Capitaine mon capitaine
Chapitre 1
Petites nouvelles parce que mine de rien, ca fait longtemps qu'on s'est pas vu.
D'abord pourquoi : ben parce que j'étais super pas bien et que maintenant, ca va (un peu) mieux.
Les autres fics en court que j'ai : elles avancent ! TOUTES ! meme "Perdu", c'est dire !
Ca va arriver dans les jours a venir
Le site : comme vous avez du constater si vous allez dessus, il a été totalement squizzé par des petits malins. Haha -_- très drole. Donc, je suis en train de le refaire totalement. Mais dans la bataille, j'ai perdu TOUS les prompts. Alors n'hésitez pas a me les renvoyer. Cette fois, je serais pas totalement conne et je ferais une sauvegarde _
J'ai rajouté un petit chat sur le site, hésitez pas a y aller, j'y suis en général le soir si ca vous interesse ^^
Cette petite chose : est finie ! Donc il n'y aura pas d'attente, je mettrai un chap par jour ou tous les deux jours.
Bonne lecture et merci de votre patience!
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La programmation de base de JARVIS était quelque part…. étrange a la vue de celui qui la lui avait faite.
JARVIS était une IA un peu sarcastique et moqueuse bien sûr, comme son père. Mais JARVIS était aussi (et surtout), une IA fondamentalement honnête, bien élevée, respectueuse, attentive, à l'écoute et bonne.
Tout ce qu'Anthony Edward Stark n'était pas. Ou refusait d'accepter d'être.
La chose finissait invariablement par créer des frictions entre l'IA et son père. Bien sûr, Anthony Stark étant l'humain et créateur, il finissait invariablement aussi par remporter les échanges, ne serait-ce qu'en coupant le sifflet a son IA, au sens propre, quand les reproches de JARVIS tapaient un peu trop précisément là où ça faisait mal.
Avec les années, JARVIS avait même développé sa propre morale. Il y avait des choses qu'il tolérait, d'autres qui lui étaient insupportables et certaines encore qui le rendait fou de rage.
Ce qu'il avait devant les optiques entraient dans cette dernière catégorie.
Depuis que Loki avait été renvoyé à Asgard avec son frère, les choses avaient non changées, mais évoluées.
La Tour Stark était devenue la Tour Avengers.
Le dernier étage du penthouse était devenu l'espace commun aux Avengers tandis que les étages juste en dessous avaient été refait, un par Avengers plus quelques autres étages utilitaires, qui faisaient transition entre les employés de la tour et la partie habitation.
Tony logeait juste en dessous du penthouse. Au début avec Miss Potts, la jeune femme avait fini par rompre avec son patron. La séparation s'était faite sans trop de remous. Pour une fois, Stark n'avait pas fait l'enfant gâté. Il aimait trop Pepper comme son amie pour continuer à la rendre malheureuse. C'était même lui qui avait proposé "une pause" qui s'était éternisée jusqu'à ce que Pepper finisse par officialiser leur séparation. Tony avait été un peu triste bien sûr. Mais ça ne l'avait pas détruit comme leur séparation aurait pu le faire encore quelques mois avant. Il n'était plus si seul. Il avait du monde autour de lui. Alors ça avait été.
Juste en dessous de son appartement, il y avait celui de Bruce. Tout l'étage était spécialement renforcé pour résister à Hulk. C'était la seule chose qui avait réussi à décider le timide scientifique de rester à New York. Ca et le fait que Hulk adore l'Homme de Métal. Et qu'il respecte grandement le Capitaine. Pendant la première semaine après sa séparation d'avec Pepper, Tony était souvent trouvable là, dans le labo du scientifique, juste assis dans un coin, à remâcher. Mais il n'était pas seul.
Sous l'étage de Bruce était celui de Thor. Le dieu allait et venait de loin en loin.
