Titre : Wonderful Way

Auteur : Takomaki

Genre : Général

Intro : C'est un univers alternatif au manga. Cela reste un peu dans le monde des Hunters, mais adapté à une histoire de lycéens. Cela dit, j'essaie au maximum de respecter le caractère des personnage et de les adapter à mon imagination. Pour les puriste des anime, je tiens à préciser que je mélanges système de scolarité européenne et japonaise, enfin comme ça m'arrange, car je ne vois pas pourquoi j'utiliserai le système japonais alors que on n'y connais strictement rien à part de ce qu'on voit dans les anime. C'est une histoire que j'ai commencé il y a quelques années, que je recorriges et continue à écrire peu à peu. Bonne lecture et n'hésitez pas à dire ce que vous pensez, même pour une critique!


Chapitre 1 : Une nouvelle année, une nouvelle épreuve

Il y avait longtemps que Kurapika n'avait pas éprouvé une telle aversion pour quelque chose. De ce qu'il pouvait être sûr, c'était qu'il espérait que cette nouvelle maison serait enfin la dernière! Tout cela était bien sûr à cause du travail de son tuteur. Il faisait un travail qui lui demandait de déménager souvent et de s'absenter des semaines entières! Mais cette fois-ci, le nouveau patron de son tuteur, qui en plus était très attentionné, leur avait trouvé une belle villa, avec jardin et toutes les commodités nécessaire, et leur avait proposé de s'installer définitivement. Cela faisait deux semaines qu'ils étaient arrivés et Kurapika n'avait fait encore aucune connaissance. Il se montrait poli avec les voisins, mais il était trop tôt pour devenir familier ou même intime.

Cependant ce jour-là, c'était la rentrée des classes et Kurapika faisait son entrée en première dans son nouveau lycée. Qu'est-ce qu'il pouvait appréhender ce jour-là car il ne connaissait encore personne. Non pas qu'il se sente désorienté, mais les banalités du début d'année l'ennuyait et il devait s'adapter à son nouvel environnement. Il ne pouvait pourtant s'empêcher de se demander comment serait son nouveau lycée, ses nouveaux camarades et ses nouveaux professeurs.

Le jour de la rentrée arriva assez tôt et Kurapika pris la route du lycée plutôt de bonne humeur. Tout était nouveau,, et finalement ce n'était peut-être pas si mal! pensa-t-il en marchant le long d'un parc. En arrivant à l'entrée du lycée, un groupe de lycéennes se disputaient avec une personne plutôt grande de taille qui ne portait pas l'uniforme du lycée. Kurapika passa devant eux et entendit malgré-lui ce qu'ils disaient et apparemment ils se disputaient :

- Espèce de pervers ! Quand vas-tu arrêter de regarder sous nos jupes ! s'écria une jeune fille brune avec des cheveux lisses qui lui arrivaient aux épaules.

- Mayu, je t'avais bien dit qu'une fille était plus sexy avec une culotte blanche ! dit le type d'un ton moqueur.

- Et dire que je me faisait une joie de ne plus te revoir après ton bac ! T'as fait quoi? T'as redoublé?

Cette fois c'était une fille rousse, plus grande que la brune, qui parlait.

- Non je suis entrée en classe prépa! répondit le grand type avec un rire moqueur.

Kurapka se sentit soudain heureux de ne pas avoir à porter d'uniforme de fille. Il s'éloigna d'eux sans plus tarder et finit par se concentrer sur autre chose, oubliant les pervers en tous genres.

Il arriva devant sa salle de classe, "1-A", et attendit la sonnerie. Comme il était la coutume qu'un nouvel élève se présente, il fit face à toute la classe avant de s'asseoir à une place à côté de la fenêtre, à la gauche d'un garçon blond cuivré. Il se dirigea ensuite vers la place désignée et s'assit sous le regard des élèves un peu trop curieux. Il jeta un coup d'œil à son voisin qui lui fit un sourire et il le lui rendit.

- Bonjour, je suis Sharnalk, se présenta-il. J'espère qu'on va bien s'entendre!

- Euh... ouais... répondit maladroitement Kurapika qui ne s'attendait pas à tant de sympathie.

