Bonjour tout le monde ! Voici ma nouvelle histoire ! Tout d'abord, je tenais à (re)remercier Rick10 et Via Ferata pour leurs touchantes reviews sur mon dernier texte ("Le journal intime de Carla") et à qui j'ai déjà répondu et qui me permette de continuer à écrire sur le CaPpy, alors un grand merci à vous deux ! J'espère avoir aussi vos avis sur ce texte là! (Surtout que je sais que Rick l'attend particulièrement ! ;) ) Je tenais particulièrement à remercier Fairy Tail fan qui commence à me suivre depuis quelques temps. J'aimerai beaucoup discuter avec toi, Fairy Tail fan, alors pourquoi ne t'incrirerais-tu pas sur ce site pour que nous puissions bavarder ? :) La patronne du CapPy ? Moi ? Oh, je ne sais pas si je peux mériter ce titre ! Mais merci à toi ! Et désolée d'avoir failli tuer tes deux chatons préférés mais c'était pour qu'ils se rapprochent ! ;)

Donc voici ma nouvelle histoire. C'est un UA (Univers Alternatif),divisé en deux parties, qui se passe de nos jours dans un lycée français.(Bien que j'ai rajouté les uniformes typique japonais ;) ) Je suis consciente que dans mes lecteurs, il y a des étrangers. Alors, pour faciliter la compréhension de ma fic', j'ai détaillé pour vous les différentes filières françaises.

Mais pour plus de détails lisez ceci: En France, le lycée est composé de trois classes: la Seconde, la Première et la Terminale. Depuis le collège (De la Sixième à la Troisième), tous les élèves suivent le même parcours. Pour faciliter les choses, on va dire que ce parcours se poursuit en classe de seconde. En fin de la classe de seconde, les élèves doivent choisir une orientation. Il existe deux "types" de filières, soit les filières technologiques ou les générales. Par soucis de simplicité, mon UA se passera dans un lycée général donc seules les filières générales seront concernées.(Je ne boude pas du tout les filières technologiques, bien au contraire !). Et dans les filières générales, il y a quatre différents types de classes (L, ES, S-SVT et S-SI) qui se poursuivent en classe de Terminale. J'espère avoir été assez claire pour vous permettre de suivre cette histoire.

Avant de laisser place à cet UA, je tenais à TOUS vous dire que ce texte est particulier pour moi. Il parle de choses vraies qu'on à souvent tendance à ignorer et je trouve que, dans notre société actuelle, on n'en parle pas assez. Les thèmes abordés sont: le suicide, la violence, le racket et le harcèlement scolaire. Ce que je raconte dans cette histoire est tiré d'événements qui ont eu lieu dans des écoles. J'ai rencontré des personnes ayant été harcelées, je leur ai parlé et je me suis inspirée de ceux qu'elles ont vécu pour écrire cela. Ce texte compte énormément pour moi et je tiens à faire passer un message d'espoir à ceux qui sont harcelés et aux autres, je veux vous dire que si jamais vous connaissez une personne subissant cela, s'il vous plait, ne la laissez pas seule. Aidez-la. Je sais moi-même à quel point c'est dur d'être seule. Je sais que je ne changerais pas ça à moi seule mais je voulais faire ce qui était en mon pouvoir pour changé ça. Faire ce que je sais faire de mieux: écrire.

Voici donc: Ma descente aux Enfers.


PDV Carla, Lundi 03 mai, 7h15.

-« Wendy ! Réveille-toi ! » Criais-je tout en secouant ma petite sœur.

-« Hum…Laisse-moi encore dormir un peu…Cinq minutes… » Me répondit la voix fatiguée de ma petite sœur.

-« Tu m'as déjà dit ça il y a cinq minutes ! » M'écriais-je.

-« Ah…Bah encore cinq minutes alors… » Me dit-elle tout en se recouvrant et en se retournant dans son lit.

-« Wendy ! Tu vas être en retard ! C'est la rentrée aujourd'hui ! » M'exclamais-je tout en la découvrant violemment.

Elle se leva et se frotta les yeux. Puis elle s'exclama en panique :

-« Mais oui ! C'est la rentrée aujourd'hui ! J'ai rendez-vous avec Cherrya ! »

-« Avec Cherrya ? A quelle heure ? » Demandais-je.

-« Dans une demi-heure ! » S'exclama-t-elle avant de filer dans la salle de bain avec son uniforme.

Je m'appelle Carla Marvell. J'ai 16 ans et je suis au lycée en classe de seconde. Je vis avec mes parents, Grandine et Eric Marvell, et ma petite sœur Wendy. Notre mère est une personne droite et fière. Froide et implacable. Mais aussi attentionnée quand on savait perser sa carapace. Elle est incroyable, la mère parfaite. Elle est un médecin reconnue qui travaille à l'hôpital, ce qui fait qu'elle n'est pas très souvent à la maison. Notre père lui est une personne calme et réfléchie, il est journaliste et se passionne pour ses « news ». Il travaille dans un journal reconnu et très apprécié parmi la population. Ma petite sœur a un an de moins que moi, elle est au collège en troisième cette année, elle a le brevet des collèges à passer.C'est un examen plutôt important qui clôture les quatre années passés au collège. Wendy est une personne extraordinaire. Elle est gentille, enthousiaste, courageuse, adorable et intelligente. Son rêve est de suivre les traces de maman, elle veut devenir médecin. Quand à moi, je n'ai aucune idée de ce que je veux faire plus tard…Enfin, d'une certaine manière oui mais...Voilà.

Avec un soupir je descendis les escaliers et me rendit dans la cuisine où mes parents déjeunaient. En m'apercevant, ma mère eut un grand sourire et me demanda :

-« Bien dormi, Carla ? »

-« Oui, ça va. » Répondis-je, évasive.

-« Que veux-tu déjeuner ? » Me demanda-t-elle.

-« Une tasse de thé Darjeeling, s'il-te-plait maman. » Répondis-je.

-« Alors, ma chérie, qu'as-tu aujourd'hui ? » Me demanda mon père tout en lisant son journal.

-« Un contrôle de maths et un contrôle d'anglais. » Répondis-je.

-« Tu es confiante ? » Me demanda-t-il.

-« Ça va, j'ai bien révisé. » Répondis-je.

-« Attention, c'est important que tu réussisses les maths si tu veux passer en S-SVT. » Me dit ma mère.

-« Oui maman. » Répondis-je.

La S-SVT, hein…Le BAC scientifique avec option Sciences de la vie de la terre…Ma mère voulait absolument que je passe dans cette filière qui permettait l'accès à de nombreux métiers et notamment dans le domaine de la médecine. Ma mère voulait absolument que Wendy et moi suivions ses traces…Je devais absolument devenir médecin. Un médecin aussi renommé qu'elle, voir plus. J'étais l'aînée, sa fierté, je devais suivre ses traces. La famille était médecin de génération en génération. Wendy et moi devions donc devenir médecins. Nous n'avions pas le choix.

Après avoir fini mon déjeuner, je montai les escaliers et regagna ma chambre. Je pris mon uniforme et m'habilla. Une fois cela fait, je gagnai la salle de bain. Je passai devant le miroir et mon reflet me désespéra. J'avais des cheveux blancs mi-longs un peu bouclées qui tombaient sur mes épaules telle une vague aussi blanche que la neige. J'avais un teint de porcelaine, très pâle, et une bouche rosée. Mes yeux étaient couleur miel. Je n'avais pas à me plaindre, j'étais assez jolie si je puis me le permettre. L'acné, fléau des adolescents, m'avait miraculeusement épargné. Pourquoi soupirais-je alors me demanderez-vous…Eh bien, la couleur de mes cheveux m'attirait pas mal de soucis au lycée...

Mon uniforme était composé d'un haut et d'une jupe rouge et gris. Il était tellement mignon ! En plus il y avait un nœud rouge sur le haut ! Je me mis un coup de rouge à lèvres (seul le rouge à lèvres était toléré dans notre école et encore quand il n'était pas trop visible. Le mien était un simple gloss framboise brillant), enfila un paire de collant couleur chair, mis mon uniforme, un petit bracelet rouge en guise de rappel, un nœud dans mes cheveux et je filai chercher mon sac.

-« Carla ! » S'exclama ma petite sœur.

Je descendis les escaliers à toute vitesse afin de la rejoindre. Elle était vêtue d'un uniforme bleu et gris qui lui allait parfaitement. Un haut avec un nœud bleu et une jupe qu'elle portait avec des collants chairs. Ses longs cheveux étaient coiffés en couettes retenue par deux petits nœuds bleus qui rappelait celui de son haut. Elle était adorable. Elle enfila délicatement ses ballerines grises et prit son sac sur lequel était accrochés plusieurs petits charm's. Un était en forme de cœur et contenait une photo de nous deux plus jeunes, un autre contenait une photo d'elle et de sa meilleure amie, un autre une photo d'elle et de quelques amis et le dernier un dessin qu'elle aimait beaucoup.

-« Carla ! Tu es prête ? Il faut partir, on va être en retard ! » S'écria-t-elle.

-« Dit celle à cause de qui on est en retard. » Rajoutais-je.

-« Carla ! » S'écria-t-elle toute rouge.

-« Carla, arrête d'embêter ta sœur. » Me repris ma mère, en soupirant mais avec un petit sourire sur le visage.

-« Oui maman. » Répondis-je.

-« On y va ! » S'exclama Wendy tout en ouvrant la porte et sortant.

-« Bonne journée, les filles ! A ce soir ! » Nous dirent nos parents.

Wendy et moi empruntâmes le chemin de terre battu qui nous menait à l'école tout en courant. Mais même en étant en retard, nous étions entrain de rire. Pour deux sœurs, nous étions vraiment très proches. Pratiquement jamais l'une sans l'autre. Nous étions inséparables.

Quand soudain au détour d'un virage nous aperçûmes une jeune fille aux cheveux roses coiffés en deux couettes avec le même uniforme que celui de Wendy. Elle avait un petit collier bleu autour du coup et un bracelet avec des ailes d'anges. En nous voyant elle fit un signe de la main et Wendy se jeta littéralement dans ses bras.

-« Cherrya ! Tu m'as manqué ! » S'écria-t-elle.

-« Wendy ! Tu m'as aussi manqué ! » Répondit-elle tout en la serrant dans ses bras.

-« Ce que je suis contente de te retrouver ! Je commençais à m'ennuyer à la maison… » Dit Wendy, en boudant un peu.

-« Vous en avez mis du temps ! » S'exclama Cherrya.

-« Wendy ne s'est pas levé ce matin. » Dis-je.

-« Oh, Carla ! Bonjour ! Wendy…Encore ? » Demanda-t-elle, désespérée.

-« Oui…Désolée… » Murmura ma petite sœur en passant une main dans ses cheveux.