Après la libération de son frère pour service rendu contre un type dont aucun des deux n'avait voulu parler mais qui avait laissé des traces visibles sur le visage des deux frères, il était venu plus souvent. Au début, c'était pour voir Jane Foster puisque son père ne voulait pas entendre parler de la jeune femme. Petit à petit, les deux amants s'étaient éloignés avant de totalement se séparer, eux aussi. La science était le cœur de la vie de la jeune femme. Le combat était celui de Thor. Ils ne pouvaient construire quelque chose sur le long terme ainsi. Thor s'ennuyait rapidement avec la jeune femme. Quand à Jane, Thor l'agaçait rapidement quand ils étaient seuls autrement qu'à l'horizontal et il fallait mieux qu'un bon amant pour une relation stable et saine. Si Loki n'avait bien sûr pas son étage dans la tour, Thor avait insisté pour qu'il ait une chambre et un espace personnel à son étage. Le jotun y venait de loin en loin, que son frère soit là ou pas. De temps en temps, il s'incrustait pendant les soirées films avec assez de pop-corn pour tout le monde, se vautrait dans le giron de son frère, la joue sur son épaule, et passait la soirée là, sans rien dire, à grignoter son pop-corn pendant que Thor passait encore et encore ses doigts dans ses cheveux.
Sous l'étage de Thor était celui de Natasha. La tueuse s'était installée autant pour surveiller le groupe à la demande du SHIELD que pour échapper elle-même à la surveillance de l'organisation. Depuis la naissance des Avengers, de plus en plus d'opérateurs de terrain tentaient de prendre leur distance avec l'organisation. Les mensonges avaient fait plus de mal que de bien. Fury travaillait de son mieux pour rétablir la confiance mais c'était un fil encore trop ténu pour être véritablement efficace. Le Directeur payait ses mensonges au prix fort.
Sous l'appartement de Natasha s'était installé Coulson. Dès que Tony avait appris que l'agent était encore (difficilement) en vie, il l'avait fait transférer à la tour, clouant le bec de Fury au passage. Coulson leur appartenait. S'il devait mourir, ce serait entouré des gens qui tenaient à lui et non dans une chambre sinistrement stérile du QG du SHIELD. Lorsqu'il avait appris la survie du fils de Coul, Thor était retourné à Asgard pour en revenir quelques jours plus tard avec son frère. Clint avait failli en faire une attaque mais s'était très vite calmé quand le sorcier avait utilisé sa magie pour soigner l'agent. Une fois que la brume verte s'était retirée de la plaie encore sanglante, le dieu du Chaos s'était effondré sur le sol, roulé en boule et endormit sur place. Il lui avait fallu deux semaines pour émerger. Thor leur avait expliqué qu'il avait épuisé sa magie à soigner le fils de Coul. Pourquoi l'avait-il fait ? Parce que l'honneur l'exigeait. L'honneur restait une notion très importante pour les Asgardiens. Même d'adoption.
Sous l'appartement de Coulson, avec un ascenseur privatif entre les deux demandés par un Clint rougissant s'était installé Clint. Tony avait passé lui installer quelque chose tout en haut de la tour, dans la flèche, mais l'archer préférait de loin être proche de Coulson. Son insistance avait fait hausser plus d'un sourcil jusqu'à ce qu'ils tombent sur l'archer en train d'embrasser l'agent. Tony avait poussé ses hauts cris. Et la violoncelliste de Portland ? Un sourire fatigué mais amusé aux lèvres, Coulson avait fait remarquer que Clint était né à Portland et qu'il maniait très bien l'archer. Les conclusions de Stark étaient les siennes. Le milliardaire s'était lancé dans une grande scène du trois avec force pitreries qui s'étaient soldés son retour devant la table à dessin pour une nouvelle organisation des deux étages. Le couple se retrouvait avec un petit nid qui avait même fait protester Coulson devant sa perfection envers les besoins des deux hommes. Clint avait de quoi s'entrainer à l'arc, Coulson un bureau comme il en avait rêvé au SHIELD et la chambre s'agrémentait d'un lit de la taille d'un terrain de foot. Ou presque. Tony leur avait fermé le bec en leur faisant remarquer que l'argent était idiot à ne pas s'en servir et que pour une fois qu'il avait une famille à gâter, il n'allait pas se gêner. Les deux agents en étaient restés tellement stupéfait qu'ils n'avaient pas insistés.