Le professeur commença à faire donc son cours. Kurapika observa la classe et se dit que finalement elle n'avait l'air si terrible que ça.

L'heure de manger arriva et la sonnerie retentit. Tout les élèves commencèrent alors à ranger leurs affaires en chahutant à propos de leurs vacances d'été, du dernier épisode de la série du moment, de leurs rencontres amoureuses et beaucoup d'autres choses encore. Certains élèves prirent leurs casse-croûte et allèrent manger dehors car il faisait bon et d'autres sortirent de la classe pour aller à la cantine du lycée. Un groupe d'élèves s'approcha de Kurapika, il était composé de trois filles et quatre garçons. Il eut soudain la vague impression qu'il allait se faire harceler de questions.

- Alors Kuruta, tu viens d'où ? demanda un grand garçon brun.

- Il l'a dit, non ? fit une fille avec les cheveux très lisses, et en y regardant de plus près, Kurapika constata que c'était la fille qui s'était fait agresser par "le pervers", Mayu. Il vient de la République de Kotobe !

- Ma grand-mère y habite...

- Tu es plutôt mignon ! dit la fille rousse sans aucune gêne. Je m'appelle Sorata.

- Dis t'habite où ?

- Toi, tu vas devenir la coqueluche des filles en un rien de temps...

- Quel est ton groupe sanguin ?

- Hého ! les stoppa Sharnalk tout à coup. Avec toutes les questions que vous lui posez, vous risquez de l'effrayer non ?

- Ah, euh, désolé, fit le grand brun. Je m'appelle Ticano.

- Quel drôle de nom ! s'esclaffa la dénommée Sorata.

- C'est pas mieux que Sorata ! C'est un nom de mec !

- Mes parents viennent d'un pays où c'est un prénom de fille ! Et puis je préfère So tout court !

- D'accord So-tout-court !

- Comme tu peux le voir, s'excusa un autre garçon brun, plus petit que Ticano. Ils forment un beau couple, ils se chamaillent tout le temps !

- Au fait, vous allez manger ici ? demanda une autre fille.

- Non, je vais lui faire visiter le lycée, hein Kurapika ? demanda Sharnalk.

Kurapika qui n'avait beaucoup parlé, trouva que c'était un bon moyen d'éviter l'interrogatoire et acquiesça, puis il suivit Sharnalk en laissant les autres derrière lui.

- Très bonne technique pour les éloigner, dit Shanalk content de lui une fois dans le couloir. Le pire c'est quand toutes les filles t'entourent et ne te lâchent plus. Il suffit que tu soit un peu mignon, que tu aies de bonnes notes, que tu sois bon en sport et que tu sois gentil, pour que toutes les filles te tombent dessus.

- C'est quand même beaucoup de qualités, dit Kurapika en songeant qu'il avait à peu près toutes les qualités nécessaire malgré-lui.

- Ouais, malheureusement...

Sharnalk lui fit faire le tour de lycée en parlant des gens qu'il rencontrait ou des gens que Kurapika risquait de croiser, par exemple les élèves de la classe ou le personnel.

- Bon, le concierge du lycée est plutôt sympathique si tu respecte les règles, expliquait-il. Ah et tu dois savoir qui c'est Knuckle Bine! C'est un gars plutôt voyou, mais il ne fait pas partit d'un gang et puis si on le connaît bien il est plutôt sympa. Il sort avec Leluto Mero, une fille dans une autre classe.

En marchant, Kurapika écoutait attentivement Sharnalk, en essayant de mémoriser ce qu'il disait, tout en sachant pertinemment que ça ne lui servirait pas à grand chose. Cette concentration inutile, lui fis oublier de regarder son chemin et soudain, il percuta quelque chose. En regardant plus attentivement, il se rendit compte que ce qu'il avait percuté n'était pas une "chose" mais un garçon brun plus petite que lui et qui avait de drôle de cheveux en pics.

- Gon regarde où tu va! s'écria un garçon en accourant près du garçon porc-épic.

- Oups, désolé, fit le dénommé Gon en se relevant.

- Et toi aussi tu regardait pas où t'allais! fit remarquer le garçon à Kurapika.

