Vous l'attendiez tous et le voilà enfin! Le premier chapitre de ma fanfic d'Ouran High School host-club.
Bonne lecture!
Chapitre 1
Le host-club
— C'est censé être une salle de lecture, ça? lançais-je. Plutôt une salle de séjour, oui. On devrait même pas parler fort comme ça dans une bibliothèque à la basse…
Haruhi ferme la porte qu'elle vient juste d'ouvrir. On se remet alors en route tout en discutant.
— Il y a pourtant quatre salles de lectures, déclare ma meilleure amie, dépitée. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas le calme nulle part?
— C'est l'heure de la pause. La plupart du monde profite de ces quinze minutes pour socialiser, prendre le thé, toutes ces conneries de riches, quoi. T'inquiètes, on va trouver un coin tranquille.
Le silence revient dans la conversation et Haruhi se met à regarder dehors alors que nous passons dans un couloir rempli de fenêtre.
— Dire que cela fait dix ans depuis le décès de ma mère…
— Encore une fois, commençais-je, me sentant soudan triste pour elle, je suis désolée.
— Ne le sois pas. Et d'ailleurs, on dirait bien que ces petits bourgeois ne viennent à l'école que pour s'amuser.
Effectivement, je remarque qu'on est toutes seules dans le couloir.
— Ils ne voient pas où sont leurs priorités.
— Tu parles de ton statut social comme si tu n'en faisais pas partie.
Ça sonne plus comme une déclaration plutôt comme une question. Évidemment qu'elle sait que je suis la fille d'une riche famille montréalaise qui tente encore tant bien que mal de bien parler japonais et que ces petits bourgeois, comme elle les appelle, me donnent envie de vomir avec leurs manières supérieures, comme s'ils se croiraient plus intelligents et plus beaux que les autres.
— Je suis peut-être riche, expliquais-je, mais pas snob.
— C'est vrai qu'ils semblent si snobs.
On quitte le corridor pour arriver devant la troisième salle de musique. Au moins, le monde parle pas pendant que l'on joue de la musique. J'entends rien non plus. Tout est calme. Cet endroit m'a l'air parfait.
— Cette salle de musique m'a l'air libre.
— Allons-y. Avec un peu de chance, je vais pouvoir terminer ce devoir de japonais. Ça me désole de plus parler français comme avant.
— Ne t'inquiète pas. Je suppose qu'il n'y a que là que tu vas pouvoir te concentrer sur ton devoir. Et moi aussi. Je dois étudier pour un examen.
Haruhi pose la main sur la poignée. Elle la tourne. Soudain, je me sens enveloppée par l'odeur d'un parfum extrêmement coûteux. Bordel, il y a du monde.
Alors, devant nous apparaissent six garçons qui nous souhaitent la bienvenue. La bienvenue pour quoi? Ils ont pourtant pas l'air d'être des musiciens.
En les regardant attentivement, ils m'ont l'air bien familiers. C'est alors que je les reconnais. Oh non, pas eux…
Le host-club.
XXX
Deux choses sont nécessaires pour entrer à l'Académie Ouran : la fortune et une haute lignée. Je suis pourtant contente qu'Haruhi a réussi à intégrer Ouran malgré son statut social. Je me vois pas survivre dans la jungle de la bourgeoisie japonaise sans elle.
L'oisiveté est un luxe aux gens riches… Tu parles… on se croirait encore au 17e siècle.
Pour revenir au host-club, c'est un groupe de charmants garçons — mais surtout énervants— qui, durant leur temps libre, divertissent d'adorables demoiselles tout aussi oisives, comme dirait ce bon vieux Tamaki, alias le « King ».
Très peu pour moi. Lire un livre serait tout aussi « oisif ». Donc, en gros, c'est une distraction de luxe, unique à cette école pour nantis…
C'est tellement n'importe quoi!
XXX
C'est pas vrai. Comment j'ai fait pour oublier que la troisième salle de musique est leur local? À côté de moi, Haruhi s'est complètement affaissée sur la porte, pas trop désireuse de rester quelques secondes de plus.
