Chapitre 1

Le soleil du mois de juillet annonçait une autre après-midi chaude dans la banlieu de Rosemère. Un vent humide s'immiscait partout où il le pouvait, faisant balançer les feuilles des nombreux arbres de la rue Lessage. Les cigales chantaient à qui mieux mieux, s'ajoutant aux cris des oiseaux nichés dans la forêt des mîlles-îles, non loin de là. La brise salvatrice n'épargnait pas les conducteurs, obligés de ventiler au maximum leurs voitures toutes fenêtres baissées. Une Impala noire s'ajoutait au lot, s'engageant sur la rue qui se terminait en cul-de-sac. Cette voiture se gara peu de temps après, près d'un amas d'arbre, se mettant à l'abri des regards, ou plutôt, des regards que pouvaient leur amener un bloc appartement en aval de la route.

L'un deux regarda l'adresse, et hocha la tête en direction de son compagnon, plus précisément son frère.

- C'est bien ici Sammy, 486 rue Lessage.

- Je crois bien que c'est le premier appartement, celui aux rideaux bleu Dean,

- Reste plus qu'a aller visiter, c'est qui déjà, ces filles?

- Laurence Côté et Audrey Lévesque, toutes deux résidentes de cet appartement depuis qu'elles ont quittées leurs études infirmières.

- Et d'après moi, probablement du gaspillage.

- Quoi? Mais de quoi est ce que tu parles Dean?

- Deux filles, dans un appartement, infirmières. Ça te dit rien, Sam?

- Pas quelque chose en particulier, non.

- Pff, c'est clair Sammy que ces filles là sont lesbiennes! Gaspillage. Point final.

Sam Winchester soupira bruyamment.

- T'es vraiment qu'un imbécile, passe moi la lettre.

Dean ricana en tendant une feuille de papier à son frère cadet. Sam eu une pensée pour son père en relisant les premières lignes écrites d'une main hâtive. Cette lettre qui les avaient amené ici n'étant pas pour lui, ni pour son frère, mais bien pour son père défunt. Une certaine connaissance ignorait donc le décès de John Winchester et elle lui écrivait même pour lui annoncer le sien. Un certain Luc Tremblay invitait leur père car il se mourrait, et pouvait lui donner ce qu'il désirait tant à la dernière rencontre entre lui et John. Luc indiquait que si John arrivait trop tard, de rendre visite à une certaine Laurence Côté qui saurait les mettre sur le droit chemin.

Évidemment, la lettre ne disait rien sur l'objet tant convoité et les deux frères en déduirent que ce Luc était un homme assez farfelu. Ils avaient demandé à Bobby s'il connaissait cet homme ou si leur père avait mit les pieds en terre québécoise. Bobby leur informa que leur père avait déjà rencontré un chasseur nommé Luc Tremblay et qu'il avait fait une ou deux chasses ensemble. Par contre, à savoir si Luc détenait quelque chose d'intéressant, Bobby ne surpris pas les deux frères en leur disant que leur père, peu bavard, n'en avait glissé mot.

Le fait qu'il n'y avait pas eu de chasses à effectuer dans les dernières semaines aux États-Unis avait poussé les frères Winchester à visiter le Canada. Depuis deux ou trois mois, ils parcouraient surtout les provinces anglophones où le travail ne manquait pas. Contrairement aux États-Unis, la concentration de chasseurs au pays Canadien était petite. Puis Bobby leur avait envoyé illico-presto la lettre écrite par Luc il y a une semaine. Les deux frères étaient arrivés trop tard pour rencontrer Luc au Québec car il était décédé peu de temps après qu'il ait envoyé la missive. De rapides recherches les menaient donc vers l'appartement où habitait Laurence et sa colocataire Audrey.

- Alors on y va? J'ai bien le goût de rencontrer ces infimières homos dit Dean en se frottant les mains.

