Le jour où son boss l'avait envoyé traiter avec le coco, comme il se plaisait à l'appeler, Alfred avait promis d'être distant sans être froid, négociateur sans être agressif, poli sans être hypocrite, et de représenter son pays le plus sérieusement possible. Lorsqu'il avait vu Ivan, il l'avait salué d'un geste neutre, avant de sentir en réponse une paire de lèvres froides mais douces se poser sur les siennes. Aussitôt, il avait balancé au placard tout ce que son boss lui avait fait promettre, et s'était mis à insulter copieusement le grand soviétique, qui ne tarda pas à s'y mettre aussi, trouvant sa réaction injuste et " aussi débile que tes solutions pour l'écosystème. "

Non, vraiment ; l'Américain avait été plus que surpris par le bonjour russe.