Aloha!

Je suis vivante, je vous rassure. ;) Disons juste que je suis overbookée, du lundi au dimanche, et donc que c'est un peu dur de trouver le temps d'écrire. Mais bon, ça me manquait tellement que je me suis dit "Fuck mon devoir de maths, j'ai besoin de poster quelque chose quand même!" Les lecteurs me manquaient (awwww) et puis voilà quoi, mon imagination avait besoin de s'exprimer aussi (faut dire qu'entre toutes les équations que je fais, elle n'en a pas vraiment l'occasion!)

Dooonc je vous retrouve avec cette nouvelle fic, qui sera courte (moins de 5 chapitres selon moi), et que je devrais poster assez vite (ahem, je ne vais rien promettre hein). Cette histoire est trèèès largement inspirée de ma série préférée de la galaxie et de l'univers, j'ai nommé Pretty Little Liars. C'est selon moi la seule série qui ne soit pas répétitive, ni trop dark et ni trop gnangna. Parfaite quoi. J'ai essayé de reproduire au mieux les messages de la série, dites moi ce que vous en pensez! :)

Pour ce qui est du reste de mes fics, je fais au mieux, je n'abandonne rien mais comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas une minute à moi et c'est bien plus dur d'écrire quelque chose de long, avec une trame compliquée et tout, qu'une histoire plus courte.

Comme d'habitude, les reviews sont les bienvenues et j'ai vraiment envie de connaitre votre avis sur cette nouvelle histoire! :)

Enjoy!


Informations:

- Cette histoire se déroule après la chute du Lord. Les élèves sont revenus faire leur dernière année.

- Drago Malefoy et Blaise Zabini ont été innocentés.

- McGonagall est directrice de Poudlard.

- Harry Potter a vaincu le Mage Noir mais est interné dans un hôpital français pour une durée inderteminée.


OCTOBRE

Hermione referma son livre rageusement. Voilà une heure qu'elle essayait vainement d'apprendre sa leçon. Elle ne retenait rien, elle n'était pas concentrée et ça l'énervait. Tout ça à cause d'un petit morveux.

Après avoir remis le livre à sa place sur son étagère, elle se dirigea vers la Grande Salle. Manger un morceau lui changerait sûrement les idées. Elle alla s'assoir à sa table, en face de Ron qui engloutissait déjà une part de tarte.

- Chalut Harmione, Cha va? T'as l'air fchachée.

La concernée leva les yeux au ciel non sans adresser une grimace à son ami. Et après, il venait se plaindre qu'aucune fille ne voulait de lui!

Elle se servit des petits pois et essaya d'avaler quelque chose, malgré son estomac noué. Elle n'allait pas se rendre malade pour si peu de choses tout de même!

Mais alors qu'elle plantait sa fourchette dans son assiette, un bruissement d'ailes la fit sursauter.

"Oh non, pas ça..." Pensa-t-elle tout en se traitant d'idiote. Comment avait elle pu oublier le courrier du soir?

Reposant sa fourchette, elle croisa ses mains sous la table, anxieuse. Elle fixait les centaines d'hiboux qui volaient partout dans la pièce, livrant leur courrier aux destinataires. Du coin de l'œil, elle vit Ginny recevoir une lettre rose pale et elle sentit son cœur se serrer. Tout ça a cause de cet abruti.

Soudain, un grand hibou brun se posa devant elle, renversant son verre d'eau. Hermione, les mains tremblantes, détacha son courrier tout en jetant des regards frénétiques autour d'elle. Mais personne ne lui prêtait attention et elle ouvrit l'enveloppe en retenant son souffle.

La culpabilité est un bien vilain sentiment. Assume tes actes et va voir Ginny Weasley. Une faute avouée est à demi pardonnée, n'est ce pas, bitch? -A

- Hermione, ça va? Tu es toute pale.

La brune releva les yeux vers le rouquin qui la regardait, inquiet. Elle esquissa un sourire faux, comme elle savait si bien le faire désormais, et il reporta son attention sur son assiette trop peu remplie selon lui.

La Gryffondor déclara être un peu fatiguée et elle se leva de table pour se retirer dans sa chambre.

Une fois hors de la pièce bondée, elle laissa libre cours à ses larmes et se mît à courir vers le parc, comme possédée.

