Disclaimer : pas a moi, pas de sous.

Genre : ZOSAN. T

Résumé : L'équipage vogue à travers le nouveau monde depuis peu, mais le cuistot doit faire face a une montée d'hormone. A force d'abus de traitement reçu contre sa volonté, il a acquis une nouvelle capacité (ou 'malédiction' dirait le principal concerné) : celle de se transformer en femme de manière cyclique, et pour l'instant, incontrôlée...

Spoiler : début de l'ile des hommes poissons.

VERSIOIN REEDITEE

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Œstrogène, mon ami

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Il s'agitait dans tous les sens, droite, gauche, fond, devant, dessus... . Armé d'un chiffon humide et d'un balai, Sanji était en effervescence dans la cuisine du Sunny.

Voilà deux semaines qu'ils avaient quitté l'ile des hommes poissons, et la vie à bord avait repris comme si ces deux dernières années n'avaient été qu'un lointain cauchemar...

Lointain ? Pas tant que ça. Le cuisinier marqua un stop. Près a déplacer le frigidaire pour nettoyer dessous, il se rendit compte que quelque chose ne tournait pas rond. Il avait chaud, il avait de l'énergie a revendre et il avait très, mais alors très envie de...

_ ...Non ! Tout mais pas ça...

Il sautilla d'un coin à l'autre de la cuisine en se tenant la tête.

_ ...Vite, une issue !

_ ILE DROIT DEVANT ! Cria Chopper depuis le pont.

Miracle !

Sanji jeta un œil par le hublot et aperçu une grande ville se profiler à l'horizon.

Oui, un véritable miracle.

Une autre bouffée de chaleur...

_ Hey Sanji ! Rajoute de la viande à ta liste de course !

Luffy s'éloigna sans attendre de réponse.

Assit au sol devant la porte de la cuisine, le blond essayait de contrôler son rythme cardiaque tout en maudissant plus que jamais les créatures qui avaient osé jouer avec son corps et le trafiquer de l'intérieur. Ivankov l'avait mis en garde, ils avaient eu recourt a tant d'hormones pour son « traitement » qu'il risquait a tout moment de se transformer en femme. Il ne comprenait pas encore très bien le mécanisme, il le savait temporaire et on lui avait dit qu'un jour, il saurait le maitriser mais le problème, c'était les effets secondaires.

Hormones et volonté ne font pas toujours bon ménage.

Sans un regard pour quiconque, le visage enfouis derrière sa mèche blonde, il courut aussi vite que possible, sauta la rambarde du Sunny et continua sa course à la surface de l'eau. (S'il est capable de courir dans l'eau, ça c'est du gâteau non ? )

_ TROP COOOOOL !

_ Hey, Sanji ? Où tu vas ? Je n'ai pas encore donné les instructions !

Seul un écho leur parvint de la baie.

_ Désolé Namie Chériiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeee eeeeee !

_ ...Je suppose qu'il va falloir aller le chercher ? Demanda Usopp, plein de bon sens.

_ Laissons tomber pour le moment. A en juger par la taille de cette ile, il faudra plusieurs jours avant que le logue ne se recharge. Mais on a de la chance, une grande ville et un climat printanier... Ça sent le shopping ! Les yeux de Nami brillèrent de mille feux. Deux ans que je n'ai pas fait de shopping digne de ce nom... . Bonheur !

_ T'as la mémoire courte. Tu as dépouillé ce pauvre Pappagu y a pas si longtemps. Rappela Francky.

Sanji arriva au port sans être essoufflé ni même mouillé. Debout sur le quai, dans son complet noir agrémenté d'une cravate, il se sentait légèrement à l'étroit dans ses vêtements.

Il s'alluma une cigarette et observa la mine des gens alentour qui le dévisageaient comme une bête curieuse. Ses longs cheveux blonds volaient au vent, mais une mèche effilée cachait de son œil jusqu'au coin de sa lèvre. Son visage, ses mains et ses épaules s'étaient affinées tandis que ses hanches et sa poitrine avaient gagné en rondeurs. Il se permit de desserrer sa cravate et fit sauter les deux premiers boutons de sa chemise dans un silence pesant.

...Ok, il fallait qu'il se trouve des fringues, et en urgence.

