Un rapide petit mot de ma part et je vous laisse tranquille, promis : Ceci est la première fiction que je publie, donc je serais vraiment heureuse de connaître vos avis sur ce premier chapitre, qui est je l'admet relativement court et pas vraiment fantastique, mais lisez au moins le second chapitre, il est déjà plus intéressant... plus dramione ! Bonne lecture !
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Hermione Granger regardait le train cracher sa fumée avec une certaine indifférence. Mais en ce moment tout lui était indifférent. Elle aurait pourtant cru que le revoir, que se retrouver ici après tout ce temps, aurait provoqué quelque chose en elle, une émotion ou n'importe quoi d'autre… Mais non.
Pas encore, se dit-elle, mais bientôt peut-être. Elle l'espérait tellement. Elle avait désespérément besoin de quelque chose pour se remettre à vivre. Depuis la fin de la guerre, il y a près de trois mois, elle n'était plus qu'une loque à demi-morte. Elle était devenue championne dans l'art de se composer un visage joyeux. Certes au départ, elle s'était réjouie comme tout le monde de la fin de la guerre, mais bien vite l'horrible réalité était revenue au grand galop. Les morts, les mutilés, les orphelins… Elle avait presque honte de s'en être sorti avec une simple cicatrice due à la magie noire sur son flanc droit et une autre sur son bras. Alors être heureuse ? Inimaginable.
Seule une lettre de Poudlard arrivé il y a un mois avait réussi à la sortir de sa torpeur. La nostalgie de ses années d'études lui avait arraché un léger sourir. Elle s'était alors dit que c'était un signe, une chance aussi et avait pris sa décision. Elle retournerait à Poudlard afin d'obtenir ses Aspics.
Elle se dirigea donc vers l'avant du train. McGonagall avait donné rendez-vous au huitième année, ou plutôt à ceux qui revenait faire leur septième année puisqu'ils avaient été absents, dans le premier compartiment.
C'était un grand compartiment composait de six tablés entouré de banquettes à l'aspect confortable. Hermione prit la seule vide et s'installa. Elle ne souhaitait pas encore affronté les autres et puis de toute façon elle n'en connaissait pas beaucoup, la plupart étant des serdaigles ou des poufsouffles.
Elle fut tirée de ses pensées par quelqu'un qui s'installa en face elle. Elle releva la tête surprise :
- Salut, ça te déranges pas ? dit Pansy Parkinson.
Hermione chercha une trace de mépris sur le beau visage de la serpentard, mais n'en trouva aucune, elle se contentait de la regarder, attendant sa réponse.
- Non, finit par répondre Hermione, hésitante. Excuse moi j'étais juste un peu… surprise.
- Je m'en doute, répondit Parkinson avec un pauvre sourire.
Elle aussi n'avait pas l'air de nager dans le bonheur. Hermione ne savait pas comment la fin de la guerre s'était passé pour elle, mais visiblement cela n'avait pas été facile. En tout cas, elle n'avait plus son air hautain et méprisant. Ce qui avait poussé Hermione a resté cordial avec elle. Tant qu'elle ne l'embêtait pas, elle était prête a oublié le passé. A vrai dire, elle s'en fichait un peu du passé, tout ce qu'elle se rappelait c'était la guerre et toutes ces souffrances. Et ça, elle voulait à tout prix l'oublier.
Soudain le visage de Parkinson s'éclaira. Blaise Zabini et Théodore Nott venait de s'installer eux aussi. Zabini qui s'était glissé à côté d'Hermione, se tourna vers elle et s'étonna en la reconnaissant. La mâchoire d'Hermione se contracta, prête à subir le mépris du serpentard. Pourtant, elle put se détendre aussitôt puisque Zabini lui adressa un sourire amical et la salua. Nott, toujours aussi taciturne, lui adressa un simple bonjour.
Ils étaient vraiment…bizarre les serpentards cette année. Ils lui avaient parlé poliment même amicalement pour Zabini… Se pouvait-il qu'ils aient mûri ? La guerre fait des miracles, se dit Hermione. Elle le regretta presque aussitôt, la guerre ne faisait que des horreurs.
- Granger, la salua une voix froide, la faisant sursauter.
Elle se reprit aussitôt et lui répondit d'une voix qu'elle espéra calme et assuré :
- Malefoy.
Il s'installa au côté de Nott tout en continuant à la fixer dans les yeux. Les autres étaient silencieux, s'attendant visiblement à ce qu'une tempête éclate. Pourtant, Malefoy se contenta de lâcher, sans méchanceté dans la voix :
- Tu as une sale mine Granger.