Cherrya était la meilleure amie de ma petite sœur. Elles étaient toujours ensembles à l'école. Dans la même classe depuis la sixième, assise l'une à côté de l'autre, faisant toujours équipe, passant leurs midis toutes les deux, rentrant chez elles ensembles. Toujours ensembles, hein…Elles avaient même formé un groupe ! Un groupe de pop–rock intitulé « The Sky Sisters » dont elles étaient les joueuses. Ils leurs manquaient encore des membres pour pouvoir se lancer mais je suis sûre qu'elles arriveront à en trouver.

Je regardai devant moi et je vis qu'elles avaient pris un peu d'avance et qu'elles discutaient gaiement dans leur petit monde à elle. En voyant ça, mon cœur se tordit de douleur et les larmes commencèrent à perler dans mes yeux. Je me mordis les joues afin de ne pas pleurer et je continuai à marcher comme si rien n'était. Pourtant au fond de moi j'étais triste et jalouse. Jalouse que Cherrya me prenne ainsi ma petite sœur, ma meilleure amie à moi…Jalouse de la relation qu'elles avaient, de leur proximité, de leurs rires. Et j'étais triste d'être mise appart. Triste de ne pas être inclus dans leurs plaisanteries, dans leurs discutions, d'être mise à l'écart, de ne pas faire parti de leur groupe, de n'avoir personne pour partager ça. Elles étaient tellement unis. Je ne faisais que pâle figure à côté d'elles. Je ne pouvais pas pénétrer dans leur monde. Moi, Carla la solitaire…

-« Au revoir, Carla ! A ce soir ! » Me dit Wendy.

-« Bonnes chances pour tes contrôles ! » Rajouta Cherrya avec un sourire.

Je reviens à la réalité et m'aperçu que nous étions déjà arrivé devant notre école. Les filles allaient dans les bâtiments réservés au collège tandis que moi j'allais dans ceux du lycée.

-« Au revoir, les filles ! A ce soir ! Bonne chance à vous aussi. » M'écriais-je avant de partir dans ma direction.

Je les regardai s'éloigner et retourner dans leur petit monde où seules elles deux comptaient. Avec un soupir je montai les escaliers et me rendit dans ma salle de classe. Quand j'ouvris la porte de la salle j'entendis quelques chuchotements :

-« Oh tiens, voilà Miss je-sais-tout-sur-tout. »

-« La chouchou des profs. »

-« Elle est encore plus moche que d'habitude. »

-« Pff…Quelle crâneuse. »

Je les ignorai tout simplement et me dirigea vers ma place. Je m'assieds et regarda par la fenêtre tout en soupirant. Personne ne viendrait me dire bonjour. Personne ne viendrait se jeter dans mes bras. Personne n'était content de me revoir. Je n'avais manqué à personne durant les vacances. A personne...J'étais solitaire. J'étais une SAF. Une Sans Amis Fixe, comme le disait ceux de ma classe...Je n'avais aucun ami. Personne avec qui discuter, rire, partager quelque chose. J'étais seule dans cette école. Je n'avais que ma sœur qui elle, ne savait rien de ma situation. En fait, elle ne se préoccupait pas de savoir si j'avais des amis ou non. Pas qu'elle soit indifférente! Non, non, non! C'est que...Pour elle, à qui s'était si facile de se lier avec les gens, c'était obligé que j'ai des amis. C'était tellement évident. Pourtant...Je n'en avais aucun. J'étais une solitaire. Et pourtant, je voulais me faire des amis, moi! J'essayais! Mais dès que j'étais en terrain inconnu je réagissais au quart de tour et devenais froide et cinglante.

Et puis...Il faut dire que ma réputation me précédait. Ma réputation ? Celle d'une excellente élève. Celle d'une gentille et intelligente fille. Celle d'une crâneuse, de quelqu'un qui savait tout. Celle d'un génie. Celle pour qui obtenir les notes maximales était tout à fait normal. Celle qui était l'élève préféré des profs. Celle qui répondait toujours à toutes les questions. Celle qui était sérieuse, jamais dans les conneries ni dans les délires de la classe, celle qui voulait travailler avant tout. A cause de tout ça, j'avais été isolée des autres. J'existais à peine dans cette classe! A peine! Personne ne faisait jamais attention à moi ! Personne ne me calculai t! Personne ne m'adressait jamais la parole ! J'étais seule.

Soudain, la cloche retenti et les cours commencèrent. Le prof de maths entra dans la classe et nous donna l'évaluation. Quand j'eus le sujet sous les yeux...Je paniqua. Mes mains tremblaient et mon cerveau ne semblait plus réfléchir correctement. J'avais un mal fou à me concentrer. J'arriva à peine à écrire ! Je stressais. Les maths s'était tellement important! Ne voulant pas me laisser déstabiliser, j'inspira et expira fortement et me repris en main. Une fois le devoir fini, je le recommença et m'aperçu de pleins d'erreurs bêtes de calcul !

Une fois le devoir passé, je soupira fortement et me boucha les oreilles, ne voulant pas entendre les remarques des autres sur le devoir. C'était une habitude purement débile, j'en étais consciente. Mais je ne pouvais vivre avec le sentiment de savoir que je m'étais trompée quelque part...Cela me mettait tellement mal-à-l'aise !

Pui,s je repris les cours et j'écouta consciencieusement les professeurs tandis que mes camarades faisaient un chaos pas possible. Pourquoi n'écoutaient-t-ils pas ? Ne comprenaient-ils pas que le savoir était une chose précieuse que l'on ne pouvait qu'acquérir en écoutant ? Je n'aimais pas particulièrement les professeurs mais je les respectais pour leur savoir et les connaissances qu'ils essayaient de nous apprendre. Je ne comprenais vraiment rien à mes camarades.

Ding Dong.

La cloche retenti et les élèves se précipitèrent dehors en courant. Sans même écouter le professeur...

Je me leva avec un soupir et sortis un livre de mon sac. Oui, un livre. Un roman plus précisément. Et oui, je passais mes pauses à lire. J'étais vraiment une extraterrestre ! Une personne étrange ! C'était car j'adorais lire ! Enfin, c'est ce j'aurais aimé dire...En réalité, je me réfugiais dans les livres. Eux m'acceptaient comme j'étais et ne me trahiraient jamais. A cause de ma solitude, je passai mon temps à lire. C'était la seule échappatoire à mon enfer solitaire. Ma porte de sortie sur le monde extérieur. Quand je lisais, j'oubliais tout mes problèmes. J'avais finis par adorer ça. Surtout les romans!

Je me dirigea vers mon banc habituel quand soudain j'entendis une voix grave s'écrier:

-« Carla ! »

Je me retourna et vis alors un jeune homme musclé avec des cheveux noirs et une cicatrice près de ses yeux aussi noirs. Il était vêtu d'un uniforme gris et orange qui se composait d'une chemise blanche, d'une veste, d'un pantalon gris et orange et d'une cravate orange. Sur son épaule, il portait un sac et avait sur sa cravate un pin's représentant une guitare électrique.

-« Lily ! » M'exclamais-je, surprise.

Lily Reedfox alias Panther Lily était un ami d'enfance à moi et à Wendy. Il avait un an de plus que moi et était un élève de 1ère S-SVT. Il était un des rares à m'adresser la parole. Il était un véritable puits de sciences. Je l'adorais. Il était comme un grand-frère pour moi. Nous nous connaissions depuis enfants. Il était calme, sage et réfléchi mais en même temps cool et avait un petit côté « Bad Boy » qui faisait qu'il était très populaire auprès de la gente féminine.

-« Comment va ma petite lectrice préféré ? » Me demanda-t-il affectueusement tout en ébouriffant mes cheveux et en souriant.

-« Je vais bien. Et toi ? » Dis-je, en riant légèrement.

-« Bien comme toujours. Gajeel a juste fait un raffut pas possible avec sa guitare pendant toutes les vacances… » Me répondit-il en soupirant.

-« Bah, Gajeel sans sa guitare ce n'est pu Gajeel ! » M'exclamais-je en rigolant.

Gajeel Reedfox était le frère aîné de Lily. Il était le roi du genre « Bad Boy » avec sa longue tignasse noire, ses piercings et son look. Il était un vrai rockeur dans l'âme. Un punk disaient certains. Il était un élève très…Dissipé. En fait, un vrai déconneur. Il avait même déjà été viré plusieurs fois de l'établissement à cause de son comportement. Il avait fait partie d'un gang nommé « Phantom Lord » pendant un certain temps. Cela avait été une longue descente aux enfers. Il avait plongé dans le racket, dans les agressions, dans les règlements de compte, dans les bagarres et dans la drogue. Il avait même été jusqu'à tabasser une jeune fille, Lévy, et ses deux amis, Jett et Droy…Mais après cet incident il avait réussi à changer. Il s'était repris en main et avait remonté la pente. Il était maintenant devenu un jeune homme un peu rebelle mais bien dans sa peau. Cette annéen il était en Terminale S-SI, la filière scientifique option science de l'ingénieur. Cette filière formait principalement les futurs ingénieurs, informaticiens, mécaniciens, etc.

-« Oui mais il a quand même fait un sacré raffut ! » Se plaignit Lily.

-« Allez, Lily…Et puis toi aussi tu es un joueur talentueux de guitare électrique. » Lui dis-je en lui souriant.

-« J'adore la guitare, c'est une de mes passions, mais je n'en suis pas raide digue comme Gajeel ! » S'exclama-t-il.

-« Je reconnais que Gajeel en abuse un peu parfois mais il ne faut pas être si dur avec lui. » Lui recommandais-je.

-« Oui oui… » Me répondit-il, évasif.

-« Tu as quoi ensuite ? » Lui demandais-je.

-« Maths et toi ? » Me répondit-il.

-« Sciences de la vie et de la terre. » Lui répondis-je.

-« Avec qui ? » Me demanda-t-il.

-« Avec Madame Aries. » Répondis-je.

-« Tu as de la chance ! Elle est géniale cette prof ! » S'exclama-t-il.

-« C'est vrai. Même si elle a du mal à se faire respecter… » Répondis-je.

-« C'est vrai. » Me dit-il.

Mais c'est à ce moment là que j'entendis plusieurs voix appeler Lily. Ces voix appartenaient à un groupe de garçons de sa classe.

-« Oh, ce sont mes amis! Je dois y aller, Carla. Désolé. » Me dit-il.

-« Ce n'est pas grave du tout. Bonne journée alors ! » Lui répondis-je avec un sourire.

-« A toi aussi, ma petite lectrice préférée. Passe le bonjour à ta petite sœur. » Me salua-t-il.

-« Je n'y manquerai pas. » Répondis-je.

Puis je le vis s'éloigner mais j'entendis quand même quelques morceaux de leur conversation.

-« Hum…Tu les prends vraiment au berceau… » Murmura un de ses copains.

-« Pardon ? » Demanda Lily.

-« Elle est mignonne mais un peu jeune, ta petite-amie. » Répondit-il tandis que je piqua un fard et plongea la tête dans mon livre.