Et enfin, sous tout le monde et le plus éloigné de Stark que possible, restait l'appartement de Captain America. Gêné au possible des dépenses qu'il considérait comme somptuaires faites par le milliardaire pour leurs accommodations, le soldat était d'autant plus maladroit avec Tony qu'il avait du mal à s'adapter à cette nouvelle époque. Tout lui semblait hors de proportions. Il peinait à maitriser le moindre appareil au point que Coulson avait craint une vraie dépression pour son icône de jeunesse.
Après qu'il soit sorti de son propre auto apitoiement consécutif à sa rupture avec Pepper, Tony y avait vu un nouveau projet. Avec plus de diplomatie, de douceur et de pédagogie que l'intégralité de l'univers aurait pu attendre de sa part, l'ingénieur avait lentement aidé le capitaine à apprivoiser ce monde totalement nouveau et confus pour lui.
Il avait fallu du temps, mais petit à petit, Steve avait commencé à prendre pied dans cette époque qui n'était pas la sienne.
Clint, Coulson et Natasha avaient attendu les cris et les insultes pendant un moment. Après la façon dont les deux hommes s'étaient à moitié arraché la tête sur l'helicarrier, ils étaient sûrs qu'il y aurait au moins des frictions. A leur grande surprise, Tony avait gardé les moqueries au minimum et Steve avait fait preuve de patience avec les idiosyncrasies du milliardaire.
Il leur avait fallu un moment, mais les deux hommes avaient fini par s'apprivoiser. Lentement, une certaine amitié s'était développée entre eux.
Pour tous les habitants de la tour à par JARVIS, la situation entre le Capitaine et IronMan en était là. Ils étaient deux excellents amis qui passaient régulièrement du temps ensemble. Rien de tendancieux, rien d'exceptionnel. Juste deux amis.
Mais JARVIS avait un son de cloche bien différent.
Les deux amis avaient rapidement glissés vers "deux amants" sans même s'en rendre compte.
Comment les choses s'étaient faites ? Aucun des deux n'en savait rien. Même JARVIS qui pourtant surveillait son maitre comme le lait sur le feu n'en savait rien. Il y avait eu une évidence, une évolution aussi naturelle que celle d'une chenille qui se transforme en cocon puis en papillon. C'était tellement normal que personne n'avait rien vu, les deux amants inclus.
Seul JARVIS se rappelait encore qui avait initié le premier baiser, la première caresse ou la première étreinte.
Mais ce n'était pas non plus ce qui mettait l'IA en rage. Non.
Il avait été content au début. Le Capitaine avait stabilisé son maitre, lui avait donné un cadre et une présence qui lui manquait depuis longtemps.
Le Capitaine aussi avait profité de la relation avec Stark. Il s'était un peu ouvert au monde, il avait repris confiance en lui autrement que sur le terrain. Petit à petit, il était parvenu à accepter qu'il n'était pas "juste" Captain America mais également Steve Rogers. Et qu'on pouvait apprécier Steve Rogers en plus du Captain'.
Une fois ou deux, Steve avait demandé à Tony s'il fallait mettre les autres au courant de leur relation. L'ingénieur avait fait semblant de ne rien entendre à chaque fois. Steve avait vite compris le message. Il en était triste bien sûr, mais il comprenait. Ce serait une mauvaise publicité aussi bien pour Tony Stark que pour Captain America si quelqu'un connaissait leur relation. Alors Steve chérissait le temps qu'ils passaient ensembles, aussi bien qu'il chérissait Tony lui-même.
