Disclaimers : Haikyuu! et La petite fille aux allumettes ne m'appartiennent pas.

Chalut, voici le... euuuh oui, le douxième conte de fées avec une réécriture de La petite fille aux allumettes d'Andersen, un autre de ses contes tragiques avec La petite sirène. Je ferai l'OS TsukiHina plus tard. Alors, niveau couple, comme j'ai un peu trop écrit de HinaKage ces derniers temps, j'ai décidé de changer de ship et d'écrire un KenKage à la place avec un soupçon de Tosachibi (KuroHina). Préparez-vous donc à une histoire triste mais pas tragique.

A part ça, j'ai réfléchi et je viens de me rendre compte d'une chose dans mon écriture et qui est surtout lié au syndrôme d'Asperger (c'est un des petits symptomes dits de comorbidité que j'ai avec la bipolarité et les troubles de l'attention): je souffre d'une légère dyslexie mais je pense que vous l'avez aperçu avec mes syllabes inversées des fois et mes problèmes d'homophonie.

Ce n'est pas nouveau, je mélangeais bien les termes tomber malade et attraper une maladie quand j'étais petiote (je disais attraper malade). Enfin bref, je n'arrivais pas à trouver le terme exact mais voilà, c'est fait donc excusez-moi pour ce type de fautes qui glissent à chaque fois que j'écris (sales anguilles, va). A part ça, Kenma aura les cheveux noirs dans cette fic. Bonne lecture. :)

Les fêtes approchèrent à grands pas en cette saison d'hiver. En dépit de la neige qui tombait à grands flocons, il y eut quand même foule dans les rues. Les gens allaient et venaient dans les boutiques pour acheter de quoi préparer le réveillon de Noël. Les pères et les mères de famille flanaient devant les magasins de jouets afin de trouver un présent pour leurs enfants.

Tout le monde avait l'air joyeux en ces jours de fêtes.

Tout le monde à l'exception d'un jeune homme qui tentait de se réchauffer en se frottant les mains recouvertes d'une paire de mitaines usées. Des petits pétales blancs recouvraient sa courte chevelure de jais tandis qu'il tentait de vendre vainement les petites boites d'allumettes présentes dans son panier attaché en bandouillère.

Tobio Kageyama dardait les passants d'un regard azur à mi-chemin entre la frustration et l'épuisement. Pourtant, l'omega se devait de vendre ses articles, seuls objets susceptibles de lui apporter de quoi se nourrir. Sa mère, une omega comme lui, avait péri des suites d'une pneumonie dans leur demeure vétuste se situant dans l'un des quartier les plus pauvres de la ville.

Quant à son père alpha... Celui-ci n'était plus que l'ombre de lui-même depuis la mort de sa compagne. L'alcool était devenu son seul réconfort et si Tobio ne revenait pas avec suffisamment d'argent pour en acheter en plus de la nourriture, celui-ci le rouait de coups en le traitant de bon à rien.

Le noiraud frissonna de peur en imaginant sa colère si jamais il revenait les mains vides.

"Qui veut des allumettes pour se réchauffer?, hurla-t-il d'une voix timide mais affaiblie par la fatigue. Tobio n'avait jamais été quelqu'un de très ouvert, il avait eu du mal à se faire des amis du temps où sa famille vivait dans un quartier plus aisé. A l'époque, son père travaillait dans une usine et sa mère enseignait la lecture et l'écriture aux enfants de l'orphelinat non loin de chez eux.

Le noiraud se prit de nostalgie en pensant à son enfance mais il eut tellement froid que ses souvenirs ne furent plus sa préoccupation actuelle. Personne ne faisait attention à lui alors qu'il se trouvait dans une rue marchande très fréquentée. Son corps tremblait de plus en plus au fur et à mesure que la neige tombait sous le ciel nocturne, précoce en cette période hivernale.

On était le 22 Décembre aujourd'hui.

