P.O.V Hermione

-Je ne pars pas à cause de ma dispute avec Mr Harry Potter.

-Alors pourquoi Mlle Granger ? Vous étiez la meilleure Ministre de la Justice Magique qu'on ai eu depuis longtemps !

Les autres journalistes surenchérirent.

-Votre projet sur les Elfes a sauvé de nombreuses vies !

Je déglutis. Comme si je ne le savais pas !

-Vous le savez sans doute, mais je n'ai que 19 ans. La guerre… Je n'ai jamais eu le temps de vivre. Et je me suis noyée dans le travail en espérant dissiper les fantômes du passé, en vain. Je pars donc quelques temps chez ma famille.

-Sont ils au courant de l'existence de notre Monde ?

-Non, absolument pas.

-Comptez vous le leur apprendre ?

-Si je m'en vois obligée…

Je soupirais. Plus que trois petites heures et à moi la liberté…

-D'autres questions ?

Padma Patil leva la main. Son intérêt pour le journalisme n'avait étonné personne : après tout, elle était la miss potins de Poudlard… On disait même qu'elle était la nouvelle Rita Skeeter ! Sa plume était acérée, ses questions pertinentes et sa diatribe verbale incontrôlable. En tant qu'ancien membre de l'Ad, je comptais tout de même sur sa gentillesse.

-Mademoiselle Patil ?

-Votre rupture avec Ron Weasley aurait elle un rapport avec votre retrait de la vie politique et publique ?

-Bien entendu.

Quelle peste. Note : Penser à demander aux jumeaux de lui envoyer quelques… farces pour me venger.

-Pouvez vous développer ?

-Je ne pense pas que nous soyons ici pour discuter de ma vie sentimentale. J'ai fais des erreurs, et même si je pense que le tapage médiatique qui a entraîné notre rupture était exagéré, ma vie ne tourne pas autour de Ron Weasley.

-Où partez vous ?

-Aux Etats Unis ! J'ai d'ailleurs un avion à prendre et…

-Quelles sont selon vous les chances de Percy Weasley d'accéder au poste de Ministre de la Magie face à Mr Théodore Nott ?

On avait pas fini…

-J'ai la chance de connaître personnellement les deux personnages et je pense qu'ils disposent des mêmes chances. Quoique Mr Théodore Nott parte avec l'handicap des critiques sur la moralité de sa famille durant la guerre et que l'ambition dévorante de Mr Weasley puisse le défavoriser. Je leur souhaite bonne chance à tous les deux !

-Le Ministre de la Magie a exigé qu'un Auror vienne prendre de vos nouvelles toutes les semaines. Est ce la raison de votre discorde avec Mr Potter ?

Je ne pouvais décemment pas leur répondre qu'après dix ans d'amitié, je m'étais rendue compte de la stupidité chronique de ce cher Monsieur Potter et que mes seuls sentiments à son égard s'apparentaient désormais au mépris.

-Hmm… Disons que Mr Potter me prend pour une impotente incapable de gérer seule sa sécurité. Il a tendance à oublier que j'ai fais mes preuves et que j'ai conquis mon autonomie depuis longtemps. Sur ce, je dois vous laisser. A dans quelques mois !

Je m'éloignais du micro, un grand sourire aux lèvres. La liberté, enfin ! Je rentrais dans mon bureau, attrapais mon sac à main, embrassais mes assistants, et rentrais chez moi. Je soupirais en voyant ma porte ouverte. Assis (Affalés serait le terme plus juste) sur mon canapé, mes meilleurs amis regardaient un film. Je les regardais quelques minutes, silencieuse.

Flash Back

-Mione ! C'est quoi ce truc moldu que tu as là ?

Drago Malefoy était allongés devant ma télé et essayais de comprendre son fonctionnement O combien difficile.

-Une télévision Dray.

-Mione ! On peut regarder un film ?

Théodore avait compris son fonctionnement depuis longtemps, lui. Mais je les côtoyais depuis plus longtemps, Blaize et lui. Mes deux petits Serpents, qui m'avaient trouvée, pleurant devant la tombe de mes parents à pré au Lard. Assassinés en Australie par des Mangemorts, sans même se souvenir de mon existence, je n'arrivais pas à me consoler. Ils m'avaient simplement enlacée, sans un mot. Eux aussi avaient perdu beaucoup durant cette guerre. Leurs familles, leurs honneurs, leurs amis Serpentard… Depuis ce jour, nous étions amis. Puis Drago était arrivé. J'avais eu plus de mal à lui accorder ma confiance, mais il l'avait méritée et je l'aimais autant que les autres maintenant. Il se sentait encore coupable de ne pas avoir pu protéger sa mère de la guerre et s'en voulait toujours. A cette époque, il était difficile de lui arracher un sourire. Quand je le vis devant la télé que Théo avait allumée, mon cœur se serra.

