Titre: Numéro 1 (aha)
Pairing: Blaise Zabini x Theodore Nott
Disclaimer: L'univers d'Harry Potter ne m'appartient pas.
NA: Premier drabble, écrit plutôt rapidement.

Cela n'avait commencé que par un simple réconfort, dans des bras bruns, alors qu'il venait d'apprendre la nouvelle�: son père, enfermé � Azkaban. Cela aurait dû s'arrêter � une étreinte, mais atmosphère humide aidant, le baiser avait été naturel, une fin en soi. Jamais rien ne lui avait semblé plus doux, ces lèvres soyeuses contre les siennes. Bien sûr, douceur n'effaçait pas douleur�; il souffrait, oui, mais dans un cocon de tendresse.

La pluie battait doucement leurs joues et finalement ça n'avait aucune importance. Dans ces yeux chocolat, Théodore avait trouvé un chemin –certes un peu étroit encore- vers le bonheur. Il aurait voulu le lui chuchoter � l'oreille…mais il se sentait ridiculement fleur bleue. Aussi, il ne fit que murmurer son nom, litanie sensuelle se répercutant dans l'air.

La faiblesse de ses larmes n'était même plus une honte alors qu'il sentait le touché délicat de la respiration apaisante de Blaise contre son front plissé de chagrin.

Puis tout était allé plus vite, le vent automnal semblait avoir propulsé leur étrange couple dans une autarcie � deux. Bien qu'ils s'enfermassent dans le grenier du manoir de Théodore, ils se sentaient plus libres. Les mains s'égaraient avec adoration sur leurs corps accordés�; parfois les gestes jouaient une mélodie joyeuse. La vie. L'orage pouvait cogner, leur paradis ne s'essoufflait jamais. Les étoiles les contemplaient, bienveillantes et protectrices de la peur qui régnait dehors.

Ils vivaient en-dehors de toute réalité, ils s'aimaient de leurs sourires, des nuages qu'ils regardaient s'accumuler au-dessus des têtes tombées et des vagues de soleil qui inondaient leur cœur.

Mais, comme souvent, les plus belles histoires ont une fin malheureuse. Le Paradis se transforma –un peu trop rapidement peut-être- en Enfer. L'un ne supportait plus la jolie cage qu'ils s'étaient forgés avec force, l'autre étouffait des contacts amoureux. Les caresses dans les cheveux, le goût des lèvres avaient perdus leurs charmes.

Blaise partit dans la nuit, sans rien dire. Parce qu'il avait peur que Théodore ne le retienne et qu'il cède. Il aimait ce corps fragile plus qu'il n'osait l'admettre.

Théodore entendit Blaise fermer la porte mais ne le rattrapa point. Parce qu'il avait peur que la seule façon de le garder serait de verser du sang. Il aimait ce visage sombre plus que la mort tentatrice.

Aujourd'hui, ils pensent l'un � l'autre et évoquent, nostalgiques, leur amour comme la lune elle-même. Brillante, changeante, invisible et pourtant toujours quelque part, cachée.

Il est trop tard.

Fin.