Salut ! Je débute donc ma deuxième fanfiction sur South Park basé sur mes deux personnages préférés qui sont indéniablement Stan et Kyle!

Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient

Rated : M


Il était là, enfermé dans sa salle de bain. Assis par terre contre la porte, recroquevillé sur lui même. Il était pitoyable. Ses jambes étaient mollement posées par terre, un peu écartées, son dos était affalé contre la dite porte, et sa tête était rejetée en arrière juste sous la clenche. Il avait serré son élastique sur son bras et il était encore en train de s'injecter sa dose. Sa dose d'oubli. Car Stanley Marsh devait juste oublier.

A qui ça pouvait bien donner envie, ça ? Sa famille de dingue, tous plus dépressifs les uns que les autres. La seule qui avait été à peu près épargnée (et encore) pendant l'enfance de Stan était sa mère. Mais elle avait fini par elle aussi sombrer dans la dépression. « Compréhensible. » Pensait le brun. Lui-même ne pouvait pas encadrer son père et sa sœur. Il se demandait alors comment sa mère pouvait-elle faire pour assumer être mariée à un homme tel que lui et avoir donné la vie à une folle dingue comme Shelley.

Et lui aussi en était responsable. Il comprenait que sa mère les détestait tous. Lui également. C'était devenu un pauvre shmacké incapable de se confronter à la réalité, préférant la fuir grâce à toutes les substances illicites possibles.

Qu'est-ce qui lui restait après tout ? Dans sa ville de merde, remplie de beaufs et de personnes aux maintes déficiences mentales. Absolument rien. Ou presque. Il finit donc son affaire. Il commençait à sentir le produit faire effet. Sa tête tournait, ses yeux commençaient à ne plus bien capter ce qu'il voyait, et à se fermer par la suite.

C'était le bordel dans sa tête dans ce genre de moments. Mais un espèce de bordel agréable. Un putain de désordre constant qui paraissait pourtant moins désordonné que celui de sa vie. Il pensait à des tas de choses différentes, puis d'un coup, plus à rien. C'était magique.

Puis comme d'habitude, on vint le déranger. Son portable vira. Le brun aux yeux bleus le chercha donc difficilement dans ses poches, puis après de longues minutes de recherches, le fit tomber à plusieurs reprises sur le carrelage avant de réussir à entre ouvrir ses yeux pour essayer de distinguer qui était le destinataire. Après tout, ça devait simplement être Cartman qui voulait encore l'embarquer dans une de ses conneries, Kenny qui avait besoin d'un peu de thunes ou alors... Kyle.

Ouais. C'était sûrement Kyle finalement. Il le sentait. Il était bientôt 23h et c'était sûrement la seule personne susceptible de réellement prendre de ses nouvelles à une heure si tardive.

Il rit légèrement. Ce qui lui fit immédiatement mal à la tête.

Qu'est-ce qu'il aimait être dans cet état, mais putain, à la fois il détestait ça.

Ses yeux avaient pu apercevoir rapidement le destinataire du message et Stan ne s'était pas trompé. Il n'avait pas contre aucune idée du contenu de celui-ci. Il n'était pas vraiment en état de pouvoir le lire.

Ouais, car cet ancien grand sensible aimant des animaux accumulait aujourd'hui les prises de drogues et de toutes autres merdes susceptibles de lui faire oublier un peu la triste réalité dans laquelle il vivait. Et cette fois, il commençait à se sentir partir.

Il ne savait pas. Il ne savait pas si il voulait mourir. Car à en voir son comportement, n'importe qui aurait pu en déduire que oui. Mais au final, il était toujours là.

Peut-être était-il seulement un pauvre lâche, préférant abréger ses souffrances de la sorte plutôt que de crever directement.

Ou tout simplement d'y faire face et de se relever.

Il rit à nouveau légèrement après cette pensée. Ça lui faisait à Kyle. C'est ce que son meilleur ami lui aurait dit.

« Fais face à ça et relèves toi putain, mec ! »

La voix du juif raisonnait dans sa tête. Il avait du entendre cette phrase un nombre incalculable de fois. Mais pourtant, son cerveau de semblait pas percuter.