-« Qui ça ? Carla ? Mais ce n'est pas ma petite-amie ! C'est une amie ! Une amie d'enfance ! » S'offusqua Lily.

-« Mais oui… » Répondit son pote.

-« Mais je te dis que c'est vrai. Rooh, tu m'énerves ! » Lui dit Lily.

-« Je sais. » Lui répondit-il avec un grand sourire tandis que Lily soupirai mais avait quand même un petit sourire en coin.

Puis ils partirent et la cloche retentit. Je retournai en cours. Et comme d'habitude ce fut un bazar pas possible. Mademoiselle Aries était une prof géniale mais elle n'avait pas un seul gramme d'autorité…Tout le monde faisait ce qu'il voulait pendant ce cours. Certains jouaient à des jeux vidéos sur leurs portables, d'autres discutaient ou faisaient des conneries comme dessiner sur les murs, détruire le plafond, faire des batailles de boules de gomme, regarder des films sur leurs portables ou tout simplement se lever et se promener dans la salle de classe. J'étais une des seules à écouter le cours de Mademoiselle Aries.

Puis après deux heures, la cloche retentit et annonça la pause du midi. Je rangeai mes affaires avec un soupir puis je me dirigeai vers la cafétéria des lycéens. Après avoir fait la queue pendant un bon quart d'heure je commandai un sandwich jambon-beurre, un paquet de frites, une boisson et un beignet au chocolat. Je pris mon plateau et alla m'asseoir à une table, seule comme toujours. Je regardai autour de moi et soupira. J'étais la seule à manger toute seule. Tous les autres étaient en groupes. Ils rigolaient tous. J'étais vraiment isolée des autres…Et j'en souffrais au quotidien ! Tous les jours, je mangeais seule.

-« Carla ! » Appela soudain une voix aiguë.

Je me retournai violemment et aperçu un jeune homme aux cheveux bleus de mon âge qui me faisait signe de la main. Il était vêtu d'un uniforme rouge et gris avec une chemise blanche, une veste et un pantalon gris et rouge et une cravate rouge avec un pin's rond avec un poisson et une canne à pèche.

-« Ah, l'imbécile heureux… » Murmurais-je.

-« Veux-tu…Voudrais-tu de mon poisson ? » Me demanda-t-il très sérieusement.

Du poisson…Oui, oui vous avez bien entendu du poisson. Comme tous les jours depuis le début de l'année il me proposait du poisson. Enfin, un sandwich au poisson…Il était vraiment bizarre comme garçon! Il se nommait Happy Dragnir et était en seconde tout comme moi. Il était un imbécile heureux d'où son surnom. C'était un obsédé des poissons. Apparemment il en mangeait même en cours ! C'était un garçon joyeux mais imbécile et aussi populaire. Il n'était pas méchant mais collant. Et il me soûlait un peu sur les bords…Mais peut-être étais-je, au fond de moi, jalouse de son bonheur et de son insouciance ?

-« Non merci, imbécile heureux. » Répondis-je en me plongeant dans mon livre.

-« Oh… » Lâcha-t-il.

Puis, il parti penaud et rejoignit une table à laquelle il s'assied avec un soupir. Un jeune homme aux cheveux roses y était aussi et le consola. Ce jeune homme s'appelait Natsu Dragnir et était le grand-frère de l'imbécile heureux. Il était un garçon bagarreur de Terminale S-SI, dans la même classe que celle de Gajeel, et était un des garçons les plus populaires de cette école et membre éminent du club de Basket. Il était beau gosse et toutes les filles se l'arrachaient. Mais malheureusement pour elles, il sortait depuis un an avec Lucy Heartfillia, une magnifique jeune fille de Terminale L, la terminale littéraire principalement fondée sur les langues et la philosophie, qui plus est fortunée. Ces deux-la était un des couples les plus glamour du lycée! Elle était aussi très populaire et tellement belle, elle irradiait comme un rayon de soleil ! Elle avait même commencé une carrière de top-modèle à ses heures perdues rejoignant ainsi Mirajaine Strauss dans la catégorie.

En parlant d'elle, la jeune femme aux longs cheveux blancs et aux yeux bleu était assis à une table de la cafétéria. Mirajaine Strauss était une Terminale ES, la filière concernant l'Histoire-géographie et les sciences économiques et sociales, qui était une…Mannequin professionnelle ! Elle était l'égérie d'une très grande marque de prêt à porter et l'un des modèles phares d'un grand couturier ! Sa carrière était en pleine expansion ! Elle était la fille la plus populaire du lycée ! C'était elle qui lançait toutes les tendances en matière de mode ! Elle avait une sœur jumelle, Lisanna Strauss, qui au contraire de sa sœur avait les cheveux court. Elle était très énergique et très populaire comme sa sœur mais pour des raisons différentes. Elle était l'une des deux seules filles de l'équipe de sport la plus populaire du lycée: l'équipe de Basket ! C'était une grande sportive que respectaient tous les garçons et beaucoup était tombé sous son charme tout aussi puissant mais tellement différent de celui de sa sœur. Elles avaient un frère plus jeune qu'elle, Elfman Strauss, qui était en 1ère S-SI. C'était un garçon timide et bagarreur. Mais surtout un colosse de muscle qui jouait dans l'équipe de rugby dont il était l'un des prodiges. Il était assez populaire auprès des filles…Sa cicatrice et sa coupe de cheveux le rendant d'après lui « viril ».

A cette table était aussi assis le petit-ami de Mirajaine, Laxus Dreyar. Laxus, un beau jeune homme blond avec une cicatrice, était un rebelle. Il se bagarra beaucoup au sein de l'établissement avant qu'on le respect. Il devint le capitaine de l'équipe de Basket et forma sa propre bande. Il était le garçon le plus populaire de l'école et avait au moins une dizaine de groupes de fans différents. Bien qu'il soit sorti avec plusieurs filles, il n'avait eu que vraiment d'intérêt pour Mirajaine. Après une bonne année à se tourner autour, Lisanna et Ever avait fini par réussir à les mettre en couple et depuis, ils étaient rayonnants et amoureux. Et surtout fidèles ! Ils étaient fait l'un pour l'autre.

La bande de Laxus était composé de 3 membres qui formait une sorte de garde rapproché autour de lui. Il y avait Fried Justin, un Terminale L aux longs cheveux verts et toujours très chic et raisonnable, qui était dans l'équipe de basket et le plus grand fan de Laxus. Puis il y avait Bixrow, un Terminale S-SI dans la même classe que Laxus, qui portait toujours des lunettes de soleil quel que soit le temps qu'il fasse dehors (oui, même quand il neigeait) et portait son uniforme de couleur turquoise pour les Terminales de manière décontracté. Il faisait aussi parti du club de Hip-Hop au grand désarrois de Fried qui ne comprenait pas sa passion pour cet autre sport. Et enfin venait Ever Green, la seule fille de la bande de Laxus et l'autre seule joueuse féminine de l'équipe de Basket. Cette 1ère ES, avait eu beaucoup de mal à s'intégrer à l'équipe de basket et à se faire respecter des garçons. Mais une fois qu'elle se mis en colère, elle gagna leur reconnaissance et leur respect ainsi que leur amitié. Elle s'entendait particulièrement bien avec Elfman et certaines rumeurs disaient qu'ils sortaient ensemble.

Soudain, il y eut un raffut pas possible près de la table des Dragnir. Je me retourna et m'aperçu que Natsu se battait contre un étudiant aux cheveux bleus à moitié nu. Cet étudiant se nommait Grey Fullbuster et était le meilleur ennemi de Natsu Dragnir. Ces deux-la n'arrêtaient jamais de se battre. Et le fait qu'il se retrouve tous les deux dans la même classe n'avait fait qu'empirer les choses. Mais alors qu'ils se battaient une ombre plana devant eux. Les garçons s'arrêtèrent et déglutirent profondément devant une magnifique jeune femme rousse aux yeux noirs leur lançant des éclairs. Cette étudiante se nommait Erza Scarlet et était la déléguée de la classe de Natsu et Grey. Elle était l'une des filles les plus populaire du lycée et l'un des gendarmes de ce dernier. Elle faisait régner l'ordre et la discipline et le premier qui avait le malheur de commettre une bêtise se retrouvait par terre avec son poing dans la figure ou alors avec son épée sous la jugulaire car oui, Erza Scarlet était un prodige de l'escrime. Et elle avait toujours son épée avec elle.

Une fois qu'elle eut arrêté le combat des garçons, une jeune fille aux cheveux bleues portant un uniforme orange se précipita aux côtés de Grey Fullbuster qui saignait du nez. Cette jeune fille s'appelait Juvia Lockser et était une 1ère ES d'origine étrangère transférée dans l'académie cette année. Elle s'était amourachée de Grey Fullbuster et était sa plus grande fan (bien qu'il avait déjà, avant son arrivé, des tas de fans). Et à la grande surprise de tous, l'optimisme et la persévérance de la jeune fille avait su dégeler le cœur du jeune homme qui lui accordait depuis quelques temps beaucoup d'attention.

Je vis Erza soupirer, se frotter les mains et retourner s'asseoir à une table un peu plus loin. Un jeune homme aux cheveux bleus avec un étrange tatouage sur le visage, portant un uniforme turquoise, lui chuchota quelques mots à l'oreille ce qui fit rougir la jeune femme. Ce jeune homme se nommait Jellal Fernandes et était en Terminale S-SVT. Il était le seul devant lequel Erza perdait ses moyens. Assises à cette table, il y avait aussi les sœurs Milkovich: Ultear et Meldy. L'une était une magnifique Terminale ES avec de longs cheveux noires assez populaire et faisant de la voyance à ses heures perdues. A ses côtés sa sœur, Meldy, avait de longs cheveux roses et était une 1ère ES qui était dans la classe de Juvia et sa meilleure amie.

Je soupira et repris ma lecture, mon cœur en sang. Pourquoi devais-je être seule ? Pourquoi n'avais-je pas d'amis ? Pourquoi ? Il était clair que je n'étais pas très à l'aise socialement mais je n'y pouvais rien, moi! J'essayais de me faire des amies et pourtant je n'y arrivais jamais. Les autres ne cessaient de me blesser et je ne cessais de les rejeter. Pour ne pas perdre la face. C'était un cercle vicieux qui n'avait pas d'issue! J'en avais marre d'être seule. Ce n'était pas drôle d'être toujours toute seule. Je gardais tout pour moi. Il se passait même des journées entières où je n'ouvrais pas la bouches et où personne ne le remarquai...Ah, ça me déprimai tout ça !

Après avoir manger, je monta les marches menant au toit de l'école. Le seul endroit où je pouvais être tranquille et profiter du soleil de ce mois de mai.