Kurapika observa avec agacement le nouveau venu à peau blanche, cheveux gris clair et aux yeux bleus foncé.

- Excuse-moi, dit finalement Kurapika à l'adresse de Gon, un peu contrarié tout de même car il était sûr que ce n'était pas entièrement de sa faute.

- Bon, on va à la cantine! rétorqua le jeune albinos à son camarade. J'ai faim!

- A bientôt, fit le garçon brun alors qu'il ne les connaissait même pas.

Kurapika les regarda partir en sentant qu'une grande complicité était établie entre les garçons.

- Alors, tu vas manger où? demanda Sharnalk. Moi je vais à la cantine, tu viens?

- Ok, répondit simplemment Kurapika.

A vrai dire il n'avait pas prévu de nourriture, donc manger à la cantine l'arrangeait, et puis il fallait dire que la cuisine n'était pas son fort et ni celui de son tuteur. Ils se dirigèrent alors vers la cantine et installèrent dans la file d'attente. Kurapika aperçu au loin les deux garçons qu'ils avaient rencontrés quelques minutes auparavant. L'attente était légèrement longue. Sharnalk en profita pour conter les avantages de la cantine qui sois-disant servait un repas équilibré, pas de grande qualité bien que mangeable, mais qui avait aussi l'inconvénient d'avoir une longue attente avant de pouvoir manger. Kurapika jeta ensuite un coup d'œil à la nourriture que servaient les cuisinières et vit qu'il y avait quelque chose semblable à de la semoule avec des ingrédients assez étranges.

- Dis qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il à Sharnalk étonné.

- Oh! Tu as de la chance, tu vas pouvoir goûter à la spécialité locale, du Cousservi! annonça fièrement Sharnalk.

- Du quoi?

- C'est de la viande de boeuf coupé en tranche, puis enroulé dans des pruneaux écrasés mélangés à du jaune d'oeuf saupoudré de canelle, accompagné d'une légère sauce à la base de plusieurs autres ingrédients. Enfin le tout est très bon, mais très salissant, même avec le meilleur détachant on n'enlève pas les tâches!

- Et c'est sensé être bon ? demanda Kurapika qui regrettait maintenant de connaître la moitié des ingrédients de la composition culinaire.

- On s'y fait! fit Sharnalk le plus normalement du monde. Tu sais, moi je m'y suis habitué au bout de...

Kurapika n'écouta pas la fin du discours de Sharnalk trop occupé à garder en mémoire de ne pas se tâcher pour éviter de trop attirer l'attention. Ils prirent les plateaux, non-sans un air de dégoût de la part de Kurapika, et partirent pour s'asseoir quand...

BADAM ! BOOM !

Ce fracas avait retentit en plein milieu de la cantine. C'était Gon qui avait malencontreusement renversé son plateau remplis de Cous-machin-chose sur un type très grand et brun, qui ne portait pas d'uniforme et qui était vêtu d'un "costard-cravate". Malheureusement, pour lui, le costume était bleu électrique et les tâches du menu étaient très visibles. Sur son visage une espèce de colère, même de furie était visible malgré ses lunettes de soleil.

- Petit imbécile ! À peine arrivé et tu te crois déjà tout permis? tempesta-t-il contre le pauvre Gon qui n'arrêtait pas de s'excuser.

- Oh là là! Il n'aurait pas dû renverser son plateau sur ce gros voyou -appelé aussi le pervers par les filles-! commenta Sharnalk comme une pub.

Kurapika se rendit compte que c'était l'homme qu'il avait vu devant le lycée et qui se disputait avec les lycéennes. À présent toute la cantine regardait la scène et beaucoup de personnes semblaient appréhender ce qui allait se passer. Il en avait certaines qui se cachaient à demi les yeux et d'autres qui marmonnaient des choses d'une manière surexcitée entrecoupées de jurons.

- Maintenant ma veste est bousillée, sans parler de mon pantalon! s'écria le voyou d'un air féroce. Je t'assure que tu vas le regretter !

- Hé! Il a dit qu'il avait pas fait exprès! intervint l'ami de Gon furieux lui aussi.

