Disclaimer : Rien ne m'appartient.

Si vous m'aviez dit, il y a dix ans, que j'écrirai de nouveau sur ce fandom, je ne vous aurai pas cru. La seule raison pour laquelle je n'ai pas supprimé mes anciens textes est la suivante : pour me souvenir d'où je suis partie. Mais, en vrai, j'ai un peu honte quand même.
Plus sérieusement, voilà un texte découpé en mini-chapitres pour mettre en évidence les bonds dans le temps (l'histoire commence pré-canon et se termine post-canon mais pré-Boruto). Je voulais explorer le(s) traumatisme(s) de Kakashi, et sa résolution, qui n'est pas vraiment traitée tout au long du manga/anime.

Bonne lecture !


I
Le cœur qui pleure


Un matin d'octobre, quelqu'un pleura.

De fait, le Démon à Neuf Queues avait dévasté leur village – et leurs cœurs – gravant dans la pierre un sépulcre intolérable, des noms abandonnés, comme autant d'étoiles tombantes sur fond de ténèbres.

Kakashi Hatake s'était accoutumé aux ténèbres ; il avait regardé l'abîme, et l'abîme avait fermé les yeux.

Mais un matin d'octobre, de bonne heure, quelqu'un pleura.

Alors dissimulé par le feuillage chatoyant des noisetiers – jouant à cache-cache avec les ombres – le jônin observa longtemps cet orphelin qui parlait aux fantômes – tout comme lui – jusqu'à ce que ses larmes se tarissent et ses visites se raréfient.

Par ailleurs, Hatake apprit – bien promptement, même pour un membre de l'ANBU – que l'enfant s'appelait Iruka Umino, et qu'il cueillait lui-même les splendides chrysanthèmes qui décoraient, désormais une fois l'an, le mémorial de Konoha.