Mais c'est alors qu'un groupe de jeunes filles me rentra carrément dedans! Je tomba par terre et me fis mal au genou. Je releva la tête pour voir qui m'avait renversé et je me paralysa en les voyants. Oh, non! Pas elles! Par pitié, tout sauf elles!

-« Hé ! Mais regardez qui va là ! » S'exclama une voix moqueuse.

-« Oh, mais c'est Carla ! » Répondit une autre voix en rigolant.

-« La chouchou des profs…Ça fait deux semaines que l'on ne s'est pas vu et même pas un bonjour ? » Interrogea une jeune fille aux longs cheveux.

-« Bonjour Amélia, Marie et Caroline. Je suis pressée, je dois y aller. » Dis-je tout en me relevant et en ramassant mon livre.

Je courus dans le sens opposé mais c'est alors que Marie m'attrapa violemment le poignet et me retiens de force.

-« Tu vas rester avec nous, Miss je-sais-tout-sur-tout. » Me dit-elle avec un sourire sadique.

-« Mais j'ai quelque chose d'urgent à faire ! Lâche-moi ! » M'écriais-je.

Et c'est alors qu'elle me lança un regard noir, lâcha mon poignet et…Me gifla violemment au visage.

-« Je t'ai donné un ordre ! » S'écria-t-elle.

Et elle me donna un violent coup de poing dans le ventre. Je me pliai en deux de douleur, mes bras autour de mon ventre afin de calmer la douleur. Mais c'est à ce moment que je reçus un coup de pied dans le dos de la part de Caroline qui me força à m'étaler par terre.

-« Moi aussi je veux m'amuser ! Ce n'est pas juste ! » S'écria Amélia tout en me donnant un coup de pied dans l'abdomen.

-« Faîtes quand même attention à ne pas lui faire de bleues sur les jambes, les bras ou le visage, les profs s'en apercevraient…Mais si jamais cela arrive, tu ne nous dénonceras pas, n'est-ce-pas, Carla ? » Me demanda Marie avec un sourire qui me fit froid dans le dos.

Je gardai le silence et ne répondis rien. Mais c'est alors que je reçu un coup dans le dos qui me fit hurler de douleur.

-« Répond-moi sale petite prétentieuse ! » S'écria-t-elle tout en me frappant.

-« Je…Je ne vous dénoncerais pas… » Parvins-je à murmurer.

-« Sage décision. Car si tu nous dénonces, tu meures. » Me dit-elle.

Puis, elle me mit une grosse calque dans mon nez qui commença à saigner. Le sang tomba doucement dans ma main puis le flux s'accentua.

-« Merde ! Elle saigne ! T'aurais pu faire un peu plus attention, Marie ! » S'écria Caroline.

-« On y va. Mais ne t'inquiète pas, on te retrouvera et on continuera notre petit jeu. » Me dit-elle avec un grand sourire.

Puis, elles me laissèrent là, seule dans un couloir pratiquement jamais fréquenté. Je me releva avec du mal, en ignorant la douleur, descendit les escaliers et alla aux toilettes. Une fois dedans, j'arracha du papier, le trempa dans de l'eau et le mit dans mon nez pour arrêter le saignement.

Ce n'était qu'une fois de plus, pensais-je. Cela faisait depuis le début de l'année qu'elles ne tabassaient sans relâchement. Elles m'avaient repérée et savait que je passerai au moins une fois dans la semaine par ce petit couloir sur le temps de midi…Et là, elles me frappaient ad libido. Ce n'était pas particulièrement dans ce couloir, c'était à chaque fois que je me retrouvais avec l'une d'entre elles. Dans les vestiaires de sport, à la bibliothèque, etc. J'étais leur cible préféré. Elles me suivaient, connaissaient mon emploi du temps par cœur, mes fréquentations (peu nombreuses d'ailleurs) et elles réussissaient à m'isoler dans un coin pour me frapper. Mais ce n'était pas tout. Elles saccageaient mes affaires et me rackettaient quand bon leur semblait.

Oui, j'aurais dû aller en parler à quelqu'un mais...Qui m'aurait cru ? Personne ! Je n'avais pas de preuves ! Et puis elles étaient assez populaires ! Alors que moi…C'était tout le contraire ! On penserait que je veux attirer l'attention sur moi ! Et de toute façon, personne ne me prendrait au sérieux. Alors, je subissais chaque jour. Ce n'était pas si horrible que ça au fond...

Ding Dong.

La cloche retentit. Oh non, j'avais cours de sport. Je détestais le sport. C'était une des seules matières dans lesquelles je ne réussissais pas. Mais je ne pouvais rien faire pour réussir. Je n'étais juste pas douée en sport, c'est tout. Mais ça la professeure refusait de le comprendre.

OOooOO

PDV Carla, en cours de sport, un peu plus tard.

-« Allez, mettez-vous chacun des deux côtés du filet. » Ordonna la professeure de sport, Madame Aquarius.

-« Bien Madame. » Répondirent les élèves en allant se placer.

-« L'exercice du jour consiste à toucher la ligne bleue, puis verte, puis jaune et enfin rouge et de revenir en marche arrière. Vous avez 3 minutes ! » Nous dit-elle tout en donnant un coup de sifflet.

Je courus aussi vite que je pouvais mais à chaque fois que je me baissais mes genoux me faisaient souffrir. Au fur et à mesure de l'exercice, je m'essoufflais et me fatiguais de plus en plus. Oh et la marche arrière ! Une horreur, on se rentrait tous les uns dans les autres !

-« Maintenant le même exercice mais plus vite ! Bougez-vous ! » Nous cria-t-elle.

Plus vite ? Mais j'étais à ma vitesse maximale ! Je ne pouvais pas courir plus vite aussi longtemps ! J'étais déjà complètement épuisée !

Et pourtant je fis l'exercice. Je m'accrochai malgré le fait que mes genoux me faisaient souffrir, que mon corps entier me commandait d'arrêter, que ma respiration se fit de plus en plus saccadée. J'allais mourir ! Je ne pouvais pas continuer comme ça !

Mais heureusement un coup de sifflet retentit et je tombai par terre de fatigue contre le mur.

-« Mademoiselle Marvell, ce n'est pas le moment de se reposer ! Pour la peine vous me referez cet exercice ! La classe vous regarde ! » Me cria Madame Aquarius.

Oh non ! Par pitié ! Tout mais pas ça ! Je n'avais pu la force !

-« Mais, Madame… » Commençais-je.

-« Il n'y a pas de mais ! Recommencez l'exercice ! » S'écria-t-elle en sifflant dans son sifflet.

Et je dus recommencer l'exercice sous les rires et les moqueries de mes camarades. Je courrais le plus vite possible et je m'accrochais autant que je pouvais. C'était une véritable torture ! Mes genoux semblaient pouvoir flancher à tous les moments ! J'allais finir par mourir sur place ! Et avec les blessures que m'avaient fait les filles...Je n'en pouvais plus ! J'avais tellement mal !

Une fois l'exercice fini, je regardai Madame Aquarius et son profil de statue grecque. La seule chose qu'elle me dit fut :

-« Ça vous apprendra à vous reposer durant mon cours, Mademoiselle Marvell. Bien maintenant 3 tours de stade ! »

Et je partis faire mes tours de stade tranquillement. Evidemment, à l'arrivé je faisais partie des dernières. Comme toujours dans cette matière…

-« Bien nous allons pratiquer le volley-ball. Formez des équipes de 2 ou 3 ! Des équipes filles et des équipes garçons ! » S'exclama-t-elle.

Hum…Avec qui allais-je bien pouvoir me mettre ? Je n'avais aucune amie…Et j'étais tellement nulle que personne ne voulait se mettre avec moi. Je le comprenais bien. C'était comme ça et je n'y pouvais rien…

-« Euh…Est-ce que je peux me mettre avec vous ? » Demandais-je à un groupe de deux filles.

Elles parurent gênées, se regardèrent et me répondirent :

-« Désolée mais on voudrait jouer toutes les deux ! Va demander à Lisa et Anna. »

J'allai donc demander aux deux autres filles qui me répondirent :

-« Bah…On est déjà deux. Trouve-toi une personne seule ! »

Je cherchai bien mais il n'y avait personne tout seul. J'allai donc demander à un autre groupe.

-« Bah en fait on est entrain de faire deux groupes, on verra s'il y a une place pour toi. » Me répondirent-ils.

Mais ils firent les groupes et ils ne gardèrent aucune place pour moi.

Et je fis tous les groupes comme ça et ils me refusèrent tous.

-« Bon alors, tout le monde est dans une équipe ? Ceux qui ne le sont pas lèvent la main ! » Demanda Madame Aquarius.

Et à mon plus grand désarroi je fus la seule à lever la main.

-« Mademoiselle Marvell…Encore vous. Bon, vous iriez dans l'équipe C, celle de Lisa et d'Anna. » M'ordonna-t-elle.

-« Bien Madame. » Répondis-je tout en regardant la tête des deux filles, déçue.

Une fois la répartition des matchs faite nous allâmes sur le terrain pour jouer mais c'est à ce moment que Lisa cria :

-« CARLA ! Tu es où ? »

-« Juste derrière toi, Lisa. » Répondis-je à son plus grand étonnement vu qu'elle sursauta.

-« Ne me fais pas peur comme ça. Bon tu joueras en remplaçante pour ce match. » Me répondit-elle.

-« OK. » Dis-je tout en allant m'asseoir sur le bord du terrain.

Et elle me répéta cette phrase à chaque match. Je passai donc la séance de sport assise sur le bord du terrain. Toute seule. Personne ne voulait de moi. Mais je suppose que c'était normal…Après tout, je n'étais pas le genre de personne extravertie et déconneuse…Je n'étais rien dans cette classe. C'est à peine si les gens savaient que j'existais. Je ne faisais que les déranger…

OOooOO

PDV Carla, au domicile des Marvell, soir.

-« Je suis rentrée ! » M'écriais-je.

Mais seul le silence me répondit. Avec un soupir, je me dirigeai vers la cuisine et trouva 2 petits mots accrochés sur le réfrigérateur.

Mes chéries,

A cause de l'absence imprévue d'une de mes collègues, je dois rester à l'hôpital ce soir. Je ne rentrerais que très tard. Soyez sages et faites-bien vos devoirs. Carla, n'oublie pas de faire à manger à ta sœur. Tu as largement de quoi faire dans le frigo. Je vous aime,

Maman

Mes filles adorées,

Papa ne pourra pas être présent ce soir ! Mais c'est pour la bonne cause ! Je suis sur un Scoop ! Un truc complètement dingue ! Soyez sage et aidez bien votre mère.

Papa

Alala…J'allais encore devoir me débrouiller toute seule. Mais ce n'était de leur faute. Leur travail exigeait une certaine disponibilité d'horaires…

Je monta les escalier quand soudain j'entendis une voix s'exclamer :

-« Wendy regarde ça ! »

-« Wow ! C'est dément, Cherrya. » Répondit Wendy.