- Dean, soupira Sam, essaye d'être intelligent pour une fois, veux tu? On ne sait même pas ce qui nous attend et j'ai pas trop l'envie que tu fasses tout échouer comme d'habitude.

- T'inquiète petit frère, elles vont manger dans notre main!

Sam soupira une seconde fois et les deux frères sortirent de la voiture en direction du 486, rue lessage.

* * *

- Monsieur Tremblay, avez vous marché seul pour aller prendre cette cruche d'eau? Vous savez que vous risquez de chuter pourtant !

- Ne vous inquiètez pas, Laurence, vous savez que j'ai jamais eu d'accident jusqu'ici, n'est ce pas?

- Surtout avec votre pression artérielle qui est basse en ce moment, vous devriez attendre le personnel avant de faire quoi que ce soit !

- Je sais, je sais dit Luc en battant des mains, ce n'est pas grave..

Laurence fronca les sourcils. Ce patient était un mystère pour tout l'étage de l'hôpital. ''Dès qu'on a le dos tourné, il réussit à se mobiliser sans tomber, même s'il est très hypothéqué, comment fait-il?'' pensa t-elle en préparant le patient pour des soins de pansements.

- Vous n'êtes pas autant bavard qu'à l'habitude, Monsieur Tremblay.

- Non ma petite fille, le médecin est venu et m'a annoncé des mauvaises nouvelles. Je crois bien que je suis arrivé à la fin de ma vie. Je vais m'ennuyer de gens comme vous, Laurence.

L'infirmière se mordit les lèvres et évita le regard de son patient et continua le pansement. Le fait que Luc Tremblay en avait plus pour longtemps n'était un secret pour personne et même si ce n'était pas le premier patient mourrant que Laurence soignait, cela l'attristait . Au cours des dernières semaines, elle s'était attachée à ce viel homme et celui-ci aussi.

- Et des patients comme vous, on s'ennuie d'eux beaucoup aussi . On va essayer de rendre vos journées les plus agréables possible dit-elle. Voilà, votre pansement est terminé pour aujourd'hui!

- Ça va me faire du bien, dit Luc avec un petit sourire. Vous savez, je vais aller rejoindre ma femme, elle m'attend depuis longtemps donc la mort ne me fait pas peur.

Un rire cristallin retentit dans la chambre. Laurence se retourna et détailla la femme qui était assise dans le fauteuil de Monsieur Tremblay. Une dame dans la cinquantaine, souriante et habillée d'un tailleur bleu avec les chaussures assorties. Elle aurait quasiment l'air normale, si ce n'était de la transparence de sa peau qui laissait percevoir le motif du fauteuil derrière elle. Ce n'était pas la première fois que Laurence voyait cet esprit près de Monsieur Tremblay et ses visites se faisaient de plus en plus fréquentes. L'esprit se pencha et déposa un baiser sur le front de Luc. toucha doucement son visage et sourit.

Il regarda Laurence et celle-ci lui rendit son sourire. Elle n'avait parlé de son don qu'à très peu de personnes et surtout pas à sa clientèle, mais elle était certaine que le savait, à voir la manière dont il la regardait parfois. Mais elle s'était promise que de le divulguer qu'en cas de nécéssité , la plupart des gens lui aurait conseillé un psychiatre. Une chance qu'elle avait Audrey, qui l'acceptait totalement avec les anicroches qu'amenait son don. Des amies comme cela ne courraient pas les rues.

La voix, tout d'un coup très sérieuse de Monsieur Tremblay sortit la jeune infirmière de ses pensées:

- Surtout que mon héritage va être entre de bonnes mains.

Laurence sentit ses cheveux s'hérisser sur sa nuque. Elle se retourna lentement vers le lit de M. Tremblay. Le patient regardait intensément Laurence qui essaya tant bien que mal de soutenir le regard pénétrant qui semblait la sonder toute entière. Même sa femme qui, habituellement, ignorait Laurence -Dieu merci, ce qui n'était pas le cas de tous les esprits qu'elle rencontrait- lui jetait un regard sérieux .