C'était juste un constat. De quelqu'un d'autre elle se serait mise en colère mais venant de lui ça lui arracha un léger (vraiment très léger hein, faut pas exagérer non plus) sourire en coin :
- Toi aussi Malefoy.
Il ne souria pas mais Hermione perçut de l'amusement dans ses yeux cernés si froid d'habitude. Les autres laissèrent échappés un soupir et reprirent leur conversation, visiblement ils avaient eux aussi envie d'une année calme. Hermione remonta ses genoux contre sa poitrine, les enserrant dans ses bras et contempla le paysage qui défilait de plus en plus vite. Elle ne s'était même pas rendu compte que le train avait démarré.
Zabini la tira de nouveau de ses pensées d'un léger coup de coude. McGonagall était arrivé, et avait visiblement commencé son discours.
- ...avons travaillé très dur pour remettre le château en état mais malheureusement certaines ailes ont été complètement détruite. C'est le cas de la salle commune des serdaigles, c'est pourquoi ils seront répartis dans les dortoirs des autres maisons…
McGonagall fixa son regard sévère sur les quelques élèves, surement des serdaigles, qui commençait à s'agiter :
- Calmez-vous, de toute façon cela ne vous concerne pas. En effet, nous accueillerons comme d'habitude les premières années et les serdaigles allant se greffer aux autres maisons, vous serez donc réparties dans de nouveaux dortoirs. C'était déjà bien assez difficile de répartir tout le monde dans chaque maison, nous avons donc été obligé de créer de nouveaux dortoirs pour vous. Il y en aura quatre et sont mixtes. Peu importe avec qui vous vous mettez, les maisons n'ont plus d'importance pour vous cette année. Etant donné que vous n'êtes qu'une vingtaine de huitième année, vous serez quatre à six par dortoir. Bon, j'espère que j'ai été clair, je vais aller faire mon discours aux préfets et je reviens. Choisissais bien, il n'y aura pas de retour en arrière possible !
Elle sortit d'un pas vif, et les discussions reprirent. Visiblement, les autres tablés allaient se mettre plus ou moins ensemble. Hermione se dit qu'elle irait se greffait à l'un d'eux plus tard, pour le moment cela lui était égale. Les serpentards autour d'elle ne disaient rien, c'était évident qu'ils resteraient ensemble, après tout personne ne voulait vraiment avoir affaire à eux, même si Hermione avait remarqué qu'ils avaient changé. Ils restaient aux yeux des autres inextricablement liés aux mangemorts. Au bout d'un moment, elle remarqua qu'ils lui jetaient régulièrement des regards curieux ensuite ils se consultés entre eux du regard. Mais à quoi ils jouent ? se demanda Hermione en fronçant les sourcils. Ils commençaient à l'agacer à la dévisager ainsi pour ensuite détourner les yeux. Finalement, Parkinson se racla légèrement la gorge et Hermione braqua son regard agacé sur elle, ce qui la mit mal à l'aise :
- Je sais que cela doit te paraître bizarre Granger… Mais, vu que les autres ont l'air d'avoir déjà choisi, je me demandais si tu ne voudrais pas te mettre avec nous ?
Et avant qu'elle n'ai pu protester, Zabini poursuivit :
- Si tu ne viens pas, Pansy va être la seule fille du dortoir et puis de toute façon, tu voudrais aller avec qui ? Je suis sûr que tu n'aimes pas comment les autres te regardent.
Hermione hésitait, en effet elle n'appréciait pas trop les regards empreint d'admiration que lui jetait certains élèves depuis qu'elle était devenue une pseudo héroïne de guerre à deux noises. Elle avait appris à les ignorer mais ce chère Zabini venait de le lui rappeler.
- Vous accepteriez vraiment de partager votre dortoir avec… moi ?
Elle allait dire sang-de-bourbe mais s'était retenue. Ils avaient oublié l'insulte alors autant ne pas le leur rappeler. Malefoy fixa alors son regard sur elle et répondit, exaspéré :
- Granger, ils ne te l'auraient pas proposé autrement… Moi qui croyais avoir affaire à la meilleure élève de la promotion !
Hermione lui jeta un regard noir, et Malefoy fit son sourire en coin moqueur dont lui seul avait le secret. Elle se détourna vers Pansy et lui dit qu'elle était d'accord. Celle-ci sourit et lui souffla un léger merci. Cette dernière ne devait vraiment pas avoir envie de se retrouver seul avec des garçons. Etaient-ils si horrible que ça ? Elle fronça les sourcils à cette idée.