J'en déduis donc que ma petite sœur avait invité sa meilleure amie à passer la soirée chez nous. Elle aurait pu m'en parler avant !

Je me laissai aller et m'étala complètement sur mon lit. Quelle journée ! Et ce que j'avais mal ! Je décidai de retirer mon haut afin de jeter un coup d'œil sur ce qui me faisait tant mal quand soudain la porte de ma chambre s'ouvrit sans prévenir sur Wendy, qui s'écria :

-« Regarde, Carla ! »

-« Oh, Wendy ! Que dois-je regarder ? » Lui demandais-je, heureuse qu'elle fasse enfin appel à moi.

Mais à ce moment elle étouffa un cri de surprise et d'horreur.

-« Carla ! Qu'est-ce que tu t'es fait ? » Me demanda-t-elle en panique complète tout en montrant mon ventre.

Je baissai la tête et remarqua que j'avais un énorme bleu sur le ventre. Ah oui, quand Marie m'avait frappé...Mais je ne pouvais pas dire ça à ma petite sœur. Que penserait-elle de moi ? Si elle savait ça, je ne pourrais plus la protéger !

-« Oh, ça ? Ne t'en fais pas. C'est juste un bleu. » Répondis-je en haussant les épaules.

-« Juste un bleu ? Mais tu as vu comment il est énorme ? Carla, que t'est-il arrivé ? » Me demanda-t-elle, inquiète.

-« Je suis juste tombé dans les escaliers à l'école, tout va bien, Wendy. » Lui répondis-je avec un sourire.

-« Tu es sûre ? En tous cas il faut te soigner ! Je vais chercher un tube d'Arnica, je reviens. » S'écria-t-elle en dévalant l'escalier.

-« Vous n'arrêtez pas de tomber toutes les deux ! » S'exclama Cherrya.

-« Ah ? » Répondis-je.

-« On dirait que c'est un truc de famille chez vous ! » S'exclama-t-elle avec un grand sourire.

-« Hmm…Peut-être bien. » Répondis-je.

Puis Wendy remonta et me soigna avec l'arnica. Une fois cela finit, elle s'écria, boudeuse :

-« Ce n'est pas juste, tu en as plus que moi ! »

-« Wendy ! » M'exclamais-je en rougissant et en me rappelant que je n'étais que très peu vêtue en haut.

-« Ça viendra, Wendy. C'est normal que Carla en ai plus que toi, elle est plus grande. » Lui dit Cherrya pour l'apaiser.

-« Et puis moi j'en ai jamais voulu ! Allez, zou ! Dehors les filles ! » M'écriais-je toute rouge.

Et une fois n'est pas coutume, je passai quand même une bonne soirée avec les filles.

Cependant, dès le lendemain je me fis reprendre dans le cercle vicieux de l'école. Le reste de la semaine défila et fut douloureux. Les filles me frappaient avec plus d'entrain sans plus aucune retenue, les personnes de ma classe ne faisaient même pas attention à moi et quand ils le faisaient, c'était pour se moquer de moi. J'écoutai sagement les cours et souffrais le martyr en sport. Je passai mes pauses plongée dans mes livres ou regardant les autres discuter avec leurs amis…J'en avais vraiment marre d'être toujours toute seule.

Puis, le harcèlement des filles gagna une nouvelle étape. Maintenant elles saccageaient aussi mes affaires et je retrouvais ma table pleine de graffitis et de messages comme ceux-ci :

« Sale pute, tu ferais mieux de mourir comme ça on ne verrait plus ta sale tronche de prétentieuse à l'école »

Et je subissais le sort que le ciel m'avait accordé sans rien dire. Après tout je suppose que quel que part au fond de moi je le méritais...

Et les heures passaient. Les jours et les semaines ainsi. Et moi, je subissais mon sort. Chaque jour ma situation empirait ! Quand cela allait-il enfin se finir ? Que devrais-je faire pour que cela se finisse ? Quelle était la solution envisageable ? La seule solution possible, je le savais. Mais je ne pouvais pas faire ça. Je ne pouvais pas laisser ma famille comme ça et pourtant...J'avais envie d'être enfin libéré de cet enfer et d'atteindre le paradis.

Je passai mes journée à l'école toute seule...Seul Lily ou l'espèce d'imbécile heureux de mon âge m'adressaient la parole. Mais eux aussi finir par m'oublier...Et à ma grande surprise je fus triste que l'imbécile heureux ne me propose plus de poisson...Même si ses babillages étaient purement et simplement inintéressant, j'aimais qu'il m'adresse la parole et me propose quelque chose même si je n'aimais pas ça. Ah pour que même lui me manque...J'étais vraiment au bout du rouleau !

Et ma vie continua ainsi jusqu'à ce jour où tout commença à basculer et où le fil du destin se mit en marche.

Ce jour-là avait pourtant commencé comme un autre. Une journée normale, des cours normaux enfin...Jusqu'au cours de maths.

-« Bonjour, les enfants. Aujourd'hui je vais vous rendre vos dernières évaluations. Un bilan assez positif. Je suis fier de vous. » Nous dit le prof de maths, Monsieur Caprico.

Et c'est là que je me mis à stresser. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine à un rythme fou, tellement que je crus qu'il allait en sortir. Quelle horreur d'avoir le stress comme ça ! Je crus mourir d'attente. De la torture à l'état pur.

-« Mademoiselle Marvell ? » Interrogea-t-il.

-« Oui ? » Répondis-je fébrilement.

Et il me donna la copie. Je regarda la note et n'en cru pas mes yeux qui commencèrent à s'embrumer. 6/40...Pas possible! Je ne pouvais pas avoir eu ça! IMPOSSIBLE! J'étais douée pourtant! Douée! Je ne pouvais pas avoir eu une note pareille! Surtout en maths! Pas moi...Avec ça je ne passerai jamais!

Ding Dong

La cloche sonna et marqua la fin des cours. Je me précipitai dans les toilettes où je m'enfermai et me mis à pleurer. Jamais avec des notes pareilles je passerai ! C'était fichu ! Jamais je ne passerai en S-SVT ! Ma vie était fichue ! Fichue !

Mais comment avais-je pu avoir une note aussi basse avec tout ce que j'avais révisé ? J'avais au moins passé 4 heures pour réviser cette fichue évaluation ! 4 heures pour avoir 6 /40 ! C'était injuste ! Je comptais beaucoup sur cette évaluation ! Cela allait faire baisser toute ma moyenne ! Et je n'aurais jamais le 12 requis pour passer !

Les larmes ne cessaient de couler. Je ne pouvais m'arrêter de pleurer. Mais je ne pouvais pas sortir. Plutôt mourir que quelqu'un me voit pleurer ! J'avais une fierté ! J'étais digne !

Oh, et qu'allais-je dire à mes parents ? Que pouvais-je bien leur dire ? Désolé ne suffirait même pas…J'allais littéralement me faire tuer. Tout ça parce que je n'étais pas à la hauteur de leur espérance. Je n'étais pas la fille qu'ils avaient rêvée d'avoir. Je n'étais pas Wendy, excellente en SVT et en maths. Je ne le serais jamais ! Jamais ! Je n'étais pas assez bonne à l'école…Jamais je ne serais capable de combler leurs attentes.

Au final je sortis des toilettes et rentra chez moi. Là je vis mon père et ma mère assis à table et discutant. Avec appréhension, je leur tendis ma feuille et ce fut comme si j'avais versé la goutte qui fit déborder le vase.

-« COMMENT as-tu pu avoir une note pareille ? COMMENT ? » S'exclama ma mère.

-« Enfin Carla, c'était pourtant simple ! » S'écria mon père.

-« Avec ça JAMAIS tu ne passeras en S ! Mieux vaudrait te mettre ailleurs après tout… » Me dit ma mère.

Me mettre ailleurs…Ses mots me fendirent le cœur en milles morceaux et les larmes commencèrent à perler de mes yeux.

-« Tu n'as fait que des erreurs d'inattention ! Tu avais le niveau ! » S'écria mon père.

-« EN PLUS ! Encore si tu n'avais pas le niveau mais là ! C'est la cerise sur le gâteau ! Ne pouvais-tu pas te concentrer une petite heure, tête de linotte ? Tout simplement une heure ! Et tu avais ton entrée en S ! Mais non, il a fallu que l'esprit de mademoiselle aille conter fleurette je ne sais où ! Et maintenant c'est ta vie professionnelle qui va le payer ! » S'exclama ma mère en me prenant par le col de ma chemise.

-« Je suis désolée, maman… » Murmurais-je.

-« Tous les « désolé » du monde n'y changeront rien. Tu as raté ta S ! » S'écria-t-elle.

-« Mais maman…Je peux encore me rattraper… » Murmurais-je.

-« Te rattraper ? Jamais tu ne pourras rattraper une évaluation coefficient 3 ! » Me dit-elle sur un ton glacial.

-« Mais… » Murmurais-je.

-« Va dans ta chambre, je ne veux plus t'entendre ! » S'exclama-t-elle.

-« Oui… » Répondis-je.

Et je me réfugiai dans ma chambre pour y pleurer en paix. Qu'est-ce que j'étais bête ! Tout ce que ma mère avait dit me blessait profondément…Mais seule la vérité blessait. J'étais parfaitement consciente d'être une idiote, une incapable, une tête de linotte, une rêveuse, une idéaliste…Mais je ne pouvais pas ne pas l'être ! Sinon ce n'était plus moi.

Oh, qu'allais-je faire ? Pourquoi avais-je du rater cette évaluation ? Pourquoi le sort s'acharnait-il sur moi ? Que lui avais-je fait ? Étais-ce trop demander que d'avoir des notes correctes et des amis ? Je ne demande pas la lune ! C'est tout ce que je souhaite…

-« Carla ? » Interrogea une voix en ouvrant doucement la porte de ma chambre.

-« Wendy ? » Demandais-je.

-« Oui, c'est moi. Qu'est-ce qui ne va pas, Carla ? » Me demanda-t-elle en venant m'asseoir sur mon lit.

-« Les maths…L'évaluation de maths… » Murmurais-je tandis que mes pleurs redoublèrent.

-« L'évaluation de maths ? Mais ce n'est pas grave ! Ce n'est qu'une évaluation ! Ne pleure pas pour ça, Carla ! » S'exclama-t-elle.

-« Ne pleure pas pour ça ? Tu ne comprends pas que justement c'est important ! Je joue mon avenir ! Mon avenir ! Si je ne passe pas en S, je ne serais pas médecin comme maman ! » M'écriais-je.

-« Mais enfin Carla… » Murmura Wendy.

-« Mais toi tu ne peux pas comprendre ! Tu es excellente en maths ! Toujours dans le premier quartile de la classe ! Et aussi en SVT ! Toi tu es faite pour ça ! Mais pas moi ! Pas moi ! Je n'y arrive pas ! C'est trop dur ! Trop dur ! Pourtant je travaille ! Et tous mes efforts ne sont pas récompensés ! C'est injuste ! » M'écriais-je.

