Salut !

Cette fanfiction est dédiée à Dren, mon personnage préféré des MewMew à ce jour, et aussi un peu à Tarb. Toutefois, comme non je ne peux pas prendre la place de Zoey (snif), j'ai… légèrement… changé sa personnalité pour lui donner une partie de la mienne.

Encore une fois, j'espère que ma version de l'histoire vous plaira. Il y aura tous les épisodes, un par chapitre, plus quelques-uns après parce que j'ai envie de rêver. Je m'efforcerais de conserver au maximum les actions et les dialogues du dessin animé original (ah, oui, y a ça aussi… Je me base sur MewMew Power, le dessin animé de Teletoon), mais évidemment, beaucoup de choses seront changées.

Bonne lecture !

EN GRAS : les paroles prononcées à voix haute

EN ITALIQUE : les pensées de Zoey

Chapitre 1 : Un chat parmi nous

Zoey lisait tranquillement un livre sur l'exposition sur les animaux en voie de disparition, lorsqu'une ombre se dressa devant son banc. Agacée d'être interrompue, elle releva la tête pour tomber sur Marc.

« Bonjour Zoey ! Oh, mais c'est l'affiche sur l'exposition ! Tu as envie d'aller la voir ?

_ Ouais ! Pourquoi ?

_ Je voudrais y aller aussi, demain ! Ça te dirait qu'on y aille ensemble ?

Zoey haussa les épaules, souriant légèrement. Oui, pourquoi pas.

_ Alors, rendez-vous demain, à 10h, à la gare ! Salut ! »

Il s'en alla aussi vite qu'il était arrivé, lui faisant un signe de la main. L'adolescente s'apprêta à retourner à son livre quand elle aperçut ses deux amies, Mimi et Charlotte, qui courrait vers elle.

« Zoey ! C'est incroyable ! Marc vient de te proposer un rendez-vous !

_ Je n'arrive pas à croire que tu vas sortir avec lui ! Tu es mon héroïne !

_ Et tu étais si à l'aise, si souriante !

_ Evidemment, pourquoi ne l'aurais-je pas été ? S'étonna Zoey. Mais elle souriait toujours.

_Mais enfin, Zoey ! C'est le garçon le plus populaire du lycée ! Il est intelligent, bon élève, et c'est le meilleur kendoka !

_ Oui, et alors ?

_ Laisse tomber Mimi, elle est vraiment trop bizarre. »

Contrairement à toutes les autres filles de son lycée, Zoey n'était pas complètement folle de Marc. Comme l'avait dit Mimi, il semblait parfait sous tout rapport, et en plus il était beau garçon : ses cheveux noirs tombaient comme il fallait sur ses yeux bruns, il était musclé et sportif. Cependant, il ne l'attirait pas vraiment, sans qu'elle puisse réellement expliquer pourquoi. Il était mignon, c'est vrai, et elle ne dirait pas non à sortir avec lui, d'où son sourire joyeux, mais un premier rendez-vous ne la mettait pas dans tous ses états. Après tout, elle avait toujours été différente des autres filles, toujours à l'écart, sans que cela ne la dérange. Les gens pouvaient se montrer si ennuyeux parfois…

Le lendemain matin, Zoey dormait toujours à 9h15, se demandant toujours, même en rêve, en quoi elle avait pu être l'héroïne de Charlotte, quand elle prit brutalement conscience de l'heure.

« Aaah ! Je suis en retard !

Elle se leva et se prit les pieds dans sa couette, et se relevant maladroitement observa son miroir.

_ Voyons si j'ai des boutons… Oh, zut, j'en ai un sur le nez ! C'était bien la peine d'acheter toutes ces crèmes contre l'acné ! Elimine tous les boutons et points noirs, efficacité garantie ! Mon œil !

Tout en se parlant à elle-même, elle essaya de nouer ses cheveux en ses éternelles couettes. Mais es cheveux roux ne semblaient pas vouloir obéir ce matin, et elle déchira son ruban.

_ Aah, stupides rubans ! Bon, laisse tomber les cheveux et concentre toi sur ce que tu vas mettre. Oh là là, faut que je me dépêche, faut que je me dépêche ! Aïe !

En voulant enlever son tee-shirt trop rapidement et marcher en même temps vers ses habits, elle s'emmêla encore les pinceaux et retomba par terre.

_Oh, je vais avoir une bosse…

Enfin prête, elle sortit toute berzingue de sa chambre, dévala les escaliers et courut à l'extérieur de la maison.

_ Bonjour Papa, bonjour Maman, au revoir !

_ Zoey ! cria sa mère, tu n'as pas pris ton petit-déjeuner ! »

Mais c'était trop tard, la porte claquait déjà. La jeune fille courait dans la rue.

