Est-ce que je viens d'écrire 6,487 mots ? Je n'en reviens pas moi-même!
Les personnages sont à Kishimoto mais ça vous le savez.
Après Deidara et Temari, Kankuro et Ino, il était normal que je poste quelque chose sur le dernier de la fratrie.
Ma correspondante de Konoha
Gaara était assis sur sa chaise, en classe, attendant le début du cour de sa matière favorite le japonais. Nous étions lundi matin, et contrairement à la plupart de ses camarades qui trouvaient compliqué de débuter la semaine par cette matière, le fils No Sabaku en était ravi. Son enseignant se nommait Baki, et c'était un excellent professeur. Il avait, en début d'année, eu l'idée d'établir une correspondance par lettres avec les élèves de la classe d'un de ses amis de Konoha Gekkou Hayate, qui lui aussi enseignait le japonais. La proposition de renforcer des liens avec un autre pays, surtout aussi puissant que celui du feu, avait séduit le proviseur Rasa No Sabaku. Il en avait discuté avec le proviseur de Konoha : Minato Namikaze, qui avait tout de suite accepté. Les élèves de 3ème B de Suna avaient donc choisi un élève de 3ème B de Konoha. Gaara avait écrit à une certaine Hinata Hyuga, qui semblait gentille, et assez timide.
« - Bonjour à tous, salua Baki en s'installant à son bureau.
- Bonjour Baki-sensei, lui répondirent ses élèves de manière plus ou moins dynamique.
- Bien, tout le monde est là c'est parfait. Avant de commencer la leçon du jour j'ai une annonce à faire, leur dit-il.
Les plus endormis se réveillèrent à ces mots, une annonce, qu'est ce que cela pouvait bien être ?
- Comme vous le savez les vacances du printemps débutent vendredi soir, ici, ainsi qu' à Konoha, c'est pour cela que les deux collèges ont décidé que cela serait l'occasion pour nous de nous rendre au pays du feu, afin que vous puissiez rencontrer vos correspondants, expliqua-t-il.
Quelques murmures se firent entendre, mais la plupart des collégiens restèrent silencieux, ne sachant pas comment accueillir cette nouvelle. Discuter avec quelqu'un par lettres c'était quelque chose, mais le voir en vrai en était une autre totalement différente.
- Cachez votre joie, déclara leur professeur étonné de les voir si calme.
Sari, décidant de rompre ce silence, leva la main le plus haut qu'elle pu, voulant attirer l'attention de l'enseignant.
- Oui Sari, l'appela-t-il, l'invitant à parler.
- Comment cela va se passer ? Quand allons-nous partir ? Où allons-nous loger ? Combien de temps allons-nous rester là-bas ?, l'interrogea-t-elle.
- Doucement, une question à la fois je t'en pris, répondit-il un sourire en coin sur les lèvres.
Il s'y était attendu, Sari était bavarde, facilement distraite, et enchaînait les questions comme personne. Elle baissa la tête honteuse, et il eut le temps de voir Matsuri donner une petite claque derrière la tête à sa meilleure amie.
- Nous partirons vendredi soir, à 18h30, soit une heure et demie après la fin des cours, nous roulerons le plus possible, faisant des pauses de temps en temps, et enfin nous dormirons dans un hôtel. Si tout va bien nous devrions arriver à Konoha samedi en fin d'après-midi. Ensuite, vous logerez chez votre correspondant, cela a déjà été réglé ne vous en faîtes pas, toutes les familles sont d'accord pour vous recevoir. Nous resterons une semaine, puis rentrerons ici, afin que vous puissiez faire vos devoirs, et laissez nos hôtes profiter de leurs enfants. Pour les activités, nous aurons quelques visites guidées, de lieux célèbres de la ville et des environs, mais vous aurez quartier libre la plupart du temps, indiqua-t-il.
A nouveau ce fut le silence complet, Baki leur laissa le temps d'assimiler les informations qu'il venait de leur transmettre. C'était lundi matin et il était 8h15, il ne fallait pas trop leur en demander.
- Ai-je répondu à toutes tes questions Sari ?,reprit-il.
- Oui, merci beaucoup sensei, je pense que c'est tout, confirma-t-elle.
Il remarqua bien qu'elle se tourna vers Masturi et lui tira la langue en signe de victoire. Il ne fit aucun commentaire, il avait l'habitude de ce genre de comportement avec ces deux-là. Il attendit quelque secondes, la brunette aux cheveux longs, était si distraite, qu'il lui arrivait de se souvenir d'une question longtemps après la fin d'une leçon. Il lui était déjà arrivé de lui demander la signification d'un passage dans un livre dont la dernière mention dans le cours remontait à deux semaines.
- Bon, si personne n'a rien d'autre à ajouter, nous allons pouvoir débuter notre cours, termina-t-il.
Les quatre heures de cours de la matinée se terminèrent, et la pause déjeuner retenti comme un soulagement pour les collégiens. Gaara, après avoir récupéré son bento dans son casier, se rendit à son endroit habituel pour déjeuner, un petit espace entre deux arbres un peu en retrait de la cour. Il fut bientôt rejoint par un garçon de son âge, aux cheveux courts et châtains foncés, il avait des yeux noirs et portait des lunettes.
