Ceci est officielement le premier chapitre =) Bon courage !


Chapitre un :

Tout a commencé en été 2016. Je n'avais pas voyagé ces vacances, on n'avait pas vraiment les moyens et en plus de cela, j'en avais pas vraiment envie. J'avais passé mon été à rester avec mes parents, j'avais 16 ans, je regardais la télé à longueur de journée, je mangeais tout le temps des chips, bref. J'étais plongée dans une routine très ennuyante, mais elle me convenait parfaitement. Je n'avais pas beaucoup d'amis il faut savoir à ce moment là

- Dans la vie, il n'y a pas d'amis, tu ne dois compter que sur toi-même et ne faire confiance à personne sauf tes parents Quinnie, c'est tout.

Ma mère n'arrêtait pas de me répéter ça à longueur de temps, alors j'ai appris à me taire sur ce que je pensais réellement, je restais là, avec eux, dans le salon, à regardais émission sur émission. J'adore mes parents, ma mère surtout, elle est tout ce que j'aimerai être, elle est la femme la plus forte que j'ai pu rencontrer dans ma vie, elle cache ses émotions pour ne pas qu'on s'inquiète, elle s'est tout faire, elle parle de tout, a un avis sur tout. Je suis vraiment admirative de sa personne, sa première fan comme on pourrait le dire.

Et donc ce jour-là j'étais à ma routine habituelle, je me rappelle que je jouais à un jeu, un truc nul en y repensant qui me rendait complètement accro, c'était un genre de jeu ou tu devais marquer des buts contre un adversaire, le temps de ton tour était limité et le premier qui arrivait à trois points avait gagné. L'ennui poussait à tout. Je passais ma journée à jouer à ce jeu mais le soir j'arrêtais, j'allais sur facebook, je venais de me créer un compte et je m'y habituais peu à peu. Je trouvais ça drôle, ça me faisait passer le temps mais ce n'était pas quelque chose que j'appréciais particulièrement, pas comme mon jeu. Mais un soir je suis tombée sur une publication qui m'a fait rire et énormément penser à une amie à moi, Sugar. On avait passé notre première année lycée ensemble, on était un peu les potes bon délires mais pas au point de sortir ensemble en dehors du lycée, c'était une amitié 8h-17h. On était vraiment amie pendant un laps de temps mais on s'est énormément éloigné à partir de Octobre 2015, j'avais rencontré Tina, j'ai passé mon année avec elle, on avait une amitié en or, une amitié malsaine a cacher une réelle tristesse derrière nos sourires, mais une amitié qui m'a fait vivre pendant quelques mois. On séchait beaucoup de cours, on allait qu'à une ou deux heure de classe dans la journée et tout le reste on le passait dehors à trainer, parler, rigoler, jouer. On faisait tellement de connerie, j'étais une enfant sage, je ne faisais pas de bêtises, je ne mentais pas, je ne séchais pas. Mais je me suis rebellé cette année, après avoir subi une opération qui m'a obligée à faire des allers retours à l'hôpital, quand j'étais au lycée je faisais ce que j'avais envie de faire et je détestais les gens qui me faisaient la morale ou me disaient qu'ils étaient inquiets pour moi. J'étais perdue, je le savais, j'étais en train de gâcher ma vie, et tout le monde me disait que c'était à cause de Tina et que je devais prendre mes distances avec elle. Mais à chaque fois qu'on me disait ça, je prenais mes distances avec la personne et me rapprochais encore plus de Tina. En réalité, elle ne me poussait à rien, elle était seulement tout aussi perdue que moi, c'est tout, on était deux âmes cassées qui cherchaient à faire tout ce qu'on leurs a toujours interdit de faire pour se prouver quelque chose. On est très vite devenues inséparables, on passait notre vie ensemble, et on testait de nouvelles choses ensemble. On a commencé à répondre aux profs les rares fois où on allait en cours, ou on dormait après avoir passé une bonne partie du cours à parler et décider si on séchait ou pas l'heure d'après. On a commencé à voler, a se droguer, a fumer, a marcher sur le bord de la route sans se soucier des voitures qui nous klaxonnaient dessus en rigolant de mille éclat. Notre moyenne à considérablement chuté, mais on s'en foutait, on vivait.