Ou au contraire, il percutait très bien, mais il se forçait tout simplement à ne pas voir le mal. A ne rien voir.

Comme il l'avait toujours fait.

Il se sentait partir très loin. Il ne réfléchissait plus, n'entendait, et ne voyait plus rien. Il sombra donc dans un autre de ses multiples long, très long sommeil.


Il entre ouvrit ses yeux et la lumière du jour lui sembla être un réel assassin. Il fronça les sourcils en essayant de se cacher le visage avec ses mains, poussant de légers gémissements plaintifs. Il ne savait pas du tout quelle heure il était, mais une chose était sure, un bon nombre d'heures devaient être passées étant donné qu'il faisait déjà jour.

Stan se redressa difficilement. Il avait un mal de crâne à s'en taper la tête contre les murs, à tel point qu'il avait énormément de mal à se lever.

Il y parvint finalement après cinq bonnes minutes pour se laisser retomber immédiatement et lourdement assis sur le rebord de sa baignoire.

Son regard se balada par terre où se trouvait encore la seringue usagée et sale, et l'élastique qu'il avait du enlever inconsciemment pendant les longues heures précédentes affalé par terre. Il ramassa ensuite son téléphone.

Il était 9 heures du matin. Beaucoup plus tôt que ce qu'il pensait.

Puis tout à coup, une chose revint à l'esprit du jeune homme.

Kyle.

Il alla donc directement ouvrir le message que son meilleur ami lui avait envoyé la veille.

« 23:15 : Stan, j'ai croisé Scott tout à l'heure près de chez toi, j'espère sincèrement pour toi que t'es pas encore en train de merder. »

Bam.

Tout à coup, le visage du jeune homme se décomposa. Scott était son fournisseur. Et il avait eu du mal à le cacher à Kyle, qui, comme d'habitude, grâce à son bon sens avait tout deviné.

Il s'en voulait et sentait soudain une certaine culpabilité.

Qu'est-ce qu'il s'en battait les couilles qu'une personne de sa ville pourrie puisse critiquer son mode de vie. Il n'avait aucune leçon à recevoir d'une bande de malades tous atteints de schizophrénie à un stade plus ou moins élevé pour chacun d'entre eux.

Mais lorsque c'était Kyle, ce n'était pas pareil. Il mît un certain temps à répondre. Car il ne savait pas. Il ne savait pas quoi dire à son meilleur ami pour qu'il ne lui en veuille pas.

« 09:06 : Nan. J'vais bien. »

Il l'envoya et soupira. Plus le temps passait, plus il trouvait son attitude digne d'un vrai con. C'est vrai. Son meilleur ami s'inquiétait pour lui, et lui, il se comportait comme si il s'en branlait. Alors qu'au fond, le soutient et l'inquiétude de Kyle envers lui étaient les seules choses sincères qui lui restait dans sa vie minable.

« 09:10 : Te fous pas de ma gueule, Stan »

« 09:15 : Putain fais pas chier s'teuplait. »

« 09:18 : Bon ok... On peut se voir cet après midi ? »

« 09:25 : Ouais si tu veux »

« 09:30 : 16h au parc ça te va ? »

« 09:35 : 16h au parc. »

Il savait déjà ce qui l'attendait. Son meilleur ami était loin d'être bête, c'était même sûrement la personne la plus intelligente qu'il connaissait. Et probablement même la personne la plus censée de South Park. Il allait avoir le droit à un sacré serment.

Bref, c'était pas grave. Il verrait bien. Le brun sortit donc de sa salle de bain après avoir récupéré sa seringue et son élastique. Il traversa ensuite le long couloir de l'étage supérieur de sa maison. Le silence était tellement pesant que ça en devenait glauque. Personne n'était là. Sa mère devait être au travail, son père déjà au bar et sa sœur dehors. Il soupira de soulagement à cette idée, au moins, il n'aurait pas à les supporter.


Voilà ! J'espère que ça vous a plu, et comme vous avez pu le deviner, dans les dialogues en SMS, ce qui est en italique représente Kyle, et en gras, Stan.