- Je peux m'asseoir ?, demanda-t-il par habitude.
- Bien sûr Mikoshi, ta place t'attendait, lui répondit-il.
Le garçon prit donc place à côté du dernier des No Sabaku, et ouvrit la boîte contenant son dé les deux étaient amis depuis la sixième, et ne se quittaient pratiquement jamais. Ils n'avaient pas été dans la même classe en cinquième, mais se retrouvaient toujours aux déjeuners, et s'attendaient avant et après les cours.
- Au fait, qu'est-ce que tu en penses de ce que nous a dit Baki-sensei ?, voulut savoir son ami.
- Je ne sais pas, c'était bien les lettres, en tout cas moi ça me convenait parfaitement, avoua Gaara.
- J'oubliais que tu étais assez timide, c'est sûr que ce voyage ne doit pas te faire sauter de joie, se souvint son meilleur ami.
- Je ne peux pas croire que mon père ait accepté ce projet, ce n'est pas dans ses habitudes de dire oui aussi vite, murmura-t-il.
- Peut-être qu'il a compris que cela était une bonne opportunité pour notre pays, cela aidera Konoha et Suna à se rapprocher, et cela sera une bonne alliance, supposa son meilleur ami.
- N'exagères pas non plus, ce n'est qu'une rencontre entre deux collèges ce n'est pas l'événement politique de l'année, le calma le garçon aux cheveux rouges.
- C'est un premier pas !, affirma Mikoshi.
L'autre garçon préféra ne rien ajouter, son ami était confiant, cela aurait été cruel de le faire changer d'avis. La sonnerie approuva ce choix en retentissant dans tout le bâtiment, marquant ainsi la reprise des leçons.
La fin de la journée scolaire parvint, et Gaara sorti en compagnie du garçon aux lunettes. Ils bavardèrent quelques minutes, avant de se saluer, et de se séparer. Le fils No Sabaku fit quelques pas, et rejoignit son frère aîné Kankuro, et sa sœur aînée Temari qui l'attendaient.
- Papa n'est pas avec toi ?, s'aperçut son frère.
- Je pensais qu'il serait déjà avec vous, lui répondit son cadet.
- Il ne devrait pas tarder, sûrement des papiers à régler ou un élève à réprimander, leur assura Temari pas le moins du monde inquiète.
- Je ne dis pas le contraire mais s'il pouvait ne pas mettre deux heure, cela m'arrangerait, j'ai un devoir de mathématique à faire et connaissant Sasori-sensei je vais en avoir pour un moment, soupira Kankuro.
- Tu n'as pas vu ceux que je dois faire pour le cours d'histoire-géographie, Pakura-sensei s'est surpassée ce soir, se plaignit leur sœur.
- Au moins ce n'est pas vous qui avez une explication de texte donnée par Baki-sensei, renchérit leur benjamin.
Le brun et la blonde se tournèrent vers lui dans une parfaite synchronisation, et levèrent un sourcil interrogateur. En langage No Sabaku cela signifiait '' Oh vraiment, tu es sûr de ça !''. Gaara roula les yeux, oui il savait que ses aînés étaient au lycée Temari en terminale et Kankuro en première, non il ne niait pas que cela n'était pas simple, ils les voyaient étudier chaque jour pour être premier, oui il n'était qu'en troisième,mais il avait encore le droit de trouver ses devoirs compliqués et dire que Baki était un professeur exigeant !
La fratrie, engagée dans une conversation pour déterminer lequel des trois avait le plus de mérite n'entendirent et ne virent pas leur père se rapprocher d'eux, et lever les yeux au ciel en les entendant se disputer pour des bêtises pareilles.
- Si je comprends bien vous avez tous les trois une vie horrible, dit-il en faisant semblant de les plaindre.
L'effet fut immédiat, la fille et les deux garçons sursautèrent, honteux d'avoir été surpris dans cette position. Les deux plus grands firent un tour de quarante-cinq degrés, alors que le plus petit, lui en fit un de quatre-vingt dix, enfin de faire face à leur père.
- Enfin ! S'exclama Kankuro.
Rasa planta son regard dans celui de son fils aîné, des trois, il avait toujours été celui a être le plus franc avec ses émotions, et ce qu'il ressentait, sa fille, elle était directe, mais une vraie tombe sur ses sentiments, quant à Gaara, il était encore jeune, et timide, mais leur père, ne doutait pas qu'il tiendrait plus de sa sœur que de son frère.
- Voyons, à ton âge tu n'es pas assez grand pour rentrer sans nous, fit-il remarquer.
- Pour devoir expliquer à maman pourquoi je suis tout seul, non merci, elle s'inquiéterait, et gérer maman quand elle est comme ça ce n'est pas ce que je préfère, affirma-t-il.
Karura no Sabaku était une formidable épouse, une merveilleuse mère, la sœur idéale, et la meilleure cuisinière de toute la ville, elle avait d'ailleurs publié plusieurs livres sur le sujet. Cependant, elle était aussi facilement inquiète si elle ne voyait pas sa famille arriver ensemble. Les exceptions étaient lorsqu'elle était au courant, prévenue en avance par le ou les retardataires.