Je ne regrette pas cette amitié, mais je n'en suis pas fière. On se foutait des gens, on savait qu'on plaisait et on l'utilisait beaucoup, on avait notre petit style avec nos clopes volées entre les lèvres et nos paires de talons. On aimait donner de l'espoir aux personnes qui étaient intéressés par nous, on leurs donnait de signaux puis quand ils essayaient quoi-que-ce soit on se foutait de leurs gueules on disant qu'ils nous méritaient pas, qu'on était trop au-dessus, on a enchaîné nos petites conneries, nos journées dehors au lieu d'être en cours, mais un jour, il y a eu l'inévitable, on a fugué. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner et quand je répondais j'entendais ma mère pleurer et me supplier de rentrer. J'adorais ma mère, elle était toute ma vie alors imaginez ce que ça m'a fait. J'ai été la cause de ses larmes et ça me tuait. Ce soir-là j'ai dépassé les limites et je savais que plus rien n'allait être pareil. Je savais que mes parents allaient être mille fois plus stricts qu'ils ne l'étaient déjà, que mes relations avec eux allaient se détériorer et que je n'allais plus avoir aucune liberté.

Alors me voilà, quelques mois plus tard, en été 2016, sans aucuns amis parce que je les ai tous lâché, redoublant ma seconde, et surtout, Anaëlle à plusieurs milliers de kilomètres loin de moi car ses parents ont décidé de l'envoyer dieu je ne sais où tant que c'est loin de cette satané ville, loin de moi. J'essayais de recoller les morceaux avec mes anciens amis, et j'ai vraiment réussi à le faire qu'avec Sugar. D'où ce soir où je voulais lui envoyais cette publication qui m'avait fait penser à elle. Je venais de me créer un compte alors j'apprenais encore avec quelques difficultés comment ça marchait, alors je tape son prénom sur la barre de recherche et là je vois son nom, je tape dessus et je ferme mon téléphone et m'endors. Si seulement je savais que cette action allait changeait ma vie.


Le matin je m'étais réveillé et comme à son habitude ma sœur n'était pas là, elle était sortie plus tôt pour aller travailler. Elle a 6 ans de plus que moi, on n'était pas réellement proche, toutes les choses qui se sont passé durant l'année avec Tina nous ont considérablement éloigné. Je me lève donc dans l'unique but de manger, je me prépare deux bols, un rempli de céréales et l'autre de café et vais rejoindre mon père et ma mère, devant la grande télé du salon. J'étais en train de jouer à mon jeu quand je reçois une notification de Sugar, j'ouvre alors notre bulle messenger avec un sourire aux lèvres heureuse de lui parler un peu quand on lisant ma joie tombe.

"Je pense que tu t'ai trompé de destinataire et que ce message n'était pas pour moi mais tu ne sais même pas à quel point je souffre du dos avec mon C !"

La publication concernait la taille de poitrine, je le lui avais envoyé dans le but de me moquer de son petit A, mais jamais je n'avais prévu de me tromper de personne. La personne qui venait de me répondre était une certaine Santana Lopez. Je ne savais pas quoi répondre à la vue de sa réponse, j'étais meurtri de m'être trompée comme ça, et surtout avec une publication parlant de seins. Quel genre d'images j'allais donner de moi ? Je restais bloquée sur la conversation comme je ne sais quoi pendant deux minutes faciles, je ne sais ni quoi dire ni quoi faire alors je décide de ne pas réfléchir encore plus longtemps et je fais les deux seules choses que je sais le mieux faire, cacher mon malaise derrière l'humour, et m'excuser.

"Wouah ! Moi qui pensais pouvoir me la raconter avec mon B ! Tu ne veux pas me donner un peu de ta poitrine ?! Je suis vraiment désolée de m'être trompée !"

La réaction que j'attendais de sa part était l'ignorance, c'est ce que j'aurai fait à sa place, alors ni une ni deux, je retourne à mon jeu en regardant la télé avec mes parents. Je suis couchée par terre ne me souciant guerre du sol froid. On était le 7 Août ce jour-là, une chaleur étouffante pesait et c'était insoutenable et le sol était une source quelconque de soulagement.