- Toi aussi t'es dans le coup? Un conseil, viens pas me gêner ou sinon je n'aurait aucune pitié pour toi aussi!

Le voyou prit Gon par le col de son uniforme et le souleva.

- Je vais te... commença "le pervers" en se préparant à lui donner un coup de poing.

À la vue de ce qui allait venir, Kurapika s'avança d'un air menaçant. Et à vrai dire, il avait agit sans réfléchir car il menaçait juste de lancer son propre repas à la figure du plus grand. Mais il ne fut pas le seul, l'ami de Gon aussi s'était avancé prêt à s'interposer.

- Lâche-le, ordonna Kirua qui semblait perdre son sang froid. Sinon...

- Je te préviens qu'on ne te laissera pas faire ! avertit Kurapika à son tour, la colère montante. Les accidents ça arrive vite !

Il détestait vraiment qu'on s'en prenne aux plus faibles.

Le grand type les observa sans une once de crainte, ce qui fit douter Kurapika sur sa future vie paisible qu'il contait mener au lycée. Sharnalk, lui, les observait plus loin, très intéressé sans faire un geste.

- Kirua, c'est bon! chuchota Gon agacé. Ne tente rien, tu veux? Tout va bien!

L'interpellé baissa les yeux, prit une chaise et s'assit. Kurapika menaçait toujours le grand type avec sa propre nourriture, ne comprenant rien à la situation.

- Lâche-le! ordonna Kurapika malgré tout.

- Sinon quoi? Tu vas le dire à ta maman? lança le grand voyou. Ça se voit que tu ne me connais pas!

La remarque énerva Kurapika au plus haut point, mais il réussit à se contenir et s'écria furieux :

- Tu n'as pas honte de t'attaquer aux plus petit que toi?

- Ne t'en fais pas, souffla Gon rapidement. Je ne veux pas te causer de problème, laisse tomber...

- Attend, si je lâchait ce minus et que je m'occupais de toi en premier... fit le type au costume en se parlant à lui-même.

Mais quelque chose arriva. Un air apeuré se fit voir dans le visage du type, bien que cela ne dura qu'une fraction de seconde et il consulta immédiatement sa montre en lâchant Gon, qui tomba à terre. En voyant ça Kirua se leva brusquement de sa chaise.

- Que ça te serve de leçon, ça aurait pû être pire! lança le grand type à l'adresse de Gon. Et toi! ajouta-t-il en se tournant vers Kurapika. Je te promets que tu vas regretter de m'avoir tenu tête! Tu as de la chance que j'aie un rendez-vous "hyper" important et un costume de rechange sinon tu l'aurais amèrement regretté! Je suis Léolio et je suis en classe préparatoire, souviens toi de mon nom car il te fera désormais frissonner de peur!

En finissant son discours, le dénommé Léolio regarda à nouveau sa montre inquiet, puis prit ses jambes à son cou. Après quelques secondes de silence suivant la scène, tous les élèves quittèrent Kirua, Gon et Kurapika des yeux pour faire des commentaires sur ce qui venait de se passer. Kurapika resta perplexe avec son plateau toujours brandit comme une arme.

- Il a fuit! C'est la première fois qu'il ne démonte pas quelqu'un qui est allé à son encontre, s'étonna Sharnalk admiratif en rejoignant les trois garçons toujours au milieu de la cantine.

- Cet imbécile! Il va voir! cracha rageusement Kirua.

Kurapika reprit peu à peu ses esprits et se tourna vers Gon pour lui demander s'il allait bien.

- Pas de problème, répondit ce dernier. En revanche je suis désolé de t'avoir causé des problèmes.

- Ne t'en fais, fit Kurapika pas très convaincu de ce qu'il venait de dire.

- Il devait être vraiment important son rendez-vous pour qu'il parte comme ça, fit Sharnalk d'un air pensif.

- Toi! Tu le connais? demanda Kirua.

- Vaguement... Il a une très mauvaise réputation, mais c'est étrange qu'on ne l'ai jamais renvoyé... répondit Sharnalk songeur. C'est pourtant un pervers, un bagarreur, un malpoli, un imbécile... à croire qu'il des relations!