Le soldat aimait réellement son ingénieur ronchon, fantasque, alcoolique et grande gueule. Stark était tout ce qu'il n'était pas après tout. Ou tout au moins, tout ce qu'il ne pensait pas être. Tony était populaire auprès des femmes, populaire tout court, facile d'approche et capable de baratiner n'importe qui avec n'importe quoi.
Vraiment, Steve aimait Tony.
Et c'était ce qui mettait JARVIS dans une rage folle.
Tony n'aimait pas Steve.
Tout au moins, c'était la conclusion à laquelle l'IA était parvenue. Sinon, pourquoi son maitre ouvrirait-il son lit à un autre ?
Steve n'était pas partit depuis 2h en mission que son maitre lui avait fait appeler un portable au numéro bizarre avec bien trop de chiffres dans son numéro.
C'était toujours Tony qui appelait. Jamais l'autre. Ce n'était qu'à la demande de Tony que l'autre venait.
L'un dans l'autre, JARVIS n'avait rien contre l'autre. Il le plaignait même vraiment.
Il y avait la même lueur dans les yeux de Loki que dans ceux de Steve.
L'un comme l'autre aimaient profondément son maitre. Mais son maitre n'aimait aucun des deux.
Correction.
Son maitre n'était amoureux d'aucun des deux.
Il les aimait probablement, mais très certainement. Sinon, il ne serait pas aussi tendre et affectueux avec eux. Mais il ne les aimait pas d'amour.
Ça, c'était une certitude.
Et JARVIS haïssait voir ce gâchis. Le triangle amoureux était une bombe à retardement qui n'allait pas tarder à exploser de la pire des façons si l'explosion n'était pas contrôlée et soigneusement planifiée.
Le début de relation entre le dieu et son maitre n'avait rien eut de commun avec celui de Steve et Tony.
Toute leur relation était comme leur première fois : Violente, intense, brutale, passionnée et déchainée.
Il n'y avait pas de tendres baisers, de caresses, d'heures passées dans les bras l'un de l'autre. Il n'y avait que le sexe, presque punitif dans sa brutalité. Tony ne voyais pas ce dont le prince avait vraiment besoin. Et ce n'était pas le sexe. Pas que en tout cas.
Steve jouissait de Tony, comme Tony jouissait de Loki.
Le dieu prenait un plaisir évident à se donner à l'humain. Mais si Steve n'avait jamais besoin de quémander les câlins de Tony après le sexe, Loki devait presque supplier pour le moindre baiser alors qu'il en avait autant besoin et envie que le Capitaine.
La question du secret de leur relation n'avait jamais été discutée entre eux. Elle était juste évidente. Loki se doutait que l'humain ne voudrait pas qu'on sache qu'il était intime avec le dieu du Chaos. Quand à Tony, la question ne lui avait même pas effleuré l'esprit et puisque Tony n'en parlait jamais, Loki pensait que son opinion était la même que la sienne malgré sa peine.
Non, vraiment, JARVIS n'aimait pas ce qu'il voyait.
Surtout maintenant.
A quatre pattes sur le lit, les yeux clos et très occupé à se mordre les lèvres, le jotun se laissait chevaucher par son maitre, un sourire de plaisir évidement au visage malgré la douleur.
Depuis 24h, son maitre et le dieu n'avaient quitté le lit que pour leurs besoins naturels, une douche et manger un peu.
JARVIS n'aimait pas ce qu'il voyait.
Et JARVIS savait que ça finirait mal.
Alors JARVIS avait pris sur lui de faire le nécessaire.
Dans l'ascenseur pour le penthouse, le capitaine remontait voir Tony.
L'IA l'avait rappelé sans lui en donner la raison. Steve aurait normalement dut être en mission pour une semaine mais JARVIS lui avait demandé de revenir.
C'était cruel, l'IA en avait conscience. JARVIS savait également qu'il risquait ses circuits. Mais l'IA ne pouvait plus supporter ce qu'il facilitait par son silence.
Son maitre ne souffrirait pas de la séparation d'avec ses deux amants. Son maitre n'était pas amoureux d'eux.