-« Carla calme-toi… » Me supplia-t-elle.

-« NON ! Parce que j'en ai marre de cette vie ! Marre ! J'en ai ma calque ! » M'exclamais-je.

-« Carla, calme-toi. » M'ordonna-t-elle en me prenant par les poignets et en me bloquant.

-« Wendy… » Murmurais-je.

-« Carla, ce n'est qu'une évaluation. Calme-toi. Ce n'est pas grave. Ta vie n'est pas fichue. On va aller voir papa et maman et on va leur expliquer calmement que ce n'est pas la fin du monde. » Me dit-elle.

-« NON ! Toi non plus tu ne me comprends pas ! SORS ! SORS DE CETTE CHAMBRE ! JE NE VEUX PLUS VOIR PERSONNE ! Que ce soit toi, papa ou maman ! FICHEZ-MOI LA PAIX ! » M'exclamais-je.

-« Carla… » Murmura-t-elle.

-« SORS DE CETTE CHAMBRE TOUT DE SUITE ! » M'écriais-je.

-« Mais enfin…Je…Je te comprends ! » S'exclama-t-elle.

-« Si tu me comprenais, tu n'aurais pas dit ça ! Tu ne peux pas me comprendre ! Toi qui a toujours des amis et des excellentes notes ! Toi qui fais partie des filles populaires ! Toi qui réchauffe les cœurs de tout le monde avec ton sourire. Même si nous sommes sœurs, nous sommes tellement différentes ! » M'écriais-je.

-« Mais oui, justement parce qu'on est sœurs ! » S'exclama-t-elle.

-« SORS DE CETTE CHAMBRE ! » M'écriais-je.

-« Non. » Me répondit-elle.

-« SORS DE MA CHAMBRE ! » Criais-je.

Et comme pour accompagner mes paroles, je la poussa violemment au au moment où notre mère montait voir ce qu'il se passait.

-« Carla ! Tu frappes ta sœur maintenant ? » Rugit-elle tout en aidant Wendy à se relever.

-« Mais non, je... » Commençais-je.

-« Petite menteuse ! Petite prétentieuse ! Petite tête de linotte ! Reste dans ta chambre ! C'est un ordre ! » S'écria-t-elle.

Et je passai la soirée à pleurer dans ma chambre. Toute seule. Les autres parents auraient apporté un peu de tendresse à leur enfant. Mais pas les miens. Ce qu'ils m'avaient fait ce soir…JAMAIS je ne leur pardonnerais. Mais je n'aurais pas dû m'énerver sur Wendy. Comment avais-je pu blesser ma petite sœur adorée ? Celle que je protégeais toujours de tout ! Comment avais-je pu ? COMMENT ? Mais quelle horrible personne, j'étais ! Quelle indigne et méchante grande sœur je faisais. Je n'étais qu'une moins-que-rien…

OOooOO

PDV Carla, le lendemain matin.

Le silence. Le silence le plus complet régnait à table. Ma mère et mon père ne souhaitent qu'une chose : partir au travail. Et ma sœur, ma merveilleuse petite sœur…Elle me regardait avec des yeux remplis de terreur et d'incompréhension. Et à chaque fois que je levai les yeux vers elle, elle baissait les siens.

Nous partîmes de la maison. Mais sans le babillage habituel, sans les encouragements, sans les sourires…Je me sentais vide, presque abandonnée.

La route jusqu'à l'école se fit silencieuse jusqu'à ce que Cherrya vienne nous rejoindre et commença à parler avec Wendy. Puis nous attigeâmes l'école. Je partis dans ma direction et les filles dans la leur. Mais à ce moment je fus remplie de remords…Comme si c'était la dernière fois que je voyais ma petite sœur…Comme si tout allait changer. Quel étrange pressentiment !

-« Wendy ! Attends ! » M'écriais-je tout en courant la rattraper et en la saisissant par le poignet.

-« Carla ? » Interrogea ma petite sœur, surprise.

-« Je…Pour hier soir…Je suis désolée. Je t'en prie, pardonne-moi. » Lui dis-je, la voix tremblante d'émotions.

Mais elle ne me répondit rien et se contenta de me regarder fixement.

-« Bonne journée, petite sœur. » Lui dis-je avec un sourire avant de partir.

-« Bonne journée, Carla. » Murmura-t-elle assez fort pour que je l'entende.

M'avait-elle pardonnée par cette phrase ? Hum…J'en doutais fort. Mais elle restait ma chère Wendy. Ma chère petite sœur.

Ma matinée passa horriblement lentement. Nous étions maintenant le midi à la cafétéria. Je mangeai toute seule comme d'habitude et je regardai les autres tout en repensant à ma chère petite sœur.

Il était vrai que Wendy et moi nous ne nous ressemblions pas du tout. Autant physiquement que mentalement. Physiquement, mes cheveux étaient aussi clairs que les siens était foncés, ma peau était aussi clair que la sienne était bronzée et mes yeux étaient aussi clairs que les siens étaient foncés. Nous n'avions rien en commun. Pas comme les Strauss qui partageaient la même chevelure blanche. Et Mirajaine et Lisanna se ressemblaient tellement ! Si Lisanna se laissait pousser les cheveux, je parierais qu'on la cofonderait avec Mirajaine si elle mettait des lentilles. Mais seul Eflman avait la peau bronzée…Mais peut-être était-ce là un choix personnel ?

Mentalement nous étions aussi opposées, j'étais aussi calme qu'elle était joyeuse et excitée comme une puce, j'étais aussi froide et implacable que la glace autant qu'elle était douce et attentionnée comme une chaude brise légère, j'étais seule autant qu'elle était entourée d'amies, j'aimais lire autant qu'elle préférait aller dehors s'amuser…

C'était à ce demandé si nous étions vraiment sœurs… Même Lily et Gajeel se ressemblaient ! Ils avaient tous les deux les cheveux et les yeux noirs et même si leurs personnalités étaient opposées, ils s'entendaient à merveille maintenant. Car ce n'était pas le cas lors de la période d'égard de Gajeel, où ils se méprisaient ouvertement…Mais maintenant tout allait mieux pour eux.

Les seuls qui ne se ressemblaient pas étaient les Dragnir : Natsu et l'imbécile heureux. Natsu avait les cheveux roses autant que l'imbécile heureux avait les cheveux bleus. Natsu avait une peau bronzé autant que celle de l'imbécile heureux était blanche pâle. Niveau caractère par contre…C'était le grand amour ! Toujours fourrés à se battre ! Comme là ! Natsu se battait avec Grey ! Encore !

Cependant, à ma grande surprise, l'imbécile heureux ne se battait pas ! Non, il discutait gentiment avec Romeo Combolto, un de ses amis. Romeo Combolto était en seconde comme nous. C'était un garçon qui idolâtrait le frère de l'imbécile heureux et aimait par-dessus tout la bagarre. Avec l'autre imbécile ravi de la crèche, ils faisaient parti des garçons populaires et que les filles s'arrachaient volontiers ! Ah, tout un monde nous séparait…

Mais c'est à ce moment que l'imbécile tourna la tête et vis que je le regardais. Je détournai la tête en rougissant. Pourquoi en rougissant ? Pourquoi ? Mais que m'arrivait-il en ce moment ?

Je partis débarrasser mon plateau sans ne plus jeter aucun regard dans sa direction. Je regardai plutôt un spectacle assez troublant à la table de Jellal, Erza, Ultear et sa sœur. En effet, Jellal avait un bras autour de la taille d'Erza qui était aussi rouge que ses cheveux. Ah ! Alors ils étaient finalement ensemble ! Depuis le temps qu'ils se tournaient autour, il était temps !

Je parti de la cafétéria et me dirigea vers la bibliothèque mais malheureusement pour moi, elles m'attendaient toujours.

-« Carla. » Me salua Marie, mystérieusement.

-« Bonjour. » Répondis-je en filant.

Et comme la dernière elle m'attrapa par le poignet sauf qu'elle ne me mit pas de coup comme d'habitude. Elle me força à aller sur le toit avec ses amies.

-« Que voulez-vous ? » Demandais-je.

-« Oh, juste discuter avec toi. » Me répondit-elle avec un grand sourire.

-« Discuter de quoi ? » Demandais-je.

-« De toi. » Me répondit Amélia.

-« Et que voulez-vous savoir ? » Demandais-je, exténuée par ce petit manège.

-« Il parait que tu es sorti très vite du cours de maths…Pourquoi ? Tu as eu une mauvaise note ? Oh, mais tu ne passeras jamais en S ! Ma pauvre ! » S'écria Caroline.

-« Répond ! » M'ordonna Marie.

Mais aucun son ne sorti de ma bouche. Aucun. Je ne pu remettre ma fierté en question. Je restai désespérément silencieuse et ce qui devait arriver arriva. Elles commencèrent à me frapper. D'abord un coup de pied, puis des coups de poings et des gifles. Elles me tirèrent par les cheveux et je hurlai de douleur. Mais sur le toit personne ne pouvait m'entendre…J'étais toute seule. Seule avec mes bourreaux. J'essayai de me protéger comme je pouvais tandis qu'elles s'en donnaient à cœur joie avec une liberté qu'elles n'avaient jamais connu. Jusqu'au moment où je me mis à pleurer de douleur devant elle. Le sang tachaient mes mains blanches et je regardai ça avec horreur.

-« Alors ! Quelle note as-tu eu en maths, petite indigne ? » Demanda-t-elle.

Mais je ne pouvais me résoudre à leur répondre. A quel prix devais-je payer ma fierté ?

Mais à ma grande surprise elles ne me refrappèrent pas.

-« Tu as une sœur ? » Me demanda Caroline tandis que dans mes veines ce qui restai de mon sang se glaçait.

-« Oui, elle s'appelle Wendy ! » Répondit Amélia.

-« Et elle traîne avec qui ? » Demanda Marie.

-« Avec Cherrya Brendy. » Répondit Amélia.

-« Brendy ? Elle est de la famille de Cherry Brendy ? La top-modèle rivale de Mirajaine Stauss ? » Demanda Caroline.

-« Ouais… » Répondit Amélia.

Alors comme ça, la rivale de Mirajaine Strauss n'était autre que la cousine de Cherrya ? Quelle drôle de coïncidence !

-« Que voulez-vous à ma sœur ? » Demandais-je prudemment prête à tout pour protéger Wendy.

-« A elle ? Rien. Mais par contre, vous ne vous ressemblez pas beaucoup… » Me dit Marie avec un grand sourire.

-« Je sais… » Soupirais-je.

-« Peut-être parce que vous n'êtes pas sœurs… » Rajouta innocemment Amélia avec un grand sourire.

-« C'est-à-dire ? » Demandais-je.

