Note de l'auteur : C'est l'histoire de la jeunesse de Dumbledore. Et il n'était pas, comme beaucoup d'entre vous le pensent, un élève studieux et calme. Ces années là ne furent pas de tout repos pour Poudlard.
Disclaimer : Rien ne m'appartient. Ni les personnages, ni les lieux, ils sont tous sortis de la fertile imagination de J.K Rowling. Les personnages n'apparaissant pas dans les livres de J.K Rowling sont de moi, ainsi que les lieus, …etc.
.- Le prédécesseur des maraudeurs -.
Chapitre 1 : Courrier inattendu
Un matin d'Août 1890, le petit « Al », comme ses amis le surnommaient, se leva avec un étrange pressentiment. Il était encore à moitié endormi, alors qu'il maudissait de toutes les façons possibles, le jeune coq que ses parents avaient acheté quelques jours plus tôt. « Une ferme a toujours un coq, alors pourquoi pas nous ? » avaient déclaré ses parents. « Je l'aurais bien mangé au p'tit dèj', ce coq », songeait-il en marmonnant dans sa barbe. Il sortit de sa chambre sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller son petit frère, Abelforth. Il évita avec soin la latte de parquet craquante, puis descendit l'escalier. Il se rendit dans la cuisine où il prit son petit déjeuner, pour ensuite pouvoir s'occuper rapidement des bêtes, afin d'éviter à ses parents une corvée supplémentaire.
Il était en train de mettre du foin dans la mangeoire de sa vache préférée, Jacinthe, lorsqu'il aperçut par la lucarne un point noir dans le ciel. La chose volait à une vitesse vertigineuse, et Al ne comprit qu'au bout de quelques secondes, que c'était en fait un rapace qui fondait sur lui. Le hibou se posa pourtant en douceur auprès du garçon qui le regardait béatement. Il admirait le plumage aux couleurs automnales de l'animal, quand il remarqua une lettre accrochée à la patte du hibou fatigué, sans doute par le voyage. Il l'observait d'un œil craintif, de peur qu'il ne lui pince les doigts, tandis qu'il détachait fébrilement le morceau de papier jaunâtre.
Mr Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore
Etable de la ferme aux Oeufs d'Or
Cambridge
Al regardait stupéfait son nom complet que même ses parents avaient du mal à retenir. Il passa son doigt sur l'écriture vert émeraude, en se demandant qui avait bien pu lui écrire. Il la retourna pour l'ouvrir mais le sceau arrêta son geste. On distinguait nettement quatre animaux, un lion, un serpent, un blaireau et un aigle, réunis autour d'un H mystérieux. Il la décacheta en prenant soin de ne pas l'abîmer. Il glissa sa main dans l'enveloppe et en ressortit un parchemin plié en trois. Tremblant, il déplia l'étrange papier. Il découvrit une lettre écrite d'une main soigneuse. Déçu, il la rangea dans l'enveloppe sans même la lire. Il la fourra ensuite d'un geste rageur dans sa poche. Il s'attendait tout de même à quelque chose de plus surprenant qu'une simple lettre, après l'arrivée fracassante d'un hibou aussitôt reparti dont il faudrait nettoyer les excréments, seules traces de son passage. Il aurait préféré n'importe quoi, une fée clochette, une baguette magique, de la poudre d'étoile, comme il en avait vu dans ses vieux livres d'images.
En effet, Al, malgré ses onze ans, avait toujours l'espoir de découvrir un jour quelque chose pouvant le sortir de sa vie monotone.
Après avoir nourrit les autres bêtes, il enlaça tendrement Jacinthe afin de se calmer, puis revint tranquillement dans sa chambre. Il s'assit en tailleur sur son lit, puis commença la lecture de la lettre légèrement froissée.
Monsieur Dumbledore,
Nous avons le plaisir de vous annoncer votre entrée à l'école Nationale de magie Poudlard dès la rentrée du 1er Septembre. Nous vous invitons à acheter les fournitures données sur la liste ci-jointe au Chemin de Traverse à Londres. La banque Gringotts échangera votre monnaie moldue (non magique) contre des gallions, des noises et des mornilles (monnaie sorcière).
Au plaisir de vous voir à la rentrée prochaine.
A.Marsh
Directrice adjointe
Al éclata de rire. C'était sans doute une farce de ses amis ! Il n'aurait jamais dû leur parler de ses envies, ni même de ces choses étranges qui se passaient autour de lui. En effet, il était arrivé lors de disputes avec son frère, que des évènements bizarres se passent, par exemple que son frère se retrouve avec une mygale sur le visage, et quand il était triste, qu'un oiseau aux plumes rouges et or vienne le consoler. Il l'avait baptisé Fumseck. Lors de leur première rencontre, l'oiseau lui avait laissé deux petites plumes, une rouge et une autre dorée qu'il gardait maintenant toujours sur lui, dans son médaillon.
Les jours suivants, il reçut les mêmes lettres. Il décida alors d'en parler à ses parents. Il les rejoignit dans la cuisine. Sa mère préparait le déjeuner et son père lisait le journal. Il resta sur le pas de la porte, en tripotant nerveusement les lettres. Il se demandait comment leur annoncer et il craignait leur réaction.