- Alors ne trainons pas davantage, ou nous allons recevoir un sacré savon, annonça Rasa, invitant sa petite troupe à avancer.
- Au fait, pourquoi étais-tu en retard, d'habitude tu n'es jamais trop loin derrière nous, l'interrogea Temari alors qu'ils marchaient.
- J'avais quelques détails à superviser, expliqua-t-il mystérieusement en fixant son plus jeune enfant.
Ce dernier devina de quoi il s'agissait et senti son anxiété revenir. Il n'y avait plus penser depuis la fin du déjeuner, et voilà que le sujet revenait sur le tapis. Les deux autres se jetèrent un coup d'œil étonné, croyant que leur petit frère avait des problèmes. Ils ne dirent rien, ils en sauraient plus plus tard, la rue n'était pas le lieu pour en discuter. Leur maison fut bientôt en vue, et ils accélérèrent la cadence, afin de l'atteindre le plus rapidement possible.
Leur père signala qu'ils étaient là, et après avoir salué leur mère, les trois enfants montèrent dans leur chambre, faire leurs devoirs, laissant à Rasa, le privilège de goûter les cupcakes courgette vanille que Karura venait d'inventer.
Ils ne descendirent qu' à l'heure du dîner,l'appel de leur mère les libérait, et marquait la fin de ces exercices et leçons qui n'en finissaient plus. Le premier à quitter sa chambre fut Kankuro, il avait des chiffres et des formules plein la tête, et étaient sûr que si on lui demandait son prénom il répondrait Thalès, par réflexe. Quelques minutes après il fut imité par Temari qui aurait pu dessiner les yeux fermés les frontières de Sunagakure sur une carte. Enfin, Gaara ferma la marche, la tête peuplée de poèmes de Matsuo Basho.
Karura posa les plats sur la table, et s'installa en dernière. Le début du repas fut silencieux mais cela n'avait rien d'étonnant si elle se fiait à leur expression, ils devaient encore songer à leurs devoirs.
Rasa, pour couper court à ce silence qui commençait à devenir lourd se mit à parler de la sortie scolaire de Gaara.
- Je suis contente que cela se fasse, cela te fera une bonne expérience, s'enthousiasma leur mère.
Son plus jeune fils la fixa comme si elle était tombée sur la tête, elle trouvait que partir loin de Suna était une bonne idée. Elle n'avait pas l'air inquiète du tout pour lui.
- C'est toujours bien de rencontrer de nouvelles personnes, surtout de son âge, en plus vous n'êtes pas du même pays, je suis certaine que vous pourrez apprendre des tas de choses l'un de l'autre, poursuivit-elle.
Il préféra ne rien dire, sa mère était comme son meilleur ami, et lorsqu'ils étaient en mode optimiste rien ne pouvait les faire changer d'avis.
- Ne t'en fais, je suis sûre que tu vas bien t'amuser, lui murmura sa sœur pour le rassurer.
Il lui fit un mince sourire auquel elle répondit, elle ne connaissait que trop bien la timidité de son petit frère et devinait sans peine le stress qui l'habitait. Elle était contente que la personne avec laquelle il avait échangé des lettres était une fille, elle serait probablement plus patiente et gentille avec Gaara qu'un garçon.
Le jour J ou plutôt le soir S arriva, pour le plus grand malheur du fils No Sabaku, qui pour une fois aurait bien voulu être malade. Ce qui diminuait un peu son appréhension était que son père, en tant que proviseur de l'établissement, les accompagnait. Cette nouvelle avait déplu à ses aînés qui imaginaient déjà les plats étranges que leur mère allait préparer pour eux.
Gaara avait fait sa valise, retirant parfois des vêtements qu'il jugeait trop chaud, que Karura avait disposé à l'intérieur, il allait à Konoha pas à Ame, et c'était le printemps, pas l'ère glaciaire. Quelle température croyait-elle qu'il faisait au pays du feu en cette saison ?
Était ensuite venu l'heure de l'au revoir et son traditionnel câlin à n'en plus finir. Il avait promit de ramener un souvenir à chacun des membres de sa fratrie, à sa mère et à son oncle.
Après cela, son père et lui étaient partis en direction du car. Comme son père était le chef de l'établissement il se devait d'être en avance, et son benjamin avait suivi n'ayant rien de mieux à faire. Ils arrivèrent près du véhicule où se trouvait déjà le chauffeur ainsi que Baki, discutant tous les deux.
Rasa se joignit à eux et Gaara eut l'autorisation de monter dans le bus après avoir déposé sa valise dans la soute prévue à cet effet. Il s'installa dans un des sièges d'un rang au milieu, déposa son sac à ses pieds et regarda par la fenêtre.
Il n'eut pas longtemps à patienter avant que ses camarades, avec leur autorisation scolaire, ne le rejoignent.
- C'est moi qui me mets à côté de Gaara, s'exclama Matsuri.
- Tu rêves, c'est moi qu'il préfère, la contredit Sari.