— C'est le…host-club, me murmure-t-elle.
— Ouais, il fallait qu'on tombe sur eux.
Je remarque alors un énorme vase hors de prix sur un meuble. En même temps, je vois pas comment on peut le rater. Il est là, dans ma face comme s'il me disait : Je suis là! Franchement…
— Quoi, c'est un mec et une fille qui porte pas l'uniforme des filles?
Je rêve où ils pensent qu'Haruhi est un gars? Et c'est quoi leur problème? Je porte la chemise des gars et une petite jupe noire si j'en ai envie.
— Et alors? m'exclamais-je, blasée. Je déteste cette robe jaune. Je mettrais jamais ça.
— Hikaru et Kaoru, vous êtes dans la même classe que ce garçon, n'est-ce pas? demande Kyoya — si je me souviens bien.
En effet, il a pas tort. Ces trois-là — les deux jumeaux et Haruhi— sont dans la même classe. Et pour ce qui est de moi, ce Kyoya est dans ma classe avec le maudit Tamaki. Il est vraiment agaçant.
— Oui, mais… commencent les deux jumeaux, il traine tout le temps seul ou avec cette fille. Alors, on ne le connait pas vraiment.
— Je me vois pas traîner avec des bourgeois de votre genre, répondais-je, insolente. Et c'est la même chose pour mon amie.
— Voilà qui est assez inconvenant, lance Kyoya.
Il est plutôt mignon avec ses lunettes. Il reste tout au plus le moins énervant de tous.
— Bienvenue au host-club d'Ouran, le boursier. Et bien sûr, mademoiselle Levesque. Je ne vous oublie pas.
— Évidemment, dis-je en gardant un ton neutre.
— Quoi? s'exclame Tamaki en se levant. C'est donc lui, l'étudiant spécial dont tout le monde parle — tiens, il répète mes mots. Je me demande c'est qui le plus célèbre dans cette académie— Fujioka Haruhi?
— Ainsi que la fille cadette de Sébastien Levesque, un grand producteur dans le domaine du cinéma à Montréal, ajoute le beau à lunettes.
— Je suis contente de voir qu'au moins une personne se souvient de moi.
— En même temps, il est assez évident que tu n'es pas originaire du Japon.
Je remarque alors qu'Haruhi a cessé de gesticuler de malaise quand elle a entendu son nom. Ma meilleure amie m'envoie un regard désespéré. En même temps, je la comprends. Aucune de nous voulait rester dans cette pièce encore bien longtemps. Une pièce qu'on avait aucune raison de vouloir y aller au départ.
— Comment connaissez-vous…mon nom?
En effet, je dois avouer que je suis pas mal étonnée moi aussi. Qu'ils sachent pour elle aussi. Haruhi est plutôt solitaire et se mêle rarement aux autres comme l'ont expliqué Kaoru et Hikaru. Il y a qu'avec moi qu'elle se sent tout à faire elle-même. Et avec son père, évidemment.
Donc, le fait qu'on ait lancé une rumeur à son sujet sans qu'elle s'en rende compte, c'est assez étrange. Mais d'un autre côté, quelqu'un qui est quasiment tout le temps seul finit par se faire remarquer. Le meilleur moyen de passer inaperçu serait d'intégrer un groupe. Et ça reste à voir si on le fait ou pas…
Sans oublier qu'Haruhi est la seule élève de l'école qui est pas riche. Kyoya s'empresse de confirmer mes pensées :
— Eh bien, le règlement de notre école fait qu'il est dur pour les prolétaires d'y entrer.
— Est-ce vraiment nécessaire d'utiliser ce terme? lui lançais-je. Je trouve ça vraiment impoli.
— Il paraît que pour obtenir une bourse dans notre école, il faut être un vrai bûcheur.
Un quoi? Mais pourquoi les riches de ce pays ont tout le temps la manie de parler comme ça des plus pauvres. Sérieusement…
— Euh, bah merci, répond timidement Haruhi.