Le dîner de la grande salle fut comme tous les ans somptueux. Pourtant, Hermione l'avait trouvé affreusement long, peut-être parce qu'elle avait mangé seule à la table des gryffondors. Elle avait senti les regards se poser sur elle mais s'était efforcé de ne pas y prêter attention. Certains avaient même tenté d'engager la conversation mais ils avaient vite abandonné devant l'air sévère de la gryffondor. A la fin du repas, elle rejoignit ses... camarades de chambre ? colocataires ? Enfin bref peu importe le nom, elle les rejoignit et attendit que le professeur McGonagall les emmène à leur dortoir. Cette dernière avait été franchement étonnée du groupe qu'elle avait formé avec les serpentards, mais s'était tu.
Chaque groupe de huitième année furent emmené à leur dortoir respectif par un professeur. McGonagall les emmena dans une partie du château habituellement peu fréquenté, puis s'arrêta finalement devant une tapisserie représentant un gnome chevalier… Attendez, un gnome ? chevalier ? C'est une blague ? se demanda Hermione. Elle soupira, trouvant cela ridicule. Le professeur leur donna le mot de passe et s'en alla, les laissant découvrir leur dortoir eux-mêmes.
Ils débouchèrent dans une petite salle commune dans les tons chocolat et crème. C'était joli et assez… moderne. Ce qui étonna la Gryffondor, la modernité et Poudlard ça faisait deux… non ? La pièce était composée d'une cheminée, de fauteuils et de canapés confortables ainsi qu'une large table en bois clair.
Parkinson l'appela depuis un couloir et Hermione la rejoignit. Le couloir était composé de quatre portes. Hermione entra dans la première qui était ouverte. C'était une chambre composé de deux grands lits à baldaquins qui se faisaient face. Il y avait également deux bureaux et une large penderie qui courait sur presque tout un mur. La chambre aurait pu être très jolie… si elle n'avait pas été rose ! Hermione grimaça. Parkinson le vit et sourit :
- Je suppose que tu apprécies autant que moi le rose !
Hermione sourit et réfléchit quelques instants à la recherche d'un sortilège. Oui, voilà, elle l'avait trouvé :
- Tu me fais confiance ? demanda-t-elle à la serpentard.
Elle n'attendit pas sa réponse et ferma les yeux pour mieux se concentrer. Elle les rouvrit et jeta le sort. Les couleurs se transformèrent alors sous leurs yeux. La chambre devint alors or et argent. D'un côté de la pièce c'était l'or qui dominait et de l'autre l'argent. Parkinson siffla :
- Wahoo ! Hermione c'est magnifique !
Hermione ne s'étonna pas très longtemps que celle-ci l'appelle par son prénom, après tout ils allaient passer l'année ensemble.
- Merci Pansy…
- Tu m'apprendras ce sort, hein ? Je t'adore déjà tu sais !
Elles se regardèrent puis éclatèrent de rire. Ce que Pansy avait dit n'était pas forcément très drôle, c'était plus le côté incongrue de la situation qui les faisait rire. C'est à ce moment là que les garçons débarquèrent.
- Ah, vous étiez juste en train de rigoler, on a cru que quelqu'un étranglait des cochons, dit Zabini moqueur.
Pansy lui tira la langue et Hermione rougit légèrement et afficha un air faussement boudeur. Son sourire réapparut bien vite lorsque Zabini leur dit que la chambre était magnifique. Pansy lui adressa alors un discret clin d'œil.
Les deux filles visitèrent le reste de l'appartement. En face de leur chambre, se trouvait celle des garçons. Les deux autres portes plus loin dans le couloir et qui se faisaient face elles aussi, étaient les salles de bains. Chacune était composé de deux lavabos d'un grand miroir, d'une large baignoire et d'une cabine de douche à l'italienne.
Ils rangèrent rapidement leurs affaires et se couchèrent tôt ce soir là. Mais avant de s'endormir, Hermione repensa à sa journée. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas sourit ou rit de manière si sincère et le fait que ce soit en compagnie de serpentard qui auparavant la haïssaient, étaient étrange… vraiment très étrange. Mais bon les gens changent, se dit-elle avant de s'abandonnait au sommeil, qui fut inhabituellement sans rêves ni cauchemars.
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Les prochains chapitres seront plus joyeux promis, en tout cas merci de votre attention...!