- De nous deux je crois que celle qui rêve ce n'est pas moi ma vieille,
La dispute se poursuivait, et le fils No Sabaku faisait de son mieux pour l'ignorer. Objectivement il n'avait rien contre les deux filles, mais il savait les sentiments qu'elles éprouvaient pour lui, et bien qu'il leur avait fait comprendre que ce n'était pas réciproque, elles le harcelaient assez souvent.
C'était Temari qui lui avait conseillé, presque ordonné, d'être honnête avec elles, elle lui avait dit qu'il ne devait pas les laisser espérer s'il ne les aimait pas. Elle avait ajouté que cela était cruel, et indigne de lui. Aujourd'hui, il réalisait qu'en avoir discuté avec sa grand sœur avait été une bonne idée, il n'aurait jamais pu aborder le sujet avec ses parents, ni son oncle, et Kankuro, ce n'était même pas la peine d'y songer.
Matsuri et Sari continuaient de se provoquer et même s'insulter s'il se fiait aux jolies phrases qu'il venait d'entendre. Comme elles ne faisaient attention à rien, une silhouette se faufila entre elles, et s'installa sur le siège, toujours inoccupé à côté de Gaara.
Ce dernier osa tourner la tête pour voir laquelle des deux hystériques était parvenue à s'asseoir, et fut soulagé, et ravi, bien plus qu'il ne l'admettrait jamais, de découvrir Mikoshi, qui posait lui aussi son sac au sol.
Lorsqu'elles s'en aperçurent les filles froncèrent les sourcils, il supposa que c'était de colère, contre l'autre garçon, qui visiblement n'avait pas vu que cette place était réservée.
- Tu n'as pas vu que ce siège était pris, siffla Sari.
- Oui par moi, répondit Mikoshi avec un petit sourire victorieux.
C'est ce moment que choisirent Baki et Rasa pour monter dans le bus. Les deux filles n'eurent d'autres choix que d'aller s'asseoir l'une à côté de l'autre au fond du bus, les autres places ayant été prises pendant leur petit échange verbal.
- Je te dois une fière chandelle, un peu de plus et j'allais me retrouver coincé avec une de mes fans, souffla Gaara plus détendu.
- Par contre je te préviens tout de suite si tu t'endors pendant le voyage et que tu te mets à ronfler je change de place immédiatement avec une des deux filles,
Son ami le frappa doucement sur l'épaule tout en murmurant un ''tu n'as pas intérêt'' le plus sérieux possible.
La route jusqu' à l'hôtel fut plutôt calme, beaucoup d'entre eux lisaient, écoutaient de la musique ou s'étaient endormis, bercés par les mouvements du véhicule. L'établissement où ils allaient rester pour la nuit était normal, ce n'était pas un cinq étoiles mais il n'avait rien d'un endroit minable où ils risquaient de croiser des cafards.
La nuit fut assez reposante, les deux amis avaient partagé la même chambre, et heureusement aucun d'eux n'avaient ronflé ou parlé dans son sommeil.
Ils reprirent la route tôt, et la plupart des élèves étaient encore à moitié dans les bras de Morphée et avançaient comme des zombies. Gaara, lui était bien éveillé, trop nerveux pour continuer à somnoler.
Mikoshi lisait un roman historique qui semblait le captiver, et vu l'épaisseur du livre il allait en avoir pour un bon moment avant de le terminer. Le fils No Sabaku, prit son sac, l'ouvrit, et en extirpa les lettres de sa correspondante qu'il avait emporté avec lui.
La fille avec qui il avait échangé des messages se nommait Hinata Hyuga, elle avait une petite sœur du nom de Hanabi, et un cousin un peu plus vieux qu'elle, de l'âge de Kankuro d'ailleurs, il venait de le réaliser, qu'elle considérait comme son grand frère et qui s'appelait Neji. Son père tenait une école de judo et sa mère était institutrice dans une école maternelle.
Elle et lui partageaient déjà un point commun ils avaient un de leur parent qui était dans l'enseignement, pas au même niveau et pas la même fonction mais tous les deux dans le milieu scolaire.
Elle était née le 27 décembre, lui le 19 janvier, leur anniversaire n'était donc pas loin de l'autre. Il n'était pas le seul à avoir son jour de naissance en hiver.
Ils partageaient également une passion pour la botanique, il lui avait raconté à quel point cela était difficile de faire pousser autre chose que des cactus à Sunagakure.
Il continua sa relecture des feuilles de papier voulant mémoriser le plus d'informations possibles, il ne voulait surtout pas dire de bêtises devant elle et passer pour un idiot.
Le chauffeur du bus leur signala qu'ils étaient arrivés, pour le plus grand bonheur des collégiens qui rêvaient de se dégourdir les jambes, et rencontrer la classe de 3ème B de Konoha. Ils n'eurent d'ailleurs pas attendre puisque ceux-ci étaient à quelques mètres de là, debout, fixant le bus d'un regard curieux.
