Disclaimer : Tous les personnages, exceptés Samantha, Beth, Alice, Liliam, Lenny, Henry, la famille Morgan, Nicholas Mild, Mark Coventry et Ludo Elgin sont la propriété de la génialissime J.K ROWLING.

Merci de me laisser des reviews, c'est le seul moyen de progresser et notre seul salaire !

Petite note de l'auteur : Cette fic se calque presque exactement sur le travail de JK Rowling (A part Lucius, Alice et Frank Londubatqui pour commodité et intérêt de l'histoire ont le même âge que les autres), j'ai donc écrit cette fic comme cela aurait pu se passer en fonction des informations issues des livres jusqu'au tome 5 (il n'y a donc aucun spoiler du tome 6), un paragraphe en particulier est repris du tome 5, vous le reconnaîtrez sans peine. Le début vous rappellera beaucoup ce qui arrive à Harry, mais lisez quand même car il y a aussi des indices pour la suite !

J'adore les Maraudeurs et j'ai essayé de donner ici et là quelques éléments de réponse à des questions que nous, fans, nous posons depuis des lustres sur eux, sur des personnages annexes et sur Voldemort, puisque nous ne savons presque rien de ce qui se passait avant la création de l'Ordre du Phoenix... Cette histoire se déroule donc de 1971 (arrivée des Maraudeurs à Hogwarts) à 1995 (Fin du tome 5) et vous dévoile la vision d'un personnage qui n'existe pas... mais qui a eu un rôle important... C'est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec pleins d'indices disséminés un peu partout : A vous de trouver l'amoureux du personnage principal ! Et allez vous deviner son secret ?

Bref, j'espère que vous aimerez ma vision des choses, et je vous remercie d'avance de me laisser autant de reviews que vous le souhaiter, çà fait toujours extrêmement plaisir, même si ce sont des critiques ! MERCI !


CHAPITRE 1 : LA LETTRE DU PROFESSEUR DUMBLEDORE

A 11 ans, j'étais une petite fille comme les autres, j'avais eu ce que l'on appelle une enfance heureuse: ma mère ne travaillait plus depuis ma naissance et elle avait toujours veillé sur mon frère, Michel, et moi comme à la prunelle de ses yeux. Mes parents n'avaient pas voulu faire de nous des enfants gâtés, mais nous avions toujours eu largement de quoi subvenir à nos besoins. Mon petit frère et moi nous entendions très bien, mais j'avais une fâcheuse tendance à me réfugier dans mes jeux et dans mes rêves, oubliant bien souvent le sens de la réalité. Je me sentais différente des autres et je passais mon temps à jouer et à m'imaginer des mondes fantastiques dans lesquels je me sentais bien. J'étais encore une petite fille et d'aucun penserait que cela était normal, mais ce trait de mon caractère me rendait un peu introvertie. Je ne fuyais pas la compagnie des autres, mais j'avais souvent tendance à me renfermer un peu sur moi-même et ma famille avait parfois quelques difficultés à me comprendre. Je sais que cela aurait continué ainsi si ma vie n'avait pas changé ce jour d'août 1971.

Ce matin là, mon père alla chercher le courrier, comme il le faisait d'ordinaire en rentrant déjeuner à la maison, et je l'attendais dans l'entrée, impatiente de pouvoir lui dire bonjour. Mais ce jour là, il apporta une lettre pas comme les autres, une enveloppe qui semblait faite de parchemin et non de papier, sans aucun timbre ni cachet de poste. Elle portait simplement mon nom et mon adresse en France. Quand mon père la retourna, je vis un cachet de cire, comme ceux que les rois des temps anciens utilisaient pour cacheter leurs enveloppes, marqué du sceau de «Hogwarts, the school of Witchcraft and Wizardry » (Trad : Poudlard, Ecole de Magie et de Sorcellerie). Il avait l'air perplexe et me jeta un regard un peu interrogateur, en dehors des cartes de mes grands-parents pour mes anniversaires, je ne recevais jamais de lettres.

«Ouvre-la! » Dis-je en me penchant sur son épaule pour essayer de voir ce qu'elle pouvait bien contenir, mais j'étais bien trop petite par rapport à lui et je n'arrivais pas à lire ce qui était écrit. La fin de sa lecture fut marquée par un tel éclat de rire que ma mère et mon frère nous rejoignirent pour en connaître la raison.

Mon père nous entraîna avec lui dans le salon et lut la lettre à haute voix, avant de la jeter à la poubelle, croyant visiblement à un canular. D'après ce que j'avais compris, un certain monsieur du nom d'Albus Dumbledore, annonçait mon acceptation dans son école de sorcellerie, en Angleterre.

