Note de l'auteur : Cette histoire est la traduction en français de Bound to Him ( s/7170435/1/Bound-to-Him ) Inutile de vous dire que "je ne possède rien": les personnages sont à JKR et le synopsis à Georgesgurl117. La seule chose qui m'appartient est le style avec lequel j'écris ( bien que j'essaye de rester proche du style de l'auteur, parfois il faut bien changer ) et quelques tournures de phrases qui ne peuvent pas être traduites littéralement. Bien sûr un commentaire pour savoir ce que vous avez pensé de cette fan-fic fera toujours plaisir !
Je remercie georgesgurl117 de m'autoriser à la traduire. J'espère que vous aurez autant de plaisir à la lire en français que je n'en ai eu à la lire en anglais et j'espère pouvoir rester aussi fidèle que possible à la fanfiction originale.
Ah, dernière chose, je ne peux pas garantir le rythme auquel je poste : j'écris en parallèle ma fan-fiction et bosse sur un autre projet, sans même vous parler des études et de tout cela ... Bref...
CHAPITRE 1 :
La journée avait débuté, aussi agréable et ensoleillée que n'importe quelle journée eusse pu l'être à la mi-août. En fin d'après-midi, cependant, le temps avait changé de façon drastique. La brise légère qui avait effleuré les feuilles sur les arbres si agréablement s'était évanouie, ne laissant derrière elle qu'un calme inexplicablement angoissant. La température était montée d'au moins vingt degrés, et l'humidité n'avait pas tarder à suivre son exemple, augmentant elle aussi. De menaçants nuages noirs avaient commencé à s'amonceler, cachant derrière leur ombre le soleil estival et plongeant le jour dans d'inquiétantes teintes de gris.
C'était lors de cette journée précise qu'Hermione Granger avait ressenti la nécessité d'échapper la tension qui régnait chez elle et était venue réfléchir en paix dans ce petit parc boisé près de son domicile. De par la chaleur étouffante qui forçait les gens à se mettre à l'abri dans leur maison, air conditionné en route, elle savait qu'elle aurait l'endroit pour elle seule.
Tandis qu'elle s'allongeait sur la vieille table de pique-nique en bois, les yeux rivés sur le ciel, elle laissa ses pensées vagabonder.
Quelle coïncidence, songea-t-elle en avisant les nuages sombres qui se rassemblaient au-dessus d'elle. Le monde devenait chaque jour un peu plus obscur, et sa vie ne faisait guère exception à la règle. Sirius Black était mort, Lord Voldemort était revenu au pouvoir. Les gros titres de la Gazette du Sorcier, qui était délivrée de façon hebdomadaire chez elle, étaient déprimants, pour ne pas dire alarmants. Même les magazines moldus auxquels ses parents étaient abonnés faisaient mention de disparitions inexpliquées et de faits sinistres se produisant partout dans le pays.
Un liquide coula lentement le long de la joue d'Hermione, elle l'essuya sans y prêter plus d'attention. Elle réalisa peu après qu'il ne s'agissait que de sa propre transpiration. Le ciel n'avait pour l'heure laissait échapper aucune humidité et, jusqu'à lors, elle était parvenue à ne pas verser de larmes.
Elle n'en avait pas été loin, un peu plus tôt dans la journée, juste avant qu'elle ne s'enfuie en courant par la porte du jardin et n'arrive à l'endroit où elle se trouvait actuellement.
Quelques minutes auparavant, le père d'Hermione lui avait demandé de descendre de sa chambre. Elle l'avait trouvé debout dans le salon, près de sa mère qui elle, était assise sur le canapé.
Il était évident qu'ils étaient tous les deux inquiets : le regard de son père était des plus solennels tandis que sa mère semblait incapable de ne pas se tordre les mains.
- Hermione, ma chérie, avait débuté son père. Ta mère et moi aimerions te parler de quelque chose.
Hermione avait haussé les sourcils avec appréhension. Jetant un coup d'œil autour d'elle, elle avait remarqué la présence du plus récent numéro de la Gazette du Sorcier posé sur la table basse.
Oh non ! S'était-elle réprimandée intérieurement pour son manque d'attention : elle aurait dû le détruire immédiatement après l'avoir lu. Elle savait d'avance ce qui allait suivre.
« - 'Mione, tu sais qu'on t'aime, et qu'on souhaite vraiment te soutenir dans tout ce que tu entreprends ».
Sa mère s'était arrêtée, l'espace d'un instant, pour jauger la réaction de sa fille.
« Tu es une jeune fille brillante, et bien plus talentueuse qu'on n'aurait jamais pu l'imaginer. C'est juste que récemment, ton père et moi nous sentons … mal à l'aise à l'idée que..
- A l'idée que quoi ? l'avait interrompue Hermione.
Son père s'était raclé la gorgé avant de lui répondre :
« On pense que tu ne devrais pas retourner à Poudlard cette année.