''Encore une fois, il me parle de cet héritage mystérieux... Il ne semble pas confus pourtant, et il veut me donner quelque chose..'' se dit-elle.

- Mais de quel héritage parlez vous, Monsieur Tremblay? dit Laurence, en terminant de ranger ses effectifs à pansement. Vous ne me l'avez encore jamais dit !

- Cela, tu vas le savoir bien assez tôt, ma petite fille. Bien assez tôt.

- Parfait dit Laurence, essayant de cacher sa voix qui tremblait un peu. On se revoit plus tard pour vos médicaments, Monsieur Tremblay.

Évitant le regard de la femme de Monsieur Tremblay, l'infirmière quitta la chambre, un peu troublée. Elle pouvait se faire engeuler comme du poisson pourri par un patient mécontent ou même se faire donner des avances peu catholique, Laurence savait comment y réagir et habituellement oubliait l'événement . Elle ne savait quoi penser de ce Monsieur Tremblay et de son héritage qui probablement feraient partie de ses pensées pour toute la soirée. Jamais un patient lui avait promis quoi que ce soit de cette manière. Et jamais elle aurait pensé de ce qu'il l'attendait.

* * *

Audrey repoussa une mèche blonde hors de son champ de vision. Ce qu'elle détestait faire le ménage de leur appartement ! Tout comme sa colocataire Laurence mais elle avait hérité des tâches sordides cette semaine, ce qui augmentait son aversion pour le nettoyage hebdomadaire. Une chance qu'elle en était à l'époussetage du salon, la dernière chose sur sa liste maudite. Laurence devait être sur le point de terminer ce qu'elle avait à faire aussi.

Audrey soupira quand elle se remémora les dernières semaines qui avaient été éprouvantes pour les deux. Il y avait d'abord eu le décès de Monsieur Tremblay et ce qu'il y était relié. Si les deux amies ne travaillaient pas sur le même département dans l'hôpital, Audrey en avait eu vent et c'était devenu le potin principal dans l'établissement. Laurence avait été très brève sur le sujet à chaque employé qui lui demandait ce qui était arrivé : elle était en présence du patient et lorsqu'il a expiré son dernier souffle, elle a eu un malaise et s'est évanouie. Aucune raison médicale apars un choc émotif avait été mis en cause et l'excitation que cet événement a engendré avait commencé à diminuer. Audrey qui était au courant du fameux héritage en avait parlé à Laurence et celle-ci lui avait répondu qu'elle n'en avait jamais vu la couleur et avant de décéder, n'en avait pas parlé.

Mais Audrey avait vu que depuis l'évanouissement, Laurence semblait plus fatiguée et elle disait qu'elle voyait des esprits beaucoup plus à l'habitude qu'avant. ''Ce n'est pas mieux de mon côté, se dit Audrey''. Elle faisait des rêves prémonitoires, avait même des impressions de déjà-vu une ou deux fois par mois et n'en faisait pas grand cas. Sauf dans les dernières semaines, cela lui arrivait beaucoup plus fréquemment. Elle cauchemardait aussi, se réveillant en hurlant la nuit, essayant d'expliquer à une Laurence paniquée ce à quoi elle rêvait. Ces types de crises étaient de plus en plus rapprochées et ni Laurence ni Audrey savait que faire, surtout que la cause était inconnue.

Puis, il y avait eu le démon qui avait décidé de s'installer dans leur appartement, la semaine dernière. Même si les deux jeunes femmes n'étaient pas de ferventes catholiques, elles gardaient toujours au cas-où de l'eau bénite, chapelets et autres items pouvant se protéger comme les attaques démoniaques. Laurence avait déjà eu quelques altercations avec des esprits malins, mais grâce à de simples prières, elle avait pu s'en débarrasser efficacement. Sauf que c'était la première fois qu'une entité satanique d'une force plus grande décidait d'entrer en action dans leur appartement; par chance que Laurence avait les textes requis; l'exorcisme ayant été très difficile, elles auraient pu y passer.