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C'était la première fois qu'il affrontait le regard du monde extérieur dans sa condition de femme. Enfin, d'homme métamorphosé en femme, parce qu'il restait lui-même, même si cet ouvrier avait un petit cul à tomber dans son pantalon trop serré... Rhmm Rhmm... . Pour cette occasion, il aurait aimé avoir trouvé autre chose a porter qu'un short en jean ridiculement petit accompagné d'un débardeur rose (taille 12 ans). Le cuistot avait espéré mettre la main sur des sous-vêtements, mais personne n'en portait à la plage.

Lors de son départ précipité du Sunny, l'idiot avait oublié de prendre de l'argent. Il devait donc se débrouiller seul pour manger, se loger, et s'informer du départ de ses nakama.

_ Et je n'ai plus qu'un seul paquet de cigarettes... . Merde !

C'est en appréciant l'une d'elles qu'il arpenta la rue de sa démarche nonchalante, snobant tous les regards qui se posaient sur lui, des regards d'hommes, et quelques-uns d'autres femmes, des regards qui le déshabillaient, d'autres qui... . Mais cette fois-ci, il était le seul, ...le seul au courant de sa vraie nature. Il n'avait de compte a rendre a personne.

Un sourire en coin caché derrière la mèche de cheveux blonds, il accentua sa démarche, juste ce qu'il fallait pour balancer davantage ses hanches. Redressant ses épaules, il laissa s'exprimer sa poitrine. Quelques pas derrière, un homme tomba au sol.

Le cook ferma les yeux quelques secondes, appréciant le soleil sur sa peau partiellement nue, ses cuisses frottant l'une contre l'autre, et ses seins rebondissant doucement, au rythme de ses pas. Il avait mis ses propres vêtements à l'abri pour se promenait sans bagage dans les rues de la ville jusqu'à ce que ...

_ Aoutch !

...Il heurta un mur.

_ Regardez où vous allez. Répondit le mur en question.

_ Zo... De... Désolé. Répondit le cuisinier hébété à un sabreur qu'il ne connaissait que trop bien.

_ Dites, vous savez où je peux trouver une taverne pas trop chère dans le coin ?

_ ...Oui, oui bien sûr.

Il n'en avait pourtant aucune idée, pourquoi a-t-il fallut qu'il réponde 'oui' ?

_ ...Et bien ? … C'est par où ?

_ Prenez à gauche, puis à droite, et encore à droite avant de remonter la rue la plus à gauche, tout en restant bien sur votre droite.

Il sourit intérieurement, jamais Zoro ne saurait se retrouver avec de telles informations.

_ Ok.

Et sans attendre son reste, l'épéiste poursuivit sa route.

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Comment s'était-il retrouvé assit au bar, à côté du marimo... ? Ah oui, ils s'étaient recroisés deux pâtés de maisons plus loin, et encore deux autres après, avant de retomber l'un sur l'autre devant un bar quelconque. Au moment où ils allaient repartir chacun de leurs côtés, Zoro, sans même un regard pour la grande blonde, lui avait proposé un verre en remerciement de son aide.

Et comme un idiot, il avait accepté.

Il étudia la cicatrice sur l'œil de son nakama à travers son verre de Rhum. ...Pas très causant le bretteur... Sanji devrait un jour lui apprendre les bases de la séduction. Après tout, il se trouvait en compagnie d'une superbe femme, lui en l'occurrence (sourit-il intérieurement), et ce cactus à la tête vide ne tentait aucune approche... . C'était suspect !

Par contre, lui ne se gêna pas pour l'observer. Zoro avait changé en deux ans, il était devenu plus fort, plus grand, plus viril, plus... . Qu'est-ce qu'il lui prenait bon sang ?

Une autre bouffée de chaleur pointa le bout de son nez.

_ C'est marrant, j'ai l'impression de t'avoir déjà vu quelque part. Dit enfin l'épéiste entre deux gorgées.

_ Moi ? Demanda Sanji d'une voix étranglée, essayant de chasser les idées qui prenait corps dans son esprit.

_ J'dois faire erreur. …Laisse tomber.

Et il s'en retourna dans son silence, enchainant les verres a une vitesse vertigineuse.

La nature se chargea de rappeler a Sanji la taille de sa nouvelle vessie. Il testa pour la première fois les toilettes des VRAIES dames et profita du retour pour se débarrasser du marimo sous peine de lui sauter dessus.