- Dans certaines conditions, les élèves peuvent passer un contrat avec le principal pour négocier leurs scolarité, informa Kurapika se demandant quel genre de contrat l'autre imbécile avait passé pour être admis dans ce type de lycée qui tenait à garder sa bonne réputation.

- Gon, je suis désolé, mais s'il nous refait une crasse je le démonte! lança Kirua.

- Tu crois pouvoir y arriver? demanda Sharnalk moqueur. Il fait presque le double de ta taille!

- Pas du tout, il ne fait pas le double! protesta Kirua. Mais, il ne faut pas me sous-estimer... ajouta-t-il avec un air inquiétant.

- Kirua! s'exclama Gon d'un ton réprobateur.

- T'en fais pas... murmura ce dernier agacé.

- Au fait, nous nous sommes pas présentés, fit remarquer Sharnalk soudain très intéressé par les deux garçon plus jeunes. Je suis Sharnalk Dark et lui c'est Kurapika Kuruta.

- Dark quoi? Vador? se moqua Kirua, mais Sharnalk ne lui prêta aucune attention.

- Moi je suis Gon Freecs et lui Kirua Zoldik, dit Gon avec un sourire. Heureux de vous rencontrer et merci pour votre aide!

- Zoldik? demanda Sharnalk qui semblait encore plus intéressé. Zoldik, la légendaire famille d'assassins?

Kurapika regarda Kirua avec attention et il remarqua qu'il souriait, pas un sourire chaleureux ou fier, mais un sourire froid et provocateur.

- Ça se peut oui...

Sharnalk allait ajouter quelque chose quand soudain une voix derrière eux interrompit la conversation.

- Hé ! Excusez-nous ! Vous gênez !

Ils se retournèrent et se rendirent compte qu'ils gênaient et qu'une foule d'élèves voulait passer. Ils se préparèrent à partir mais une cuisinière les arrêta avant et les obligea à tout nettoyer.

Quand la fin de la journée arriva, tout les élèves sortirent de la classe en quatrième vitesse trop content d'être libérés. A la sortie du lycée Kurapika aperçut Kirua et Gon, ce dernier lui fit signe.

- Bon moi je dois partir par là, annonça Sharnalk en indiquant sa droite.

Après que Sharnalk soi parti, Gon rejoint Kurapika et lui proposa d'aller manger une glace avec eux, pour se faire pardonner des ennuis causés. Kurapika ne refusa pas puisque c'était de bon cœur.

- Et de toute façon, j'ai tout mon temps, ajouta Kurapika en se rappelant que son tuteur devait être rentré pour minuit.

- Chouette! dit Gon en souriant. Plus on est de fous et plus on rit!

Ils se dirigèrent vers un glacier que Gon et Kirua connaissaient et où ils avaient apparemment l'habitude d'aller. Ils traversèrent des ruelles animées, puis s'arrêtèrent devant un magasin où le panneau était "Musical Ice", écrit en lettres roses avec des contours blanc sur un fond bleu ciel.

- C'est ici ! s'exclama Gon ravi.

Ils entrèrent avec entrain. L'endroit était décoré avec avec des couleurs pâles et des notes de musiques ornaient les vitres. La pièce était partagée en deux, à l'entrée il y avait des tables bleues ciel avec des chaises blanches qui étaient disposées autour d'un espèce de bar à glaces, et la partie du fond comportait des canapés vert foncés et des instruments de musique disposés un peu partout avec une estrade en plein milieu.

- Bonjour ! fit une voix claironnante au comptoir.

Kurapika regarda la personne qui tenait le magasin et remarqua qu'elle était étrangement petite. Malgré un physique plutôt repoussant, elle avait eu une voix douce et Kurapika en déduit que c'était une femme. Elle avait les cheveux jusqu'aux épaules couleur grise, bien qu'elle ait un visage plutôt jeune, des dents immenses comme un castor et des yeux ronds comme un poisson. Elle ressemblait curieusement à un hamster. Cependant elle dégageait une bonne énergie et on ne sentait pas du dégout mais au contraire, on avait l'impression que c'était une personne en qui on pouvait avoir confiance.