Mes parents pensaient que cette lettre devait sans doute être une blague fabriquée de toute pièce par un de nos jeunes voisins et n'y attachèrent pas plus d'importance. Pendant toute leur discussion, j'étais restée silencieuse, mais dès qu'ils eurent tourné le dos, je me précipitais sur la poubelle pour récupérer la lettre. Je la relus des dizaines de fois durant l'après-midi, essayant de me convaincre que ce n'était qu'une blague, mais tout avait l'air si réel… C'était de la vraie cire, le parchemin était tel que je me l'imaginais, il y avait aussi des citations en latin, et même l'écriture semblait avoir été tracée à l'encre, peut-être de l'encre de chine, mais en tout cas certainement pas avec un stylo... Je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose en moi me disait d'y croire… peut-être ces images étranges qui me venaient quelques fois, comme un présage de ce qui allait se passer, ou bien ces curieuses sensations qui me venaient lorsque j'avais peur ou que j'étais en colère…

La nuit venue, je la cachais sous mon oreiller et m'envolais en rêve dans le pays des sorciers.

Le lendemain matin, je m'étais éveillée de bonne heure, et j'avais passé toute la matinée à dessiner des sorciers et des sorcières pour tromper mon attente. Elle ne fut pas vaine, une nouvelle lettre arriva, en tous points identique à la première, mais cette fois Monsieur Dumbledore semblait être au courant de la réaction de mes parents. Il insistait sur le fait que j'étais une sorcière et qu'une place m'était réservée dans son école depuis ma naissance. Il comprenait que cela puisse être difficile à comprendre pour mes parents et qu'il était prêt à leur rendre visite pour leur expliquer exactement de quoi il retournait. Cette lettre finit elle aussi à la poubelle, cette fois malgré mes protestations. Au dîner, mes parents se fâchèrent contre moi car j'étais la seule à croire à ce que mon père appelait des balivernes. Mon père refusait d'écouter mes arguments, me croyant complice de cette farce. Exaspérée, j'avais fini par quitter la table et je m'étais barricadée dans ma chambre. J'avais passé la moitié de la nuit à échafauder des plans de fugue complètement irréalistes pour pouvoir me rendre en Angleterre.

Quand je me réveillais le lendemain matin, un dimanche, j'entendis ma mère qui ouvrait la porte pour se rendre chez le boulanger, alors que mon père et mon frère prenaient leur petit-déjeuner dans la cuisine. Je l'observais du haut des escaliers menant à ma chambre, retenant presque mon souffle, m'auraient-ils oubliée? Ou bien le courrier des sorciers était-il lui aussi suspendu le dimanche? Elle poussa un cri de surprise quand elle découvrit deux lettres posées sur le pas de la porte. Je descendis la rejoindre, me retenant de courir et essayant de cacher le large sourire qui fendait mon visage. La lettre qui m'était adressée portait la mention «dans sa chambre du deuxième étage», ce qui intrigua beaucoup ma mère, et j'espérais qu'elle commençait à y croire. La seconde lettre annonçait la venue imminente d'Albus Dumbledore. Le mot n'était pas exagéré, il apparut dans le salon quelques secondes après que nous ayons rejoint la cuisine et que ma mère ait montré les lettres à mon père. Un bruit semblable à une explosion, toutefois de faible ampleur, avait résonné dans toute la maison, mais nous avions facilement identifié sa source. Nous nous précipitions donc tous les quatre dans le salon. Selon toute vraisemblance, d'après les nuages de poussière noire qui s'en échappait, Albus Dumbledore était arrivé par la cheminée. J'étais surexcitée, mais j'essayais de ne rien laisser paraître pour éviter les foudres de mes parents.

Il portait une très longue robe de sorcier pourpre et un grand chapeau assorti. Il était exactement tel que je m'imaginais Merlin l'enchanteur, il portait même sa longue barbe argentée. Il retira sa cape de velours vert bouteille et s'inclina en se présentant en anglais. Réalisant que nous ne saisissions pas tout, il sortit de sa robe de sorcier ce que je devinais être une baguette magique. Il prononça un mot latin et un mince fil lumineux en sortit, il s'étira, formant une sorte de toile d'araignée argentée et vint se positionner juste devant sa bouche. C'était le traducteur instantané des sorciers! Je du me frotter les yeux plusieurs fois avant de me rendre compte que ce que je voyais n'était pas issu de mon imagination. Cette fois tout ce qu'il dit fut très clair.

«Bonjour, je suis le Professeur Albus Dumbledore, nouveau directeur de Poudlard, l'école de magie et de sorcellerie.»

Mes parents et Michel étaient tétanisés par la surprise. Mes parents échangeaient des regards tantôt inquiets, tantôt admiratifs, alors que mon frère, lui, semblait si fasciné par le Professeur que je craignais un instant qu'il en oublie de respirer. Mon père s'avança finalement vers lui et lui tendit la main. Le Professeur la serra dans un geste particulièrement élégant.

«Bonjour Professeur, je suis Thomas Morgan, voici ma femme Marine, mon fils Michel et je ne crois pas avoir besoin de vous présenter ma fille Jana…»

Le professeur Dumbledore inclina aimablement la tête à l'énoncé de chacun de nos prénoms et esquissa un sourire lorsque son regard perçant croisa le mien.

«Enchanté de faire votre connaissance… » Dit-il très sincèrement.

«Asseyez-vous, je vous en prie! » Dit ma mère lorsqu'elle eut reprit complètement ses esprits.

«Merci! » Dit-il en prenant place dans un large fauteuil de cuir beige.