Elle n'en pouvait plus. Depuis deux semaines, un petit malin s'amusait à la harceler jour et nuit. Il lui donnait toutes sortes de missions les plus horribles les unes que les autres. Et elle les faisait. Elle n'était qu'une marionnette entre les mains habiles de ce salaud. Il savait s'y prendre et avait un immense moyen de pression sur elle. Hermione était prise au piège, et elle ne pouvait pas en sortir. Soit elle détruisait sa vie, soit ce A détruisait celle de ses parents.

Ses parents. Ces deux êtres malheureux qui étaient poursuivis par ce fou furieux. Comme elle aurait voulu être près d'eux en cet instant!

Un mois auparavant, sa mère lui avait avoué entendre des bruits étranges dans la maison la nuit. Hermione n'y avait pas prêté attention jusqu'à ce qu'elle reçoive une photographie du mystérieux A tranquillement assis dans le fauteuil en cuir de son père, dans leur salon. La jeune femme avait pris peur mais n'avait rien révélé à ses parents. A avait pris contact avec elle et lui avait ordonné de faire tout ce qu'il lui dirait. Si elle s'y opposait ou si elle parlait à quelqu'un de son chantage, il tuerait ses deux parents avant qu'elle ait eut le temps de dire "maman".

Hermione ne doutait pas de la violence de cet infâme A. Il lui avait envoyé plusieurs photographies de sa collection d'armes. Et cette dernière était plus que complète.

Elle, l'héroïne de guerre, la courageuse amie du survivant était réduite à l'esclavage. Chacun de ses mouvements, ou presque, étaient contrôlés. Elle ne savait pas comment ce monstre pouvait tout savoir sur elle, mais il s'avérait qu'il savait chaque pas qu'elle faisait, chaque mot qu'elle disait et chaque membre qu'elle bougeait. Elle était sans cesse surveillée.

Hermione se doutait qu'il devait y avoir bien plus qu'une simple personne derrière cette affreuse manigance. Mais malgré son intelligence, elle n'avait jamais réussi à trouver qui c'était. La personne qui lui envoyait ses lettres ne s'était jamais trahie et n'avait jamais laissé d'indice.

Elle avait presque renoncé à le coincer. Il l'avait déjà avertie: si elle fouinait trop, il commencerait par sa mère.

Arrivée près d'un chêne, elle se laissa glisser contre l'écorce rugueuse, exténuée. Elle savait ce qu'elle avait à faire et elle savait quel serait le résultat. Elle perdrait sa meilleure amie à jamais.

Après avoir séché ses dernières larmes, elle se releva et, retenant un sanglot, se dirigea à nouveau vers le château.

Mais alors qu'elle se retournait, le craquement d'une branche le fit sursauter. A la vitesse de l'éclair, elle pivota sur elle même, non sans avoir dégainé sa baguette qu'elle pointa sur un buisson faiblement éclairé.

- Qui est la? Gronda-t-elle

Elle se prépara à attaquer. Si c'était A, autant en finir une bonne fois pour toutes.

- Montrez-vous! Cria-t-elle, l'adrénaline montant en elle.

Un pied apparu, puis une jambe. Bientôt, Drago Malefoy, dans toute sa splendeur, se trouva devant elle.

- Du calme Grangie, ce n'est que moi, ricana-t-il en levant les bras.

Mais Hermione n'avait pas envie de rire du tout. Et si Malefoy était A? Il lui avait bien pourri son enfance, peut être continuait-il toujours à le faire mais sous un pseudonyme?

Le Serpentard, voyant que la lionne pointait toujours son arme sur lui, commença à se demander ce qui ne tournait pas rond chez elle.

- Ben voyons Malefoy! Qu'est ce que tu fais la?

- Figure-toi que la forêt ne t'appartient pas. Je me baladais tranquillement dans le coin. C'est tout.

Elle sentait qu'il mentait. Sinon, pourquoi se serait-il caché derrière un buisson?

- Tu te baladais dans les bosquets Malefoy?

Il serra des dents, à présent énervé par cette Miss-je-sais-tout et ses questions interminables.

- Arrête de vivre dans la paranoïa, Granger. Maintenant, range ta baguette et laisse-moi partir d'ici.

