Bonjour les gens!
Les personnages ont tous plus ou moins 23 ans, voilà c'était juste pour dire
-A quelle moment tu as pu pouvoir penser que c'était une bonne idée !
Fudou cria, furieux après son abruti de capitaine qui ne saura décidément réfléchir correctement. Ce dernier et Hiroto le regardaient, quelque peu habitués aux sautes d'humeur de leur ex coéquipier. Ils attendirent quelques secondes qu'il crache son venin et se calme un peu pour pouvoir enfin s'expliquer. La réunion s'annonçait déjà pénible, mais l'entrepreneur le savait avant de venir, sur cette idée l'ex-capitaine avait peut être été un tantinet trop loin.
Ils étaient dans la cuisine du gardien. Une pièce mal rangée et encore moins bien décorée qui contrastait particulièrement avec les réunions qu'elle abritait. Le carrelage vert olive et l'horloge en forme de cupcake étaient du plus mauvais goût, à vu d'œil Natsumi était aussi douée en cuisine qu'en décoration. Son regard s'arrêta à nouveaux sur les papiers de l'adoption, sérieusement comment il pouvait lui demander d'adopter une enfant de quatre ans avec Kidou ? Même si ça pouvait peut être une bonne idée, en la disant à voix haute personne n'aurai pu lui dire que c'était complètement con !
-Je vais t'apprendre quelque chose ! Quand tu as une idée tu la dis à haute voix pour voir si elle sonne bien ou non ! Sérieusement, moi, avoir un gosse à charge ! Et puis quoi encore ! Vous êtes stupide ou quoi ?
-Déjà ce n'est pas mon idée mais celle de Natsumi, et puis tu serais pas seul pour t'occuper d'elle. Vous serez deux, se défendit le seul marié.
-Pourquoi tu ne t'en charges pas ! Ou Hiroto ! Il a un orphelinat c'est parfait pour cacher un enfant, au milieu d'un tas de morveux un de plus ou de moins ça ne se remarque pas !
-Cette petite doit avoir un foyer stable, je ne suis pas en mesure de le lui donner, dit Hiroto. On doit la mettre dans un endroit où ils ne la trouveront pas et où elle aura des gens bien pour veiller sur elle, comme une vraie famille.
-Donc vous avez décider de lui refiler comme parent deux gars qui ne peuvent pas se blairer, dont l'un est à moitié dépressif et pas gay et moi. A QUEL PUTAIN DE MOMENT VOUS AVEZ PU PENSEZ QUE C'ÉTAIT UNE PUTAIN DE BONNE IDEE ! s'énerve de nouveau le résistant.
Vu sous cette angle il n'avait pas tort mais en retournant l'idée dans tous les sens et l'avoir examiné sous toutes les coutures il n'y avait vraiment pas d'autre solution. Mais Hiroto doutaient quand même beaucoup, Fudou n'avait pas vraiment l'air d'avoir les gênes paternels et Kidou n'avait clairement pas la tête à ça pour le moment. Pourtant aucun des deux n'auraient le choix, ils avaient signé pour aider Endou, maintenant ils devaient assumer. Quelqu'un toqua et entra, Kabeyama recula un peu devant la rage visible sur le visage du stratège. Endou lui avait demandé de venir pour des papiers, il ne s'attendait pas à une colère. Hiroto lui sourit gentiment avec un haussement de sourcil et lui fit signe de s'asseoir avec eux. Proposition acceptée avec un peu de réticence, il venait de faire face à Kidou, ce n'était pas pour faire face à Fudou à peine une heure après.
-Kidou a accepté ? Questionna Endou.
-Il m'a mis à la porte de son bureau avant même que j'ai finis ma première phrase, soupira le géant. Il ne parle plus à personne en ce moment. Mais d'après Sakuma, il passe ses journées à se noyer dans le travail, il arrive vers 6 heure et demi du matin et ne repart pas avant minuit.
-Et vous comptez lui donner un gosse à élever ? Ricana Fudou.
Le sarcasme était une façade pour le coup, Kidou et lui étaient plus ou moins devenus amis avec le temps et il se faisait un peu de soucis pour lui, travailler autant n'était pas sain. Même si il comprenait l'état de son ami et qu'il avait tenté de l'aider pendant un moment, lui donner un enfant était vraiment la pire idée du siècle. Endou sembla réfléchir, si tant est que c'est possible, puis il haussa les épaules en souriant. Si il osait dire que ce n'était rien et que les pouvoirs de l'amitié et du football allaient le remettre sur pied, il se mangerait une droite, foi de footballeur.
