Hey ! Salut chers lecteurs et lectrices ! Cela faisait un moment que je n'avais pas posté quelque chose sur ! Je m'excuse à tous ceux qui attendent impatiemment les chapitres de mes deux autres fics en cours ! J'était tellement prise avec ces nouveaux one shots ! D'ailleurs cette fic en était un au départ ! Je peux donc vous dire qu'il faisait 55 pages et c'est la raison pour laquelle avec ma Béta adorée on a trouvé qu'il serait plus raisonnable d'en faire une fic pour le plaisir de vos petits yeux !
J'ai eu l'idée cet été, en me réveillant un matin j'ai eu un scénario qui se mettait en place tout seul dans ma tête et le voilà fini ! Malheureusement pour vous, il faudra compter environ un mois ou deux avant de connaître cette fin ! MOUAHAHAHAAHHAHA *la sadique est de retour* Donc, j'espère que comme mes autres fics en GaaHina celle-ci saura vous satisfaire, ou du moins vous faire passer un bon moment ! C'est le but de chaque auteur après tout !
Le distributeur de baisers
Résumé : Imaginez que vous puissiez avec une simple pièce de monnaie, embrasser le garçon de vos rêves ! C'est tentant n'est-ce pas ? Mais attention à ne pas vous tromper de bouton...
Couple : Gaa/Hina
Genre : romance, humour (une fois n'est pas coutume, je précise que je vais m'efforcer de vous faire rire, mais c'est pas gagné !), univers ninja, Gaara a encore son bijû, hétéro, pas de yaoi cette fois-ci désolée !
Rating : T (oui pour une fois il n'y aura pas de lemon, il faut bien une première fois à tout !)
disclamair : les personnages appartiennent encore et toujours à Kishimoto, mais j'attends mon heure, bientôt ils seront à moi !!!
Voilà, bonne lecture !
Desiderata-girl ou Haruko
Chapitre 1 : Maladresse et mauvaises surprises
C'était un après-midi comme les autres, dans le paisible petit village de Konoha. Hinata Hyûga, du haut de ses seize ans venait de terminer un entraînement épuisant, et récompensait ses efforts par une petite balade en solitaire. Ses coéquipiers Shino Aburame et Kiba Inuzuka, avaient eux-mêmes des choses à faire et ils ne se verraient que le lendemain, lors de leur sortie hebdomadaire, pour aller boire un verre.
La jeune fille donc, marchait à travers les rues sans destination précise, profitant du soleil automnal. On était début octobre, mais il faisait encore bon. Elle songea que l'anniversaire de Naruto approchait à grands pas. Naruto... Elle ne lui avait toujours pas avoué ses sentiments, comment pouvait-elle seulement espérer avoir une chance avec lui si elle ne disait rien ?
Hinata laissa échapper un soupir. Si seulement elle n'était pas aussi timide. Elle déambulait, la tête baissée, et se rendit compte qu'il fallait qu'elle change son attitude ! La Hyûga redressa le menton et réalisa qu'elle ne connaissait pas l'endroit où elle se trouvait. Soudain, son regard se posa sur une machine étrange.
Elle s'approcha et pu lire : "Distributeur de baisers". La jeune fille fixa d'un air consterné l'appareil. Qu'est-ce que c'était que cette invention bizarre ?! Son regard descendit un peu plus bas et s'attarda sur le slogan publicitaire.
_ "Vous avez toujours rêvé de l'embrasser, mais vous êtes trop timide, ou il vous semble inaccessible ?"
_ Oui, c'est à peu près ça, reconnut-elle d'un ton dépité.
_ "Ne torturez plus votre oreiller dégoulinant de bave, nous avons la solution ! Le garçon de vos rêves, prêt à vous embrasser dans une simple capsule !"
_ QUOI ?!
_ "Il vous suffit d'introduire une pièce dans la fente prévue à cet effet et de sélectionner son nom en pressant le bouton correspondant."
Hinata jeta un coup d'oeil à la liste de noms et finit par trouver celui qu'elle cherchait, Naruto Uzumaki. Elle réfléchit quelques instants. Et si c'était un canular ? Ça semblait un peu trop beau tout de même. Et puis, il pouvait très bien s'agir d'un clone dans la capsule. Oui mais... D'un autre côté, pouvoir embrasser Naruto, depuis le temps qu'elle en rêvait...
Après tout, elle n'avait presque rien à perdre, si ce n'est une malheureuse pièce de monnaie. La jeune fille regarda à droite puis à gauche, nerveusement, puis s'approcha de l'appareil lorsqu'elle crut entendre du bruit. Tournant la tête brusquement, elle ne fit pas attention au sol devenu visqueux à cause d'une flaque d'eau et dérapa en tentant de se rattraper au premier appui qu'elle trouva, en d'autres termes la machine.
Sa main s'enfonça sur un bouton en voulant se retenir mais elle finit quand même par terre, le nez dans la boue. La capsule tomba dans un petit bruit métallique, Hinata tendit la main avec difficulté et la ramassa mais aucun nom n'était inscrit.
_ J'espère que c'est la bonne, murmura-t-elle, inquiète en se débarbouillant le visage tandis qu'elle se relevait péniblement.