Hermione vit rouge. Et en plus, il lui donnait des ordres!

- Écoute-moi bien, Malefoy. Tu vas dire à ton clan de Serpentard de me laisser tranquille. Je ne suis pas votre marionnette. D'ailleurs, tu vas laisser mes parents en paix. Tu ne t'approches plus d'eux, sinon je te tue. C'est clair?

Le blond haussa un sourcil, puis deux. De quoi parlait-elle, par Merlin?

- Granger, je crois qu'un tour à Ste Mangouste s'impose.

- Ne te moque pas de moi, sale serpent. Ce ne sont pas des menaces en l'air. Et arrête de rire! Ou je te jure que je te tue!

Il cessa immédiatement de pouffer et redevint sérieux en voyant qu'elle était visiblement très énervée.

- Écoute Granger, fit-il froidement, appréciant de moins en moins la posture d'attaque de la brune et sa position de faiblesse à lui, je ne vois pas de quoi tu parles. Je m'en bats la baguette de tes moldus de parents, et j'ai d'autres préoccupations que de les terroriser. Donc on se calme, ok? Et d'ailleurs, si tu étais ma marionnette, on serait plutôt dans un lit en train de s'amuser et non pas dans un bois à se crier dessus.

Hermione rougit légèrement mais ne se laissa pas déconcentrer. Le fourbe, il essayait de la charmer!

- Ta gueule, Malefoy! Maintenant, donne-moi ta baguette ou je te jette un sort!

Excédé, le blond sortit son arme et jeta un rapide sort informulé. Bien évidemment, Hermione le contra. Et il s'en suivit une bataille féroce entre les deux ennemis.

Hermione jetait Stupefix sur Stupefix. Des qu'elle l'aurait immobilisé, elle irait chercher un professeur et tout ce cauchemar serait enfin terminé.

Drago ne comprenait pas grand chose de ce qui lui arrivait. Tout ce qu'il savait, c'était que la brunette n'avait pas volé son titre de meilleure sorcière de l'année. Il avait presque du mal à contrer ses sorts. Mais bon, il était un Malefoy, donc il gagnait toujours.

- Abandonne Granger, tu n'as aucune chance! Hurla-t-il, couvrant le bruit des rayons rouges qui fusaient.

- Tais-toi, sale manipulateur! Tu ne me feras plus jamais chanter!

Ils continuèrent à formuler diverses incantations pendant cinq bonnes minutes, jusqu'à ce qu'Hermione ne réussisse à éviter un fatal sort du saucisson, qui la réduisit à l'immobilité la plus totale.

Drago s'essuya le front avec le dos de sa main moite. Ce duel, même s'il ne l'avouerait jamais, l'avait achevé.

- Alors, Granger, on fait moins la maligne maintenant, non ?

La concernée lui envoya le regard le plus noir qu'elle avait en réserve. Il s'approcha de sa victime à présent ligotée, non sans enlever le sourire moqueur de son visage.

- Maintenant, tu vas t'excuser de m'avoir traité de manipulateur, et tu vas m'expliquer pourquoi tu m'as aimablement attaqué alors que je ne t'avais rien fait de mal.

Hermione déglutit. Si jamais il était A...il pouvait désormais lui faire tout ce qu'il voulait. Elle frissonna en s'imaginant les pires choses, puis reporta son attention sur le blond qui la surplombait de toute sa hauteur et dont le visage glacial inspirait tout sauf la sympathie.

- Je n'ai pas toute la journée, Granger. Donc soit tu parles, soit je vais voir McGonagall et je lui raconte comment tu m'as attaqué. L'image de la gentille Gryffondor risque d'être un peu ternie, tu ne penses pas?

Quel idiot ! Hermione était maintenant persuadée qu'il était celui qui hantait ses nuits. Comment avait-elle fait pour ne pas y penser plus tôt ? Raah, c'était pourtant si évident à présent. Qui d'autre qu'un Serpentard noble, ayant beaucoup perdu à cause de la guerre et détestant profondément les Sang-de-Bourbes pourrait être aussi cruel ?

- Granger…. S'impatienta le blond, pointant sa baguette sur la tempe de la brune.

