, et que lui-même ne
peut la supporter.
Reste Kidōmaru. Disgracié au possible. Trois
paires de bras, a-t-on jamais vu ça ? et il crache de la toile.
C'est presque aussi répugnant que les os de Kimimaro.
Et
pourtant… pourtant, lui, elle arrive à le tolérer. C'est le
plus équilibré de l'équipe. Sa tronche n'est pas si moche, si
on oublie le reste du corps. Et puis bah, on finit par s'y
habituer.
Il dit que c'est pratique et elle veut bien le croire,
mais elle est heureuse d'avoir, elle, un nombre de membres
normal.
Un jour, il profite de ce qu'elle est moins méchante
avec lui qu'avec les autres, pour l'inviter à passer un moment
ensemble. Juste se détendre un peu, propose-t-il. Dans un hamac de
toile, tout confort.
Ça
va pas, non ? de la saloperie de toile d'araignée ? C'est
répugnant !
Elle
l'abreuve encore de quelques noms d'oiseau et le plante là.
Au temps pour sa tentative. Ceci dit, note-t-il avec un peu d'espoir, elle ne s'est révoltée que contre l'idée de la toile qu'elle doit craindre gluante. Si ça se trouve, elle ne serait pas contre un peu de temps avec lui, à condition de choisir un autre endroit…
o
Les
yeux de Tayuya s'écarquillent d'horreur en entendant ce que
Kidōmaru lui propose pour pimenter un peu leurs ébats. D'accord,
elle avait envie d'un peu de nouveauté. Mais là…
Faire ça,
ligotée dans sa toile?
Beurk !
Ça va pas, non ? pas question qu'elle se laisse
attacher par un mec, surtout s'il lui bave dessus pour ça. Non
mais ho !
L'idée de devoir perdre le contrôle la révolte, encore plus que ce qu'elle imagine de la toile d'araignée la révulse.
Kidōmaru rit. Il lui prend les poignets. La
bâillonne d'une main et écarte d'une autre la mèche de cheveux
qui lui barre le visage. Et il lui reste encore deux mains libres
pour ouvrir ses vêtements et la caresser.
« Allons, si je
voulais vraiment t'immobiliser, je n'aurais même pas besoin de
toile. »
Les yeux de Tayuya flamboient. Elle cherche à le mordre quand il fait mine de l'embrasser. Il lui tient les poignets au-dessus de la tête, il lui tient la taille… le haut de son corps est immobilisé. Mais il a oublié les jambes. Elle lui décoche un furieux coup de genou.
Le voilà bien forcé de la lâcher.
«
Je plaisantais, gémit-il.
-On ne plaisante jamais avec
moi, » rétorque-t-elle acidement. Et elle tourne les talons.
«
Heee, attends !
-Tu rêves, connard. J'ai plus envie. Finis-toi
en te paluchant dans ta toile si tu veux, moi je m'en fous. »
o
Comment
elle s'est retrouvée là, Tayuya préfère ne pas le savoir. Un
coin de son esprit essaie de lui rappeler que c'est une bien
mauvaise attitude, qu'un shinobi qui se respecte devrait toujours
savoir précisément dans quelle situation il se trouve et ne pas
oblitérer des détails cruciaux.
Et puis merde,
décide-t-elle. Elle n'est pas en situation de combat. Elle n'est
pas en danger immédiat, et malgré sa position actuelle elle reste
toujours assez vigilante pour parer au besoin à un imprévu. Mais
franchement, elle n'a pas envie de rester consciente, pour les
quelques minutes à venir. Stop les réflexions. L'instinct seul
suffira largement.
Si elle arrête de penser et ne se fie
qu'aux sensations, elle pourrait se croire dans un hamac.
Contrairement à ce qu'elle craignait, la toile ne colle pas à sa
peau. En revanche, Kidōmaru s'agrippe fermement à son corps. Ses
jambes à elle sont solidement refermées autour des reins du
garçon-araignée. C'est la seule chose dont elle est sûre ; à
côté de ça, elle perd le compte des bras qui la maintiennent dans
le filet et des mains qui la caressent.
Trop, c'est trop. Même
si elle voulait, elle ne pourrait pas mettre de pensée cohérente
sur cette situation.
Au milieu de cela, elle a l'étrange
certitude que rien ne la maintient dans la toile de Kidōmaru, que si
elle relâche sa prise sur son partenaire, elle tombera. À cette
idée, un vertige profond la submerge et creuse un grand vide dans
son ventre, sous le nombril.
Et cette sensation de vide ne fait
qu'augmenter l'intensité de la pénétration. Il sous-tend la
chaleur qui se répand depuis le bas de son ventre dans tout son
corps. Une vague roule au plus profond d'elle et l'emporte.
Elle savait bien qu'elle ne touchait plus terre, littéralement. Là, le dernier fil qui la rattachait au sens des réalités se rompt et elle perd complètement pied.