Cependant, elle n'eut pas davantage de temps pour se pencher sur la question, des bruits de pas se rapprochaient de l'endroit où elle se trouvait, et Hinata n'avait aucune envie d'être surprise près de cette machine douteuse. Elle se dépêcha de rentrer à la demeure des Hyûga en évitant soigneusement de croiser le plus de personnes possible. Une fois dans sa chambre, elle ferma la porte à clef et s'assit sur son lit, la capsule toujours dans sa main.
La jeune fille observa encore une fois l'objet, mais aucun mode d'emploi n'y avait été adjoint, juste une petite indication : concentrez votre chakra dessus pour l'ouvrir. Eh bien, s'il n'y avait que cela, elle le fit. La petite boule de plastique s'ouvrit alors dans un nuage de fumée qui fit tousser légèrement Hinata. C'était une espèce de brouillard rose qui piquait les yeux et démangeait la gorge, à l'odeur écoeurante de barbe à papa.
Lorsqu'il se dissipa enfin, la brune leva la tête et croisa un regard bleu, mais il n'était pas azur comme elle l'espérait. À la place des prunelles espiègles, ce fut deux turquoises encadrées par des mèches rouges sang qu'elle rencontra. Une peau pâle et non tannée, un tatouage du kanji "amour" sur le côté gauche du front, au lieu du symbole de Konoha sur un bandeau frontal en son centre.
Le jeune homme sortit un petit bout de papier de la poche de son pantalon noir et le déplia. Il s'éclaircit la gorge et lut d'une voix extrêmement monotone.
_ Bonjour, je suis Gaara No Sabaku, merci de m'avoir choisi pour t'embrasser.
Le rêve virait au cauchemar. Hinata le regardait bouche bée. Alors cette machine fonctionnait vraiment ?! Enfin, sauf que là, il y avait un léger problème.
_ Ahem, bon, bonjour. Mon nom est Hinata Hyûga, mais je, euh, comment dire...
Le roux la fixa avec lassitude et se mit à tapoter du pied sur le sol, les bras croisés sur sa poitrine.
_ Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu n'as pas fait d'énormes progrès en expression depuis les examens chunins, lâcha-t-il sèchement. Je suis Kazekage moi, ce n'est pas parce que mon clone occupe mon poste en mon absence que j'ai du temps à perdre avec toi.
La jeune fille se crispa. Quel garçon désagréable ! Il était d'une insupportable arrogance et semblait la considérer comme un vulgaire déchet. On aurait dit Neji avant sa rencontre avec Naruto. Et cela lui rappela les mauvais souvenirs qui allait de pair avec. Son visage s'assombrit, les bonnes résolutions qu'elle comptait prendre volèrent en éclats.
La tête baissée, elle fixa ses pieds, n'osant plus regarder le jeune homme de peur de croiser ses prunelles méprisantes.
_ Dé, désolée, c'est une erreur, ce n'est pas, pas, toi que je voulais, sé, sélectionner, expliqua-t-elle légèrement tremblante.
Il la jaugea un instant puis eut un rictus.
_ Par erreur tu dis, demanda-t-il en sortant un livre de sa sacoche, qu'il commença à feuilleter.
Hinata jeta un œil à l'ouvrage et sentit son moral s'enfoncer encore plus profondément dans les tréfonds du désespoir. En effet, le titre n'était autre que "Manuel pour filles coincées et incapables de faire quoi que ce soit par elles-mêmes". En somme, tout ce qui pouvait la caractériser.
Pendant qu'elle se morfondait, le jeune homme continuait à lire, citant parfois une phrase prise au hasard d'une page.
_ "Comment la persuader de coucher avec vous avant de l'embrasser", non c'est pas ça, "comment faire en sorte qu'elle vous offre un strip-tease pour vous remercier avant de l'embrasser", pas ça non plus...
Il chercha encore, parcourant les pages de ce manuel plus que douteux quand enfin, il s'arrêta.
_ Voilà, déclara-t-il, "que faire si la jeune fille coincée est en plus maladroite et qu'elle a appuyé sur le mauvais bouton en trébuchant, se trompant ainsi de garçon à embrasser".
Hinata écarquilla les yeux, comment ce bouquin pouvait-il savoir ?!
_ "Demandez-lui d'abord si elle veut tout de même que vous l'embrassiez."
Gaara leva les yeux vers elle, inexpressif.
_ Est-ce que tu veux que je t'embrasse, demanda-t-il d'un air aussi motivé qu'aurait pu l'être Shikamaru à l'idée d'exécuter ne serait-ce qu'un battement de cils.
La Hyûga le dévisagea avec incompréhension. La réponse lui semblait évidente, si elle s'était trompée, alors elle n'en avait certainement pas envie. Elle prit malgré tout la peine de lui répondre.
_ N, non.
Elle se risqua même une remarque en voyant le peu d'enthousiasme que manifestait le garçon.
_ D'a, d'ailleurs, toi non plus, enfin, tu, tu n'as pas l'air d'en avoir envie. Alors pour, pourquoi tu fais ce truc de distributeur ?
_ Je le fais parce que ça apporte de l'argent à mon village, expliqua-t-il d'une voix terne. Parce qu'à chaque fois qu'une fille coincée, en mal d'amour ou je ne sais quoi, me sélectionne, l'argent part dans les caisses de la banque. Au début, c'était assez énervant de se faire envoyer aux quatre coins du globe, mais au bout de mille et quelques baisers, on finit par s'habituer.