- Ne fais pas comme si tu ne savais pas ! s'écria cette dernière, voulant définitivement percer le mystère. Car même si elle était sûre que c'était lui le coupable, autant entendre ses aveux avant qu'il ne la tue, non ?

- Il se trouve que je ne sais pas ! Je ne comprends rien à ton histoire Granger ! Alors maintenant, tu m'expliques tout sinon je te jure que je te fais souffrir !

- Pff, de toute façon, ça ne changerait rien ! Tu me fais déjà souffrir tous les jours, Malefoy ! Tu me menaces, tu me tortures ! Un peu plus ou un peu moins, ça ne changera rien !

- Mais de QUOI tu parles, par Morgane ?! hurla-t-il, contenant difficilement sa colère. Je ne t'ai plus insultée depuis la fin de la guerre, et tu oses me traiter de monstre ?! C'est quoi ton problème Granger !

Il lui faisait vraiment peur à présent. Son col de chemise était de travers, ses cheveux étaient ébouriffés et ses yeux n'avaient jamais été aussi froids. Sans parler de ses muscles tendus au possible et de ses poings serrés, comme prêts à étrangler Hermione au prochain mot qui sortirait de sa bouche.

- Bon, fit-elle, plus calmement. Il est possible que tu aies quelques troubles de la mémoire et je vais donc gentiment te la rafraîchir.

- ...

- Il y a quelques temps, tu m'as envoyé une photo de toi dans le salon de mes parents, dans lequel tu étais rentré par effraction. Depuis, tu m'envoies fréquemment des lettres pour me donner des missions ignobles qui servent à briser la vie des autres, de même que la mienne. Tu me menaces de tuer mes parents, et je suis donc sous tes ordres. Voilà, content ?

Le blond écarquilla les yeux et un éclair de compréhension traversa ses prunelles grises.

- Tu vois, tu t'en souviens maintenant ! cracha-t-elle. Ca ne servait à rien de jouer la comédie, sale serpent, j'ai tout compris au moment où-

- Ferme-la.

Hermione lui envoya un regard noir tandis qu'il se passait nerveusement la main dans les cheveux.

La brune ne le quittait pas du regard. Il était hésitant, perturbé, et se balançait d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Persuadée qu'il essayait de jouer le gentil pour l'amadouer, elle repéra sa baguette, coincée dans son pantalon à 900 gallions. Si seulement elle pouvait l'attraper… Se rendant compte qu'elle retrouvait peu à peu l'usage de ses membres, elle fit craquer son cou endolori par le maléfice et essaya de le bouger.

Le blond semblait être sorti de sa transe et il s'agenouilla à sa hauteur.

- Ecoute Granger, il faut que je te dise que je-

Mais Hermione s'était propulsée en avant et avait agrippé la baguette du blond avec ses dents. D'un sort informulé, elle se libéra ses liens invisibles et, en deux temps trois mouvements, lança un Stupefix au Serpentard qui n'avait rien vu venir. Ce dernier, les yeux grand ouverts, tomba sur le sol dans un bruit sourd.

- Je t'ai eu, A.

Hermione courut alors vers le château. Il fallait qu'elle se dépêche, elle n'avait pas beaucoup de temps. Elle décida de passer par sa chambre récupérer les lettres de menaces afin d'avoir une preuve matérielle à présenter à la directrice. Mais alors qu'elle passa le pas de sa porte, tous ses plans s'effondrèrent.

Ginny était là et l'attendait. Lorsqu'elle la vit entrer, elle se leva et lui tendit sèchement une enveloppe.

- Tiens. On m'a demandé de te donner ça tout à l'heure après le dîner. Sache que c'est la dernière fois que je fais le hibou pour toi, c'est bien clair ?

Hermione acquiesça tout en sentant ses jambes se ramollir. C'était une lettre de A.

Le temps est précieux. Chaque seconde est un pas de plus vers la mort, ne l'oublie pas, bitch. –A

Comment Malefoy avait-il pu donner ça à Ginny alors qu'il était avec elle ? Hum, il avait surement du demander à un de ses disciples de faire le sale boulot à sa place.

Quoiqu'il en soit, elle savait ce qu'il lui restait à faire. Ginny n'était pas le messager par hasard. C'était maintenant ou ses parents y passaient.

- J'ai à te parler, Ginny.