Oh, je suis trop bête ! Je n'arrive pas à croire que je suis en retard à mon premier rendez-vous !

Elle arriva enfin devant la gare. Observant attentivement les lieux, elle aperçut Marc en train de lire devant un énorme panneau. Elle s'arrêta à quelques mètres et s'observa dans la glace d'un œil critique.

Bon, vérifier que je n'ai pas de traces de dentifrice autour de la bouche, et qu'aucune étiquette ne dépasse. Bien ! Bah, pour les cheveux, ça ira… Tiens, il m'attend encore. C'est plutôt bon signe, je crois… Allez Zoey ! Et pense à articuler !

Marc dû sentir sa présence, car quand elle s'approcha, il se retourna immédiatement.

« Oh, salut Zoey !

Elle n'était pas complètement folle de lui, mais elle devait bien avouer que son sourire lui plaisait.

_ Eh bien, tu as avalé ta langue ?

_ Oh, pardon ! Elle était rouge de honte face à son impolitesse. Et pardon de mon retard. Mais, euh, j'étais… en train de faire de l'exercice ! Je me suis… laissé porter par la musique !

A peine avait-elle prononcé ses paroles qu'elle les regrettait. T'es vraiment trop bête, ma fille ! Pourquoi as-tu dit ça ? Marc se contenta de rire légèrement.

_ Mais tu n'es pas en retard, il est 9h30 ! »

De rouge, le visage de Zoey devint cramoisi.

Ils étaient debout l'un à côté de l'autre dans le train, silencieux. Zoey cherchait furieusement quelque chose à dire, quelque chose à la fois intelligent et intéressant. Mais, comme d'habitude quand elle était en société, rien ne venait.

« Euh… C'est une très belle journée, non ?

_ Oui ! Marc eut à nouveau ce petit rire contenu. Mais tu me l'as déjà dit !

Génial… Il n'est même pas midi et je commence déjà à me répéter… Allez Zoey, trouve quelque chose d'intéressant à dire… Mais pas trop quand même, ça pourrait l'effrayer !

_ Zoey ? Elle sursauta. On est arrivé !

Et en effet, les portes étaient ouvertes sur l'exposition. Marc sortit, et Zoey se dépêcha de le suivre.

Ils entrèrent dans le musée, où les haut-parleurs annonçaient l'exposition sur les animaux du livre rouge. Il y avait foule devant l'entrée.

_ A vrai dire, Zoey, j'avoue que je suis extrêmement surpris. Je suis passionné par la nature, et ça fait un mois que je meurs d'envie d'aller voir cette exposition. Je ne pensais pas qu'il en était de même pour toi ! Zoey se contenta de rire, avant de lever les yeux.

_ Tu as vu cette statue, là ! Demanda-t-elle à Marc d'un air émerveillé.

_ C'est peut-être le symbole de l'exposition !

_ Oui, je me disais justement la même chose. »

Ils passèrent enfin sous les portes électroniques. Tandis que Zoey passait tranquillement derrière Marc, dans une salle privée du musée, un ordinateur affichait une alerte et commençait une analyse ADN, avant d'annoncer positif.

« Oh ! Ecoute un peu ça, Marc ! Les animaux du livre rouge sont des animaux menacés d'extinction qui risquent de disparaître définitivement de notre planète. Zoey lisait le petit carnet d'un air atterré. Il existe actuellement dans le monde 2500 espèces en voie de disparition…

_ Eh, Zoey, regarde ça !

Marc se tenait devant des photos, et en désignait une.

_ C'est une photo extrêmement rare d'un chat d'Iriomote ! C'est impressionnant…

Il regardait la photo comme s'il voulait s'y fondre. Sur la photo, un gros chat regardait vers l'objectif d'un air agressif, entouré de trois petits. Zoey sourit, attendrie, puis secoua la tête.

_ Quand on pense que leur espèce est sur le point de s'éteindre, c'est triste.

_ Je trouve que ça donne à réfléchir. C'est vrai, la vie est si fragile, et elle ne tient parfois à pas grand-chose !

Ouah. Je ne pensais pas que Marc pouvait être si profond.

_ Ça va, Zoey ? Elle sursauta, et rougit à nouveau.

_ Ah, oui, je me disais juste que les gens devraient faire plus d'efforts pour protéger la planète ! Mais ce n'est pas vrai, il a le don de me faire rougir !

_ Oui, tu as tout à fait raison.

Tiens, j'ai enfin dit quelque chose d'intelligent…

_ Allons voir comment évolue la vie aquatique ! » Proposa-t-il. Souriant largement, Zoey le suivit sans protester.

Une caméra resta fixée sur son visage sans que nul ne s'en rendre compte, et continuait d'analyser ses données biologiques. Un tableau avec des chiffres apparut, et avec lui des concordances qui étonnèrent quelqu'un.