Répugnant, tout simplement répugnant. Hinata n'avait définitivement aucune envie de poser ses lèvres sur celles de cet infâme individu. Elle réprima cependant un gémissement de dégoût. Ce jeune homme n'était pas n'importe qui, et même si elle était l'héritière officielle du clan le plus puissant de son village, elle lui devait un certain respect.
Elle lui exprima donc son refus de façon polie et civilisée.
_ Je suis dé, désolée, mais, je, je ne peux pas te laisser m'embrasser, c'est impossible.
Le jeune homme secoua la tête d'un air ennuyé.
_ Hm, c'est embêtant ça, je n'avais encore jamais fait face à ce genre de situations, bon voyons ce que dit le manuel. "Si la jeune fille refuse que vous l'embrassiez, eh bien c'est bête pour vous, car vous n'avez à compter de maintenant, plus qu'une semaine pour la convaincre du contraire."
La brune alla s'asseoir sur son lit, elle n'avait pas vraiment eu le temps de se reposer après son entraînement et cette situation étrange qui lui tombait dessus n'arrangeait rien à sa fatigue. Enfin, le plus embêté des deux, c'était certainement Gaara, car même si la jeune fille manquait de confiance en soi, elle n'en savait pas moins ce qu'elle voulait, ou en l'occurrence, ne voulait pas.
_ Il, il n'y a pas une autre solution ?
_ Je ne sais pas, il faut que je regarde :"Demandez-lui les raisons qui la pousse à ne pas vouloir de votre baiser, c'est la première étape vers l'accomplissement de votre mission." Pourquoi refuses-tu que je t'embrasse ?
Hinata poussa un profond soupir et leva les yeux vers le roux qui attendait toujours debout devant elle.
_ Ce, c'est mon premier baiser, avoua-t-elle un peu embarrassée.
_ Ah je vois, fit-il moqueur, non seulement tu es coincée, mais en plus tu es le genre de fille prude qui réserve son premier baiser à celui qu'elle aime sincèrement.
La jeune fille devint aussi rouge qu'une tomate bien mûre. Mais pourquoi se sentait-il toujours obligé d'être aussi cynique ? On aurait dit qu'il ne pouvait pas prononcer une phrase sans la prendre de haut.
_ C'est ce que dit le manuel en tout cas, et vu ta réaction, j'en déduis que c'est vrai. Pitoyable...
Oui, il semblait vraiment prendre un malin plaisir à la détruire à petit feu. À chaque mot qui sortait de sa bouche, la Hyûga se sentait de plus en plus mal. Comme s'il savait exactement là où il fallait frapper pour l'enfoncer. Progressivement, une boule se forma au creux de sa gorge.
_ Est-ce si mal de vouloir que mon premier baiser reste inoubliable, interrogea-t-elle d'un ton pathétique.
Le jeune Kazekage ferma le livre et vint s'asseoir près de la Hyûga qui s'écarta immédiatement. Plutôt mourir que de laisser cet énergumène l'approcher, seulement elle n'avait pas prévu que l'énergumène en question n'avait pas l'intention de la laisser s'échapper. Du sable jaillit de sa jarre et vint bloquer les bras et les jambes de la brune.
_ KYAAAAAAAAAAAAH ! Que, que, qu'est-ce qui te prends, hurla-t-elle horrifiée.
Hinata observa, terrifiée, le garçon qui prenait place au dessus d'elle, callant ses avant-bras au niveau de son visage.
_ Moi aussi je pourrais faire de ton premier baiser un instant inoubliable, murmura-t-il d'une voix suave.
Il marqua une pause et elle entendit le bruit d'un bruissement de papier. La jeune fille releva lentement la tête et vit Gaara, le livre dans les mains qui le feuilletait d'un air pensif.
_ D'après le manuel, j'en suis capable. "Pour peu que vous y mettiez de la bonne volonté, elle pourrait passer le meilleur moment de sa vie, enfin, peut-être." Hm, donc tout dépend de moi en fait... Tu sais, poursuivit-il en baissant la tête vers elle, j'embrasse plutôt bien, tu es sûre que tu ne veux pas que je...
_ NON ! NON, NON ET NON, s'exclama-t-elle à la fois affolée et dégoûtée en tournant brusquement la tête. Ja, jamais je ne te laisserai poser tes lèvres sur les miennes !
_ D'accord, fit-il simplement.
Hinata crut qu'il avait finalement renoncé, mais elle se trompait. En effet, le jeune homme descendit son visage au niveau du cou nu de la brune et commença à l'embrasser doucement. À ce geste, elle se crispa automatiquement.
_ Mais, mais, mais qu'est-ce que tu fais, s'écria-t-elle très gênée. Je t'ai dit que je ne voulais pas !
_ Tu as parlé de lèvres, tu ne m'as pas interdit de toucher au reste, rétorqua-t-il presque amusé.
_ D, dans ce cas je...
_ Trop tard, l'interrompit-il, ou sinon je t'embrasse sur la bouche.
La Hyûga ne répondit rien. Cette situation était vraiment embarrassante. La sensation des lèvres de Gaara sur sa peau n'avait pas l'effet qu'elle imaginait. La jeune fille s'attendait à trouver cela abject, mais étrangement, c'était agréable. Pourtant, ce garçon était réellement immonde, et il ne ressemblait pas du tout à Naruto, autant physiquement que moralement. Si seulement ç'avait pu être lui à sa place. Comme elle aurait été heureuse...
