Bonjour à tous, et à toutes ! Je me lance aujourd'hui dans un fanfiction tiré du jeu The Arcana, que j'ai découvert il y a deux semaines, et que j'ai tout bonnement dévoré. Aussi je vous livre ici ma version de la vie de Julian, ou du moins d'une partie pendant les trois ans qui sépare la funèbre Mascarade, et le retour de Julian Devorak à Vesuvia.
J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à commenter.
Chapitre 1
La mer avait été agité pendant presque toute la traversé. L'homme, allongé sur sa couche, tentait difficilement de contenir sa nausée. Il se passa une main sur le front, et essuya la sueur qui lui coulait sur les tempes et collait ses cheveux auburn sur son visage presque famélique. Le voyage avait épuisé ses dernières forces, et des pensées moroses se succédaient dans son esprit brisé.
Une main lourde frappa sur la porte de la cabine. Il se redressa difficilement et attrapa le bandeau qu'il avait posé sur la petite table à coté de sa couche et le posa sur son œil rougit par la maladie.
-Oui ? répondit-il lorsqu'il eu fini de poser le bandeau.
Une femme entra, trapue, et le regard bourru, mais emplis de bienveillance pour le jeune homme.
-Nous allons accoster Ilya, dit-elle. J'ai une amie qui vit près du marché, et qui pourra t'aider. Elle te cachera le temps nécessaire, jusqu'à ce qu'on trouve une meilleure solution.
-Tu ne devrais pas faire tout ça pour moi Mazelinka. Je suis un fugitif. Tu pourrais avoir tes problèmes.
Elle balaya ses protestations d'un geste de la main.
-Ne repousse pas tous tes allier, Ilya. Tu auras besoin d'eux.
Le jeune homme soupira et fixa le plancher de longue minute. Mazelinka l'observa encore un instant, puis en soupirant, elle quitta la chambre, refermant la porte derrière elle.
-v-
Le soleil me réveilla doucement ce matin-là. J'avais encore une fois envoyé les draps valdinguer pendant la nuit. Je me dépêtrai tant bien que mal et m'assis sur le bord du lit en baillant. La journée devait être calme, mais j'avais quand même des achats à faire au marché, et des commandes à préparer pour mes clients. Je finis par me lever et aller m'assoir à la coiffeuse de ma chambre. Je versai de l'eau dans la bassine en émaille blanche, et y trempai un linge.
Je m'observai une second dans le miroir pour détailler mes cernes bleutés, et mes cheveux noirs bouclés en bataille, puis j'entrepris de me laver consciencieusement. Une fois propre, j'entrepris de mettre du khôl noir sous mes yeux noisette, et attachai mes cheveux dans une natte lâche. J'enfilai ensuite une tunique en lin vert amande, un sarouel gris du même tissus, reprisé aux genoux, et un voile gris, brodé de vert. J'attrapai ma sacoche et descendis les escaliers quatre à quatre. Je passai sans m'attarder sur les bocaux et plantes séchés en désordre derrière le comptoir et quittai le magasin, en fermant la porte derrière moi.
Le soleil était déjà assez haut dans le ciel, et la chaleur avait envahi les rues. L'ambiance dans la ville était joyeuse, et on voyait partout courir les enfants, et vadrouiller les mères de familles, revenant ou allant au marché. Je passai par les rues animées du centre-ville, ou les lingères avaient commencées à étendre les draps colorés entre les façades blanches des maisons. Les odeurs de fleurs et d'épice du marché commencèrent à chatouiller mes narines bien avant que je puisse l'apercevoir.
La place du marché était un amoncellement coloré d'échoppe et de vendeur à la sauvette. Les rires et les appelles de vendeur faisaient presque vrombir l'air chaud de la matinée. Je me faufilai à travers la foule vers l'échoppe de Salim, un vendeur d'herbe exotique. Il m'accueillit avec un immense sourire.
-Ah ! La plus belle ! Comment vas-tu Ava ?
-Bonjour Salim. Je vais bien merci. As-tu les herbes que je t'ai commandée ?
Il acquiesça et me tendit un petit sac en toile beige. Je le remerciai, payai, et passai au reste de mes courses. Il me fallu une bonne heure pour faire le tour du marché, et reprendre la route de ma boutique. J'avais profité de la vente de remèdes que j'avais fait la veille pour m'acheter des figues, et j'en dévorai une en arrivant devant ma boutique. J'ouvris la porte avec ma clef, et entrai, en poussant la porte de l'épaule, les bras chargés. Je déposai mon fardeau sur le comptoir et entrepris de défaire les paquets avec un couteau qui trainait.
-Je peux vous aider ?
Je sursautai et me retournai vivement, mon couteau à la main. Un homme était appuyé contre le mur, dans l'ombre, les mains levées, pour me rassurer.
-Qui êtes-vous ? demandai-je. Comment êtes-vous entré ?
J'étais sûr que la porte était fermée à clef lorsque j'étais rentrée de mes courses, et que la clochette de l'entrée n'avait pas résonnée. L'étranger eu un sourire dans l'ombre et s'avança légèrement pour me laisser voir les traits de son visage.