Gaara poussa un long soupir, et sorti du bus en dernier. Rasa, posa rapidement ses mains sur ses épaules en signe de soutien et d'encouragement, et ce petit geste lui donna un tout petit peu plus de courage. Au moins il n'était pas tout seul, et Mikoshi lui fit un petit clin d'œil complice.
Un homme blond accompagné d'un brun s'approchèrent d'eux en souriant chaleureusement.
- Bonjour, bienvenue à vous, voici Gekko Hayate, le professeur responsable de ce projet pour notre pays, et je suis Minato Namikaze, le proviseur, présenta le blond
- Enchanté, voici Baki Aoki l'enseignant qui m'a fait part de cette idée, quant à moi je suis Rasa No Sabaku, proviseur également, répondit-il.
- Plus tard les présentations formelles, on veut leur parler, s'exclama une voix d'un ton fort.
- Naruto !, siffla son sensei.
Le concerné se tourna vers lui et lui fit un immense sourire digne d'une publicité. Le proviseur de Konoha l'appela et lui fit signe d'approcher.
- Pardon pour le comportement de ce jeune homme, il s'appelle Naruto Namikaze, et c'est mon fils, indiqua Minato.
Rasa tourna la tête derrière lui, et son fils comprit le message, il s'avança et vint se placer à côté de lui.
- Voici le mien Gaara No Sabaku, expliqua-t-il.
Il entendit des gloussements dans son dos, qui cessèrent rapidement et remercia mentalement Baki d'avoir calmé Matsuri et Sari.
- Heureux de te rencontrer Gaara-kun, bienvenue à Konohagakure, j'espère que tu vas bien t'amuser ici, cria Naruto en lui secouant la main avec beaucoup d'énergie.
- Naruto ! Intervint à nouveau Hayate
- Laissez, il exprime juste sa joie et son impatience, le défendit son père.
- Vous êtes trop compréhensif avec lui Minato-sama, soupira le professeur.
Monsieur Namikaze changea le sujet de le conversation, moyen plus ou moins subtile d'admettre sa défaite face au professeur de japonais. Les derniers détails furent traités et les élèves purent donc interagir les uns avec les autres. Entre temps Naruto était retourné auprès de ses amis, et c'était pris une claque derrière la tête par un garçon aux cheveux couleur corbeau et aux yeux sombre.
Le moment qu'il redoutait était là, il avait une énorme boule au ventre qui ne voulait pas partir. Il n'osait pas bouger, tétanisé par l'angoisse. Du coin de l'oeil il vit Mikoshi discuter aisément avec un garçon un peu rond et aux cheveux châtains. Sari, elle parlait avec une jeune fille blonde aux cheveux très longs, et Matsuri bavardait avec une autre jeune fille aux cheveux roses.
Gaara se retrouvait donc tout seul comme un idiot, cherchant sans grande conviction sa correspondante. Soudain, il aperçu une fille un peu en retrait, l'air aussi confiant que lui. Elle avait de courts cheveux sombres, et des yeux blancs, enfin de ce qu'il en voyait puisqu'elle n'arrêtait pas de les baisser.
Il inspira un grand coup et s'avança vers elle d'un pas qui se voulait assuré. Sa mère lui avait dit plusieurs fois que c'était toujours à l'homme de faire le premier pas, règle de tout bon gentleman. Elle serait fière de lui en ce moment il n'y avait aucun doute là-dessus.
- Bonjour, tu es Hinata Hyuga , lui demanda-t-il doucement.
Sa voix avait du mal à sortir, et il ne savait pas comment ces quatre petits mots avait pu franchir ses lèvres.
Elle releva le visage, ses yeux n'étaient donc pas blanc, mais violet très pale, couleur lilas s'il se souvenait de ses cours d'arts plastiques. Elle le fixait, et ses joues rosirent de le voir si près d'elle.
- Bonjour, oui c'est bien moi, tu, tu es Gaara-san, devina-t-elle.
Il hocha vivement la tête et elle parut soulagée, de quoi il l'ignorait mais au moins elle avait l'air de l'apprécier.
- Ton pays est très différent du mien, je n'ai jamais vu autant d'arbre de ma vie depuis que j'ai franchi la frontière,
Il a envie de se donner une gifle tant cette phrase est ridicule, et après de quoi va-t-il lui parler, de la pluie et du beau temps. Il voudrait que cette timidité le quitte et qu'il puisse avoir une conversation normale pour une fois.
- Je ne savais pas que...que la vie était possible dans un désert, sauf pour des groupes de touareg, mais j'ignorais qu'une ville avait réussi à être bâtie, avoua-t-elle à son tour.
Il ne su quoi ajouter, mais dans son malheur, il fut temporairement sauvé par Baki qui leur ordonna de venir chercher leur valise, pendant que Hayate ordonnait à ses élèves de conduire les nouveaux arrivants chez eux.
Il s'excusa auprès de la jeune fille et fit demi-tour. Lorsqu'il parvint au niveau de son père celui-ci l'informa qu'il séjournait chez la famille Namikaze, et il lui murmura qu'il était fière de lui. Gaara rosit légèrement avant de récupérer son bagage. Il fit le trajet en sens inverse et revint se placer en face de la fille Hyuga.