Mais non, car Naruto lui, il aimait Sakura. En y repensant, Hinata sentit son coeur se serrer, tout comme sa gorge et lentement, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues, silencieuses et amères. Elle ferma les yeux, c'était tellement douloureux de se dire que quoi qu'elle fasse, jamais son amour ne serait réciproque.
Elle se força à ne pas laisser échapper un gémissement de tristesse pour ne pas alerter Gaara qui ne semblait s'être rendu compte de rien. Pourtant, quelques instants plus tard, le sable qui la retenait prisonnière retourna dans la jarre et le jeune homme retira ses lèvres.
_ Tu peux le dire si ça te terrorise à ce point, je ne suis pas un monstre non plus. Je ne vais pas te forcer si vraiment tu n'aimes pas ça.
Sur ce, il essuya les larmes de la jeune fille et alla s'asseoir à l'autre bout du lit. Hinata l'observa avec étonnement. Elle ne s'attendait pas à un tel comportement de sa part. Il était donc capable d'être gentil ? Il s'était arrêté parce qu'il croyait qu'elle avait eu peur ? Enfin de compte, elle s'était peut-être trompée à son sujet.
_ Merci, mais ce n'est pas pour ça que je pleurais, avoua-t-elle en venant s'asseoir à côté de lui.
Il tourna la tête vers elle, une lueur d'incompréhension dans le regard.
_ Mais dans ce cas, pourquoi ?
_ Tu, tu vas te moquer si je te le dis, soupira-t-elle tristement. Et puis tu n'as pas de temps à perdre avec une pau, pauvre fille comme moi...
_ J'ai une semaine à perdre maintenant, à moins que tu me laisses t'embrasser, ce dont je doute... Donc, je t'écoutes, vas-y.
Eh ben, c'était drôlement encourageant comme façon de faire. Mais bon, après tout, elle n'avait pas grand chose à y perdre.
_ Je suis amoureuse de Naruto. Mais lui, il aime Sakura...
_ Ce serait pas lui que voulais sélectionner au départ, l'interrompit-il sans le faire exprès.
_ Si.
En entendant sa réponse le jeune homme se rapprocha progressivement avec un air de prédateur.
_ Donc, si je prends son apparence et que je t'embrasse ça...
_ Non, je refuse, trancha-t-elle froidement. Tu, tu n'es pas lui, ça ne servirait à rien.
_ Au moins, j'aurais essayé, marmonna-t-il.
Hinata soupira, elle allait devoir passer une semaine comme ça, à repousser ses avances ? Et l'embrasser sur la joue, ça ne marchait pas ?
_ Ce c'est obligatoirement sur la bouche ?
_ Oui, et ça ne finit pas tant que je ne l'ai pas décidé.
La jeune fille le dévisagea, interloquée.
_ Co, comment ça ?!
_ Eh bien, ça peut durer cinq secondes, comme ça peut aller jusqu'à, je ne sais pas moi, dix minutes...
Bon sang, dix minutes, mais où est-ce qu'il trouvait le souffle pour un temps pareil ?! Enfin, ce n'était pas son problème puisque de toute façon, il ne l'embrasserait pas.
_ Et si, et si jamais tu ne ré, réussis pas à m'embrasser d'ici la fin de la semaine, que, qu'est-ce qui se passera, demanda-t-elle avec une légère pointe de curiosité.
C'était pas que son sort l'intéressait tant que ça, mais bon, elle voulait quand même savoir. Des fois que ça lui retombe dessus... Gaara prit le manuel et le feuilleta à la recherche de la réponse.
_ "Vous n'aurez plus qu'à vous marier, vivre heureux avec pleins d'enfants, fin."
_ QUOI ?!
_ Je plaisante, la rassura-t-il d'une voix monocorde. "Si vous ne parvenez pas à l'embrasser passé le délai, ce sera considéré comme un abandon de votre part, et votre nom sera retiré du distributeur, dites adieu à votre argent."
Tout à coup, Hinata sentit comme des ondes maléfiques s'emparer du corps de Gaara. Il la fixait avec un regard meurtrier. Oula, il avait l'air d'y tenir à son argent... Mais elle n'allait pas se laisser embrasser juste pour des besoins financiers, c'était hors de question !
_ Je, je suis désolée, mais, mais c'est toujours n, non. Tu, tu peux tou, toujours essayé de me persuader si...
_ C'est un défi ?
La brune frissonna, l'espace d'un instant le regard bleu glacé témoignait d'une effroyable assurance. Elle avait dit cela sans réfléchir, mais lui semblait prendre ses mots au premier degré. Elle voulut rectifier le tir, mais le jeune homme n'avait pas l'air disposé à l'écouter. Il lui saisit le menton pour la regarder en face, droit dans les yeux.
_ D'ici la fin de la semaine, tu tomberas dans mes bras et tu me supplieras de t'embrasser, lui prédit-il sans l'ombre d'un doute.
Puis, il la lâcha et sourit avec satisfaction, pour lui, c'était comme si c'était déjà fait. Malgré elle, Hinata ne pouvait s'empêcher d'être troublée. Il avait l'air tellement sûr de lui. Si seulement elle pouvait avoir ne serait-ce qu'un tiers de sa confiance en lui... Mais, elle reprit contenance et se leva, si elle restait près de lui, qui sait ce qui pourrait arriver ?
_ Et en attendant que vas-tu faire ?
Le roux parut revenir sur terre un instant.
_ Hn ?