- Pardon ? »
Elle s'était attendue à ce qu'ils lui fassent un sermon, lui disent d'être prudente : elle ne s'était certainement pas attendue à ce qu'ils envisagent de la retirer de l'école. Une part d'elle-même s'était sentie piégée.
« Vous plaisantez ?! s'était-elle exclamée.
- Ne te mets pas dans ces états, ma chérie, avait tenté sa mère d'une voix apaisante. C'est juste qu'on trouve que c'est trop dangereux d'y retourner pour le moment.
- Non, non, non, non… Hermione avait vivement agité les mains tandis qu'elle allait et venait dans la pièce. Je ne peux pas rester ici, il faut que j'y retourne. Je dois retourner à Poudlard ! »
Son père s'était avancé vers elle, posant les mains sur ses épaules, dans un geste de réconfort.
« Nous ne voulons que ce qu'il y a de mieux pour toi. Dans l'éventualité où les choses se calment, tu pourras y retourner l'an prochain.
- L'an prochain, avait-elle murmuré. L'an prochain, qu'est-ce qui est le mieux pour moi ?
Plusieurs émotions l'avaient alors envahie. Colère. Peur. Déception. Confusion. Et pourtant, il y avait aussi de la compassion : elle comprenait ses parents. Tout ce mélange de sentiments l'avait fait se sentir comme prisonnière et Hermione s''était arrachée à l'étreinte de son père.
« Hermione ! l'avait-il appelée alors qu'elle s'enfuyait de la pièce .
- J'ai juste besoin d'air, avait-elle répondu en traversant la cuisine à toute vitesse, en direction de la porte arrière. »
Hermione soupira en observant la tempête qui menaçait d'éclater. Les inquiétudes de ses parents étaient tout à leur égard. De façon tout à fait logique, cela paraissait totalement normal qu'ils veuillent la protéger des forces obscures qui envahissaient le monde des sorciers, mais elle savait au fond d'elle-même qu'il ne faudrait que peu de temps avant que le monde moldu ne devienne tout aussi, pour ne pas dire plus, dangereux. Il était peu probable que ses parents ne comprenne cela au moment présent cependant.
Il fallait absolument qu'elle retourne à l'école. Poudlard était sans aucun doute l'endroit le plus sûr pour elle. Ses amis s'y trouvaient. Dumbledore s'y trouvait. Tous la protègeraient. Hermione réfléchissait à la meilleure façon d'en convaincre ses parents lorsque quelque chose la fit sursauter.
En entendant des feuilles craquer, la jeune fille se lança en position assise. Ses yeux parcoururent la scène mais elle ne remarqua aucun intrus. Elle ne pouvait pourtant pas s'empêcher de se sentir observée.
« Qui est là ? demanda-t-elle, descendant avec précaution de la table. Montrez-vous ! »
Seul le silence répondit à son injonction. Son cœur battait la chamade et elle se prit à regretter de ne pas avoir emporté sa baguette. Pas que je l'aurais utilisée sans avoir une bonne raison, songea-t-elle, mais ç'aurait quand même été rassurant. Le vent avait commencé à se lever et autour d'elle, les feuilles se mirent à virevolter.
Elle manqua de crier en apercevant un mouvement du coin de l'œil. Lorsqu'elle posa son regard sur ce qui avait fait craquer les feuilles mortes, elle expira profondément.
Un petit lapin sautillait autour d'un des pieds de la table de pique-nique.
« Oh, par Merlin », soupira-t-elle, attendant que l'adrénaline ne retombe. Quand elle put enfin respirer normalement, elle se mit à rire. Elle était si nerveuse ces derniers temps : il fallait vraiment qu'elle accepte l'idée que le diable ne se cachait pas derrière chaque recoin.
Juste derrière la plupart des recoins, songea-t-elle et son sourire se transforma en une expression des plus sinistres.
Hermione jeta un œil à sa montre et réalisa qu'il était grand temps de rentrer : elle ne voulait pas inquiéter ses parents plus qu'ils ne l'étaient déjà. Elle frotta son jean, jusqu'à en retirer les petites échardes et éclat de bois qui s'y étaient déposés et s'éloigna de la table, d'un pas. Elle s'arrêta aussitôt néanmoins en entendant un étrange bruissement.
Ça, ça n'est pas un lapin. Hermione tourna sur elle-même, lentement, sans bouger de l'endroit où elle se tenait. Les arbres qui l'entouraient ondulaient violemment sous la force du vent. Un grand coup de tonnerre éclata et le ciel s'assombrit encore un peu plus si cela était possible.
Les nuages gris devinrent aussi noirs que du charbon, et Hermione se figea tandis que des traînées de fumée noire tourbillonnaient jusqu'au sol.
Son cerveau se mit alors à réfléchir à toute vitesse. Elle se retourna pour fuir cet endroit alors que deux Mangemorts faisaient leur apparition face à elle. Elle n'avait parcouru que quelques mètres lorsqu'un sort jeté par l'un des deux mangemorts l'immobilisa. Hermione tomba sur le sol et les ténèbres ne tardèrent pas à l'engloutir.