- Tu ...Tu...as tout ce qu'il te faut ?, lui demanda-t-elle poliment.
- Oui, merci, j'ai ma valise et mon sac, et je suis certain que si j'avais oublié quelque chose mon père me l'apporterait aussitôt, affirma-t-il.
Ils se mirent en route, l'un à côté de l'autre, elle le guidant dans les rues encore peuplées de la ville. Elle arrêta ses pas devant une demeure de style ancienne que le jeune collégien jugea immense, et pourtant la sienne n'était pas la plus petite de Sunagakure mais celle-ci devait l'égaler voire la dépasser.
Elle lui ouvrit la porte et le lui laissa l'honneur d'y entrer le premier, il la remercia d'un rapide hochement de tête. Elle le suivit, et referma la dite porte derrière elle.
- Bonsoir, tu es Gaara, c'est toi le correspondant de ma grande sœur, tu es mignon, s'exclama une petite voix en apparaissant dans le hall.
- Hanabi !, rougit Hinata gênée devant la spontanéité de sa cadette.
- Hinata !, l'imita-t-elle.
- Hanabi, sois sage, n'embarrasse pas ta sœur, et ne fais pas peur à notre invité, la gronda sa mère.
Elle apparut derrière sa plus jeune fille qui avait gardé un petit sourire espiègle. Madame Hyuga souriait tendrement à Gaara.
- Bonsoir, je m'appelle Hoshiyo Hyuga enchantée de te rencontrer. J'espère que tu te sentiras bien chez nous,
- Bonsoir, je suis Gaara No Sabaku, je suis ravie de faire votre connaissance, je vous remercie sincèrement pour votre accueil et pour me laisser séjourner chez vous,
- C'est tout naturel voyons, nous avions hâte que tu arrives pour apprendre à mieux te connaître, lui répondit la mère de son « amie » du pays du feu.
- Je vais lui montrer sa chambre, pour qu'il puisse déposer ses affaires et s'installer, indiqua Hinata en se dirigeant au fond du couloir.
Il salua respectueusement Hanabi et Hoshiyo et s'élança à la suite de Hinata qui l'attendait immobile. Ils se déplaçaient silencieusement dans le couloir, jusqu' à atteindre une porte, la dernière de ce côté de la maison. Une fois encore, elle l'ouvrit et se décala pour qu'il ait la possibilité d'y entrer.
La chambre était spacieuse, ses murs étaient couleur éclat de vert. Une table de nuit en bois clair étaient située à la gauche du lit, au fond, une armoire du même style que la table de chevet ainsi qu'un bureau complétaient le tout. Sur ce dernier avait été placé un bouquet de fleurs dans un vase bleu foncé.
- Désolée c'est assez simple, mais je ne savais pas trop comment la décorer, nous n'avons pas beaucoup parlés de nos goûts en matière d'intérieur, s'excusa-t-elle.
- C'est parfait, tu as bien choisi, tu ne m'imposes aucun univers, je suis libre, je me sens comme chez moi, la coupa-t-il.
Elle cligna des yeux plusieurs fois visiblement surprise de ce compliment, tout du moins elle le prenait comme tel.
- Ta mère est si gentille, elle me fait penser à la mienne, quant à ta petite sœur, je peux te dire qu'elle me rappelle mon grand frère Kankuro, dit-il amusé.
Pour appuyer ses paroles il sorti une photo de son sac et la lui tendit. Elle la prit, et laissa errer son doux regard sur l'image, un sourire apparut sur ses lèvres en les voyant tous heureux.
- Là c'est ma mère Karura, à côté d'elle c'est mon père Rasa que tu as vu toute à l'heure, là c'est mon oncle Yashamaru, devant ma mère c'est Temari, ma grand sœur, et la plus âgée de notre fratrie, ensuite devant mon oncle c'est mon grand frère Kankuro,et enfin au milieu c'est moi, énuméra-t-il.
- Ta maman et ta sœur sont magnifiques, remarqua-t-elle.
- Merci, mais tu es très belle aussi,
Il resta sur place, horrifié par ce qu'il venait de lui répondre. Certes c'était la vérité, elle était mignonne avec ses yeux pales qui contrastaient avec ses cheveux sombres mais ce n'était pas une raison pour le lui avouer comme ça de but en blanc.
Elle bégaya que s'il la cherchait elle était dans la pièce à côté, qui était sa chambre, que la salle de bain et les toilettes étaient les portes juste en face et elle s'éclipsa sans demander son reste.
Il se laissa tomber sur le lit fixant le plafond d'un air perdu. Il venait de lui faire peur, il aurait peut-être dû parler plus souvent avec des filles au collège cela lui aurait évité de commettre ce genre d'erreur.
Il se décida à ranger ses affaires, pour s'occuper l'esprit et tenter d'oublier cette bêtise. Vers 19h00 il entendit des coups frapper à sa porte et une douce voix l'informer que le dîner était prêt.
Il rejoignit Hinata dans le couloir et tous les deux allèrent jusqu'au salon où les deux autres femmes de la maison étaient installées. La maîtresse de maison lui expliqua qu'il ne verrait pas son mari les premiers jours car il avait accompagné son neveu à une compétition de judo.