Elle croisa ses bras sur sa poitrine et l'observa dubitative.
_ Je, je veux dire, tu as un endroit où dormir ?
_ Ah, je n'avais pas pensé à ça, à part ici, je vois difficilement où.
_ Mais, mais, c'est impossible, je, je ne peux pas t'héberger en secret ! Si, si jamais mon père te voyait il...
_ Tu n'as pas à t'en faire, parce que personne ne peut me voir à part toi.
Hinata ne comprenait pas très bien où il voulait en venir.
_ Qu'est-ce que tu entends par, "personne à part moi ne peux te voir", interrogea-t-elle un peu perdue.
_ Eh bien juste que si quelqu'un nous voit discuter ensemble, il pensera que tu parles toute seule, expliqua-t-il simplement.
La jeune fille ouvrit des yeux ronds.
_ Mais, mais, mais, pourtant tu es réel, tu n'es pas un fantôme !
_ Non, mais je ne suis pas sensé être présent à deux endroits à la fois, mon clone est là pour donner l'illusion que je fais mon travail en tant que Kazekage.
Dingue, cette histoire était complètement dingue ! Comment une chose pareille était-elle possible ?! Dire qu'elle trouvait qu'il ne se passait pas grand chose dans sa vie... La voilà servie à présent ! Hinata jeta un coup d'oeil à l'horloge murale, il était déjà dix-neuf heures passées.
_ Bon, eh bien, je, je crois que je n'ai pas le choix...
Elle alla chercher un futon dans son armoire et l'installa par terre à côté de son lit, puis y jeta un oreiller.
_ Tu, tu peux prendre mon lit, je, je dormirai là-dessus.
Gaara ne répondit rien, il se contenta d'acquiescer. Ce n'était que pour quelques jours, elle pouvait bien dormir sur un futon, après tout, il était Kazekage, c'était donc normal de lui céder son lit...
_ Je vais me laver, tu pourras y aller après moi, comme ça tu n'auras pas besoin de préparer la salle de bain, déclara-t-elle avant d'aller s'enfermer dans la pièce voisine, la salle de déshabillage.
Elle ôta ses vêtements rapidement, prit une serviette sur la pile prévue à cet effet et fit couler l'eau du bain. Elle commença d'abord par se nettoyer de toute la crasse due à son entraînement, et se sentit déjà mieux. Une fois savonnée et rincée, la jeune fille se glissa dans l'eau bien chaude et poussa un petit soupir d'aise.
Après tout ce qui venait de lui arriver, un peu de détente n'était pas de refus. Qu'allait-il se passer à présent ? Gaara était-il en train de réfléchir à une façon de la faire craquer ? L'idée de partager sa chambre avec un garçon durant une semaine ne la réjouissait pas vraiment à la vérité. Considérant le fait qu'elle ne sortirait sans doute jamais avec Naruto, peut-être devrait-elle se laisser faire...
Mais embrasser un garçon dont elle n'était pas amoureuse, pire, qui l'insupportait, cruel dilemme. D'un côté, elle tenait l'occasion de se débarrasser de lui, mais de l'autre, elle devait y sacrifier quelque chose d'important. Le premier baiser, ce n'était pas une chose que l'on pouvait faire autant de fois qu'on le voulait...
Hinata sortit du bain et enroula la serviette autour de son imposante poitrine. Et là, elle se rendit compte qu'elle avait oublié de prendre des affaires de rechange ! Quelle idiote, l'armoire se trouvait dans sa chambre, où était également Gaara... Comment faire ? Tentant le tout pour le tout.
_ Euh, Gaara, est-ce que, euh, est-ce que tu pourrais fermer les yeux pendant une ou deux minutes, j'ai oublié mon pyjama, demanda-t-elle très embarrassée à travers la porte de la salle de déshabillage.
_ Vas-y.
La Hyûga ouvrit très lentement la porte et après avoir vérifié que le garçon ne regardait pas, elle se dépêcha d'atteindre son armoire. Malheureusement, ses pieds étaient encore mouillés et elle glissa sur le plancher, fit un vol plané et atterrit sur le garçon qui n'avait pas bougé. Du moins, pas jusqu'à ce qu'elle lui tombe dessus. Le roux était désormais étendu sur le lit et la jeune fille se tenait au dessus de lui, la serviette couvrant encore ce qu'il fallait.
Hinata était complètement pétrifiée, son corps refusait d'esquisser le moindre mouvement. Étrangement, les yeux du garçon étaient encore fermés après l'action.
_ Vas chercher tes vêtements, je ne regarde pas, lui promit-il sans la moindre intonation dans la voix. Mais fais attention cette fois-ci.
La jeune fille se releva en tenant le morceau de tissu éponge qui lui permettait de garder un minimum de décence. Elle alla chercher ses affaires, les enfila dans la salle de déshabillage et reparut dans sa chambre, vêtue d'une petite nuisette à bretelles fines, bleu nuit en satin qui se terminait juste au dessus des genoux.
_ C'est, c'est bon, merci Gaara, murmura-t-elle encore gênée de ce qui venait de lui arriver.
La Hyûga ne songeait pas qu'il pouvait être aussi galant. N'importe quel garçon normal en aurait profité pour la regarder, mais lui n'avait rien tenté. Finalement, elle avait peut-être moins à craindre que ce qu'elle ne pensait. Elle alla vérifier la température du bain et le réchauffa légèrement à l'aide de son chakra. Une fois que ce fut prêt, la brune repartit chercher le garçon pour l'en avertir.