Audrey n'était pas une trouillarde de nature et vivre cet expérience l'avait renforcit quoiqu'elle souhaiterais plus n'en vivre une comme celle-là. Laurence en revanche avait été terrorisée et était encore sous le choc. Elle semblait s'en remettre doucement et Audrey aurait tout fait pour lui changer les idées et lui enlever le poids de son don sur ses épaules. Sauf qu'elle en avait assez avec ce qu'elle vivait pour le moment et commençait à croire que ses simples prémonitions s'en venaient de plus en plus sérieuse elle aussi.. Peut-être qu'elle aussi, avait un don? Elle et Laurence devait peut-être en discuter et avoir d'autres conseils de personnes plus expérimentés. Elles n'étaient pas aveugle et voyaient bien que quelque chose se préparait.

De vifs coup à la porte firent sursauter Audrey. Elle se secoua un peu la tête pour chasser ses pensées, cria à Laurence qu'elle allait répondre et se demandait bien qui pouvait bien venir à ce temps-ci de la journée.

* * *

Dès que la porte de l'appartement s'ouvrit, Dean ne put s'empêcher de donner un subtil coup de coude à son frère. Une belle blonde aux courbes avantageuses, avec des yeux bleus clair, ça, c'était le style de son petit frère. Et juste comment la fille le regardait, Dean savait que c'était dans la poche. Sam prit même une ou deux secondes avant de commençer la conversation, ce qui était anormal de sa part; il prenait du retard que si la personne en avant de lui le troublait un peu. Un événement de plus ajouté à la liste pour énerver son frère cadet. Dean jubilait d'avance.

- Excusez moi, est ce que vous êtes Laurence Côté? dit Sam.

La blonde lui fit un sourire avant de répondre par la négative.

- Non, ce n'est pas moi. Voulez vous patientez une minute? Laurence? Quelqu'un à la porte pour toi !! cria t-elle en direction du fond de son appartement. Puis elle se tourna vers les deux frères, louchant un peu vers Sam.

- Désolé de m'être trompée.. Je m'apelle Sam Winchester et voici mon collègue Dean, dit-il en avançant sa main, voulant serrer celle de la jeune femme.

- Et moi Audrey, Audrey Lévesque dit-elle en étreignant la main de Sam. Enchantée! Ce ne devrait pas être bien long...

Laurence s'avança à la porte. Si Audrey avait tombé dans l'oeil de Sam, Laurence fit le même effet sur Dean. Celui-ci la détailla rapidement et trouva rapidement l'autre jeune femme de son goût. Elle manquait un peu de courbes, mais son visage aux lèvres pulpeuses était saissisant. Les cernes sous ses yeux ne cachait pas la fatigue qu'elle semblait ressentir. Elle regarda rapidement Sam et quand les yeux bruns foncés rencontrèrent ceux de Dean, il lui fit son sourire fatal. Comme c'était le cas avec la plupart des femmes, celle-ci lui rendit un sourire timide. Le premier signe que Dean obtenait lorsqu'il charmait une femme. C'était parfait, il pourrait lui faire passer une soirée qui lui rendrait certainement un peu d'énergie.

- Bonjour Laurence, dit Sam. Je me nommes Sam et voici mon collègue Dean. Nous sommes tous deux employés d'une compagnie d'assurance et voulons vous posez quelques questions.

- Je suis désolée, mais je ne suis pas intéressée...

- Nous ne parlons pas d'assurances pour vous, Mme Côté, mais d'un patient dont vous avez soigné, Monsieur Luc Tremblay dit Sam.