Le Capitaine et le Prince eux en souffriraient, c'était une certitude. Mais toutes les projections de l'IA lui certifiaient la même chose : mieux valait tôt que tard.
L'ascenseur s'ouvrit sur l'étage de Tony.
Un peu inquiet autant que perplexe, Steve s'arrêta sur le palier de l'étage.
L'appartement était circulaire, comme tous les autres, autour du moyeu central qu'était l'ascenseur privatif.
JARVIS l'avait rappelé avec insistance. La mission n'étant pas de première urgence, ce n'étaient que des relations publiques, Steve avait pu revenir rapidement. Thor, Clint et Natasha étant encore sur site, sa présence n'était finalement pas indispensable. Tony avait refusé d'y aller en arguant de ses travaux sur une nouvelle version d'ark qui demandait sa concentration pleine et entière. Comme il n'y avait pas mort d'homme, Fury n'avait pas insisté pour qu'il vienne.
A présent, Steve avait un mauvais pressentiment. Et si Tony était blessé, ou tellement ivre qu'il en était malade ? C'était arrivé une fois. Il avait passé 48h à son chevet à s'occuper de lui, à le nettoyer et le consoler de son mieux. Quand la gueule de bois monstrueuse s'était terminée, Tony avait fait comme si de rien n'était, refusant de parler de la cause de sa consommation massive d'alcool autant que de remercier le capitaine de ses soins attentifs.
Steve était toujours désolé de ne pouvoir rien faire pour l'ingénieur.
"- JARVIS ? Qu'est ce qui se passe ?"
"- Monsieur Stark est dans sa chambre, monsieur Rogers."
Il était rare que JARVIS réponde à côté de la plaque ainsi.
L'estomac noué, Steve ne put que se forcer à rejoindre son amant dans la chambre.
Il se figea sur le pas de la porte, le sang totalement drainé de son visage. Un instant, il se demanda s'il n'allait pas avoir un malaise. Sa vision passa au noir un instant avant de s'éclaircir à nouveau.
Le cœur au bord des lèvres, le Capitaine resta silencieux, les mains tremblantes et les larmes aux yeux.
Sur le lit, Loki geignait à n'en plus pouvoir pendant que Tony le besognait avec rudesse sans se soucier des bleus qu'il allait immanquablement laisser sur ses épaules et ses hanches.
Le Capitaine fit un pas en arrière pour ne pas déranger le couple. Le cœur brisé, il voulait partir rapidement et les laisser tranquille. S'il ne suffisait pas à Tony, alors il n'avait plus qu'à s'effacer et laisser la place au dieu n'est-ce pas ? Le jotun avait dut bien ricaner à l'idée de lui prendre son compagnon.
"- Monsieur Stark, monsieur Rogers est à la porte de votre chambre."
Rogers pâlit encore plus.
JARVIS ne le laisserait pas partir discrètement alors ?
Tony s'était immobilisé en grimaçant.
Il se dégagea de Loki qui se redressa, visiblement irrité de l'interruption. Il n'avait déjà pas beaucoup de temps avec Stark, fallait-il vraiment que Rogers vienne le lui voler ? Sans compter qu'il allait probablement faire une dissertation à Stark sur l'honneur ou il ne savait quelle fadaise sans importance et…
"- Steve ? Qu'est-ce que tu fais là ?"
Le soldat jeta à son amant…son ex, un regard empreint de tellement de tristesse que Loki réévalua la situation. Et il n'aimait pas du tout ce qu'il commençait à comprendre.
"- Pourquoi ?"
Le murmure était tellement peiné que la gorge du Jotun se serra en même temps qu'il réalisait que Stark avait profité d'eux deux.
"- Pourquoi quoi Steve ?" Et Tony semblait réellement interloqué par la question.
"- Je ne te suffit pas ? Il te faut Loki en plus ?"
Le Jotun se rhabilla d'un geste de la main.