-« Moi je suis sûre que tu as été adoptée ! » S'écria Marie en éclatant de rire.

Adoptée ? Moi ?

-« C'est impossible. » Répliquais-je en essayant de me relever.

-« Ah bon ? Pourquoi ? Réfléchie bien. Tu ne ressembles en rien à ta sœur ni à tes parents ! Quelqu'un a-t-il des cheveux de vieille dans ta famille ? Des yeux de ta couleur ? Une peau aussi blanche que la tienne ? Non. Donc il n'y a qu'une option. Tu as été adoptée. » Me dit Caroline.

-« Je suis sûre que tes parents en voyant ta tête t'ont abandonné ! Juste en voyant à quel point tu étais moche ! » S'exclama Marie en se bidonnant de rire.

-« Et les Marvell t'on adopté parce qu'ils ont eu pitié de toi ! Mais maintenant je suis sûre qu'ils le regrettent ! Qu'ils regrettent de voir ce que tu es devenue ! Ça se trouve un jour ils vont eux aussi t'abandonner. » Dit Amélia.

-« NON ! Ce n'est pas vrai ! » M'écriais-je en pleurs, le gout du sang dans ma bouche me dégouttant profondément.

-« En es-tu sûre, petite prétentieuse ? » Me demanda Marie.

-« Je… » Murmurais-je.

-« Je plains ta pauvre sœur…Avoir une sœur comme toi ! Ah et aussi tes parents ! Ils en ont du courage ! Ils doivent te détester plus que tout ! Et toi comme d'habitude tu mendies à leurs pieds ! » S'exclama Amélia avant de me frapper.

Puis elles me regardèrent pleurer avec l'immense satisfaction de contempler leur œuvre.

Ding dong.

La cloche sonna. J'étais enfin sauvée. Enfin…

Elles partirent en cours tandis que je me relevai. Par chance tous mes professeurs étaient absents cette après-midi. Je me dirigeai vers les toilettes où j'essuyai le sang que j'avais sur moi. Puis une fois reposée, je sortis de l'école et rentra chez moi.

Cependant ses paroles me perturbaient. Avais-je vraiment été adoptée ? Je devais vérifier plus que tout.

Une fois rentrée à la maison je me dirigeai directement vers le bureau de mes parents et je passai mon après-midi à fouiller afin de trouver ce que je cherchais.

Deux heures plus tard, alors que je m'apprêtais à abandonner je tomba sur un dossier rose avec mon nom marqué dessus…Mais pas Carla Marvell. Non, juste Carla. Bizarre...Je rangeai tout ce que j'avais sorti et remis tout en ordre avant de monter dans ma chambre consulter ce fameux dossier.

Et je fis bien de le faire car à peine je fus monté dans ma chambre que ma mère rentra.

J'ouvris fébrilement le dossier. Des tas de papiers incompréhensibles en sortirent. Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Quand soudain après cinq minutes de recherche je tombai sur un papier nommé : « Demande d'adoption ».

Demande d'adoption…Ce n'était pas vrai ! Je ne pouvais pas avoir été adoptée ! Impossible !

Je continuai de lire. Et mon nom était bien marqué dessus. « Carla ». Le prénom m'avait été donné avant qu'ils ne m'adoptent. Il y avait seulement une description physique. Et quelques informations telles que mon âge, mon sexe, ma taille, la couleur de mes cheveux, etc. Je cherchai désespérément quelque chose quand je soudain je trouvai :

-« Déposée un jour d'été devant notre orphelinat. Avec une gourmette sur laquelle était écrit Carla. Nous en avons déduit que c'était son prénom. »

Puis un peu plus bas :

« Nous certifions qu'à compter de ce jour cette enfant sera la vôtre. Elle portera votre nom et vous devrez vous en occuper comme votre propre fille. »

Avec plein de blablas derrière.

Mais alors j'avais vraiment été adoptée…Je n'étais pas liée par le sang à Wendy...Nous n'étions pas sœur ! Et Wendy ? Avait-elle aussi été adoptée comme moi ?

Et une seule personne avait des réponses à mes questions. Et elle se trouvait en bas.

Je prie le dossier que je cachai dans mes vêtements et je descendis en bas voir ma mère…Enfin celle qui l'avait été jusqu'à ce jour. Et je fus surprise de voir que mon père était aussi là…

-« Papa. Maman. » Dis-je.

-« Carla ?! Que fais-tu là ? » Me demandèrent-ils surpris.

-« Un changement dans mon emploi du temps. » Expliquais-je calmement.

-« Ah…Au fait pour hier, nous voulions…Nous avons été trop durs. Pardonne-nous. » Me dirent-ils.

-« Jamais. » Répondis-je à leur plus grand étonnement.

-« Pardon ? » Me demanda ma mère.

-« Qui me dit que vous me dîtes la vérité ? Vous m'avez toujours menti depuis 16 ans ! 16 ans que vous me mentez ! Je ne peux plus vous croire ! » M'écriais-je.

-« Qu'est-ce que tu racontes, Carla ? » Me demanda ma mère en commençant à s'énerver.

-« Je raconte la vérité, maman…Ou devrais-je dire Grandine ? » Dis-je tout en sortant de mes vêtements le dossier rose.

Je vis ma mère pâlir dangereusement et mon père du la soutenir pour ne pas qu'elle ne s'effondre.

-« Je ne suis pas votre fille. » Assénais-je.

-« Carla…Tu l'es de cœur. Nous t'aimons comme notre propre fille. » Répondit mon père

-« Aimer ? Vous ne m'aimez pas ! Car si vous le faisiez vous ne m'auriez pas menti pendant 16 ans ! 16 ans ! » M'écriais-je.

-« Carla… » Supplia ma mère.

-« Pourquoi ne me l'avez-vous jamais dit ? Pourquoi ? Pourquoi ne m'avez-vous jamais dit que je n'étais pas votre fille ? POURQUOI ? » Demandais-je, les larmes coulant de mes yeux.

-« Ma chérie, calme-toi…Nous n'avons jamais trouvé la force de te le dire… » Me répondit ma mère.

-« Mais avez-vous pensé un peu à moi ? Jamais ! Avez-vous pensé que le simple fait de dire que vous n'aviez pas trouvé la force d'effacer 16 années de mensonges, j'allais vous pardonner ? NON ! » M'écriais-je de toutes mes forces.

-« Nous sommes impardonnables. » Fini par dire ma mère.

Cette phrase me calma un peu et je demanda :

-« Pourquoi m'avez-vous adoptés ? »

-« Nous voulions des enfants. Mais malheureusement nous ne pouvions pas. A l'époque je subissais un traitement conséquent et expérimental…Comme cela ne marchait nous avons décidé de recourir à l'adoption. » Expliqua ma mère.

-« Et pourquoi moi parmi les autres ? » Demandais-je.

-« Peut-être parce que tu nous a souri le jour où l'on t'a vu pour la première fois…On a tout de suite un coup de cœur pour toi. » Me répondit mon père en souriant.

-« Et…Comment m'a-t-on trouvé ? » Demandais-je.

-« Les dames de l'orphelinat t'on retrouvé un jour, abandonnée devant leur bâtisse. Alors elles se sont occupées de toi. » Me répondit mon père.

-« Et pour Wendy ? C'est pareil je suppose. » Demandais-je.

-« Non. Wendy est notre fille biologique. » Me dit mon père.

Cette phrase. Cette toute petite phrase eut le mérite de me laisser pantoise. Wendy était…Vraiment leur fille ? Et pas moi ! Wendy l'était et pas moi…Encore une fois.

-« Q-Quoi ? » Demandais-je.

-« Peu après t'avoir adopté, nous avons appris que le traitement que je subissais avait miraculeusement réussi. Et c'est comme ça que Wendy est née. Un an après toi. » Me dit ma mère.

-« ALORS C'EST POUR CA QUE VOUS L'AVEZ TOUJOURS PLUS AIMÉE QUE MOI ? Parce qu'elle est votre fille et que je ne le suis pas. » Criais-je.

-« Mais enfin, Carla ! » S'écria mon père.

-« C'EST POUR CA ! Pour ça que depuis toutes petites, elle a eu un traitement de faveur…Vous l'aimez plus que moi… » Dis-je.

-« Non, Carla ! Carla, ma chérie, nous t'aimons autant qu'elle. » Me dirent-ils.

-« C'est faux…Wendy est votre fille…Wendy est toujours parfaite…Elle est douce, gentille, agréable et excellente. Mon exact opposé. Je peux comprendre pourquoi vous préférez Wendy. » Murmurais-je.

-« Mais c'est faux Carla. Ce n'est pas parce que nous t'avons adopté que nous t'aimons moins que Wendy ! » S'exclama ma mère.

-« Mais oui c'est ça, Grandine ! Je ne peux pas vous croire ! Vous m'avez menti pendant 16 ans…Pendant 16 ans j'ai vécu dans le mensonge ! Et vous croyez que je vais vous pardonner ? » Demandais-je, furieuse.

-« Mais enfin Carla… » Commença mon père.

-« JE VOUS DÉTESTE ! » Criais-je.

-« Carla… » Murmura ma mère.

-« JE VOUS DÉTESTE ! » Répétais-je.

-« Ma chérie... » Murmura ma mère.

-« JE VOUS DÉTESTE TOUT LES DEUX ! JAMAIS JE NE POURRAIS VOUS PARDONNEZ ! JAMAIS ! » Criais-je avant de monter dans ma chambre.

-« Carla ! Reviens ! » S'écria ma mère.

-« Laisse la seule. » Lui demanda mon père, en posant une main sur son épaule.

Cependant, je n'avais aucune intention de rester sagement dans ma chambre. 16 h 13…L'école devait être encore ouverte. J'étais désespérée. J'allais le faire. Je n'en pouvais plus. Trop c'est trop. Je ne pouvais plus supporter ça. Et puis maintenant j'étais libre de le faire. Je n'avais plus personne. Plus d'amis et plus de famille. Plus personne ne tenait à moi. J'étais libre. Libre comme l'air.

Je pris mon sac de cours et ouvris la fenêtre. Près de celle-ci était situé un arbre. Un chêne immense que j'avais toujours adoré. Et comme j'étais une excellente grimpeuse…Et bah, c'était très facile de faire le mur.

J'agrippai la première branche, m'y hissa et me balança afin d'atteindre la deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que je sois atterri dans le jardin. Je me faufilai discrètement et me retrouva dans la rue. J'empruntai le chemin pour aller à l'école...Seule pour la première fois. La première et la dernière d'ailleurs…Ah, nostalgie quand tu nous tiens !