-Lequel voulez vous ?

-Celui avec les robots ?

-Transformers ?

-Oui !

Fin Flash Back

Je décidais de signaler ma présence, les larmes aux yeux.

-Devinez qui est rentré ?

Ils se tournèrent au même instant et Théo et Blaize se levèrent pour venir m'enlacer.

-Alors Grangie ? Ils t'ont bien faite chier ?

-Dray, la ferme.

Je m'éloignais de mes amis et attrapais mes valises.

-Je dois y aller les gars… Prenez soin de Pattenrond 2 et de vous. Appelez moi et passez me voir à l'occasion ! Et soyez sages je vous en prie ! Théo, tu peux le faire. Deviens Ministre, détruit ce con de Percy Weasley et prouve leur que tu es le meilleur.

-Si je suis Ministre, Tu reviendras ?

-Oui.

-Alors ça ne va pas traîner ! Dans quatre mois, tu es de retour !

Ils éclatèrent de rire. Je les embrassais tendrement, finissant par Drago qui essayait de masquer son émotion. Douce vengeance…

-Le grand Drago Malefoy serait t'il en train de pleurer pour la Miss je Sais Tout Granger ?! Impossible…

-Oh tais toi. Tu vas me manquer Mione. Qui va me faire à manger maintenant que les elfes de maison sont libres ?!

Je lui donnais une tape sur la tête en levant les yeux au ciel, envoyais un baiser à Théodore et Blaize et transplanais à l'aéroport. Le ministère avait mit à ma disposition un jet privé qui me conduirait la où je le souhaiterais. Alléluia ! Le capitaine me salua avec déférence et décolla, en direction de l'aéroport de Seattle. Après 8 longues heures de vol, j'arrivais enfin à destination. Je me dirigeais vers le hall d'acceuil quand mon téléphone sonna.

-Mione ?

-Drago ? Que se passe t'il ?

-Tu dois revenir parce que… Théo euh il ne vas pas bien… et que Blaize à très mal.. au ventre !

-On avait dit à la tête idiot !

J'éclatais de rire.

-Mes pauvres chéris… Les potions sont dans l'armoire à pharmacie dans la salle de bain. Je dois y aller ! Bisous !

-Mione !

Je raccrochais et composais un autre numéro. Après trois tonalités, mon interlocuteur décrocha enfin.

-Allô ?

-Où es tu ? Aurais tu par hasard oublié que ta cousine chérie arrive aujourd'hui ?

-Euh… Nan, absolument pas. T'es à l'aéroport ?

-Oui…

-J'arrive ! Je suis là dans … Quelques minutes !

Je l'entendis monter dans sa voiture et démarrer en trombe. Je soupirais. Il ne serais pas là avant deux heures cet abrutit… En fait je l'adorais. Jusqu'à mes onze ans, il avait été mon meilleur ami, mon confident. Il avait deux ans de plus que moi et d'après ma tante, la sœur de ma mère, il était devenu très grand et très beau. Je demandais à voir… Il resterait toujours un effroyable petit monstre qui m'obligeait à jouer à tous les jeux les plus horribles qui lui passaient par la tête : me pousser dans l'eau puis dans l'herbe fraîchement coupée, me lancer des araignées dans le dos, me faire sauter des falaises… La vérité était que ces années d'insouciance avaient été les meilleures de ma vie. Jusqu'à mon entrée à Poudlard, la guerre, la mort de ma mes parents… Je ne l'avais pas vu depuis mes 11ans et je me réjouissais de reformer notre duo infernal. Ses parents avaient offert de m'héberger le temps que je le souhaiterais. Je comptais m'acheter une petite maison et j'avais même déjà trouvé mon travail : professeur au collège de la réserve. Un sort de Confusion m'avait garantit cette place. En outre, le programme était affreusement simple et j'avais besoin de côtoyer la normalité un temps. Je commençais deux jours plus tard et j'étais légèrement anxieuse.

-Mione !

Alors ça… Il avait vraiment grandit. Il me prit dans ses bras et me serra à m'étouffer. Je respirais son odeur boisée et un grand sourire éclaira mon visage. J'étais de retour à la maison.

-C'est pas trop tôt… J'ai faillis attendre Jared !