Soudain, un bras vient la prendre par l'épaule. C'est celui de Tamaki. Hein, d'où il sort lui? Je l'ai même pas vu bouger. Et le fait qu'il soit derrière nous m'énerve au plus haut point. Et ce vase, on dirait qu'il est juste là pour me narguer.
— En d'autres termes, tu es un héros, Fujioka-Kun.
Kun? Si je me souviens bien, on dit Kun pour un gars, non?
— T'exagères pas un peu? demandais-je en croisant les bras.
—Bien sûr que non car, continue Tamaki, bien qu'il soit le meilleur élève de sa classe, il demeure l'étudiant le plus pauvre de toute l'école.
— Pas besoin de lui rappeler, le grondais-je en entraînant Haruhi avec moi, la dégageant par la même occasion de ce crétin de Tamaki.
Pourtant, il prend la peine de nous suivre tout en continuant de parler. C'est pas vrai. Déjà qu'il fait le malin en classe…
— Certains doivent te traiter de manant.
— Manant? Encore un mot qui veut rien dire!
— Mais enfin, tente d'expliquer Haruhi. Je ne suis pas si exceptionnel que vous semblez l'imaginer.
— Mais pour moi, tu l'es, répondais-je en lui prenant la main.
—Enfin, qu'importe, ajoute le gossant en glissant vers nous. Vivre la pauvreté!
Piquée au vif, je m'exclame :
— Plaisante pas avec ça!
Tamaki m'ignore totalement et met son bras par-dessus des épaules d'Haruhi. C'est ben familier comme agissement.
—Sois le bienvenue dans notre monde de beauté, ô miséreux.
Et pis moi dans tout ça? Personnellement, je m'en fous un peu. Soudain, Haruhi prend alors la direction de la porte en m'entrainant à son tour.
— Bon, ben à la prochaine.
Mais nous arrivons pas à atteindre la poignée, car de petits bras agrippent celui d'Haruhi et la fit reculer. Je reste plantée devant l'entrée en regardant la scène.
—Dis, Haru-chan! Haru-chan!
Déjà avec le chan, il semble gentil. Ah, il est trop cute. En même temps, je me demande pourquoi un élève de primaire fait ici et avec un uniforme du lycée. Parce que c'est un lycéen peut-être.
— C'est vrai que tu es un héros, Haru-chan? C'est génial!
— Je suis un élève boursier, explique ma meilleure amie. Pas un héros.
— T'as compris qu'il exagère, lui dis-je en la rejoignant tout en désignant Tamaki.
— C'est en effet très évident, répond Haruhi avant de se tourner vers le petit garçon. Pour en revenir à toi, QUI C'EST QUE T'APPELLES HARU-CHAN?
— Il dit ça pour être gentil et amical, tentais-je de l'apaiser.
— Tu as encore beaucoup à apprendre sur les titres honorifiques japonais.
Elle prend une bonne respiration après le petit gars soit parti, mais Tamaki revient à la charge.
— Mais… je n'aurais jamais imaginé que notre célèbre boursier soit gay.
Quoi? Il est pas sérieux, là? Il pense vraiment qu'Haruhi est un gars? Mais pourquoi les noms japonais sont aussi…unisexes. J'ai pourtant toujours pensé qu'Haruhi est un nom féminin.
— Tu as entendu ce qu'il a dit? me chuchote ma meilleure amie.
— T'inquiètes, oui. Il pense que t'es un gars. Gay par-dessus le marché.
— Alors, quel est ton type d'homme?
Ouaip, il est sérieux… Il croit pas sérieusement qu'on est venues se divertirent au host-club. Tamaki se met le doigt dans l'œil s'il pense que c'est la vérité.
— Il y a six types différents : Sauvage? — il pointe le gars aux cheveux noirs et a l'air sérieux— Le petit garçon adorable — il pointe le petit gars de tout à l'heure— Espiègle? — il pointe les jumeaux— Mystérieux? — il pointe Kyoya—
Haruhi tente de lui dire que ça l'intéresse pas. De mon côté, Kyoya vient me rejoindre et assiste à la scène à mes côtés.