Finalement j'atteignis l'école. Je repassai par la cafétéria, ma salle de cours, la bibliothèque puis je montai sur le toit. Le vent soufflait dans mes cheveux et je fermai les yeux. J'aimais cette sensation de liberté ! J'étais libre. Plus aucune attache ne me retenait dans ce bas-monde. Je pouvais faire ce que je voulais. Et j'étais décidée à le faire. J'avais pris ma décision. Une décision égoïste, je sais. Mais je n'en pouvais plus. Je me rapprocha dangereusement du vide. Ce que j'aimais ce sentiment qui montai en moi! Un mélange d'enthousiasme et de peur. De toute façon plus rien ne me retenait. Et cela faisait des mois que j'avais envie d'en finir une bonne fois pour toute. Ceci était ma seule solution. Ma porte de sortie de cet enfer. Je me rapprochai encore plus du vide. J'étais une enfant adoptée. Mes vrais parents ( du moins ma mère) m'avait abandonné. Pourquoi ? Oh, Maman! Pourquoi n'as-tu pas voulu de moi ? Mon prénom est la seule chose que tu m'avais laissée...De toute façon depuis le départ j'avais été seule. Je passa les grilles de sécurité facilement. Cette fois je prenais mon destin en main. J'allais me suicider. Oui, le suicide, l'acte délibéré de s'ôter la vie...Mais pour moi ce serai une délivrance. Je n'en pouvais vraiment pu de ce quotidien ! J'en avais marre d'être frappée à tout bout de champs par ces filles, marre d'être toujours seule, marre d'être une paria...J'allais enfin être libéré. Wendy, papa, maman...Je suis désolée. Mais c'est ce que j'ai envie de faire. C'était plus que je ne pouvais en supporter. On m'a avait poussé à bout. Je ne voulais plus qu'une seule chose: mourir. Pour échapper à l'enfer qu'était devenu mon quotidien. Et puis de toute façon ma mort ne sera pas une grande perte...Je ne comptais vraiment pour personne après tout. J'aurais été seule du début jusqu'à la fin. Un vrai désastre ma vie au final.

Mais avant de mourir je voulais au moins faire une chose: Chanter ma chanson préférée. Pour me donner un peu de courage. Le courage nécéssaire pour sauter dans le vide.

En cette nuit froide où je souffre de solitude,

Je ne pense qu'à une seule chose : juste toi.

Mon cœur souffre encore d'avoir dit au revoir.

Alors je vais aller dormir en retenant mon envie de te voir.

Je voudrais pouvoir entendre ta voix maintenant

Je pense très fort à tes bras maintenant

Si les jours où je ne peux pas te voir se poursuivaient

Alors je préférerais peut-être dire au revoir comme ça.

La route est longue, lointaine et sans réponse, c'est pourquoi,

J'ai besoin d'une preuve solide de devoir y croire maintenant.

Alors s'il-te-plait, même si c'est juste un petit moment,

Enlace-moi maintenant car j'ai l'impression que je vais geler.

Ta voix …

Tes bras…

Les jours où je ne peux pas te voir … »

Ma voix était douce et sensible. Elle était parfaite. J'ai toujours aimé chanter depuis petite. Cela a toujours été ma passion secrète. Mon jardin d'Eden.

Cette chanson était une chanson d'amour. Je ne sais pas pourquoi j'avais aimé ça. Je n'étais même pas amoureuse ! Et pourtant…Mon cœur avait fait écho à ses paroles. Comme si cela avait été une vision de mon futur. Enfin, du futur. Mon futur était derrière moi. Il n'était plus dans ce monde. Dans ce monde où je n'avais jamais eu ma place. Si je disparais, personne n'en sera triste. Et c'est mieux comme ça. Je ne reviendrais pas sur ma décision. J'allais me suicider ici et maintenant. Je ne pouvais plus faire marche arrière.

J'avançai d'encore un pas et me trouva bientôt à la limite du vide. Quel beau paysage ! Le soleil couchant ne faisant que sublimer la beauté de la ville où je vivais. Cette vision serait la dernière que j'aurais. Je garderais un dernier beau souvenir de cette vie.

J'avançai encore d'un pas. Le vent soulevait mes cheveux et ma jupe régulièrement. Ce que cela faisait du bien. Cette impression de sûreté et de douceur. Tout comme ma chère Wendy. Ma petite sœur de cœur. Je suis désolée de t'abandonner mais je n'en peux plus. Ma vie est tellement solitaire ! Je ne peux plus supporter le fait d'être toujours seule…Et puis mon avenir est fichu ! Jamais je n'irai en S-SVT avec une note pareille. Alors à quoi bon continuer ? J'abandonne. J'abandonne définitivement. Cette vie et tous mes espoirs. Ainsi que mon avenir. Papa, maman, je suis désolée. Merci de m'avoir toujours aimée. Mes vrais parents…J'espérais vous connaître. Je vous demande pardon de mettre fin à la vie que vous m'avez offerte. Désolée. Marie, Amélia et Caroline, vous avez réussi. Vous m'avez martyrisé toute l'année et aujourd'hui je craque ! L'imbécile heureux…Bizarrement j'aurais aimé mieux te connaître…Avant chaque midi tu m'apportais un sandwich aux poissons. Et même si cela était maladroit et que ça me soûlait, au fond de moi, j'étais heureuse de cette petite attention. Tu éclairais mes journées.

J'avançai d'un pas et me retrouva au bord. J'allais sauter. Définitivement. Adieu, tout le monde. Merci pour tout. Malgré tout je ne pouvais m'empêcher de verser quelques larmes. Des larmes d'amour et de paix. Des larmes de soulagement. Mon enfer allait enfin se finir. J'allais rejoindre le paradis.

Je mis un pied dans le vide. Puis le deuxième. Et je sauta dans le vide.

Mais c'est alors que je sentis deux bras puissants m'attraper par la taille et me pousser violemment en arrière. Que se passait-il ?

J'ouvris les yeux et je m'aperçu que j'étais dans les bras d'un jeune homme qui me serrait comme si sa vie en dépendait. Je rougis subitement à ce contact et mon cœur se mit à battre plus intensément quand je releva la tête pour apercevoir un jeune homme aux cheveux bleus et aux yeux noirs qui…Pleurait ? L'imbécile heureux ! Il...Pleurait…Mais pourquoi ?

-« L'imbécile heureux ? » Demandais-je encore choquée.

-« POURQUOI ? POURQUOI VOULAIS-TU FAIRE CA ? POURQUOI VOULAIS-TU METTRE FIN A TES JOURS ? POURQUOI, CARLA ? » Cria-t-il, ses beaux yeux remplis de larmes.

-« Je… » Répondis-je.

-« COMMENT VOULAIS-TU METTRE FIN A TA VIE ! ES-TU DONC INCONSCIENTE ? NE SAIS-TU PAS LA VALEUR D'UNE VIE ? POURQUOI VEUX-TU GÂCHER LA TIENNE ! L'EXISTENCE QUE TES PARENTS T'ONT DONNE ! » Cria-t-il tout en me serrant plus fort.

-« Imbécile heureux… » Murmurais-je, émue.

-« TU N'AS PAS LE DROIT ! TU N'AS PAS LE DROIT D'EN FINIR ! TU M'ENTENDS ? » M'interrogea-t-il.

-« Pourquoi ? » Demandais-je.

-« POURQUOI ? MAIS PARCE QUE DES GENS TIENNENT A TOI ! » S'écria-t-il.

-« Personne ne tiens à moi… » Murmurais-je doucement, en ravalant mes larmes.

-« SI ! MOI ! JE TIENS A TOI, CARLA ! POUR MOI, TU ES PRÉCIEUSE ! TU ES MA PRÉCIEUSE CAMARADE ! A QUI JE TIENS BEAUCOUP ! SI TU MOURRAIS MAINTENANT, J'EN MOURRAIS DE CHAGRIN ! » S'écria-t-il en rougissant fortement.

Je fus émue par ses paroles. Il...Tenait à moi ? J'étais...Sa camarade ? Qui plus est...Sa précieuse camarade !

-« Happy… » Murmurais-je, lui donnant pour la première fois son prénom.

-« ET JE SUIS SUR QUE C'EST VRAI POUR LES AUTRES ! TA SŒUR, LILY, GAJEEL, TES PARENTS ET LES AUTRES ! DES GENS TIENNENT A TOI, CARLA ! ALORS NE GÂCHE PAS TA PRÉCIEUSE VIE COMME CA. BATS-TOI ET TRIOMPHE ! » S'écria-t-il.

-« Oh, Happy… » Chuchotais-je, émue.

-« Et si c'est toi, je sais que tu triompheras. Car j'ai confiance en toi, Carla. » Me dit-il avec un grand sourire.

-« Happy ! » M'écriais-je.

Et c'est a ce moment que je me retourna et me précipita dans ses bras tout en pleurant toutes les larmes de mon corps. Il fut surpris mais répondit à mon étreinte avec douceur et gentillesse. Ce que c'était chaleureux ! J'étais en sécurité dans ses bras. C'était tellement rassurant. Même si le contact de sa peau avec la mienne, le fait que je puisse sentir son odeur, que je puisse voir son visage de très près, que je puisse entendre sa respiration, me fit profondément rougir.

Puis, il me murmura des paroles réconfortantes tout en caressant délicatement mes cheveux. Et j'acquiesçai tout en prenant compte de l'importance du geste que j'allais faire.

Happy…Il m'avait sauvé la vie.

-« Merci du fond du cœur, Happy. » Murmurais-je.

-« De rien, Carla. Je tiens à toi, rappelle-toi. » Me chuchota-t-il dans l'oreille.

Et sur ses douces paroles je me laissai complètement aller dans les bras de mon sauver, Happy Dragnir.

Pour moi, le futur était encore possible. Le futur était encore possible avec toi, Happy. J'étais heureuse que tu m'ais sauvé. Tu étais le soutien dont j'avais besoin pour avancer.

Je suis désolée d'avoir voulu faire ça. Désolée, tout le monde. Je n'étais qu'une lâche. Je cherchai juste à fuir mon quotidien. Mais j'allais me racheter et voir les choses en face.

Et maintenant, comme l'avait dit Happy, j'allais me battre. Et triompher.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE !

Alors qu'en avez-vous pensé ? En ai-je fait trop ou pas assez ? Avez-vous aimé ? Ai-je bien décris les sentiments de Carla ? Qu'avez-vous pensé de la relation entre Carla et Happy ? Du sauvetage ? De la descente aux Enfers de Carla ? Et...Ai-je pu vous faire comprendre la visée de mon texte, mes chers lecteurs ?

J'espère de tout mon cœur que suivrez la deuxième partie de mon texte, qui développe la relation Carla/Happy et qui symbolise le retour à la vie de Carla bien que celui-ci soit parsemé d'embûches, et qui est prévue pour 3 semaines, c'est à dire le dimanche 18 décembre 2015. Notez bien cette date ! J'espère de tout mon cœur vous revoir !

La plus belle récompense, pour un auteur, c'est de recevoir des avis sur son travail. J'espère donc que vous me laisserez une review ! :)

Sur ce au 18 décembre ! Je compte sur vous, mes chers lecteurs ! ;)