« C'est absolument incroyable ! Eliot ! La porte derrière l'homme brun, les cheveux longs attachés en queue de cheval, assis devant l'ordinateur, s'ouvrit brutalement, et un jeune homme blond s'approcha.

_ Qu'y a-t-il ? Interrogea Eliot.

_ Viens jeter un coup d'œil là-dessus. Je pense que nous l'avons trouvé. Eliot vira ses grands yeux bleus sur l'écran, qui laissait apparaitre Zoey et Marc posant pour des photos.

Devant le photomaton, Zoey prit les photos fraichement imprimée.

_ Alors ? Comment sont-elles ? Demanda Marc.

_ Elles sont forcément géniales, puisque je suis dessus ! Mais non, je plaisante ! Ajouta-t-elle rapidement devant le regard étonné de Marc.

_ Et si on allait à la boutique de souvenirs ? » Fit ce dernier, rassuré.

Les deux adolescents étaient dans le parc du musée. Il y avait beaucoup de monde, qui dormait, jouait ou discutait sur les bancs.

« Bon, eh bien je suppose que tu as envie de rentrer, à présent. Dit Zoey.

_ Non ! Allons marcher un peu ! S'exclama Marc, les mains derrière la tête, bras relevés. C'est une si belle journée !

Ils s'arrêtèrent brusquement et se regardèrent, avant de rire en même temps.

_ C'est la cinquième fois que l'on prononce cette phrase !

_ Oui, je me suis dit la même chose ! Sourit Zoey.

_ Cette après-midi, j'ai enfin compris ce que je ressentais. Fis Marc, soudain sérieux. Le sourire de Zoey disparut, et elle le regarda avec étonnement. Ça me gêne un peu de t'en parler, mais je veux que tu le saches.

_ Euh, Marc, attends un peu… Je crois savoir ce que tu vas me dire, et ce n'est pas ce que tu crois. Tenta-t-elle de l'arrêter, rougissante.

_ Je vais vouer ma vie à la nature ! déclara-t-il, le plus sérieusement du monde. Je veux sauver la planète ! Zoey écarquilla les yeux, bouche-bée. Euh, qu'est-ce que tu as, Zoey ? Elle se reprit immédiatement.

_J'ai soif ! Je vais me chercher à boire ! Elle commença à aller vers le distributeur. Tu veux quelque ch… Ahhhh !

Son pied se prit dans une racine, et Zoey vit le sol se rapprocher d'elle à vitesse grand V. Sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, sa vision devint floue, et elle se retrouva dans les bras de Marc.

_ Est-ce que ça va ? Lui demanda-t-il, un grand sourire aux lèvres.

_Oui… Merci Marc. Il la reposa doucement.

_ Attends-moi là. Je vais au distributeur, il y en a un à l'entrée je crois. Ne bouge pas, je reviens tout de suite ! »

Et il s'éloigna tranquillement. Ce n'est pas à ce genre de déclaration que je m'attendais, songea-t-elle, assise dans l'herbe, et c'est tant mieux que je me sois trompée sur ses intentions. Mais il m'a prise dans ses bras…

Elle s'allongea dans l'herbe, méditant sur ce qu'il venait de se passer. Elle savait qu'elle n'était pas amoureuse de Marc : il lui plaisait, sans plus, et même si elle était contente de cette après-midi, elle ne voulait pas plus. Elle regardait le ciel, cherchant à englober tout l'espace, quand pour continuer à voir un nuage qui s'éloignait, elle aperçut un bâtiment derrière elle.

C'était rond, et rose. Rose bonbon… Ouah ! Qu'est-ce que c'est joli ! Les fenêtres étaient en forme de cœur, le toit était rouge, et sur le dessus, la même statue qu'à l'exposition.

A l'intérieur, à travers la caméra de la statue, Eliot l'observait, des sortes de lunettes de ski sur le front.

« Bien, elle est seule. Il mit ses lunettes, et devant ses yeux apparut les images de la jeune fille et de son système biologique. Je n'arrive pas à croire que nous allons lui confier le sort du monde.

_ Nous n'avons pas le choix, lui répondit l'homme brun, toujours derrière son écran, les mêmes lunettes qu'Eliot sur les yeux. J'espère simplement que le résultat des recherches de ton père est exact.

_ Ne t'inquiète pas pour ça. Si nous ne nous sommes pas trompés, tout ira bien.

Les yeux de la statue, en forme de chat, restaient braqués sur Zoey qui courait en rond, fixant le ciel avec émerveillement. Les machines, sous le bâtiment rose, se mire en marche, et une étrange lumière rouge s'alluma.

