Crédit: Trey Parker et Matt Stone.
Voilà, NO BRAIN sera le recueil d'OS, au rating M pour les propos indécents et le sexe. Les couples seront confondus et majoritairement yaoi. Comme d'habitude, un avertissement car je suis très vulgaire et que par conséquent les personnages le sont aussi.
Le premier est un épilogue à ma fiction Craig Fucker (attention légère pornographie présente).
Allongé dans son pieu, une clope entre les lèvres, une main dans son caleçon noir, une autre sous son t-shirt Captain America, Craig a les yeux fermés et le corps fébrile du mec qui est excité sexuellement par des pensées érotiques. Il est tout seul dans sa chambre, la fenêtre est grande ouverte, permettant à la brise nocturne et fraîche d'entrer pour calmer les sueurs chaudes sur sa peau. Avant de trouver son lit, il a dû se casser plusieurs fois la gueule en trébuchant sur des vêtements, des manettes de play, de xbox, des boîtes de chocolats vides ou encore des figurines de superhéros éparpillés un peu partout dans la pièce. Sa chambre est un bordel, dommage qu'elle ne contienne que des saletés plutôt que de contenir des belles filles à moitié à poils. Craig a un fantasme depuis qu'il sait se branler devant un magazine porno, c'est d'avoir tous les soirs au moins deux bombes sexuelles avec lesquelles se vider les couilles. Pas d'chance pour lui, les seules putes de South Park sont porteuses d'MST ou trop vieilles pour que sa bite entre en érection, et les filles de son âge ne sont pas intéressées par lui à cause de sa nonchalance constante. Parc'qu'en plus d'en avoir rien à foutre de la vie et de ses conneries, son expression faciale est proche de l'indifférence. Quoi d'plus insultant pour une fille que d'voir un mec jouir en elle sans un sourire de bien-être ou de satisfaction sur le visage? Mais la plupart du temps, Craig s'en cogne de l'égo de la fille, une fois bourrée, elle ne fait plus attention à rien. Juste, dommage que baiser une gonzesse défoncée fini toujours par d'la gerbe sur les godasses. C'est répugnant, ça tue l'orgasme et ça empêche de récidiver. Résultat, il ne lui reste plus aucune fille avec qui coucher.
Quoi qu'il en soit, cette nuit, il est rentré frustré d'avoir les bourses toujours remplies, à défaut de ne pas s'être tapé quelqu'un. Et aussi démoralisé que personne ne veuille de lui, autant dans le désir que dans l'amour: Craig, on ne l'aime pas, on ne le désire pas, parc'que son visage et son regard n'invitent ni l'un ni l'autre. En plus, il est mal élevé, à toujours faire des fucks compulsivement. La seule personne avec qui il s'est senti aimé était un juif roux faisant du skate, de la guitare, du basket et du rugby, Kyle Broflovski, bref un mec bien trop cool pour lui. D'ailleurs, Craig n'est pas sorti avec, il l'a juste embrassé quelques fois, tripoté à l'anniversaire de Token, sucé à celui de Bebe et baisé durant une longue période de temps regrettable. Maintenant, Kyle est en couple avec son meilleur ami, une amitié améliorée dont il est terriblement jaloux, Stan Marsh, avec lequel il s'est aussi envoyé en l'air, mais ça, c'est un mauvais souvenir.
Là, Craig pense à une personne sans visage qui se cambre devant lui. Il hésite à ajouter des seins ou une queue, ses doigts attrapant fébrilement la clope qui fume depuis bien trop longtemps, il tire une latte, expirant la fumée en un petit halètement sensuel, il balance le mégot par la fenêtre, déboutonnant son jean lentement. Ce sera une fille. Pour le jeu de domination créé dans sa tête. Ses yeux sont fermés, sa langue passe sur sa lèvre inférieur. Les doigts de sa main droite glissent sur son ventre, remontent son thorax, caressent ses épaules, tandis que celles de sa main gauche chatouillent le début de son pubis, entortillant la fine ligne de poils qui recouvre son épiderme.
Craig a très chaud.
Il ouvre subitement les yeux, les pupilles dilatées par le désir. Le silence c'est chiant quand on prend du bon temps! Appuyé sur les coudes, il attrape alors son portable pour mettre de la musique punk, un sourire satisfait au coin des lèvres, puis se recouche, refermant ses paupières pour retourner dans son rêve porno. Il ne porte plus son t-shirt à présent. Sa paume vient se déposer sur son caleçon quelques minutes, frotter légèrement dessus, exciter son sexe pas encore durci. Son autre main passe dans ses cheveux humides, descend le long de son visage, sur ses lèvres gonflées par le désir, son cou à la peau tendue, et termine sur son ventre couvert de frissons où elle caresse du bout des doigts le tégument brûlant.
La fille a la peau crémeuse d'une jeune vierge, les cheveux bruns tombés sur son dos dénudé, des petits seins appétissants touchant son torse. Elle est assise sur lui, penchée vers lui, la bouche rose sur la sienne, la langue contre son palais. Elle se frotte à lui, entièrement nue, gémissant comme si elle souffrait. Sa bite se gorge de sang à l'intérieur de son caleçon. Craig écarte les jambes, monte son bassin vers le haut sans s'en rendre compte. Son froc est baissé, son pénis est dans sa main. Il se branle. Les yeux plissés, le dos arqué, la bouche à moitié ouverte. Il halète. La fille disparait. Il s'imagine entrain de prendre Kyle avec véhémence, lui donner des coups de reins. Les gémissements du juif résonnent dans sa tête.
Ses doigts agrippent les draps. Trop de plaisir violent.