— Finalement, as-tu un type particulier?
— Désolée, mais nous sommes pas venues pour ça.
— Ah bon? Pourquoi êtes-vous là, alors?
— On cherchait un coin tranquille et j'avais complètement oublié que c'était votre local.
— Je vois.
Nous reportons notre attention sur la scène. Haruhi explique qu'on voulait juste trouve un endroit calme pour étudier. Tout simplement, quoi…
— Pourquoi ne pas aller à une des salles de lectures?
— Tu crois qu'on y a pas pensé? On y est allées et il y avait plein de monde qui socialisait.
— Cela explique tout.
Je réponds pas, car ce que je vois devant moi me donne envie de vomir. Tamaki met sa main sur la joie d'Haruhi et approche son visage du sien. En gros, il la drague sans savoir que c'est une fille. Il doit être bi ou quelque chose dans le genre. Encore mieux, il est pansexuel. Il drague tout ce qui bouge. Au moins, Tamaki s'occupe pas de moi et ça fait ben mon affaire.
— À moins que ce ne soit moi qui t'intéresse?
— Ça risque pas! dis-je en éclatant de rire.
Mal à l'aise, Haruhi recule et bouscule le meuble derrière elle. Le vase de tout à l'heure penche sur le côté avant de tomber au sol. Elle tente de le rattraper avec ses doigts, mais en vain. Le vase se casse en mille morceaux. Haruhi retient son souffle. Hikaru et Kaoru la rejoignent, admirant le désastre.
— Le vase Renaissance qui devait être le clou de la vente aux enchères de l'école.
— C'est ballot, ajoute l'autre. Dire qu'on pensait en tirer au moins huit millions de yens.
En effet, c'est vraiment beaucoup. N'y tenant plus, je pousse les jumeaux et je prends Haruhi dans mes bras.
— Inquiète-toi pas. Tout va s'arranger.
Elle répond pas, trop occupée à murmurer les huit millions de yens à répétition.
Finalement, Haruhi lève les yeux vers moi et me demande :
— Huit millions, ça fait combien en centaines de yens?
— Beaucoup, Haruhi. Mais je peux le rembourser.
— Cela va aller, Laurence. Dites, pour ce qui est du remboursement…
— Sérieux? répondent les deux jumeaux en même temps. Alors que tu ne peux même pas t'offrir l'uniforme de notre école?
Aie, ils ont pas tort. Je lui ai proposé de lui payer, mais elle a refusé. Prétextant qu'elle en avait pas besoin.
— D'ailleurs, c'est quoi ces horreurs que tu portes?
— Ça ne va pas de parler comme ça à un camarade de classe? Que vous êtes impolis, les gars!
Sans prévenir, Kyoya s'approche des débris et en ramasse un.
— Alors, que fait-on, Tamaki?
En voyant Haruhi se figer, je me tourne vers Kyoya.
— Je peux vous rembourser sans problème.
— Je sais et c'est vraiment gentil de ta part, mais tu ne crois pas que c'est à ton ami de réparer ses erreurs?
Je basse la tête, comprenant parfaitement ce qu'il veut dire par là.
— Connais-tu ce proverbe, Fujioka-kun? reprend Tamaki.
— Si c'est un proverbe de riche, je crois pas, répondais-je d'un ton catégorique.
— À Rome, fais comme les Romains.
— C'est un proverbe, ça? m'étonnais-je. Ça implique qu'on doit se conformer à vos normes?
— Exact. Si tu n'as pas d'argent, Fujioka-kun, paie avec ton corps!
— Tu comptes pas l'engager comme pute quand même?!
— Ne t'inquiète pas, me répond Kyoya. Tamaki n'est pas comme ça.
— J'espère.
— À partir d'aujourd'hui, tu es… le chien du host-club!
Hein? Le chien? Sérieusement? Pourquoi pas le toutou prolétaire du host-club tant qu'on y est!
Alors, vous en pensez quoi?
On se voit la prochaine fois avec une nouvelle fanfic ou un nouveau chapitre des autres déjà existantes.
Gennaria xxx