"- Stark ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
Tony lâcha un soupir agacé.
"- Quoi qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que vous me faites tous les deux ? Vous allez pas être jaloux quand même ! C'est ridicule ! On est pas en couple que je sache !"
Le Soldat et le Dieu portaient la même trahison douloureuse et incrédule sur le visage. Chacun avait cru être unique entre les bras de Stark et chacun réalisait que le milliardaire s'était joué d'eux.
Ou même pas en fait. Stark avait simplement fait ce qu'il avait toujours fait : profité de la vie.
Et d'eux. Sans même le réaliser.
"- Je t'aime." Murmura doucement le Capitaine.
Tony ouvrit de grands yeux avant de blêmir.
"- Soit pas con, Steve. C'est ridicule. Et Loki va me sortir la même aussi ? C'est quoi, la caméra cachée ?"
Le Milliardaire s'agaçait un peu à présent, d'autant plus que Loki avait détourné le regard, la douleur aussi visible sur son visage que sur celui de Steve.
"- Adieu Stark."
Sans un mot de plus, le jotun se téléporta sans laisser le temps à Tony d'ajouter quoi que ce soit.
Tony leva les bras au ciel.
"- Ben voyons ! Ah ben merci bien cap' ! Merci infiniment ! Je vais me rabattre sur qui quand tu es pas là maintenant ?"
Steve avala la boule qu'il avait dans la gorge.
L'ingénieur ne comprenait pas le mal qu'il venait de lui faire, c'était évident.
Le capitaine ne pouvait même pas lui en vouloir.
Alors c'était pour ça qu'il ne voulait pas que leur relation soit connue finalement. Parce que pour lui, il n'y avait aucune relation. Ils étaient juste "amis avec bénéfices" comme on disait maintenant.
"- Hé ! Hé Cap ! Ou tu vas !"
"- Je crois qu'il ne vaut mieux pas que je reste." Souffla doucement le soldat d'une voix blanche.
Tony se figea.
Son demi-sourire diminua lentement à mesure qu'il réalisait que Steve n'avait pas plaisanté.
"- Steve ? Tu…Tu plaisantais hein ? On est juste potes, c'est tout. Le cul c'est sympa mais on est juste potes hein ?"
Le capitaine ne put que le regarder tristement. L'angoisse nouvelle dans la voix de Tony était plus douloureuse encore à entendre que s'il avait éclaté de rire.
"- Non, Tony. Je n'ai jamais plaisanté. Pas avec toi. Jamais."
Steve parvint à s'arracher un sourire entre ses larmes.
"- Je crois qu'il vaudra mieux que je m'installe au SHIELD quand je reviendrais, Tony."
Le milliardaire l'attrapa par le bras, visiblement paniqué.
"- NON ! Steve ! S'il te plait ! Je t'en prie ! Je ne savais pas, je t'en prie ! Me laisse pas comme ca ! S'il te plait ne…"
"- Mais tu n'as pas d'affection pour moi."
Tony se figea.
De l'affection ? Bien sûr qu'il en avait pour Steve ! Comme il en avait pour Bruce, pour Thor, pour Loki, Natasha ou Clint. Ils étaient ses potes et…ho… HO ! Ho…..
Il comprenait.
Non. En effet, non. Il n'avait pas "ce genre" d'affection pour le Capitaine.
Il le lâcha lentement.
"- J'aurais vraiment voulu, Tony. Vraiment. Mais je ne peux pas. Pas comme ça." Souffla doucement Steve avec un sourire très triste.
Il avait encore derrière les paupières la présence de Loki dans ce lit qu'il avait partagé avec l'ingénieur si souvent depuis deux ans.
Un sanglot faillit lui échapper.
Il se dégagea doucement des doigts gourds de Tony avant de quitter la tour, le cœur en miette.
Sans un mot pour les agents qui le raccompagnaient à l'aéroport, il retourna auprès de ses amis.
Les 8h de vol lui ferait du bien pour reprendre ses esprits.