Hey bande de yaoistes :) Un nouveau two-shot en perspective ! J'espère qu'il vous plaira, le premier chapitre ressemble plus à « Et Ensemble... » Avec une réflexion intérieure et le deuxième comportera un peu plus de dialogue et d'action, je n'en dis pas plus ) (Il est surtout pas écrit à l'heure où j'écris ça xD)
Désolée d'avoir été un peu longue mais j'ai eu une grosse panne d'inspi récemment donc j'avais cessé d'écrire, mais voyez, ça revient :)
Résumé : Two-Shot - Brigrim - Tout semble différent depuis ces deux baisers... Pourquoi est-ce que Grégoire avait réagi comme cela ? Pourquoi est-ce que lui-même n'avait pas réagi comme ça ? Quand un simple pari amène Mickaël à se poser des questions... Et à trouver des réponses.
Disclaimer : Mickaël (Rosgrim) et Grégoire (Superbrioche666) s'appartiennent à eux même dans leur corps comme dans leurs esprits, donc si l'un d'eux veulent que je retire cette fic des internets je le ferai.
Merci à Gynny, comme d'hab, pour lire au fur et à mesure mes fics et me donner son avis, des bisous ~
Enjoy ~
Superbrioche avait toujours été pudique.
Et Rosgrim le savait.
Malgré tout, cela continuait de l'impressionner. Cette indifférence malgré la gêne, cette manière qu'il avait de détourner la conversation... Finalement même lui ne savait pas grand-chose sur sa sexualité.
Il était si timide... Si réservé.
Et Rosgrim avait peur.
Peur parce qu'il pensait avoir fait une connerie.
Peur parce qu'il ne savait rien sur cette partie de la vie de son colocataire.
Peur parce que il doutait de ses propres sentiments.
Ce baiser... C'était une erreur.
Il l'avait blessé. Il en était sûr. Cette distance, ce détachement feinté, il le sentait.
Il aimait les viewers. Mais s'il avait su qu'il blesserait son colocataire par ses actes il ne l'aurait jamais embrassé. Son ami le plus proche comptait beaucoup trop pour lui. Il était la raison pour laquelle il était venu ici, il ne voudrait jamais lui faire de mal.
Il était la raison pour laquelle il avait commencé youtube.
Pour être honnête, la vie qu'il menait aujourd'hui, il lui devait. Certes son « talent » y était pour quelque chose, mais sans lui... Sans lui il ne serait pas le même.
Il serait peut-être plus aigri ? Plus fermé ? Un homme qui travaille le jour, qui joue la nuit ? Attaché, pieds et mains liées à la société, il n'aurait jamais eu cette sensation de liberté, sans contrainte, à part le peu qu'imposait leur colocation et youtube.
Il serait certainement moins épanouit. Parce que, aux côtés de son plus proche ami il était si détendu, si rayonnant. Cette proximité entre eux le rendait plus serein. Sa présence le rassurait, comblait les manques que sa vie pouvait avoir, le rendait heureux, aussi simplement que ça.
Et rien que la simple éventualité de perdre tout ça le rendait dans un état proche de l'effondrement.
Il voulait aller s'excuser. Chercher à se faire pardonner pour cette erreur. Il aurait tout fait pour qu'il accepte ses excuses, que tout redevienne comme avant. Mais s'excuser serait avouer que tout n'était pas comme avant. Alors que depuis deux semaines ils s'efforçaient tant bien que mal à faire comme si de rien n'était.
Mais sentir ses lèvres effleurer les siennes, ses épaules frêles sous ses bras, son sourire contre le sien, avait été si frustrant. Il aurait aimé que ça dure plus de dix secondes, peut-être quinze, vingt... Il ne savait pas vraiment. Tout ce qu'il savait c'était que la moue dégoutée qu'avait arboré son colocataire à la fin de leur baiser l'avait heurté. C'est à ce moment-là qu'il s'était rendu compte qu'il aurait aimé plus, et que son ami affiche un visage joyeux plutôt qu'écœuré. Mais il avait fait semblant de rien, il avait porté son sourire jusqu'au bout, et ce n'est que en éteignant le live qu'il avait pu de nouveau se laisser aller.
Sa joie s'était effacée, ne laissant apparaitre qu'un regard triste qu'il afficha jusqu'à ce qu'il aille se coucher. Et les jours suivants.