-J'irais le voir pour jouer au foot ça l'aidera !
Kabeyama eut à peine le temps de le retenir avant que la droite parte direction la tête du gardien. Était ce vraiment possible d'être toujours aussi niais, ou con, à 23 ans ? Apparemment oui mais cela dépassait et exaspérait le stratège au plus profond de son être. On ne règle pas l'écroulement d'une vie par une partie de foot, c'est une base. Hiroto aussi semblait ne pas revenir de la bêtise innocente de son ami. Le colosse rassit l'enragé sur sa chaise et se rassit également.
-De toute façon les papiers sont déjà fait pour l'adoption, expliqua Hiroto. Tu iras en parler à Kidou Endou, Fudou tu iras avec lui parce qu'il va falloir que vous vous décidiez sur l'endroit où vous allez vivre et tout le reste. Kabeyama tu peut aller réveiller la petite s'il te plaît ?
-Pas de souci Hiroto, sourit Kabeyama. Cette petite est vraiment trop adorable.
-Tu la veux ? Prend la !
-Fudou ! Rectifia Endou. Cette petite a besoin de parent comme toi et Kidou pour grandir comme il faut.
-C'est vrai que tout les enfants ont besoin de parents qui ne s'aiment pas, marmonna le brun.
Cette situation lui rappelle vraiment trop celle de ses parents, obligé de rester ensemble parce qu'ils l'avaient eu un peu trop jeune et qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour se séparer. Et puis il avait une vie qui lui convenait la plupart du temps et aussi très peu envie d'en changer. Déménager, adopter, emménager et expliquer à sa mère aussi, non c'était décidément trop pour lui.
-Vous êtes les seuls à ne pas avoir de famille, à avoir un travail assez souple pour vous adapter et à pouvoir vivre ensemble sans vous entre-tuer, soupira Hiroto. Midorikawa a une copine, Kazemaru va se marier, moi je travaille trop.
-Pourquoi pas Aki ? Elle adore les enfants et tout le bordel, son mari est un bisounours ! Elle serai une mère parfaite la preuve elle en élève déjà deux !
-Oui mais elle est enceinte de 8 mois, rit Endou. Et avec deux autres enfants elle ne peut pas en prendre une de plus, surtout que Luna est un peu... Spéciale. Mais elle est adorable, se ravisa t'il devant le regard choqué de son ami.
-De toute façon Kabeyama est parti la réveiller donc tu as plus le choix ! Tranche Hiroto.
-Je dois repartir avec aujourd'hui !?
Des petits pas se font entendre au fond de la maison suivi de pas moins rapide et plus lourd. La petite entra doucement, toute prudente et la tête basse. Ses long cheveux noirs tombaient sur un pull trop grand à Endou. Les manches lui tombaient au niveau des genoux, tout comme le bas du maillot, le col ne tenait que par magie sur les frêles épaules. Natsumi n'était pas avec elle au grand étonnement d'Akio, la petite était seule avant que Kabeyama aille la chercher. Tout les regards étaient sur elle alors qu'elle tentait tant bien que mal de s'y soustraire. Elle dit bonjours d'un mouvement de main, rougissante jusqu'aux oreilles et sur le point de se fondre dans le mur. Elle n'avait toujours pas levé la tête et s'obstinait à fixer ses petits pieds en chaussettes vertes.
-Ne t'inquiète pas Luna tout les gens qui sont ici sont là pour ton bien, sourit Endou en s'agenouillant face à elle. Ton nouveau papa est là aussi, montre lui comme tu es belle quand tu souris.
Le « nouveau papa » n'osa pas protester pour ne pas faire peur à la petite, mais il n'en pensait pas moins. Il n'avait même pas dit oui et si Kidou dit non il allait se retrouver seul avec cette gamine. La petite ne leva même pas la tête, elle ne fit aucun mouvement pour faire comprendre qu'elle a entendu. Son stress se voyait d'ici. Le coach la prit par la taille pour la poser sur sa taille à lui. Il souriait tout heureux en lui montrant le brun qui tenta un sourire réconfortant plutôt piètre. Son regard lui fit peur, et il sursauta en arrière. Un regard violet, c'est humain une couleur pareille ? La petite le vu et descendit vite d'Endou pour courir vers le salon en pleurant.