La rousse afficha une mine surprise, mais reprit bien vite son masque glacial. Elle s'assit sur son lit, attendant les explications de celle qui avait été jadis sa meilleure amie.

- Tu te rappelles quand…tu as commencé à recevoir ces lettres d'amour de la part d'Harry ? fit Hermione en baissant les yeux

- Oui, je m'en souviens très bien. C'est à ce moment là que tu as commencé à être jalouse de moi et à vouloir me faire croire que tout ça était faux.

Hermione se retint de tout casser contre les murs. Envoyer ses fausses lettres avait été sa première mission et elle avait vainement essayé de prévenir son amie que celui qui écrivait ces morceaux de parchemins n'était autre qu'un horrible malfrat, connu sous le nom de A. Ginny ne l'avait pas crue une seconde, convaincue que l'expéditeur de ces mots doux était son tendre Harry, à présent dans un hôpital sorcier en France pour soigner ses terribles blessures de guerre. Elle avait cru qu'il regrettait d'avoir rompu avec elle et qu'il était toujours amoureux. A avait retourné la situation à son avantage, comme toujours. Car créer de la haine entre les personnes était son activité favorite. Maintenant, Hermione devait planter le coup mortel et dire à la rousse qu'elle était celle qui expédiait les lettres, ce qui était vrai. Mais ce qu'elle ne saurait jamais était qu'elle ne les écrivait pas, qu'elle se contentait de les poster, et pas pour son bon plaisir, mais tout simplement parce qu'elle était contrôlée par un sadique fou. Hermione inspira un bon coup. Elle devait se focaliser sur ses parents.

- Et bien j'avais raison. Tu es tombée dans le panneau.

Ginny fronça les sourcils avant de rétorquer :

- Et pourquoi donc ?

- Parce que tu y as cru. Alors que c'était moi qui expédiait ces lettres depuis le début !

- Tu mens ! cria la fille Weasley, les joues maintenant rouges.

- Crois ce que tu veux, renifla Hermione. Mais voici des preuves.

Elle jeta sur le lit du papier rose ainsi que de l'encre rouge parfumée, qui avaient été utilisés pour écrire chacune des lettres.

Ginny étouffa un sanglot et, les larmes aux yeux, cracha à celle qui partageait son dortoir :

- Tu es ignoble ! Je te hais !

Elle sortit précipitamment de la pièce, les yeux embrumés de larmes.

Hermione sécha rapidement la larme qui coulait également sur sa joue. Elle devait être forte. Et pour l'instant, elle n'avait pas de temps à perdre : elle devait aller voir un professeur d'urgence.

Elle se mit à marcher rapidement dans les divers couloirs du château, espérant croiser un enseignant par magie. Elle décida d'aller voir McGonagall. Elle la comprendrait.

Mais alors qu'elle bifurquait vers la droite à un carrefour, on lui saisit violemment le bras et elle fut tirée en arrière, dans un coin sombre. Elle eut à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'une main ferme se colla contre ses lèvres, l'empêchant d'émettre le moindre son. Elle essaya d'attraper sa baguette mais son agresseur la lui avait déjà prise. Elle fut tirée de force vers une salle de classe. On la jeta à l'intérieur et elle entendit la porte claquer.

Elle se retourna violement, croyant être désormais prisonnière. Mais elle n'était pas seule.

Malefoy, la chemise recouverte de boue, se tenait devant elle, et il n'avait pas l'air de rigoler.

- Encore toi ! cria Hermione, quelque peu effrayée.

Le blond s'avança vers elle, non sans lui lancer un regard noir terrifiant.

- Alors, Granger, tu vas faire ce que je te dis, sans discuter. Tu vas t'asseoir sur cette chaise juste là, et tu ne vas pas bouger, d'accord ?

Son ton froid ne laissait place à aucune discussion. La Gryffondor obéit et s'assit là où il lui avait demandé.

- Bien. Maintenant, je vais t'expliquer quelques petites choses et tu ne vas pas m'interrompre, me suis-je fais comprendre ? demanda-t-il d'une voix doucereuse, tout en s'approchant de sa proie.

Elle acquiesça, bien décidée à écouter ce que ce malfrat avait à dire.