Ensuite les cheveux roux de Kyle deviennent blonds, lisses, en bataille. Kenny glisse sous lui, comme un corps désarticulé, tourne vers lui son sourire sournois et son regard mesquin. Les assauts de Craig redoublent, il entend Kenny jouir de plus en plus fort.
Sa main se serre autour de son sexe.
Il grogne avant de se vider.
Bah putain.
Il s'essuie contre les draps.
J'fumerai bien une clope.
En caleçon, assis en indien sur son lit, les bras repliés sur l'appui fenêtre, Craig aspire la nicotine avec ennui. C'est humiliant de se branler. Mais il n'a pas vraiment le choix, personne ne l'aime. Apparemment c'est un connard... Il ne comprend pas pourquoi les filles qui étaient pourtant amoureuses de lui le traitent comme un pestiféré. Et le comble, c'est que Kenny, la pute, s'est servi d'lui pour étendre ses expériences à plus loin que des vagins, en plus de gentiment l'envoyer chier.
Il soupire.
Personne ne veut de lui. Il pleurerait bien, mais c'est pas son genre.
Craig se sent seul depuis longtemps. Avant, il ne se rendait pas compte de l'existence de ce sentiment, il était impitoyable. Mais depuis l'histoire avec Kyle et Stan, on dirait que son coeur a fait un tour sur lui-même, dévoilant des sensations inconnues et désagréables à l'extrême. Enculé de coeur!
Seul dans cette chambre, tout ce qu'il veut, c'est un câlin. Un. Putain. De. Câlin. Un truc de gonzesse en manque d'affection quoi. Mais c'est impossible si personne ne lui donne de la tendresse! Kyle pourrait le faire. C'est le seul qui serait d'accord de le prendre dans ses bras. Mais pas sûr que ce soit correct de le déranger à cette heure tardive.
Craig retombe sur son lit, les bras de chaque côté, les yeux rivés sur le plafond. Il a soudainement froid, malgré la chaleur de l'été. La musique sur son téléphone s'est arrêtée. Ce silence assourdissant. Il ne sait même pas à quand remonte un souvenir agréable. Enfin, un souvenir avec quelqu'un qui lui paraît agréable à défaut de lui paraître chiant.
Et puis merde, il est mal élevé, il se sent seul, c'est quoi l'problème?
Il envoie un message à Kyle: 'suis tout seul, m'emmerde, l'impression d'êt' triste aussi, 'ptn ça m'gave.
Il se recouche, ferme les yeux, espérant trouver le sommeil, mais c'est impossible, son cerveau cogite trop au message qu'il vient d'envoyer. Il n'va pas paraître trop sentimental pour le coup?
Putain!
Voilà c'qui arrive quand on ne réfléchit pas avant d'agir.
Son portable vibre. Kyle dit: T'es chez toi?
Craig répond immédiatement. Et après ça, le juif décide de se ramener chez lui. Heureusement que celui-ci s'impose, parc'qu'il n'aurait jamais osé lui demander de venir le consoler.
Quand il ouvre la porte, Kyle a encore les cheveux débraillés et les yeux endormis. Il ne culpabilise même pas de l'avoir réveillé et de l'inciter à traverser la ville jusqu'à chez lui. Il ouvre les bras pour que Kyle vienne l'enlacer. Ce geste lui fait du bien au coeur, étrangement. En plus Kyle sent bon et sa chaleur est réconfortante.
Ils montent tous les deux dans sa piaule.
Kyle enlève son sweat pour s'installer sur le lit, en indien. Craig s'assoit près de lui, bien trop près pour que ça soit anodin.
« Alors, qu'est-ce t'as? »
La voix de Kyle est encore rauque de sommeil.
Il ne sait pas quoi lui dire. Lui-même ne comprend pas son malaise.
Alors il hausse les épaules.
« J'en sais rien. »
Le rouquin arque un sourcil.
« J'croyais que t'étais triste. »
« Je l'suis. 'Fin j'crois. »
« Et qu'est-ce que j'peux faire? »
Ne voyant rien à répondre, Craig se penche vers lui pour l'embrasser sur la bouche. Rien à foutre qu'il sorte avec Stan. Mais Kyle le repousse, le regard noir.
« Arrête de faire le con! »
« Mais j'ai envie d'toi... »
« Si c'est comme ça, j'me casse. »
Craig retombe sur son lit.
« En fait, personne ne m'aime. »
Kyle ne dit rien, s'allonge à côté, puis le prend dans ses bras.
Il sent l'odeur le Kyle lui piquer le nez et sa chaleur venir envelopper son corps. C'est bon. La peau de son cou n'est pas loin, il a envie d'aller la lécher. Son corps répond à son fantasme de tout à l'heure, quand il s'imaginait prendre Kyle sauvagement.
« Tu bandes? »
« Tu l'sens pas? »
Le rouquin soupire.
« Putain, t'es pire qu'un animal... »
Craig se marre avant de s'excuser d'avoir la gaule.
Avoir Kyle comme pote, c'est mieux que rien, mais meilleur que tout aussi.
« T'savais que Wendy avait accouché? »
La bouche de Kyle est presque contre la sienne.
« A ton avis? Ca a d'jà fait l'tour de South Park. »
Craig se presse davantage contre Kyle.
« Tu crois que quelqu'un m'aimera comme Cartman aime Wendy? »
Il a envie de pleurer.
« J'me sens seul... »
Kyle lui caresse les cheveux. Craig essaie de ravaler ses larmes, sans succès.
Putain d'enfoiré d'enculé de coeur de merde!
J'achève Craig Fucker ici. A bientôt!