_ Stimulateur génétique chargé ! Fit Eliot. Bien… Activation, maintenant ! Et il appuya sur un bouton.

Sur le toit, la statue s'illumina du rouge des machines. A présent, elle irradiait. Au distributeur, Marc allait prendre les boissons lorsque des oiseaux s'envolèrent précipitamment en croissant. Dans le parc, Zoey prit peur : la terre tremblait. Autour d'elle, les gens paniquaient, un chien aboyait.

_ Qu'est-ce qui ce passe ? Un tremblement de terre ?

_ Couchez-vous ! Cria un homme.

_ Que se passe-t-il ! S'affola Zoey. Où est Marc ! »

C'est à ce moment qu'elle vit le bâtiment rose te la statue qui irradiait. Une intense lumière rouge jaillit brutalement, et toucha Zoey. Terrifiée, elle n'arrivait même plus à crier….

L'herbe, sous elle, était confortable. Sur elle, une veste conservait sa chaleur, et le soleil chauffait doucement son visage. Je me sens bien… Elle ouvrit les yeux devant elle, le soleil se couchait derrière les nuages, et à côté d'elle, Marc, assis, observait le coucher de soleil.

« Salut Marc… Marc ?

Elle se redressa brutalement en prenant conscience d'où elle était.

_Qu'est-ce qui est arrivé ? Pourquoi le soleil est en train se coucher ?

_ Tu sais, il est presque 7h ! Lui répondit Marc.

_ Ah, oui, bien entendu…

_ Tiens ! Il lui tendit un jus de fruit. Le premier était chaud, alors je suis allé en chercher un autre !

Elle prit la bouteille et lui donna sa veste en échange. Troublé, elle l'observa quelques instants.

_ Mais alors… Tu es resté là, tout ce temps ?

_ C'était agréable ! Lui sourit Marc en remettant sa veste. Regarder les nuages, t'écouter ronfler…

Zoey devint bleue et rouge à la fois. Il a fallu que je ronfle ! Bravo, Zoey…

_ On devrait y aller, dit Marc en se levant.

_ Oui, d'accord…

_ Allez, viens ! Il lui tendit la main et l'aida à se lever. Je vais te raccompagner chez toi. »

Le lendemain, elle raconta sa journée à Mimi et Charlotte dans les vestiaires. Sans surprise, elles furent toutes deux horrifiées.

« Tu as quoi ?

_ Dis-moi que c'est une blague ! Renchérit Charlotte.

_ Tu t'es endormie à ton premier rendez-vous ? Tu n'as pas honte ?

Zoey rangea ses chaussures en soupirant.

_ Ce n'était pas ma faute ! Y a eu cette lumière, et… Oh, laissez tomber, vous ne me croirez pas de toute façon…

_ Zoey, tu imagines si en plus tu t'es bavée dessus en dormant ? Enfonça Charlotte.

_ Et si jamais tu t'es mise à parler ? Continua Mimi.

_ Ce n'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie ! Et puis, quand je l'ai appelé, il a dit que ce n'était pas grave.

_ Parce qu'en plus, tu l'as appelé le lendemain ? Soupira la blonde Charlotte. Zoey, tu es incorrigible ! Il faut attendre au moins deux jours avant de rappeler. C'est ce qui est écrit dans tous les magazines féminins.

_ Je n'ai pas appelé le lendemain, je l'ai fait cette nuit, répliqua Zoey en haussant les épaules. Et puis, ce n'est pas comme si je voulais vraiment avoir une vraie relation avec lui ! Alors, il n'y a pas de problèmes ! Je voulais juste m'excuser de m'être endormie dans le parc. De plus, il m'a dit qu'il avait passé une excellente journée, et qu'on devrait remettre ça, alors lâchez moi un peu, d'accord ? Il m'a suggéré d'aller le voir à son cours de kendo, lundi matin…

Alors même qu'elle disait ces mots, elle eut une illumination : on était lundi matin… Et le cours de kendo avait commencé depuis longtemps !

_ Oh, non ! Quelle cruche ! cria-t-elle en se mettant à courir.

_ J'espère que tu cours vite ! » Dit Charlotte en la suivant.

Devant le gymnase, des hordes de filles se pressaient pour pouvoir entrer. Toutes criaient le nom de Marc, et au fond de cette horde, Zoey soupira.

« Flûte, je suis trop bête.

A l'intérieur, la voix de l'entraineur retentit :

_Point, et match ! Bravo Marc ! Continue comme ça et tu intègreras l'équipe nationale avant la fin de l'année !

_ Merci, j'espère y arriver ! Lui répondit la voix de Marc.

Aussitôt, toutes les filles entrèrent dans des crises d'hystérie. Effarée, Zoey les observa.

_ J'ignorais que Marc avait autant de fans !