- Gon! Kirua! Comment allez-vous? demanda la propriétaire du glacier.

- Très bien! répondirent en même temps les garçons.

- Vous avez amené un ami avec vous! remarqua-elle en jetant un coup d'œil à Kurapika.

- Oui ! C'est Kurapika ! s'exclama Gon tout sourire.

- Enchanté, je suis Senritsu, la propriétaire.

- Moi de même... fit Kurapika. C'est plutôt original cet endroit mélanger glaces et musique...

Il trouvait curieuse la présentation de la boutique.

- N'est-ce pas? dit Gon. C'est un endroit passionnant hein?

- Et les glaces sont super bonnes! ajouta Kirua en s'asseyant à une table.

Les deux autres l'imitèrent.

- C'est un endroit où j'ai rassemblé mes deux passions, dit Senritsu ravie. La musique et les glaces!

- Humm, quelle bonne idée... commenta Kirua très absorbé par le petit cahier qui présentait les différents assortiments de glaces et leurs prix. Ouais, je vais essayer la martienne, c'est ça ! Je l'ai jamais essayée, ajouta-t-il en levant la tête vers Senritsu.

Gon et Kurapika passèrent ensuite leurs commande et Senritsu partit les chercher.

- Kirua, tu es vraiment un assassin? demanda Kurapika au bout d'un moment, piqué par la curiosité.

- Ouais, répondit Kirua d'un ton dégagé. Enfin, je veux dire que je l'étais... ou du moins j'essaie de ne plus l'être. C'est pas toujours évident...

Gon le regarda gravement.

- Mais de toutes façon je m'en fous! ajouta-t-il précipitamment. Je m'éclates ici alors... Ça compense tout !

Kurapika se demanda quels genre de vie avait-il eu pour avoir un regard si dur et triste, mais il n'osa pas aller trop loin dans ses questions.

- Et voila! dit Senritsu en apportant les glaces.

- Ah! La martienne! s'exclama Kirua ravi. Elle est vraiment verte! Oooh! On dirait de la glue...

- Kurapika, qu'est-ce que font tes parents ? demanda Gon à son tour.

- Euh... Ils sont mort, répondit maladroitement Kurapika.

Il y eu un silence un peu gênant.

- Ah, désolé! s'exclama Gon.

- Ne t'en fais pas, le rassura Kurapika. C'est de l'histoire ancienne alors... Et toi Gon?

- Je vis avec ma tante ! dit Gon avec enthousiaste. Mon père est quelque part dans cette planète et j'aimerai le retrouver, et ma mère je sais pas...

- Mais il s'en fout un peu de sa mère, ajouta Kirua en margeant sa glace "Martienne".

- C'est bizarre, dit Senritsu qui avait suivie la conversation. Quand on n'as pas nos parents, on veut à tout prix les avoir près de nous et quand on les as, on en a assez d'eux. Une autre personne hors de la mère biologique, peut devenir la mère affective, ajouta-elle en regardant l'expression septique de Kirua.

- J'ai jamais eu marre de ma tante Mito! dit Gon qui ne comprenais pas tout et qui commençait à sentir ses oreilles siffler à cause de son cerveau.

- C'est parce que tu as eu de la chance, dit sagement Senritsu.

Kurapika repensa aux mots de Senritsu une fois rentré chez lui. Tout ce qu'elle disait était souvent vrai. Il se dit cependant que même si les enfants étaient quelques fois en conflits avec leurs parents, cela n'empêcherait pas qu'il s'aiment. Malgré tout ce raisonnement, son cas à lui était un autre. Il avait peut-être un tuteur en guise de père, mais il ne le voyait pratiquement jamais! Ses parents étaient morts et du coup il n'avait personne d'autre. Il se sentait seul et dû à ses nombreux déménagements, il n'avait même pas d'amis. Pourtant il y avait une lueur d'espoir! Dans la journée il venait de se faire trois nouveaux amis (et un ennemi). Trois nouveaux amis avec qui il pourrait partager des choses et être moins seul... Cette idée lui fit chaud au coeur. Il espérait rester parmi eux et qu'ils ne déménagent pas, ce qui semblait être le cas. Il en était heureux et soulagé.