La nuit, si sombre et pourtant si lumineuse, si douce et pourtant si effrayante… La nuit représente beaucoup de choses comme elle n'en représente aucune. Pour certain, elle est le moment où l'on dort paisiblement, pour d'autre le moment où l'on fait la fête.

Mais la nuit représente tellement plus, en particulier pour eux… Eux, le mélange entre l'humain et la bête. Lors des nuits de pleine lune, doucement, tout doucement la bête se réveille, prenant peu à peu plus de place dans leur esprit… D'abord, elle attaque psychologiquement, faisant remonter la soif de sang, le soif de combat.

Et progressivement la transformation commence, des poils poussent, des os se brisent un à un dans un craquement sinistres, ils se brisent pour se reformer, pendant que la personne qui subi hurle. Pas des hurlements de douleur comme vous l'imaginez, non. Des hurlements de rage, de désespoir, des hurlements d'impuissance qui retentissent longuement dans la nuit. Puis au bout de quelques heures, l'humain laisse place à la bête.

La bête aussi hurle, elle hurle à la lune, cette lune si ronde entourée d'étoiles. Mais, la bête n'est pas comme l'humain, elle, elle hurle de joie.

Du sang, du sang, je veux les voir hurler, je veux les voir me supplier. Me supplier de les épargner pour finalement les manger. Les entendre hurler de douleur de douleur tandis que leur sang envahit ma bouche…

Et quand doucement le soleil revient, emplissant le monde de sa douce chaleur, mettant fin à la transformation, l'humain reprend le contrôle.

Mais, les souvenirs reviennent peu à peu… Oh, pour un hybride, le plus douloureux n'est pas la transformation, non, le pire… ce sont les souvenirs.