_ Oui, c'est pitoyable ! Dit Zoey.

_ Ecoute, Zoey, l'interrompit Charlotte, en tant qu'amie, il est de mon devoir de te dire le fond de ma pensée. Tu as tout fichu par terre ! J'espère que tu as eu le temps de le prendre en photo, parce que tu risques de regretter le jour où tu as eu la chance incroyable de sortir avec lui et où tu t'es endormie !

Soupirant de plus belle, Zoey sortit les photos de la veille.

_ Dis donc, Zoey, tu m'écoutes ! S'exclama Charlotte.

_Evidemment ! Alors, premièrement, je ne risque pas de le regretter puisque je ne suis pas amoureuse de Marc. Deuxièmement…

Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Une fan hystérique recula et la bouscula violemment, faisant s'envoler les photos de la main de Zoey. Ce fut un réflexe :

_Oh, non ! Je dois les rattraper ! Ce qu'elle fit. Mais…

_ Euh, Zoey …

_ Quoi ?

Elle était suspendue dans les airs, le bout du pied à peine encore sur la rambarde. Elle voulut se redresser, sans succès, et tomba. Mimi ne réussit pas à la retenir, et ne put qu'assister, impuissante, à sa chute. Zoey hurla de terreur, tandis que le sol se rapprochait. Elle ferma les yeux…

Et quand elle les rouvrit, elle était debout, sur ses pieds, en bas. Indemne.

_ Quoi ? Je… Je suis vivante ! Mais… Comment j'ai fait ça ? »

Elle leva la tête, toutes les filles l'observaient. Il y eu un applaudissement, et bientôt Zoey reçut des ovations.

Cela faisait trois heures que les cours avaient commencées, après sa chute. Trois heures qu'elle avait passé à dormir, installé sur sa table.

« Zoey, réveille-toi ! Mimi et Charlotte était devant sa table. Elle s'étira avec peine, et du dos de la main se nettoya la joue et le front.

_ Hm, Je sens qu'il va pleuvoir aujourd'hui… Les filles la regardèrent avec effarement.

_ Qu'est-ce que tu racontes, il fait un temps magnifique !

_ Tu n'as pas arrêté de dormir ! Je sais que ce cours était ennuyeux, mais tu ne vas pas dormir pendant la pause déjeuner ! Lui demanda Charlotte. Zoey se redressa d'un seul coup.

_ Aah ! C'est la pause déjeuner ! Il me faut du lait, il me faut du lait !

Et elle se précipita dehors sans attendre ses amies, qui n'en revenaient pas.

_ Qu'est-ce qui lui prend ?

Elles patientaient ensemble dans la file d'attente, leur plateau à la main, discutant des évènements de la matinée.

_C'est vraiment incroyable ce que tu as fait ce matin, quand tu es tombé ! S'émerveilla Mimi.

_ Tu nous as fait une belle frayeur, tu sais.

_ Oui, j'avoue que moi aussi j'ai eu très peur. Et d'ailleurs, je ne sais même pas comment j'ai fait ! Je voyais le sol se rapprocher, alors j'ai fermé les yeux et… »

Elle ne termina pas sa phrase. Devant elle, l'employé du lycée tenait sur une brochette une grosse et magnifique sardine. Ce fut plus fort qu'elle. Elle s'avança, s'avança encore, ouvrit la bouche et attrapa le poisson. L'employé resta bouche-bée, tout comme les filles. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire, elle lâcha le poisson dans son assiette, recula doucement, posa son plateau sur un table et sortit, sans prêter attention à ses amies, qui l'appelaient.

Elle se tenait sur la rambarde d'où elle était tombée le matin même, regardant l'horizon sans le voir. J'aimerais comprendre ce qu'il m'arrive… C'est très étrange. J'ai passé toute la matinée à somnoler alors que j'ai pourtant bien dormi, et tout à l'heure en tombant j'ai atterri sur mes pieds. Et là, je perds la tête pour un poisson !

Elle se refaisait les scènes dans la tête, les tournant et les retournant pour tenter de comprendre, lorsque la voix de Marc interrompit le cours de ses pensées.

« Ah, te voilà ! Il s'approcha d'elle, toujours en tenue de sport.

_ Salut…

_ J'ai entendu parler de ton exploit sur la terrasse du gymnase, ce matin ! Il posa la main sur le rebord et regarda par-dessus, avec de jeter un coup d'œil étonné à la jeune fille. C'était une sacrée chute ! Ça va, tu n'as rien ? Elle hocha la tête.

_ J'ignore comment j'ai ça ! C'est un véritable miracle… Miaou !

Elle sursauta et se cacha la bouche derrière la main lorsqu'elle s'entendit miauler. Marc ne semblait heureusement pas avoir entendu.