Le jeune homme se leva et au moment de lui faire face, il parut l'espace d'un instant, troublé. Mais cet état ne dura pas très longtemps. Il partit prendre son bain, pendant ce temps, Hinata décida de lui trouver des vêtements propres. Elle s'arrangea pour en emprunter sans se faire voir, quelques uns à Neji qui devait faire à peu près la même taille que Gaara, puis revint dans sa chambre au moment même où le jeune homme sortait de la salle de bain.
Il ne portait qu'une serviette autour des reins, alors Hinata posa précipitamment les affaires sur son lit et se retourna le temps qu'il puisse se changer.
_ Ce, c'est à Neji-nii-san, je, j'espère que ça t'ira, je, je n'ai pas eu le temps de chercher autre chose, expliqua-t-elle fébrilement.
_ Ça me va, c'est bon.
Elle se retourna et trouvait cela étrange de voir une personne qui ne lui ressemblait pas, porter le blason des Hyûga dans le dos.
_ Ah ! Euh, je, je vais aller te chercher à manger, tu, tu dois avoir faim, attends-moi ici !
Puis elle partit rapidement en direction des cuisines, prépara deux assiettes de riz au curry et les apporta dans sa chambre sans que personne ne la voie. Elle les posa sur la petite table basse et attendit que Gaara s'installe avec elle pour commencer à manger.
_ Tu manges toujours seule dans ta chambre comme ça, l'interrogea-t-il entre deux bouchées.
_ Oui, je, je n'aime pas trop participer aux repas du clan, c'est trop, euh, formel, ici au moins je me sens bien.
La suite du repas se passa dans le silence, il faut dire que Gaara n'était pas vraiment un grand bavard. Hinata alla débarrasser les assiettes et lorsqu'elle revint, le roux n'avait pas bougé de sa place. Elle alluma une petite veilleuse à côté de son lit puis éteignit la lampe principale.
_ Je ne sais pas à quelle heure tu te couches, alors je...
_ Je ne dors pas, l'interrompit-il impassible.
Hinata ouvrit de grands yeux ronds, complètement atterrée.
_ Tu, tu ne dors pas ?! Comment, comment ça, c'est possible ?!
Le Kazekage semblait fixer un point dans le vague, il ne la regarda même pas lorsqu'elle lui posa sa question.
_ C'est à cause du démon, si je m'endors il prend le dessus. Je n'ai jamais dormi de ma vie, mais je suis habitué maintenant, tu n'as rien à craindre, je le contrôle parfaitement.
La jeune fille avait du mal à croire une chose aussi atroce. Elle n'avait pas peur du démon qui logeait à l'intérieur de lui, non, paradoxalement, elle était plutôt inquiète pour la santé du garçon. N'avoir jamais dormi de sa vie, comment réussissait-il à tenir debout ? Sur le moment, elle oublia totalement l'aversion qu'elle éprouvait pour lui, sa gentillesse naturelle prit le dessus et elle voulut faire quelque chose.
Gaara s'était installé assit sur son futon, la Hyûga vint s'asseoir en face de lui.
_ Si, si tu veux, je peux essayer de ne pas dormir pendant quelques heures, euh non, je, je vais plutôt faire une nuit blanche, ça m'entraînera à tenir, et, et on pourrait parler, proposa-t-elle un peu incertaine.
Le jeune homme la regarda cette fois-ci droit dans les yeux, surpris l'espace d'un instant, moqueur la seconde suivante.
_ Laisses tomber, tu n'y arriveras pas. Vas dormir, j'ai l'habitude, fit-il en désignant d'un signe de tête le lit de la brune.
Hinata serra les poings, mais ne fit pas le moindre mouvement.
_ Non, je, je reste ici, répliqua-t-elle vexée.
Dire qu'elle ne faisait que s'inquiéter pour lui ! Ça l'aurait tué de montrer un tant soit peu de reconnaissance ?!
_ Tu tiendras même pas une heure, vas te coucher je te dis.
On aurait dit qu'il la prenait pour une enfant...
_ Non, et je, je me fiche que tu me trouves puérile ! Ce n'est pas un caprice ! Tu, tu ne trouves pas ça ho, horrible toi, de passer toutes tes nuits dans la solitude à regarder défiler les heures ?! M, moi je ne supporte pas de me dire que c'est ce qui t'arrive depuis toutes ces années ! On ne se connaît pas et tu m'as fait une affreuse impression quand je t'ai vu tout à l'heure, néanmoins... Néanmoins, est-ce que c'est si mal de vouloir t'aider un peu ?
_ Oui, tu ne te rends pas compte de ce que tu dis. Dans une semaine je ne te reverrais plus jamais, ça ne sert à rien de vouloir m'aider, je me suis fait à cette situation, si tu viens tout me chambouler je ne pourrais plus jamais retrouver cette stabilité, confessa-t-il d'un air sombre.
_ Mais je...
_ Vas dormir, lui ordonna-t-il fermement en lui tournant le dos.
Hinata ne répondit rien, elle n'esquissa aucun mouvement pour rejoindre son lit, et resta là, derrière Gaara. Il avait raison, elle le reconnaissait, mais malgré tout, elle tenait à lui montrer qu'elle avait de la volonté. La Hyûga jeta un œil à l'horloge murale, 20h... Eh bien, c'était parti !