-Bravo ! Toi qui est tout le temps neutre tu pouvais pas le rester maintenant ! applaudit Hiroto, sarcastique. Elle est complexée par ses yeux, c'est un sujet sensible ! Maintenant tu vas la voir et tu te comportes comme un père.
Ce dernier ne s'était toujours pas remis du regard de la petite. Ses yeux étaient extrêmement perturbants, même pour un as du self-contrôle comme lui. Pourtant il se leva et s'engouffra dans le salon tout aussi bien décoré que la cuisine. Une touffe de cheveux sombres tremblait derrière le canapé, tentant de se faire oublier une fois de plus. Il s'accroupit et passa sa main sur la tête, un mouvement tendre, le seul dont il avait l'habitude. Elle enfonça encore plus sa tête entre ses genoux en frissonnant.
-Ne t'inquiète pas petite, je suis là pour être ton nouveau papa, dit il presque à contrecœur. J'ai eu peur de tes yeux mais ça ne se reproduira pas. Allez lève toi et viens avec moi on va rejoindre Endou et Hiroto.
Il lui tendit la main, gentiment et avec un tout petit sourire. Une main minuscule se posa dans sa paume avant qu'ils rejoignirent les gens dans la cuisine. Nelly était enfin revenue et elle semblait éviter autant que possible la petite. Cette dernière restait quant à elle caché derrière le coach ou derrière son nouveau papa, si il voulait l'adopter il devait bien l'aimer. Elle avait peur ici, avec cette homme trop heureux et cette femme qui la fuyait comme la peste. L'homme au cheveux rouge lui tendit un pain au lait qu'elle mangea repliée sur elle même. Leurs histoires revinrent en tête à l'adulte qui soupira.
-Je suppose que je n'ai plus le choix maintenant.
-Plus vraiment maintenant, sourit Hiroto. Mas ne t'inquiète pas quand tout ce merdier sera fini on vous redonnera votre liberté, mais là elle a vraiment besoin d'un foyer stable et de disparaître quelques temps.
-J'ai comprit j'ai comprit c'est bon ! Râle le rebelle. Je suis pas débile contrairement à certain.
Il prit le stylos que Mamoru lui tendit rapidement avant qu'il change d'avis. Il lâcha un rictus bien à lui lorsqu'il remarqua qu'en vérité les papiers portaient déjà sa signature falsifiée, il était énervé mais admiratif de l'audace de Momaru. Qu'est ce que ce fichu capitaine ne lui fera pas faire ? Surtout qu'il devait encore convaincre Yuuto d'en faire autant, même si lui non plus n'aura pas à signer puisque c'était déjà fait. La petite fixait chaque action de son regard particulier, la peur et l'angoisse se lisait dans chacun de ses mouvements d'iris. Fudou se dit que ça n'allait pas être de tout repos, et que finalement Kidou et lui étaient sûrement les deux plus qualifiés pour la garder. Endou agissait avec elle brusquement, comme c'est dans sa nature, mais ça la paniquait, elle se cachait, stressait et finissait les larmes aux yeux dans une sorte de mépris général. Endou la porta pour la coller dans les bras de son nouveau tuteur.
-Voilà ma petite, cria presque Endou. C'est ton nouveau papa, il va te garder jusqu'à ce que ta maman revienne ! Tu vas voir il a pas l'air mais il est très gentil !
-Endou c'est pas un chat arrête de la secouer dans tout les sens, ria Hiroto.
Fudou était désolé, il prit la petite et la posa au sol
-On va partir, lui sourit Fudou. Va mettre tes chaussures j'arrive.
La petite partit dans l'entrée, sous les regards médusés des autres adultes. Fudou venait d'être gentil et doux, c'était étrange mais encourageant aux yeux du chef d'entreprise. Natsumi tendit le sac au nouveau père, visiblement heureuse de s'en débarrasser. Un combat de regards s'engagea entre les deux, sans raison précise, juste parce qu'ils ne s'aiment pas.
-Je viens avec toi pour parler à Yuuto ! Cria Endou dans la cuisine.