_ Ça va, tu en es sure ? Tu es peut-être en état de choc.

_ Non, ne t'inquiète pas miaou !

Elle écarquilla les yeux en s'entendant recommencer, et fermant obstinément la bouche tourna le dos à Marc.

_ Euh… J'ai eu une dure journée, mais tu n'as pas à t'en faire, je t'assure que tout va bien ! Marc sourit à cette phrase, et regardant à son tour vers les nuages :

_Bon, si tu le dis… Mais je pense quand même que tu devrais voir un médecin !

_... Assez parlé de moi ! Et toi, comment chat va ? Ah ! Marc la regarda d'un air surpris. Je voulais dire ça va ! C'est affreux, je n'arrive pas à me contrôler, je sens que je suis en train de devenir un Chat !

Marc la regarda, complètement perdu, mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, elle se mit à courir vers l'intérieur des bâtiments.

_ Je voulais dire que je me sens… toute chavirer ! Salut !

_ Zoey ! »

Elle marchait dans le parc de la veille, une main toujours sur la bouche pour se retenir de miauler. Autour d'elle, les gens regardaient le ciel menaçant et courraient se mettre à l'abri.

« On dirait qu'il va pleuvoir… Je comprends mieux pourquoi le chat à refuser de sortir et à dormi toute la journée ! Allez viens, dépêchons nous de rentrer !

Lorsqu'elle entendit ça, Zoey s'arrêta brutalement et fixa le couple qui venait de prononcer ces paroles courir vers l'extérieur du parc. Elle baissa la main et observa, devant elle, le bâtiment rose bonbon de la veille.

C'est ici que tout à commencer. Faut que j'essaie de me souvenir… J'étais assise ici, quand la terre s'est mise à trembler. Puis, il y a eu cette lumière ! Et ensuite… Je me demande bien pourquoi je me suis endormie comme une pierre ! Elle sortit les photos de Marc et elle à l'exposition. Je n'en sais rien… Que s'est-il passé lors de mon rendez-vous avec Marc ?

C'est alors qu'une émotion brutale lui serra le cœur, sans qu'elle comprenne pourquoi. Elle sentait quelque chose, sans parvenir à comprendre ce que c'était ni à en définir la cause. Elle regarda frénétiquement autour d'elle avant de se mettre à courir dans une direction au hasard pour tenter de localiser la source de cette sensation. Elle dévala des escaliers, et suivant son instinct, elle pénétra à toute vitesse dans la forêt qui bordait le parc. Elle suivait une sorte de fil conducteur, menée par tous ses instincts primaires.

Quelle sensation bizarre ! Et pourquoi j'ai tous les poils qui se hérissent tout à coup ! Elle courrait, mais une voix derrière elle, qui criait son nom, la fit s'arrêter. On dirait la voix de Marc… En se retournant, elle put l'apercevoir sur le chemin de terre entre les arbres, qui regardait autour de lui. Mais c'est lui ! Il m'a suivi jusqu'ici ? Mais…

_ Zoey ? Où es-tu ?

Il s'éloigna un peu. La jeune fille soupira, et voulut le rejoindre, mais il disparut entre les arbres.

_ Marc, attends ! Je suis là ! Mais où est-il passé ?

Elle s'enfonça dans les bois sans se retourner. Derrière elle, une sorte d'étrange petite méduse fantôme, pulsant d'une lumière jaune, s'envola.

Marc continuait à marcher sur le chemin en appelant Zoey. Il arriva devant un banc isolé. Il n'y avait personne. La méduse jaune s'approcha de lui, et brusquement plongea derrière le banc. Alerté, Marc se retourna.

_ Zoey ? Est-ce que c'est toi ? »

Zoey le cherchait toujours dans les bois, allant au hasard des chemins. Mais où est-il ? Et pourquoi m'a-t-il suivi ?

Derrière le banc, un rat grignotait des restes de chips. L'étrange méduse s'approcha de lui, et sans prévenir l'agrippa et se fondit en lui. Le malheureux rat se tétanisa. Une lumière d'abord violette puis rouge brilla autour de lui.

Marc s'éloignait du banc quand ce dernier explosa brusquement. Sursautant, il se retournant et s'approcha de ce qu'il en restait. Plus loin, Zoey l'aperçut enfin. Ah, le voilà ! Il se tenait debout devant de petit bois, environné d'une étrange brume. Lorsqu'elle voulut s'approcher, elle vit une sorte d'énorme corde bouger derrière lui, et un grand monstre se redressa et se pencha vers Marc, agenouillé devant le banc.