Il était pâle, malade même. Son œil gris semblait épuisé. Le deuxième, celui de gauche, était caché par un bandeau noir, en tissus, noué derrière son crâne. Ses cheveux auburn, ondulées, et sale, tombait légèrement devant le coté gauche de son visage. Il portait une chemise légère blanche, tachée de sueur et collé à sa peau. Il était maigre. On voyait qu'il avait dû manquer de nourriture ses derniers temps. La peur fût vite remplacée par la pitié, et je posai mon couteau. Je me tournai pour attraper une figue et m'avançai vers lui.
-Vous n'avez pas l'air bien, lui dis-je en lui tendant une figue.
Il regarda le fruit, l'air dubitatif, et l'attrapa du bout de ses longs doigts graciles et blancs. Il croqua légèrement dans le fruit juteux, dont un peu de suc coula le long de son menton. La peau semblait trop tendue sur son visage, comme si les os de ses pommettes et de sa mâchoire voulaient transpercer l'épiderme. Il ferma les yeux en avalant la première bouchée et soupira d'aise.
-Merci, dit-il. Vous devez être Ava ?
-C'est bien moi, mais vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez, et comment vous étiez rentré.
Il eu un sourire gêné et rougit.
-Je m'appelle Julian. C'est Mazelinka qui m'a indiqué comment entrer sans être vu dans votre boutique. Elle m'a dit que vous pourriez m'aider.
L'évocation de la pirate me fit sourire et me rassura. S'il avait la confiance de cette femme, cela ne pouvait être qu'un homme bien.
-Venez vous assoir dans ma cuisine, lui dis-je en lui indiquant la pièce du fond de la boutique, après les escaliers. Je vais nous faire du thé, et vous me raconterez en quoi je peux vous aider.
Je fermai la porte avant de la boutique et rejoignis mon invité dans la petite cuisine. Des casseroles et des pots en terre cuite étaient pendus le long des murs. Une petite table en bois avec deux chaises étaient situées au centre, proche de l'âtre de la cheminé, dont le feu s'était éteint il y a longtemps. J'attrapai des buches dans le panier à coté de l'âtre, et les posaient à l'intérieur, avant d'attraper deux pierres et d'allumer le feu. Je le fis démarrer proprement, et mis la bouilloire sur le feu. Puis, le temps que l'eau bout, je posai devant mon invité impromptu du pain, des fruits et du fromage.
-Je suis désolée, lui dis-je, je n'ai pas de viande aujourd'hui.
Il me regarda méduser, et rit. Ce son me réchauffa l'âme. L'homme que j'avais devant moi avait l'air d'en avoir vu des vertes et des pas mures ses derniers temps, mais son rire me fit dire qu'il était plutôt du genre joyeux habituellement. Il sembla se détendre radicalement, et un léger sourire resta sur son visage, laissant apercevoir la beauté de ses traits fins, et de son regard gris.
-C'est bien plus que je mérite, dit-il. Vous êtes trop bonne avec moi mademoiselle.
Je le regardai couper une tranche de pain et y étaler un peu de fromage de chèvre. J'attendis qu'il prenne sa première bouchée pour m'occuper de l'eau qui commençait à bouillir. J'attrapai dans un pot à porté une poignée d'herbe séché, et les plongeai dans l'eau, laissant les arômes s'y rependre.
-Dites-moi, Julian, que puis-je faire pour vous aider ?
Je lui servis une tasse, m'en servis une également, et m'assis en face de lui. Il rougit de plus belle et fixa une rainure dans le bois de la table.
-Eh bien, commença-t-il. C'est-à-dire… Mazlinka souhaitait que je vienne vous voir. Elle m'a dit que vous pourriez peut-être me permettre de rester chez vous quelques jours. C'est que… Je suis en voyage, et… Eh bien, je souhaite être discret, le temps que Mazelinka m'emmène à ma prochaine étape.
-Vous êtes donc un fugitif ? demandai-je en souriant derrière ma tasse.
Il faillit s'étouffer avec son thé.
-Non ! se défendit-il. C'est que…
Je l'arrêtai d'un geste de la main.
-Pas de mensonge monsieur s'il vous plait, lui dis-je. Je me moque de ce que vous avez pu faire pour en arriver là. J'ai confiance aveuglément en Mazelinka, et si elle vous envois, c'est que je n'ai rien à craindre de vous. Je ne vous demanderai rien, cela m'évitera d'avoir à mentir si les gardes de la ville viennent à m'interroger. Vous pourrez rester avec moi, autant de temps que nécessaire. Il n'y a que deux conditions. Vous devrez ne jamais me mentir, et vous devrez m'aider à la boutique, pour la concoction des remèdes. L'aide d'un médecin éduqué à Prakra ne sera pas de trop.
-Comment ? demanda-t-il.
-Votre tatouage, dis-je en pointant les lignes noires sur sa main droite. C'est le symbole des diplômés de la faculté de médecine de Prakra.
Il sourit et caressa son tatouage.
-Vous êtes observatrice Ava. Je vous aiderais je le peux.
-Parfait, dis-je en tapant dans mes mains. Je vais vous montrer les lieux, et ensuite, je devrais me mettre au travail.
Je lui fis donc visiter ma demeure, et lui indiqua le petit bureau voisin de ma chambre à l'étage, dans lequel il y avait un lit d'appoint. Puis, je descendis préparer les remèdes que mes clients devaient venir chercher pendant l'après-midi.