-« Papa, maman … »
A présent ses parents le fixaient, attendant la suite de sa phrase.
-« J'ai quelque chose à vous montrer, déclara-t-il en leur tendant les lettres. Ce sont toutes les mêmes. »
Son père, étonné, commença la lecture du parchemin. Lorsqu'il eut terminé, il regarda son fils droit dans les yeux et lui dit :
-« Ne prête pas attention à ces balivernes, c'est sans doute une farce ».
Al, qui commençait à y croire, était déçu. Il leur tourna le dos puis partit en courant dans sa chambre. Un quart d'heure plus tard, sa mère vint frapper à sa porte. Elle entra, puis vint s'asseoir sur le lit de son fils. Il était plongé dans un livre et l'ignorait. Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras.
-« La lettre ne mentait pas, avoua-t-elle.
- Quoi ?
- Tu es bel et bien un sorcier. Mes parents l'étaient aussi.
- Et toi ?
Il y eut un long silence.
- J'ai renié mes pouvoirs pour ton père, soupira-t-elle. Il ne supportait de savoir que je sois capable d'effectuer des choses impossibles pour lui.
- Ca veut dire que je vais pouvoir aller dans cette école ? demanda-t-il timidement.
- Je vais essayer de convaincre ton père. En attendant, ne te fais pas remarquer. »
Les jours suivants parurent interminables à Al. Il redoutait la défaite de sa mère vis-à-vis de son père. Une semaine avant la rentrée, son père accepta. Sa mère en profita pour instruire Al sur le monde magique. Seul Abelforth n'était pas dans la confidence. Il se doutait que quelque chose se tramait, pourtant il garda cela pour lui.
Deux jours avant la rentrée, Elisabeth, la mère de Al, l'accompagna au Chemin de Traverse. Ils allèrent chercher de l'argent à Gringotts, où elle possédait un coffre. Elle était riche dans le monde des sorciers et pourtant elle vivait modestement dans le monde moldu. Elle demanda à ouvrir un coffre pour son fils, qu'elle remplit d'argent. Après avoir prit de quoi acheter des fournitures et son argent de poche pour l'année, elle emmena son fils tout excité acheter sa baguette magique. Arrivés devant « Chez Ollivanders », elle poussa la porte. Ils entrèrent dans une boutique sombre et poussiéreuse, où trônaient de nombreuses étagères. Elisabeth appuya sur la sonnette du comptoir, et aussitôt, un vieil homme suivi d'un petit garçon de quatre ans environ apparurent.
-« Bonjour Elisabeth ! Comme vous avez changé ! Nous ne vous avons guère revu ces dernières années ! Je suppose que vous venez pour votre fils ?
- En effet Jules ! Mais dîtes-moi, qui est ce petit bout de chou ?
- C'est Ollivander ! Oui je sais, comme le nom de notre boutique familiale ! Mais c'est une tradition, toute les dix générations, d'appeler le fils aîné comme notre aïeul ! Bien, permettez que je prenne les mesures nécessaires ! »
Le vieil homme sortit alors un mètre et mesura les moindres parties du corps d'Al qui le laissait faire avec tout de même un regard étonné. Après cette inspection, le vendeur disparut derrière ses étagères et revint avec une longue boîte noire. Il l'ouvrit et Albus se mit sur la pointe des pieds pour apercevoir une baguette posée sur un velours rouge sang.
-« Et bien qu'attendez-vous donc prenez-la ! » dit l'homme d'un air impatient.
Al saisit le bout de bois avec précaution et l'agita doucement. Immédiatement plusieurs boîtes semblables à celle posée sur le comptoir tombèrent dans un vacarme assourdissant créant ainsi un nuage de poussière. Le garçon jeta un regard apeuré au vendeur qui, déjà, tenait entre ses mains ridées une nouvelle boîte rectangulaire, bleu marine celle-ci. Albus se tourna vers sa mère qui d'un geste de la tête lui assura qu'il pouvait continuer. Cette fois-ci, c'est une tempête de poussière qui suivit la chute des boîtes. Une vingtaine de baguettes plus tard, le vieil homme sortit une boite rouge bordeaux. Al ouvrit la mystérieuse boîte, et découvrit une longue baguette. Il l'agita et cette fois, aucune catastrophe ne se produisit. En revanche, des étincelles rouges jaillirent de l'extrémité de la baguette et s'enroulèrent autour de celle-ci avant de disparaître.
-« Félicitations mon garçon ! Tu as là une baguette en bois de châtaignier contenant de la poudre d'écailles du dernier des plus puissants dragons, le turc doré. »
Al écarquilla les yeux : sa mère lui avait en effet raconté la légende de ce magnifique dragon prétendu inexistant. Il sourit, heureux, en contemplant sa baguette, qui susciterait bien des jalousies lorsqu'il raconterait son histoire.
-« Mais je t'interdit de raconter son histoire à quiconque ! Cette baguette est très rare, et je possède encore de quoi en faire une. Je ne voudrais pas être harcelé et la confier à n'importe qui … »
Le sourire d'Al s'effaça aussitôt : il ne pourrait pas frimer devant les autres. Et c'est songeur, qu'il repartit avec sa mère acheter le reste des fournitures.
Fin du premier chapitre