Mon père prit place dans le fauteuil jumeau à côté de lui et ma mère, Michel et moi nous asseyions dans le canapé assorti en face d'eux. Nous n'étions séparés que par la petite table basse en verre que j'aimais tant. Le Professeur m'adressa un petit clin d'œil qui se voulait sans doute rassurant et je lui répondis par un grand sourire. Je n'arrivais pas à croire qu'il était vraiment là et qu'il voulait que j'apprenne la magie et la sorcellerie… c'était bien trop beau pour être vrai. Je ne pouvais détacher mon regard de sa baguette et de son visage, il avait quelque chose de fascinant et il forçait le respect. Il avait l'air âgé mais quelque chose me disait qu'il l'était encore davantage que ce qu'il paraissait. Il me faisait penser à un sage, je l'imaginais facilement dispenser des conseils aux pèlerins qui lui rendaient visite tout en haut de la montagne abrupte où il demeurait, seul au milieu des monts enneigés.

«Voulez-vous boire quelque chose?» Lui demanda ma mère.

«Ho, non, je vous remercie Madame Morgan…»

Un peu mal à l'aise, mon père lui demanda s'il pouvait nous expliquer la raison de sa venue ici. Le Professeur Dumbledore fit un petit sourire, que j'allais apprendre à connaître, et son regard s'éclaira derrière ses lunettes en demi-lune. Il se lança dans une explication assez longue mais très claire, révélant l'existence du monde des sorciers et le fait que je fasse moi-même partie de ce monde. Mes parents restèrent silencieux jusqu'à ce qu'il les invite à poser toutes les questions qu'ils souhaitaient. Je me retenais pour ne pas l'assaillir de questions, mais mes parents m'avaient bien élevée, et c'était d'abord à eux de se manifester. Après un instant d'hésitation, mon père se décida et me devança.

«Mais comment se fait-il qu'elle soit une sorcière si personne d'autre ne l'est dans la famille?»

«Il arrive que la magie ne se transmette pas pendant plusieurs générations, il y a eu beaucoup de mariages entre les sorciers et les personnes qui n'ont pas de pouvoirs magiques, ceux que nous appelons Moldus, et cela a rendu la transmission parfois très aléatoire…»

«Vous voulez dire que des membres de notre famille étaient des sorciers?»

Dumbledore acquiesça.

«Dans votre cas, il a fallu attendre trois générations, la dernière sorcière de votre famille était Mathilde Morgan…»

«Ma grand-mère?» S'exclama mon père.

Anticipant la question de mon père, Dumbledore poursuivit.

«Elle ne vous l'a jamais dit car voyant que ni ses enfants, ni ses petits enfants n'avaient de pouvoirs magiques, elle a cru que votre famille était devenue des Cracmols, des sorciers sans pouvoirs magiques.»

Mon père acquiesça, mais je n'étais pas sûre que les explications du Professeur lui suffisaient. Il s'apprêtait à poursuivre, lorsque ma mère se décida à prendre la parole.

«Si j'ai bien compris, sa formation durera sept ans, c'est bien cela?» Demanda ma mère qui visiblement était bien plus intéressée par ce qui allait se passer pour moi que par la généalogie de la famille.

Le Professeur Dumbledore acquiesça puis il expliqua comment se passerait ma scolarité. Bien sûr mes parents n'étaient pas vraiment prêts à me voir quitter la maison mais le Directeur finit par les convaincre, tout en leur faisant promettre, ainsi qu'à mon frère, de ne rien révéler du monde des sorciers, y compris au reste de notre famille.

Une fois tranquillisé sur le fait que le secret serait bien gardé, il se leva avec une grande élégance et prit congé de nous après m'avoir offert trois livres pour que je puisse m'acclimater à mon nouveau monde avant la rentrée. Il les fit apparaître par magie, seulement en agitant sa baguette, et ils se posèrent un à un devant moi. Le premier «Quidditch moves and tricks» était un ouvrage sur le Quidditch, le sport préféré des sorciers, le second «Wizards' world for beginners» traitait des différences entre le monde moldu et celui des sorciers, et le dernier «A wizard's life for me» expliquait plusieurs aspects de l'histoire et de la vie quotidienne des sorciers depuis plus de 1000 ans. Il recommanda aussi à mes parents de me faire prendre des cours intensifs d'anglais, puisque je serais la seule française de toute l'école. Avant son départ, je lui avais demandé s'il existait une école de sorcellerie en France, m'étonnant d'être reçue dans une école anglaise. Il sourit et me répondit que Poudlard était la meilleure de toutes et que je ne regretterai jamais d'y appartenir. J'ignorais à cet instant à quel point il pouvait avoir raison. Sur le moment, je ne remarquais pas qu'il avait soigneusement évité de répondre à ma question, ce n'est que bien des années plus tard que je me rappelais ce détail.

Il s'en retourna vers la cheminée, prit quelque chose dans sa poche, une petite boîte remplie de poudre noire qu'il versa dans les cendres, avant de prononcer " Pré-au-lard ". Il disparut dans un éclair de lumière verte.


1 Poudlard, l'école de magie et de sorcellerie