La première heure passa sans difficulté, la deuxième aussi, durant la troisième sa tête oscilla de temps en temps vers le bas mais elle se reprit. Ce ne fut qu'au bout de la quatrième heure sans sommeil que la jeune fille eut du mal à ne pas sombrer.
Elle essaya de tenir, mais elle ressentait les effets de son entraînement de l'après-midi, et sans s'en rendre compte, tout doucement, ses paupières s'abaissèrent et la brune s'endormit silencieusement.
Gaara tourna la tête et la vit, allongée sur son futon.
_ Et voilà, elle n'aura tenu que quatre heures finalement, conclut-il avec un petit soupir las.
Il s'approcha progressivement sans faire de bruit, et dégagea les mèches de cheveux ébènes qui lui tombaient sur le visage. Sa main se mit à caresser sa joue, et la jeune fille ne réagit pas à ce geste, signe qu'elle dormait profondément. En fin de compte, elle était assez jolie, constata-t-il après l'avoir longuement observé.
_ Et elle a une énorme poitrine, ajouta avec perversité le démon à l'intérieur de son esprit.
Le jinchuriki poussa un soupir las, et voilà, chaque soir c'était pareil. Dès que minuit sonnait, Shukaku parvenait à filtrer à travers ses pensées et entamait une discussion avec son hôte. Et c'était bien pire depuis qu'il avait commencé à « travailler » dans le distributeur de baisers. Ce tanuki de malheur était un véritable obsédé et tentait à chaque fois de forcer le roux à obtenir davantage qu'un baiser des filles qui se présentaient à lui....
_ Tais-toi pédophile, maugréa-t-il intérieurement.
Quelques secondes plus tard, un rire moqueur s'éleva dans sa tête.
_ Tu peux dire ce que tu veux gamin, tu l'as pensé avant moi, répliqua Ichibi avec condescendance. Et puis, franchement, tu as vu comment elle est faite ?
Le démon attira l'attention du jeune homme sur les parties découvertes de la Hyûga, dont la nuisette ne cachait plus toute l'intégralité du corps.
_ Regardes-moi ces cuisses, ces jambes fines, avoues que tu as envie de passer tes mains dessus...
_ Ce sont tes envies pas les miennes, rétorqua le roux avec froideur.
Pourquoi ce satané démon croyait-il toujours que parce qu'ils avaient le même corps, leurs pulsions étaient semblables ? C'était complètement faux ! Gaara n'avait jamais éprouvé de désir pour personne. Aucune des jeunes filles qu'il avait embrassé jusque là ne lui avaient fait de l'effet. Et ce n'était certainement pas celle-là qui lui ferait ressentir quoi que ce soit...
Pourtant, Shukaku refusait de se taire, malheureusement...
_ N'empêche que tu ne te retiens pas pour te rincer l'œil morveux, constata-t-il avec cynisme.
À ces mots le garçon tourna la tête pour ne plus la regarder, c'en était trop vraiment, il en avait marre !
_ Arrêtes de nous comparer sale tanuki pervers, c'est toi qui a envie de te la faire, pas moi !
_ Tu vas rester une semaine chez elle, pourquoi tu tentes pas le coup, demanda-t-il d'un ton de prédateur affamé.
_ Je ne suis pas là pour satisfaire ta libido, je te l'ai déjà répété une centaine de fois, rappela le jinchuriki avec exaspération en se pinçant l'arrête du nez.
Il entendit le démon pousser un soupir frustré.
_ C'est vraiment injuste que je sois tombé sur un hôte aussi peu coopératif... On partage le même corps et pas une seule fois je...
_ Laisses tomber, je n'entamerai jamais le sommeil du tanuki, l'interrompit brusquement le jeune homme.
_ T'as peur que je te dépucelle gamin, ricana Ichibi. T'as peur de prendre ton pied avec la petite Hyûga ? Elle est encore vierge, je pourrais en faire ce que je veux...
Sur ce, il partit dans ses délires pervers, n'épargnant aucun détail à Gaara qui s'en serait bien passé. Pourquoi avait-il fallu que cette fille soit aux goûts de ce malade psychopathe ? Il le sentait maintenant, chaque nuit passée dans cette chambre avec elle allait devenir une véritable torture...
_ Gamin, j'ai une envie irrépressible de me branler, fais le pour moi, j'en peux plus là, ordonna Shukaku d'un ton impérieux.
Et puis quoi encore ?! Non mais il le prenait vraiment pour son esclave ou quoi ?!
_ Non, tu n'as qu'à rester avec ta frustration espèce d'obsédé insomniaque !
_ Oh, allez, c'est la 1256ème fois que tu refuses, se lamenta le démon, laisses-toi tenter ! Tu vas voir, tu ne pourras plus t'en passer !
_ Non, refusa-t-il catégoriquement.
Un instant de silence passa, Gaara attendit, il savait que son bijû ne tarderait pas à lui lancer une réplique pour le convaincre. Et en effet...
_ Dis gamin, ça fait un moment que je me pose la question, tu serais pas impuissant des fois ?
Bon sang, la coupe était pleine !
_ Qu'est-ce que tu racontes pauvre taré ?! Je suis parfaitement normal, c'est toi qui me fais devenir dingue !
_ Non, mais sérieusement, tu l'as jamais fait, et pourtant c'est pas faute d'avoir essayé de te persuader... Moi je te le dis, t'es imp...