Et depuis ils s'évitaient. Ils rigolaient toujours mais la gêne persistait. Ils devaient parler mais ils n'osaient pas. Et les jours passaient tout en se ressemblant.
Lorsqu'il prenait le bras de Grégoire en l'utilisant comme point d'appui lorsqu'il riait, il restait un dixième de seconde de plus. Quand celui-ci le touchait, il regrettait sa chaleur lorsqu'il coupait le contact. Il plongeait dans ses yeux lorsqu'il lui parlait, ne l'écoutant plus, et se faisant réprimander.
Souvent, dans des moments de calme, devant la télé ou lorsqu'il parlait à d'autre personnes, il se surprenait à observer son visage de fond en comble, de ses yeux clairs à sa bouche en passant par sa légère barbe. Ses pensées dérivaient parfois, au lieu de simplement observer, il s'imaginait embrasser ses lèvres, toucher sa peau, sentir son odeur. Alors, ses joues se coloraient légèrement et il se forçait à penser à autre chose.
Ça ne pouvait pas être ça. Il l'avait déjà ressenti, mais ça ne pouvait pas être ça... Il ne pouvait pas s'y résoudre.
Non. Il était juste perturbé par ce baiser. Et ça n'avait rien de sentimental. En même temps, cela faisait trois longues années qu'il n'était sorti avec personne, c'était normal d'être troublé, non ? Il avait des besoins et les éveiller comme cela le déstabilisait.
Le pari des Nuits de Crohn mettait finalement en péril leur amitié mais surtout le faisait douter de ses propres sentiments ! Quel con, piégé à son propre jeu...
Il ne savait plus quoi faire. Faire en sorte que tout soit comme avant ? Il savait qu'il suffirait de s'excuser et de se mettre au point avec son colocataire pour que tout soit oublié en quelques jours. Mais quelque chose l'en empêchait. Effacer ce baiser de leurs esprits, faire comme si rien ne s'était passé, oublier cette chaleur qu'il avait ressenti pendant ces dix secondes... Il ne pouvait pas, il doutait trop.
Finalement peut-être qu'il ne voulait pas l'oublier. Peut-être voulait-il continuer ainsi, dans l'ambiguïté entre amitié fusionnel et un peu plus. Peut-être même que... Il en voulait plus ? Non, non, non. Comme ça au bout de deux ans, c'est pas un petit bisou qui allait le faire douter. Il était bi, il ne l'avait jamais caché à son meilleur ami. Mais, lorsqu'ils s'étaient installés ensemble il était sûr que jamais, au grand jamais il ne tomberait amoureux de lui, parce que leurs amitié valait plus qu'un couple. Persuadé que, de toute façon, son cadet était hétéro.
Cependant... Plus le temps passait, plus il se posait des questions. Il était si réservé sur ce sujet... Trop même. Et au final, il avait réalisé qu'il ne lui avait jamais dit des histoires qui lui étaient arrivées parlant d'une fille qui lui aurait plu. En fait, il ne lui avait jamais parlé d'amour, à part la fois où Mickaël lui avait livré sa bissexualité, en lui demandant si ça ne le dérangeait pas. Et il lui avait simplement répondu « Explique-moi en quoi ça devrait me déranger ? Je ne crois pas être capable de juger qui que ce soit, et surtout pas là-dessus. » et à cet instant il avait été tellement soulagé qu'il n'avait pas relevé le « surtout pas là-dessus ». Mais maintenant cette précision lui tournait dans la tête. Parlait-il de son blocage émotionnel sur le fait d'en parler ou bien d'autre chose ? Est-ce qu'il ne voulait pas lui en parler parce que justement, il n'y avait rien à dire ?
En fait, en deux ans, la seule personne que Grégoire avait embrassée à sa connaissance, c'était lui. Pour ces défis. Deux fois.
Merde. Grégoire n'aimait-il tout simplement pas les rapports amoureux ? Était-il asexuel ? Est-ce que ça le débectait à ce point de l'embrasser, que ce soit lui ou n'importe qui ?
Rosgrim n'aurait-il pas dû insister ?
Il doutait trop. Il y avait trop d'informations dans son cerveau, il se trompait.
Il devait se tromper.
Parce que sinon il pouvait oublier l'idée d'embrasser ses lèvres une troisième fois.
Review please =D ?