Sans rien ajouter, et après avoir gagné le duel, Fudou partit. Le sac sur une épaule et la main de la petite dans l'autre il se sentait un peu père mais surtout embarqué dans une connerie sans frontière. Un passage chez sa mère devenait urgent, très urgent. Qu'est ce que ça mangeait ses petites bêtes là ? Et puis il fallait aussi qu'il se renseigne sur les horaires scolaires et toutes les petits détails qui sont primordiaux pour que ça ne se passe pas trop mal. La petite s'installa rapidement dans le siège auto installé juste avant. D'un coup d'œil dans le rétro il regarda la petite et démarra direction la maison du coach de Teikoku. Il avait acheté une grande maison pour un grand événement qui n'aura jamais lieu. Il se gara dans l'allée et descendit. La petite eut du mal à se détacher et à descendre, mais elle ne demanda pas d'aide et Fudo n'a pas eu l'idée d'aller l'aider, tout comme Endou. Pourtant quand elle sortit, il la prit sur sa hanche, la tenant d'un bras et les papiers dans l'autre main. Endou parlait de la petite comme si elle n'était pas là depuis qu'ils étaient dans la voiture au grand damne des deux autres.
-Tu es sûr qu'il est chez lui ? Soupira Fudou.
-Il est 1 heure du matin, d'après Sakuma il part à minuit. Il doit à peine être rentrer, sourit Endou en sonnant.
Il faisait froid pour un moi de Mars et la petite grelottait. Une minute ou deux passèrent avant que la porte s'ouvre sur le coach. Il avait l'air fatigué et il avait beaucoup maigri depuis la dernière fois qu'ils l'avaient vus. Sa chemise était trop grande, ses cheveux et ses dreads tombaient autour de son visage creusé et pâle. Malgré ses lunettes teintées et son air impassible, Le nouveau père devinait l'étonnement de son ami, voir débarquer deux amis et une enfant sortie de nul part au milieu de la nuit n'est pas courant.
-Momaru ? Il se passe quoi ?
-Tu nous laisses pas entrer Kidou ? Mais où sont donc passées tes bonnes manière ? Nargua le moqueur.
-oui allez y entré.
La réponse était étrange, morne, sans ironie ni mordant. Une fois à l'intérieur la petite resta accrochée à sa branche. Le salon était dans un état déplorable, loin de tout ce que Fudou avait pu imaginer sur son ami. Il le croyait méticuleux et ordonné mais la table basse était couverte de bouteilles vides et d'assiettes sales. Le sol avait besoin d'un bon coup de serpillière et la cuisine n'était presque plus praticable. Les deux visiteurs étaient atterrés, voir leur ami se laisser aller leur faisait presque mal au cœur. Le regard ardent se posa sur la petite avec une aversion propre à son histoire.
-C'est qui elle ? Dit il avec du dégoût dans la voix.
-Elle c'est un petit être humain alors fait un effort, grogna le porteur.
Le dégoût dans sa voix avait choqué les deux visiteurs et avait aussi fait peur à la petite. Tout ses muscles s'étaient tendus au maximum, elle était prête à se défendre du haut de ses 20 kilos toute mouillée. Le propriétaire débarrassa sommairement la table basse et le canapé et fit signe aux autres de s'asseoir. Il alla chercher trois bières et revint l'air au bout du rouleau. Le coach de Raimon était assis sur le fauteuil, l'autre adulte s'assit dans le canapé. Luna, quant à elle, se blottit dans le canapé entre l'accoudoir et ses cuisses de son nouveau papa.
-Donc il se passe quoi ?
-C'est ta nouvelle fille ! Nan ! coupa le châtain. Avant de t'énerver écoute moi. Cette petite a besoin de toi et Fudo. Je sais que tu as dit non à Kabeyama mais écoute moi bien et regarde la petite ! Elle a personne et elle a besoin d'un foyer.
-C'est pas mon problème ! Je suis pas prêt à reprendre une vie normale de père de famille ! Fudo va la garder et vous allez sortir de chez moi !
-Ils ont déjà signé les papiers pour nous. Tu as autant le choix que moi et je te laisserai pas te défiler.
Il avait surtout peur d'être seul pour s'occuper d'elle, un enfant c'est beaucoup beaucoup de travail et il savait ne pas avoir les épaules pour. Luna bougea et s'enfonça encore un peu plus dans le coin du canapé. Kido la fixa, l'air absent. Comme si tout ça se passait dans sa tête ou très loin d'ici. Endou sirota sa bière en regardant son ami d'enfance.
-S'il te plaît Yuuto fait le pour moi ! Supplia l'ex gardien. Ça ne durera pas longtemps.
-Momaru... je... d'accord mais je ne te garantis pas que je tiendrais longtemps, céda t'il finalement.
Voilà, un kido/fudo tout chaud ! j'espère qu'il vous a plus. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!