Tobio venait d'avoir vingt ans et malheureusement, il ne pouvait le fêter dignement. Toutefois, ça lui importait peu depuis que sa mère était décédée. La joie s'était envolée de la famille au moment même où ses yeux s'étaient fermés pour la dernière fois. Le noiraud sortit une boite d'allumettes du panier en faisant fi des soubresauts de sa main tout en se remémorant ce que sa mère lui avait dit un jour quand il était enfant.

"Tobio, une allumette peut renfermer une grande magie. Quand tu en allumes une, ferme les yeux et pense très fort à quelque chose que tu aimerais voir. La lumière te fera apparaitre ce que tu souhaites."

Bien entendu, il n'y crut guère pourtant, à ce moment précis où il était en train de claquer des dents et que son ventre commençait à crier famine, le noiraud se réfugia au fond d'une petite ruelle où il s'assit contre le mur. Il prit une allumette et l'alluma en pensant à un souvenir cher à son coeur.

Une petite parcelle de son enfance où tout le monde avait le sourire autour de lui...

... Tobio aidait sa mère à préparer une tarte aux pommes dans la cuisine de l'orphelinat. Elle l'amenait souvent ici une fois l'école finie afin qu'il puisse se faire de nouveaux amis. Toutefois, le petit garçon de neuf ans était quand même parvenu à s'en faire trois. Le premier, un enfant aux cheveux roux jovial mais maladroit du nom de Shouyou, les avait d'ailleurs rejoints pour les assister. "Ne mets pas trop de farine dans le moule, imbécile, grommela Tobio en retirant le sac de farine des mains de Shouyou.

- Tais-toi, se fâcha Shouyou, si j'en mets pas, ça risque de coller.

- Allons, allons, les garçons. Pas de dispute, fit la mère de Tobio d'un ton apaisant dans le but de les calmer, ah, te voilà Tetsurou?, remarqua-t-elle en s'apercevant de l'arrivée d'un garçon dont les cheveux noirs désordonnés faisaient penser à une crête de coq. "Vous êtes en train de faire un gâteau?, demanda-t-il en s'étirant légèrement.

- Oui, Tetsurou, répondit Shouyou avant de lui expliquer, on veut faire une tarte aux pommes pour Kenma, expliqua Shouyou en coupant les pommes, c'est son anniversaire aujourd'hui.

- Ah oui, c'est vrai!, se rendit compte Tetsurou en se tapant le front, il faut qu'on lui fasse la surprise.

- Je vais le voir, déclara Tobio à l'adresse de sa mère et de ses amis en laissant la place à Tetsurou, il y a le caramel à faire.

- Je le ferai avec toi, fit sa mère à l'adresse de Tetsurou, Tobio, je te laisse occuper Kenma le temps que nous finissons de préparer la tarte. Le four est déjà chaud, ajouta-t-elle en désignant le four creusé dans le mur où brûlaient des petits tronçons de bois, ça va aller très vite.

- Oui, maman."

Tobio sortit donc de la cuisine après s'être lavé les mains dans le lavabo de la cuisine. Il se rendit dans une des chambres situées près de la grande salle à manger où il vit un petit garçon aux cheveux noirs mi-longs en train de faire un puzzle. Tobio s'assit à ses cotés et se mit à l'aider à le finir. Kenma et lui se ressemblaient beaucoup. Ils étaient tous deux renfermés et ils avaient des difficultés à s'ouvrir aux autres, Tetsurou et Shouyou mis à part.

Leur tempérament introverti les avait rapprochés et bien qu'ils ne se dirent aucun mot à ce moment précis, ils se plurent tous les deux à achever le puzzle ensemble tout en appréciant chacun la compagnie sereine de l'autre avec un discret sourire complice. "Merci, fit simplement Kenma une fois le puzzle achevé, j'ai eu un peu de mal à le faire.

- P-Pas de quoi, répliqua brusquement Tobio, un peu embarassé par le remerciement de Kenma. Il avait du mal avec les compliments et les expressions de gratitude, ça le gênait à chaque fois. "Tu veux jouer aux échecs?, demanda-t-il ensuite en prenant le plateau à coté d'eux.