« Marc ! »

La bête le frappa violemment, et Marc alla s'écraser quelques mètres plus loin, inconscient. Criant à pleins poumons, la jeune fille voulut courir vers lui, mais le monstre s'interposa, sautant entre elle et Marc. Il avait un cou très allongé, des incisives gigantesques, et sur son front une sorte d'œil bleu retourné, comme l'œil de Sauron. Il était entièrement blanc. Il rugit, dévoilant une impressionnante rangée de dents, et s'élança vers la jeune fille qui vit la mort plonger sur elle. Elle cria, et…

… Et se retrouva dans les bras d'un jeune homme blond, qui, faisant preuve d'une agilité inhumaine, sauta sur une branche. Le monstre écrasa son museau sur le sol.

« Tu peux ouvrir les yeux. Tu es saine et sauve, Zoey.

Elle leva la tête et vit des grands yeux bleus et un sourire qui se voulait rassurant. Elle s'écarta brutalement de l'étreinte de l'homme et tomba assise sur la branche. Il portait un bracelet sur l'avant-bras, une chemise à manche courte noire et un jean blanc comme neige.

_ Qui êtes-vous ? S'exclama-t-elle. Et comment connaissez-vous mon nom ?

_ Tu vas devoir combattre ce rat mutant, Zoey. Dit-il sans répondre. Et il pointa le monstre du doigt, monstre qui leva une patte griffue et leur donna un coup. Juste à temps, l'homme blond reprit Zoey dans ses bras et ressauta sur une autre branche.

_ Sans vouloir te vexer, lui dit-il une fois en sécurité, tu es plus lourde que tu en a l'air. Zoey, étrangement, se vexa.

_ Pardon ? Vous pouvez répéter, espèce de goujat ?! Et d'abord, qui êtes-vous ?

_ Tu ferais mieux de t'occuper de ce rat mutant. Répondit-il avec amusement.

En effet, le monstre se désintéressait des deux humains, trop rapides pour être des proies valables, et se tournait vers le corps de Marc. Oh, non ! Zoey le fixait avec horreur, et se pencha inconsciemment. Ses yeux s'illuminèrent de rouge.

_ Tu dois affronter cette créature ! Laisse-moi te donner un coup de main. Dit l'homme derrière elle, avec une sorte de jubilation. Et il la poussa. Cela recommença : voyant le sol se rapprocher dangereusement, elle ferma les yeux, et se retrouva debout, entre Marc et le monstre. Ca alors, j'ai encore réussi ! Le monstre se rapprochait de plus en plus, et Zoey gémit de peur.

_ Zoey, par ici ! Elle regarda l'homme, toujours debout sur la branche. Il leva une main : dans sa paume brillait une étrange lueur jaune. Je ne savais pas si tu en aurais besoin, mais tout compte fait… Tiens ! C'est une pierre de puissance !

Et il lança la lumière vers elle. Elle se dirigea droit vers Zoey, et atterrit doucement entre ses mains comme si elle avait eu sa propre volonté. Aussitôt, Zoey ressentit une douce chaleur qui se propageait dans son corps.

_ Une pierre de quoi ? murmura-t-elle. Mais l'homme l'entendit.

_ Une pierre de puissance ! Aie confiance en toi, tu peux vaincre cette créature ! Je sais que c'est difficile à croire, mais tu as en toi un instinct animal très développé ! Pierre de puissance, activation ! »

La pierre brilla de plus belle, et Zoey se sentit changer. Sans pouvoir expliquer pourquoi, elle eut une intense impression de sécurité, de pouvoir et de liberté. A chaleur dans ses mains embrasa tout son corps. Elle leva les bras, et se retrouva habillée d'une robe rose très courte, de gants et de bottes roses tirant sur le rouge, d'une jarretelle rose, et autour de son cou la pierre qui collait à sa peau. Ses cheveux étaient aussi roses que ses habits, et elle avaient des oreilles et une queue de chat. Sur cette dernière, une sorte de nœud avec une clochette tintait, et à son poignet, le même nœud avec un bijou en forme de cœur.

« Ouais ! Cria le blond avec un geste de victoire. Tu t'es mewtamorphosée !

Le monstre voulut l'attaquer, mais Zoey, sans comprendre, bondit naturellement hors de portée. Elle fit un salto arrière, se rattrapa sur une main, et tomba sur les fesses.

_ Oui, c'est bien Zoey ! Mais le monstre ne semblait pas d'accord avec l'homme, et rugit vers la jeune fille qui tremblait de tout son corps.

_ Gentil petit rat mutant… dit-elle inintelligiblement. Alors qu'il allait à nouveau l'attaquer, le nœud sur sa queue s'illumina, et devant Zoey une boule de lumière apparut. Suivant son instinct, elle l'attrapa, et elle vit une étrange cloche rose, en forme de cœur, avec le même bijou que sur son poignet. Sans réfléchir, elle le pointa vers elle comme un bouclier.