- La famille de ce client se demande si vous auriez des informations par rapport à un certain héritage. S'il vous en a parlé avant son décès ou quoi que ce soit? continua Dean.

Même si son attention était majoritairement porté vers la brunette,Dean remarqua le bref regard que Audrey jeta à sa colocataire. Ce fut le signe que les deux frères avaient une piste. Par contre, la manière dont le visage de Laurence se ferma démontra que cela n'allait pas être facile.

- Comment avez vous eu ces informations? dit Laurence d'une voix froide, en regardant Dean droit dans les yeux.

Son sourire était maintenant totalement absent de son visage.

- Heum, nous avons eu le droit d'observer le dossier de Monsieur Tremblay à l'hôpital dit Sam, n'ayant pas prévu que Laurence n'allait pas coopérer.

- Écoutez, il est écrit nulle part que Monsieur Tremblay parle d'un héritage dans son dossier d'hôpital. Et il est habituellement interdit de consulter ces documents. Vous me semblez louches. Je vous prie de rentrer chez vous et de ne pas revenir ici, sinon la police va se mêler de cela. Est ce clair?

Dean perdit lui aussi son sourire. Audrey semblait impuissante devant la situation, tout comme lui et Sam.

- Calmez vous madame, je suis certain que nous pouvons nous expliquer et nous ne sommes pas hors la loi.. Moi et mon..

La porte de l'appartement claqua, ne laissait pas à Dean le temps de terminer sa phrase. Le bruit du verrou barrant la porte énonça clairement que Laurence ne voulait rien savoir des deux frères. Les deux hommes ne voyant aucune voie, se dirgèrent vers leur véhicule.

- Autant elle est canon, autant elle a un caractère de chien s'exclama Dean.

- Tu as une idée de ce qu'on peut faire? lui dit Sam.

- La même que tu as en tête, les surveiller au peigne fin pendant les prochaines journées.

- Parfait, allons au motel le plus près et retournons ici.

* * *

- Laurence, mais à quoi as tu pensé? dit Audrey, étonnée par la réaction de son amie.

- Écoute Audrey, je sais que c'était probablement les premiers et derniers dieux grecs qui auront foulé notre quartier, mais ne trouves pas tu cela un peu bizarre? Je n'ai jamais parlé de l'héritage de Luc, ni toi d'ailleurs. Personne dans l'hôpital était au courant.. Ce patient en a parlé à personne et ne l'a même pas écrit dans son testament. Je ne sais pas comment ils l'ont su, mais si cet héritage est convoité, c'est clair qu'il vont nous envoyer des personnes pour qu'on morde à l'appat et que cette compagnie prennent l'héritage.

- Tu as raison, mais comment peut-il le prendre si tu ne sais même pas de quoi il s'agit? On aurait pu leur dire qu'on en savait rien et passer du beau temps avec ces garçons, non?

- Je ne leur fait pas confiance Audrey, ils semblent très bon pour avoir ce qu'il veulent et je suis certaine qu'ils ne sont même pas des courtiers d'assurances.

- Si tu le dit soupira la jeune femme blonde. Je dis quand même que c'est bien dommage, j'aurais bien aimé faire la connaissance du grand brun et je l'ai bien vu, l'autre t'a fait un petit quelque chose, non?

- Non mais de quoi parles tu? Il s'est essayé..

- Et a réussit! Avoue le, tu crèverais d'envie de voir ce qui se cache en dessous de son veston!

- Il est peut-être craquant, mais son air de charmeur me fait penser qu'il doit faire cela à chaque fille qui passe. A la longue, je crois qu'il aurait eu une étampe de mon poing dans sa figure. Par contre, rien ne t'empêche de t'essayer avec ce beau Sam, si jamais tu le revois. Si moi je vois l'autre et qu'il s'essait...

Laurence ricana et Audrey retint un sourire. L'intuition qu'elle et Laurence allait revoir les garçons la taraudait. Et cela ne lui mentait jamais.

* * *