Kenma hocha la tête en prenant les pions.

Ils commencèrent à préparer le plateau quand une odeur douce et sucrée plana dans l'air. "Mmm, ça sent la tarte aux pommes." Ah, le gateau doit être cuit. Tobio se leva et lui prit la main pour l'amener au salon. Kenma se mit à le regarder curieusement quand il recula sa chaise pour qu'il se mette à table. "C'est l'heure du goûter, déclara vivement Tobio en s'empourprant, donc il faut que tu attendes ici. Je... Je vais mettre la table."

Il n'aimait pas mentir à Kenma mais il ne souhaitait pas gâcher la surprise. Une chance que Tetsurou vint le rejoindre pour l'assister. "Ah, tu es là Kenma?, s'enquit ce dernier en prenant les assiettes, ça tombe bien. Le goûter est bientôt prêt."

Tobio mit les couverts à table avant de se remettre à coté de Kenma pour lui prendre la main. Il se doutait que son ami avait déjà compris ce qui se passait car même s'il ne disait rien, Kenma pouvait tout deviner. Tetsurou s'assit ensuite sur l'autre chaise à coté de leur ami puis ils attendirent tous trois l'arrivée de Shouyou ainsi que celle de Kageyama-san qui vint avec une assiette où se trouvait son gateau d'anniversaire décoré de onze bougies. "Joyeux anniversaire, Kenma, s'écria Shouyou avant de s'asseoir à coté de Tetsurou, on a fait une super tarte aux pommes pour toi.

- Tobio, Shouyou, Tetsurou et moi avons mis la main à la pâte, expliqua la mère de Tobio, j'espère qu'elle te plaira, continua-t-elle en posant le gâteau devant lui, allez, tu peux faire un voeu."

Kenma mit un moment avant de souffler les bougies sous les applaudissements de Kuro et Shouyou. "T'as fait quoi comme voeu?, lui demanda le petit roux qui se fit rabrouer par Tetsurou.

- Chibi-chan, si Kenma te le dit, il ne se réalisera pas.

- Ah zut, pardon, s'excusa Shouyou tout penaud.

- Ce n'est pas grave, Shouyou, le tranquilisa Kenma en prenant son assiette dès que Kageyama-san lui en servit une part pour y goûter, en tous cas, elle est très bonne, ajouta-t-il en mangeant un morceau à l'aide d'une petite cuillère.

- Tu es vraiment un imbécile, maugréa Tobio en mangeant ensuite sa part tout en étant secrètement heureux de voir que la tarte aux pommes plut à Kenma.

- Qu'est-ce que t'as dit?, s'emporta le roux avant d'être tempérer par Tetsurou qui lui fit manger un bout du gâteau.

- On se calme, Chibi-chan."

Tobio contempla le doux sourire de sa mère et celui, de contentement, qu'arborait Kenma après avoir savouré sa part. Cette tendre expression suivi du "Merci" qu'il entendit ensuite avait empli son coeur de bonheur...

... Tobio ouvrit brusquement les yeux en sentant le froid l'envahir de nouveau.

L'allumette s'était éteinte à son plus grand regret.

Le noiraud regarda les passants qui allaient et venaient au bout de la ruelle un court instant avant de retirer une seconde allumette de la boite pour se réchauffer de nouveau. Il avait trop froid pour se lever et la faim le tenaillait de plus en plus.

L'omega sentit même sa propre odeur se disperser mais il n'en eut cure.

Tout ce qu'il souhaitait maintenant, c'était de se plonger à nouveau dans le réconfort de ses souvenirs.

Ce qu'il fit à la vue de la douce et réconfortante lueur qui se déployait sous ses yeux,

Voili voilou pour la première partie du conte. Désolée de tronquer là mais j'ai des problèmes de concentration en ce moment. A bientôt. :)