Quelques heures plus tard, la bulle messenger avec cette fille s'ouvre encore, je ne peux même pas arrêter mes lèvres qui se forment pour créer un sourire. Je suis contente, elle m'a répondu et pour la première fois depuis des semaines je parle réellement à quelqu'un, quelqu'un qui ne connait pas mon passé, ni mes erreurs.

"Et encore, avant je faisais du D avant ! T'inquiètes pas ce n'est pas grave !"

"Ne pense pas que je suis une perverse a parler de seins huh je ne le suis pas !"

Elle m'a répondu, encore et encore, durant toute la journée, elle ne me connaissait pas et moi non plus mais on s'entendait bien, et plus les discussions fiaient plus j'apprenais une chose ou deux la concernant. Je n'arrêtais pas de sourire derrière mon écran et rigoler même.

"J'suis sûre que tu n'es pas sur ton lit en ce moment même."

"C'est vrai ! Comment tu sais ?"

J'avais froncé les sourcils quand j'avais lu son message, je veux dire, comment avait-elle pu savoir que je n'étais pas sur mon lit à ce moment-là ? Je suis quelqu'un de très trouillard, j'ai toujours peur que la caméra de mon téléphone me film sans même que je ne le sache, que quelqu'un me surveille et toutes ces genres de conneries que peuvent faire la CIA, ouais je sais c'est tiré par le cheveux mais bon, je me suis habituée. J'attendais sa réponse, les sourcils toujours froncés et quand je la reçu ils se froncèrent encore plus jusqu'à m'en faire mal.

"Je le sais parce que je suis sur ton lit."

Cette fille était littéralement bizarre, je savais que c'était faux parce que, habitant au dernier étage d'un immeuble elle n'avait aucun moyen de se rendre chez moi et puis dans tous les cas elle ne savait même pas ou est-ce que j'habitais. Mais poussée par une force inconnue, une curiosité et une grande stupidité, je me suis quand même levé du sol et suis partie en direction de ma chambre, chambre vide. C'était stupide de vouloir vérifier quelque chose dont j'étais sûre, je regardais mon lit vide quand encore une fois, le petit son de messenger me ramena la réalité.

Avoue t'es partie vérifier !

"Je souris à son message et en me couchant sur mon lit je tapais rapidement ma réponse sur mon écran tactile."

"Je suis moi-même allongée sur mon lit et devine quoi ? Aucune preuve de ta présence !"

"C'est normal ça, c'est parce-que je t'ai entendu venir et je me suis cachée sous ton lit !"

Cette fois-ci je ne me suis pas levée vérifier, de une parce que je savais pertinemment qu'elle se moquait de moi, et de deux parce que sous mon lit, il y avait un tiroir, mais je décidais de ne pas la contre dire cette fois et au contraire de me lancer dans son jeu.

Ah oui ? Mais je ne t'ai pas vu rentré par la porte d'entrée alors comment as-tu pu te faufilé ?

"La fenêtre tout simplement !"

"Oui mais le souci est que j'habite au cinquième étage de mon immeuble, et juste en face il y a une falaise comment aurais-tu pu rentrer ?"

"J'ai grimpé la falaise pour toi"

"Quelle preuve d'amour !"

Je souriais et prise d'une curiosité je me laissais regarder son profil pour la énième fois dans la journée, je défilais ses photos de profil et la regardais avec plus d'attention que les autres fois, m'arrêtant plus longtemps sur quelques photos. Elle était mignonne, brune, les yeux noirs, elle avait un petit nez adorable et toujours défilant ses photos je tombais sur une d'elle et de son copain. Elle avait un copain, comment avais-je pu ne pas le remarquer surtout que c'était sa photo de profil ! Comment je peux être stupide des fois ! La photo était très réussi, elle était serrée contre lui et lui souriait, il était assez mignon, brun, grand. Je regardais mon écran pendant quelques secondes, les yeux fixés sur son sourire et promis de ne jamais penser à elle d'une manière autre qu'amicale.

"Au fait salut ! Je m'appelle Santana !"

- Putain je suis foutu » marmonnai-je