_ Tais-toi, je vois très bien ton manège, mais ça ne marchera pas, l'interrompit-il en utilisant son sable pour transporter la jeune fille sur son lit.
Le démon cherchait à le provoquer pour obtenir ce qu'il voulait, mais Gaara n'était pas dupe. Il avait cerné depuis bien longtemps le caractère de son bijû. Il jeta un œil sur l'horloge murale de la chambre, et esquissa un léger sourire triomphant.
_ De toute façon, c'est l'heure, ton temps de parole est écoulé, déclara-t-il sereinement.
_ T'as gagné cette manche gamin, mais demain soir je reviendrais, et je te jure que d'ici la fin de la semaine, la petite Hyûga...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, la conscience de Gaara reprit le dessus, le réduisant au silence. Le jeune homme soupira, c'était enfin terminé... Il se leva et alla rabattre les couvertures sur Hinata pour ne plus supporter la vision pervertisseuse de son corps.
_ Tout ça c'est de ta faute, petite idiote, marmonna-t-il en s'asseyant sur le bord du lit à côté de la brune qui dormait toujours paisiblement.
Gaara se mit à réfléchir et repensa à son idée de prendre l'apparence de Naruto. S'il lui faisait croire qu'il s'agissait d'un rêve, peut-être pourrait-il lui ravir son baiser et s'en aller aussi vite qu'il était venu ? Le Kazekage trouvait l'idée bonne, excellente même !
Il se métamorphosa immédiatement et posa une main caressante sur la joue de la jeune fille en murmurant son prénom avec la voix de l'Uzumaki. Tout doucement, elle entrouvrit les yeux, pas tout à fait réveillée, pas tout à fait endormie.
_ Na, Naruto-kun, interrogea-t-elle d'une voix fébrile, tandis que ses joues se teintaient d'une belle couleur pourpre.
Gaara ne répondit rien, il se contenta de s'approcher progressivement d'elle. Hinata passa inconsciemment ses mains autour de son cou et lui offrit un sourire radieux. Le jeune homme se sentit légèrement perturbé devant ce visage si angélique, mais il continua à avancer, ses lèvres à quelques millimètres de celles de la brune.
_ Je t'aime, susurra-t-elle avec une douceur infinie.
Le No Sabaku ne pu aller plus loin, il posa sa main sur la bouche d'Hinata et embrassa ses propres doigts. La jeune fille ne sembla se rendre compte de rien. Elle se rendormit presque automatiquement, et le garçon laissa échapper un soupir. Il reprit son apparence et alla s'allonger sur son futon.
Ces simples mots, ou plutôt cette expression si sincère sur son visage, l'avait complètement chamboulé. Pendant l'espace d'un instant, il avait vraiment cru que cela lui était destiné. Quel idiot, si Shukaku avait encore été là, il se serait sûrement moqué de lui... C'était n'importe quoi, bon sang, il se fichait complètement de cette fille !
Pourtant, lorsqu'elle lui avait fait cette déclaration, il avait senti les pulsations de son coeur s'accélérer légèrement. Totalement stupide, cela ne s'adressait pas à lui. Et une toute petite partie à l'intérieur de lui-même le regrettait beaucoup. Vraiment minuscule cette partie-là. Comme s'il lui était possible d'éprouver des sentiments pour quelqu'un...
Gaara ferma les yeux un instant, et passa une main lasse sur son visage. C'était elle qui devait lui tomber dans les bras, pas l'inverse. Et jamais, au grand jamais il ne la laisserait changer cela. Dès le lendemain tant pis s'il devait utiliser la force pour la convaincre, il aurait son baiser et il s'en irait comme il était venu.
Il oublierait cette histoire sordide et reprendrait son petit quotidien comme s'il ne s'était jamais rien passé. Il aurait pu se satisfaire de cette réflexion. Pourtant, le garçon prit tout à coup conscience que s'il pensait tout cela, c'était que finalement, il se passait quelque chose. Et cette pensée ne lui plaisait pas du tout. S'il fuyait, c'était comme s'il admettait sa peur de succomber.
Il ne lui ferait pas ce plaisir, même si elle n'en savait rien, et elle ne le saurait jamais... Il attendit, laissant défiler les heures, le réveil de la jeune fille.
À suivre, dans le prochain chapitre :
« Pourquoi avait-elle cherché à le repousser tandis qu'elle répondait avec plaisir à l'étreinte de l'autre ? Plus il y réfléchissait et moins Gaara comprenait pourquoi cela lui était aussi insupportable. Il devait simplement être vexé, oui ça ne pouvait être que cela. Son orgueil en avait certainement prit un coup. »
Haruko : héhé, alors pour ce premier chapitre ? Est-ce que ça vous donne envie de lire la suite ou pas ? *dévoile certains détails parce qu'elle est de bonne humeur* Sachant qu'il y en a 4 au total....
Gaara : *énervé* franchement non. Cette fic est nulle, où sont les lemons interminables que tu ponds en général le soir dans ta chambre avec ton sourire de perverse qui bave ?
Haruko : *gênée* mais Gaara chéri d'amour, ça va pas de révéler comme ça mes habitudes d'écritures ?! En plus pour ce qui concerne les lemons tu sais très bien que la question est abordée dans le dernier chapitre ! C'est encore un secret la mission spéciale des lecteurs et lectrices enfin !