L'attaque du monstre fut arrêter par une protection, formée d'une bulle magique multicolore, qui éclata et repoussa le monstre. Zoey, qui ne s'y attendait pas, vola en arrière et retomba à moitié sur ses fesses, à moitié sur ses pieds. La bête rugit et se cacha les yeux.

_ D'accord ! A nous deux, rongeur ! C'est l'heure de la dératisation !

Et comme pour le bouclier, elle suivit son instinct, qui la fit bondir sur une rambarde, en hauteur, devant le monstre. Mais comment j'arrive à faire ça, moi ? Une étrange euphorie coulait dans ses veines, lui faisant oublier sa peur, et se souvenant des paroles de l'inconnu, elle cria sans réfléchir :

_ Le style MewMew, la grâce MewMew, être un chat moi je trouve ça chou !

Le monstre voulut à nouveau l'attaquer, mais elle bondit. Sa cloche rose se mit à briller. Zoey superposa le bijou de son poignet à celui de sa cloche, leva la cloche qui brillait encore plus au-dessus d'elle.

_ Cloche de lumière ! Pleine puissance !

Et la tendit vers le monstre. Une sorte de rayon lumineux se ficha dans le cou de la bête, qui poussa un hurlement d'agonie et explosa. Alors, tandis que Zoey tombait à genou, le malheureux rat se sépara de la méduse fantôme et s'enfuit. L'ectoplasme voleta en rond, quelque instant, avant qu'une peluche rose flottante, ronde, avec des ailes rouges, des oreilles de chat comme Zoey actuellement et des grands yeux, ne l'avale. L'homme atterrit au sol, et sourit en regardant la boule.

_ Tiens, régale-toi ! »

Zoey soupira. Puis, sans prévenir, elle brilla nouveau, et se retrouva en habit normaux, sans oreilles ni queue. Normale.

Elle se releva, et sans attendre se précipita vers le corps de Marc.

« Marc ? Marc, est-ce que ça va ?

L'inconnu la suivit tranquillement.

_ Tu t'es plutôt bien débrouillée. Et tu t'es même trouvé un slogan de super-héros !

Zoey ne lui prêta pas la moindre attention. Inquiète, elle secoua légèrement l'épaule de Marc.

_ Marc, allez ! Réveille-toi ! Mais le garçon ne réagit pas. Il ne semblait pas blessé, mais Zoey n'était certainement pas experte dans ce domaine. A présent, fit-elle en se retournant, je pense que je mérite une explication ! Et il vaut mieux qu'elle soit bonne !

Elle se releva et toisa (ou plutôt tenta de toiser) l'homme en face d'elle. Ce dernier s'approcha un peu plus, mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, une voix plus grave l'interrompit.

_ En effet Zoey, tu as droit à une explication.

Un homme brun, les cheveux très longs attachés en une queue de cheval, habillé de manière semblable au blond mais les couleurs inversés et avec un nœud papillon, s'approchait d'eux, un grand sourire aux lèvres.

_ Wesley. Salua le blond.

_ Et nous te la donnerons en temps voulu ! Continua le dénommé Wesley. D'autre part, tu n'as pas à t'en faire pour ton ami, il va bien. Il est juste un peu sonné, il n'a pas été blessé.

Zoey poussa un léger soupir de soulagement.

_Quant à toi, Zoey, disait toujours Wesley, ta vie ne sera plus jamais comme avant. Tu es très… spéciale, tu sais !

_ Euh… Merci ? Répondit Zoey, perplexe. Mais qui êtes-vous ?

Wesley se pencha vers elle, son sourire toujours fiché sur les lèvres, tandis que le blond s'éloigna et leur tourna le dos. Wesley lui tendit la main.

_ Enchanté de te connaître. Mon nom est Wesley Coolridge, troisième du nom. Et lui, c'est Eliot, mon associé. Il est un peu rude, mais il est n'est pas méchant.

Il lui prit la main, et se colla presque à elle. Eberluée, elle fixa leurs mains jointes.

_ Très chère Zoey, c'est un honneur pour moi de te rencontrer. Tu es une fille extraordinaire !

Disant cela, il lui fit un baisemain. Elle rougit et écarquilla les yeux de plus belle.

_ Quoi ?

_ Assez bavardé, nous devons y aller. Les interrompit Eliot. Zoey en profita pour retirer sa main et s'écarter de Wesley.

_ Aller où ? Demanda-t-elle. Vous ne m'avez toujours pas dit ce qu'il s'était passé ! J'aimerais bien comprendre pourquoi je me transforme en chat, combattre des monstres et…

_ Ne t'en fait pas Zoey ! Voulut la rassurer Wesley. Tu le découvriras bien assez tôt. »