Il passa la porte, près a prendre le large et laisser 'l'homme' de la situation payer l'addition, quand deux malabars visiblement en manque de rondeurs féminines firent irruption. L'un d'eux pressa Sanji contre lui sans laisser à ce dernier le temps de réagir. Mais le regard de la jambe noire s'obscurcit rapidement.

_ Lâches-moi, vieux pervers. Ordonna-t-il d'un ton si calme qu'il devenait effrayant.

_ Qui c'est que tu traites de vieux ? Interrogea le premier abrutit tandis que l'autre posait une main sur ses fesses.

_ Hey, on a à faire à une vraie cochonne, elle porte pas de culotte ! Ricana nerveusement le second tandis que Sanji réprimait une grimace à l'idée d'être touché par ces deux crados.

_ Besoin d'un coup de main ? Demanda Roronoa Zoro, à quelques pas d'eux, tel un sauveur prêt a dégainer un de ses katana.

_ J'ai pas besoin de ton aide, crétin ! Cria Sanji, comme par réflexe.

Il s'écarta alors vivement de son agresseur, et le temps d'une phrase, il les assomma à coups de talons.

_ Retenez bien ça espèce de demeurés : ...ON NE ...S'ATTAQUE ...JAMAIS ...A UNE FEMME ! Finit-il, fier de sa prestation.

_ ...Nan j'te jure, tu me rappelle quelqu'un, mais qui ?

Ooops...

Et comment-ça 'qui?' ? Ils n'étaient pourtant pas dix-mille a avoir le sourcil en vrille, un seul œil visible caché derrière une mèche blonde et a se battre uniquement avec les jambes pour défendre la condition des femmes...

Cela-dit, le neurone unique de l'algue marine joua en sa faveur. Sanji préféra donc ignorer la question et se pencha sur les deux hommes à terre pour les fouiller. Il récupéra de quoi se nourrir et se payer un toit pour la nuit.

_ ...Surement Nami, c'est carrément le genre de fringues vulgaires qu'elle porterait.

Sanji prit sur lui pour ne pas se retourner, rouge de rage, les dents longues et la fumée lui sortant par les oreilles, il réussit à ne pas intervenir.

_ Je suis coincé sur cette fichue ile pour trois jours. Si on se recroise ce sera à toi de payer ta tournée.

'Trois jours', ça suffirait peut-être, pensa la blonde.

_ Et puis quoi encore ? Tu bois comme un trou ! Hurla Sanji alors que Zoro s'apprêtait a partir.

_ Trouves-toi d'autres fringues et ses sous-vêtements si tu ne veux pas passer ton temps a assommer tous les pervers de la ville.

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Sanji découvrit rapidement que quand on est une femme, et surtout du genre 'beauté fatale', on n'avait pas souvent a sortir le porte-monnaie. 'Un verre mademoiselle ? ' 'Puis-je vous inviter a diner ?' 'Mais non voyons, je vous en fais cadeau, cette jupe vous va a merveille ce serait dommage que quelqu'un d'autre la porte'... Sans compter celui qui avait perdu l'usage de la parole quand la grande blonde lui avait confié ne pas connaitre ses mensurations et qu'il fallait l'aider a trouver des sous-vêtements qui la mette en valeur.

Au détour d'une boutique, Sanji, était désormais vêtu d'une jupe noire fendue pour faciliter les mouvements de ses jambes, d'un chemisier blanc et …d'une fine cravate noire (On ne se refait pas... On a la classe, ou on l'a pas ! ). Le tout agrémenté d'une petite paire de lunette très légèrement tintée qui lui donnait un air de maitresse d'école un peu perverse.

Il avait donc trois jours à tenir. Trois jours durant lesquels il devait éviter les membres de son équipage et s'arranger pour faire quand même le plein de provisions, tout faire livrer sur le Sunny et laisser la navigatrice s'occuper de l'addition.

'Désolé Nami chérie, mais ton prince charmant est indisponible pour le moment...' Pensa-t-il en observant son reflet dans la vitrine d'un magasin.

En parlant de Nami, il eut tout juste le temps de se cacher à l'angle d'une rue avant de se faire repérer. Cette dernière faisait les boutiques avec Robin et Chopper

_ Regardez ! Deux paires de chaussures pour le prix d'une !

Sanji manqua de sortir de sa cachette, mais ce n'était pas le moment de s'acheter des chaussures, il fallait fuir, vite et loin. Ce qu'il fit sans attendre.

Les sourcils froncés, Chopper aurait juré d'avoir senti quelque chose d'inhabituel...

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