Cela arrangeait bien le fils No Sabaku, les pères l'avait toujours un peu impressionné avec leur grand taille et leur air sévère. Au moins cela lui donnait quelques jours pour se mettre en confiance.
Le repas fut très animé, Hanabi n'arrêtait pas de lui poser des questions sur tout ce qui lui venait à l'esprit sa famille, la vie dans le désert, ses amis, ses passions... Sa mère la gronda plusieurs fois, mais en vain, la petite boule d'énergie de la famille Hyuga n'entendait rien. Il répondait du mieux qu'il pouvait avec le temps qu'elle lui accordait pour l'autoriser à dire quoique ce soit.
Le lendemain après-midi les deux classes visitaient un musée sur les ninjas. Gaara prenait des notes sur ce que dictait leur guide le professeur Hayate. Ce qu'il préférait c'était les anecdotes que lui chuchotait Hinata de temps à autre. Elle avait sa propre manière de raconter et elle le faisait si bien que parfois il avait l'impression d'y être.
Il lui avait confié qu'il aurait fait un très mauvais shinobi, avec sa timidité et ses problèmes pour communiquer. Elle avait répondu qu'elle ressentait la même chose, mais qu'elle aurait voulu être aussi forte que son père l'était en judo et aussi gentille que sa maman.
Ensuite, comme ils avaient eu le reste de l'après-midi de libre, ils s'étaient promenés dans le parc favori de l'aînée des Hyuga. Gaara n'en avait pas cru ses yeux en découvrant autant de variétés de fleurs différentes.
A chaque fois qu'il pointait le doigt vers l'une d'entre elles, Hinata lui révélait son nom, avec précision, sans hésitation d'une voix douce mais sûre.
Il ne se souvenait plus du nombre qu'il avait indiqué, et il était incapable de se rappeler un seul des noms qu'elle lui avait répondu, tout ce qu'il savait c'était qu'il avait adoré cet instant.
La jeune collégienne ne semblait pas lui en vouloir pour la remarque de la veille et cela le soulageait, il n'aurait pas supporté de passer une semaine dans une ambiance glacée.
C'était si agréable et plaisant de discuter avec elle, et ce peu importe le sujet qu'ils abordaient. Pas de cris, pas de gloussements, juste une voix douce, posée, presque un murmure, et à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche il écoutait le doux son d'une berceuse.
Pourquoi les filles de Sunagakure ne pouvaient-elles pas s'exprimer de la même manière, même sa sœur adorée parlait d'un ton fort et parfois effrayant.
Hinata était tout le contraire, il n'était pas intimidé à ses côtés, elle ne le pressait pas pour avoir des réponses, ne l'obligeait pas faire quelque chose qu'il n'avait pas envie. Il la découvrait jour après jour et la trouvait de plus en plus fascinante.
Il était si détendu, que le soir où il rencontra monsieur Hyuga et son neveu, il fut capable d'avoir une conversation normale et sans bredouiller avec eux. Même si le papa de Hinata et Hanabi était effectivement comme il se l'était représenté.
Neji ressemblait à Temari, il avait le même ton poli et méfiant. Il lui lançait même le regard que la fille No Sabaku jetait aux filles qui s'approchaient de lui d'un peu trop près. Cela devait être quelque chose que les plus grands faisaient pour protéger les plus petits.
Hanabi lui avait dit que les deux meilleurs amis de Hinata; Kiba Inuzuka et Shino Aburame avaient le droit au même traitement et pourtant cela faisait des années qu'ils venaient ici régulièrement.
Les jours se succédèrent sans qu'il s'en aperçoive, il s'était habitué à cette famille qui lui rappelait la sienne, ainsi qu'au climat et au paysage qui eux par contre n'avaient rien en commun avec ceux de chez lui.
Hinata n'était que douceur, calme, sourire, et parfois, quand il avait de la chance, il entendait un rire digne d'un ange.
Les visites guidées imposées ne le dérangeait absolument pas, il était avec elle et il ne s'ennuyait pas une seconde. Elle savait transmettre son savoir avec passion et apprendre avec elle n'était pas une corvée. Certains des professeurs du collège devraient s'inspirer d'elle.
Ce qu'il aimait encore plus que les visites guidées avec elle, c'était leur temps libre ensemble. Il souriait en la voyant caresser un petit chien, il souriait aussi quand il la voyait aider un petit enfant à se relever après une chute, ou encore lorsqu'elle indiquait le chemin à une personne égarée.
Malgré sa réserve, elle aidait tous ceux qu'elle pouvait sans rien accepter en retour, elle disait que le simple plaisir de rendre service lui suffisait. Il lui avait dit qu'elle était fantastique, et elle lui avait répondu, avec des joues couleur tomate qu'il avait envie de croquer, que lui aussi l'était.
Hinata était généreuse, et elle croyait en la bonté des gens, alors pour elle il n'y avait aucun doute à affirmer que Gaara était comme elle. Il avait bredouillé un merci, les joues roses et l'air gêné d'un garçon qui n'avait pas l'habitude d'être complimenté par une fille.
