La vie après la mort est un processus des plus simples.

D'abord, d'abord il y a le rien. Le cadavre qui gît, grisâtre, et puis c'est tout. Et puis, petit à petit, viens l'odeur. L'odeur des aliments pas digérés, qui pourrissent dans l'estomac, l'odeur de la merde et de la pisse qui pourrissent dans les intestins, dans la vessie, l'odeur de la chair qui commence à pourrir, elle aussi.

Si le cadavre est en plein air, il y a ensuite les charognards, attirés par l'odeur. C'est alors du bruit. Le coassement des corbeaux, ou le rire des hyènes, suivant la faune locale.

Puis vient la dernière phase, la plus horribles, la plus lente. S'il en reste des charognards, ou qu'il n'y a pas eu de charognards, alors, le corps pourrit par lui-même. La peau sèche se décolle, et révèle une chair grise et putréfié, les larves blanches grignotent le corps. La longue chevelure noire se décolle, un œil doré roule hors de l'orbite. Les larves grossissent. Le squelette apparaît, petit, à petit, à petit, à petit. Seuls quelques lambeaux de chairs maintiennent les os ensembles. Les os ne tiennent plus ensemble.

Il n'y a plus que le squelette. Et de nouveaux le rien.

Puis ça recommence. Le rien, et puis l'odeur de la mort, puis les charognards qui rient ou coassent, puis la peau qui tombe, et la chair grisâtre, et les larves qui mangent, et les cheveux qui tombent, et l'œil qui roule, et les larves plus grosses, et le squelette qui apparaît, et le squelette tout seul, et le rien qui revient.

Puis ça recommence à nouveau. Le rien, l'odeur, le bruit, la peau, la chair, les larves, les cheveux, l'œil, les larves, le squelette, le squelette, le rien.

Puis encore une fois. Et encore une fois ; et encore une fois, et encore une fois encore une fois encore une fois…

Et la réalité qui revient, avec la violence d'une conclusion.

Itachi désactive son mangekyô sharingan, tourna le dos à Orochimaru, et partit.