- Bien. Commençons par le commencement, veux-tu ? Tout à l'heure dans la forêt, tu m'as accusé de te manipuler, de t'envoyer des lettres, de te donner des ordres et de te menacer. Est-ce que cela veut dire que tu reçois des lettres anonymes depuis plusieurs semaines ? Réponds par oui ou par non.

- Oui, chuchota Hermione, assez intriguée par cet interrogatoire improvisé. Pourquoi ne la tuait-il pas ?

- D'accord. Ces lettres te demandent de faire des choses assez peu loyales, n'est ce pas ?

- Oui.

- Sont-elles signées « A » ?

- Oui.

Le visage du blond pâlit quelque peu mais il reprit contenance et mis la main dans sa poche pour en sortir plusieurs feuilles.

- Sont-elles dans ce genre là ?

Hermione regarda les papiers qu'il étalait devant elle. Toutes des missions, signées A, tout comme elle.

- Ce sont les lettres que tu comptes m'envoyer la semaine prochaine ? cracha-t-elle, venimeuse.

Le blond la foudroya du regard.

- Non, Miss-je-ne-sais-rien. Ce sont celles que je reçois depuis maintenant un mois et demi.

La brune écarquilla les yeux, choquée. Se pouvait-il que lui aussi… ?

- Qu-quoi ? balbutia-t-elle

- Et oui, pour une fois, tu as mal résolu l'équation, ricana-t-il sèchement. Je ne suis pas A, je suis sa victime. Enfin, je pensais être la seule jusqu'à aujourd'hui, mais il s'avère que je ne suis que l'une de ses victimes finalement.

- Mais…mais pourquoi ?

Elle se demandait s'il bluffait. Mais pourtant, les preuves étaient là. Il était lui aussi une marionnette de ce terrible A. Un peu gêné, il débuta son récit:

- A la fin de la guerre, le Ministère a enlevé tous nos biens. Adieu Manoir, maisons, appartements, villas et autres richesses. Ils nous ont tout pris. Mon père a été envoyé à Azkaban et ma mère et moi nous sommes mis à travailler pour vivre. Mais ma mère en avait honte et elle ne supportait pas son nouveau statut. Alors, un jour, elle a volé une valise de billets qui se trouvait dans le bureau de son patron, qu'elle a remplacé par des faux. Il ne s'en est toujours pas rendu compte mais A menace de tout révéler au Ministère si je ne fais pas ce qu'il m'ordonne. J'ignore d'ailleurs comment cette pourriture a pu savoir ce qu'elle a fait.

Hermione était stupéfaite. Elle n'était pas la seule à être dans la mouise jusqu'au cou ! Elle en était presque soulagée. Quelqu'un d'autre était là, et même si c'était Malefoy, elle avait l'intime certitude qu'il était prêt à l'aider. Et elle se sentait prête à en faire de même pour lui.

Il s'accroupit près d'elle et releva son menton à l'aide de son index.

- Alors, tu vois Granger, on est deux à avoir le même problème. La vie de nos parents est en danger. Et franchement, je suis bien content que ce soit toi et pas une autre idiote qui soit dans la même situation que moi.

Elle sourit, se noyant légèrement dans ses yeux bleus. On pouvait dire ce qu'on voulait, mais il n'avait pas été élu « Mr. Sexy » par Sorcière Hebdo pour rien.

- Je suis prête à t'aider Malefoy, souffla-t-elle. Si tu en fais de même pour moi.

Il sourit en coin et acquiesça avant de s'éloigner d'elle. C'est alors qu'elle se rendit compte à quel point ils avaient été proches et rougit légèrement.

Mais alors qu'Hermione allait poser une question, on toqua à la porte. Le blond sortit immédiatement sa baguette et intima à la brune de se taire. Il s'approcha de la porte, sa baguette tendue devant lui, et l'ouvrit à la volée.

Rien. Il n'y avait personne. Il jeta un coup d'œil dans le couloir désert et s'apprêta à refermer la porte lorsqu'un papier par terre attira son attention. Il se pencha pour le ramasser et reconnut immédiatement l'écriture de leur tortionnaire.

Une équipe de menteurs ? Encore mieux que ce dont j'avais rêvé.

Soyez sur vos gardes, mes petits, on passe à la vitesse supérieure. –A


Merci d'avoir lu & stay tunned pour la suite!

Pencilcase.03