En général elles lui disaient qu'il était beau, intelligent, calme, mais fantastique jamais, et ce changement était loin de lui déplaire.
Le dernier soir était arrivé, pour son plus grand malheur, cette semaine avait été beaucoup trop courte et il n'était pas emballé à l'idée de rentrer. Il faisait déjà nuit mais Hoshiyo avait convaincu son mari d'autoriser les deux jeunes à rester dehors un peu plus longtemps. Après tout c'était les vacances et ils avaient été sages.
Les étoiles ont envahi le ciel, et les deux collégiens les contemplent, parlant parfois pour oublier que bientôt l'autre ne sera plus là.
- Gaara-kun, chuchota-t-elle.
Il n'avait pas réussi à lui faire enlever le suffixe, mais de Gaara-san il était passé à Gaara-kun, c'était mieux que rien, c'était plus intime.
- Oui Hinata-chan,
- Ce que tu m'as dis le soir de ton arrivée, tu le pensais n'est-ce pas ?,
Il se raidit, il était convaincu qu'elle avait oublié, et qu'il n'entendrait plus jamais parler de cela, mais le destin semble avoir désirer ajouter un peu de piment à cette soirée bien trop silencieuse. Il pourrait jouer l'idiot, celui qui ne s'en souvient pas, mais elle sait parfaitement que c'est pas le cas, elle le connait suffisamment pour voir à travers le mensonge...
- Bien sûr, si cela n'avait pas été le cas je ne te l'aurais pas dit, assure-t-il.
Le sourire qui apparaît sur ses lèvres et la lumière qui brille dans ses yeux sont indescriptibles, ils lui coupent le souffle et il se retient de se pincer pour vérifier qu'il ne dort pas.
- Tu vas me manquer, je n'aurais pas imaginé qu'une semaine nous rendrait si proche, reprend-t-elle.
- Toi aussi, mais nous allons continuer à nous écrire, et puis je pourrais t'inviter pour les vacances d'été, tu découvriras Suna de tes propres yeux,
La lumière dans ses yeux redoubla d'intensité, elle lui prit les mains dans un état d'excitation qu'elle ne sembla pas remarquer.
- Vraiment, j'aimerais beaucoup visiter ton pays, et bien évidemment rencontrer ta famille qui a l'air d'être charmante »
Ils continuèrent à bavarder pendant encore quelques instants, avant de se forcer à se lever et à rejoindre leur chambre respective. Devant sa porte, Hinata lui fit une petite bise sur la joue, lui murmura un bonsoir, et attendit qu'il lui réponde pour pénétrer à l'intérieur de sa pièce.
Gaara toucha sa joue comme pour profiter encore mieux de la caresse des lèvres de la jeune fille. Il rentra lui aussi dans sa chambre, éprouvant un drôle de sentiment dans le cœur.
Le soleil était à peine levé lorsque les collégiens du pays du vent retournèrent près de leur car. Baki et Rasa vérifiaient que tout ce petit monde arrive à temps.
Les jeunes étaient fatigués, et ce peu importe d'où ils étaient, Sari se frottait les yeux, Matsuri avait des cernes, et Mikoshi marchait pour se tenir éveillé. Seul Gaara et Hinata étaient en forme et parlaient en se tenant les mains.
Son père ne manqua pas ce geste mais ne fit aucun commentaire à l'enseignant à côté de lui, il était heureux et de voir son fils ainsi. Il l'avait aperçu pendant les sorties organisées mais n'avait pas pu lui parler depuis leur départ. Karura lui avait téléphoné plusieurs fois pour prendre des nouvelles et il lui avait dit que de ce qu'il voyait tout allait bien pour leur ''petit bébé''.
Baki frappa dans ses mains et informa ses élèves qu'il était l'heure d'y aller, et qu'il fallait donc dire au revoir.
Gaara, franchit la distance qui séparait leur deux corps et enlaça tendrement Hinata qui répondit rapidement à son étreinte. Ce câlin était un signe du lien qui les unissait, de sa profondeur, et du respect qu'ils avaient mutuellement l'un envers l'autre.
Il se reluca le plus lentement possible, et s'éloigna en jetant régulièrement des petits coups d'œil. Il monta dans le car, le dernier, et s'installa à la même place qu' à l'allée. Il vit Hinata qui lui faisait des signes de la main, accompagné d'un immense sourire.
Il fit de même jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la voir. Cette expérience l'avait changée, elle lui avait apprit à s'ouvrir aux autres, il avait aussi comprit qu'une fille pouvait être une amie précieuse et que les différences de cultures n'étaient pas grand-chose.
Hinata Hyuga l'avait fait grandir, parce qu'elle avait été elle-même, elle n'avait pas cherché à l'impressionner, elle avait tout fait pour qu'il se sente bien, elle avait comprit qu'il était comme elle, et qu'il ne fallait pas le brusquer. Elle avait encore plus que ce qu'il aurait pu attendre d'elle. Il réalisait que sa mère avait eu raison, et qu'il ne pourrait plus vivre sans la fille Hyuga. Elle faisait désormais partie de sa vie.
